Le discours de Victor Hugo contre la misère

« Je ne suis pas de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui croient qu’on peut détruire la misère. La misère est une maladie de la société, comme la lèpre est une maladie de l’homme. Elle peut disparaître comme la lèpre, oui. »

« Il y a dans Paris, dans ces faubourgs que le vent de l’émeute a soulevés, il y a telle maison où des familles entières, hommes, femmes, enfants, vivent pêle-mêle n’ayant pour lit, – c’est à Paris, Messieurs – n’ayant pour lit, pour couverture, j’ai presque dit pour vêtements, que des chiffons en fermentation, infects, ramassés au coin des bornes.

Ces jours-ci, un malheureux homme, un homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un homme de lettres est mort de faim, à la lettre, et il a été constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé depuis six jours.

Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? (Une voix : – Non. Plusieurs voix : – Parlez !) Au moment où le choléra sévissait le plus violemment à Paris, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes des charniers pestiférés de Montfaucon ! »

« Eh bien, ces faits ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que ces faits ne soient pas ; je dis que ces faits, quand ils existent dans un pays civilisé, engagent la société tout entière ; que je m’en regarde comme solidaire et complice ; que de tels faits ne sont pas seulement des crimes envers l’homme, que ce sont encore des crimes envers Dieu. »

« Vous venez, avec le concours de la garde nationale et de l’armée, avec le concours de toutes les forces vives du pays, de raffermir l’État ébranlé. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, la paix publique, la civilisation. Vous avez fait une chose immense. Eh bien, vous n’avez rien fait, non.

Messieurs, vous n’avez rien fait, tant que l’ordre matériel raffermi n’a pas pour base l’ordre moral consolidé : vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre, tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère, tant que ceux qui pourraient travailler, et demandent à travailler, ne trouvent pas de travail, tant que ceux qui sont vieux et ne peuvent plus travailler sont sans asile ; vous n’avez rien fait tant que l’usure dévore nos campagnes. Tant qu’on meurt de faim dans les villes ; vous n’avez rien fait tant qu’il n’y a pas de lois évangéliques qui viennent en aide aux familles honnêtes, aux bons paysans, aux gens de cœur ; vous n’avez rien fait tant que l’homme méchant, dans l’œuvre souterraine qui se poursuit encore, a pour collaborateur fatal l’homme malheureux. »

« Ce n’est donc pas à votre générosité que je m’adresse : je m’adresse surtout à votre sagesse. C’est l’anarchie qui ouvre les abîmes, c’est la misère qui les creuse. Vous avez fait des lois contre l’anarchie, faites-en contre la misère ! »

Zerbinette a écrit:Non,mais j'ai beau chercher les plus "Misérables" du forum,j'arrive pas à compatir!

Zerbinette a écrit:Non,mais j'ai beau chercher les plus "Misérables" du forum,j'arrive pas à compatir!

Zerbinette a écrit:Je ne roule pas sur l'or,mais j'ai toute ma vie appris a faire avec.
Mes fils n'ont manqué de rien,leur vie d'homme a été celle qu'ils ont choisie,et je ne me permets pas de les appeler au secours ,même si c'est difficile d'assumer.
Je roulerais sur le fric,je ne serais plus qu'une tire-lire!

Diviciac a écrit:

Zerbinette a écrit:Je ne roule pas sur l'or,mais j'ai toute ma vie appris a faire avec.
Mes fils n'ont manqué de rien,leur vie d'homme a été celle qu'ils ont choisie,et je ne me permets pas de les appeler au secours ,même si c'est difficile d'assumer.
Je roulerais sur le fric,je ne serais plus qu'une tire-lire!

Si on ajoute a cette résignation une forme de  volonté divine, vous voilà assez semblable aux serfs de la féodalité.   
Pour qu'on puisse vous marchez dessus, il faut d'abord que vous vous couchiez.  

Zerbinette a écrit:Je me demande si Divi poserait la même question à sa mère..........
Mais comment se fait-ce que vous n'ayez pas de patrimoine......Vous n'auriez pas vécu une vie de lapins crétins...........
Visiblement,il n'a aucune idée de ce que fut notre génération,et tout ce qu'il a fallu donner,pour que la sienne se goinfre!
C'est plus un fossé,c'est un abime!

Diviciac a écrit:

Zerbinette a écrit:Je me demande si Divi poserait la même question à sa mère..........
Mais comment se fait-ce que vous n'ayez pas de patrimoine......Vous n'auriez pas vécu une vie de lapins crétins...........
Visiblement,il n'a aucune idée de ce que fut notre génération,et tout ce qu'il a fallu donner,pour que la sienne se goinfre!
C'est plus un fossé,c'est un abime!

C'est vrai, les anciens ont fait des choses pour les générations futures : les congés payés,  par exemple mais même le Front Populaire a eu besoin d'un vigoureux coup de pouce de la rue pour les instaurer.
Pour ce qui est demander à ma mère , désolé,  c'est trop tard. 

Quant à vos leçons de progrès et d'efforts pour nos enfants  quand je compare l'endroit où je suis né et la baraque de bourges dans laquelle mes enfants ont grandi, j'ai l'impression d'avoir apporté ma pierre à l'édifice de l'ascension sociale.  
Comme le CNIT le prouve,  c'était dans les années soixante ,il faut croire que vous n'aviez pas résolu tous les problèmes 

Vous avez oublié, pauvre ignard, que ceux qui ont vécu la guerre, ont du reconstruire après et ils
avaient d´autres préoccupations que votre baraque de Bourges. Il fallait reloger des familles nombreuses. Et oui, ca existait avant les familles nombreuses.
Vous, vous étiez encore un gamin dans les annés 60 donc à l´âge adulte, vous avez pu grace aux efforts de vos ainés vous les payer vos 4 baraques. Vous méprisez les anciens qui ont lutté pour vos avantages.
Vous êtes, je le répète, minable.

elaine a écrit:

Diviciac a écrit:

C'est vrai, les anciens ont fait des choses pour les générations futures : les congés payés,  par exemple mais même le Front Populaire a eu besoin d'un vigoureux coup de pouce de la rue pour les instaurer.
Pour ce qui est demander à ma mère , désolé,  c'est trop tard. 

Quant à vos leçons de progrès et d'efforts pour nos enfants  quand je compare l'endroit où je suis né et la baraque de bourges dans laquelle mes enfants ont grandi, j'ai l'impression d'avoir apporté ma pierre à l'édifice de l'ascension sociale.  
Comme le CNIT le prouve,  c'était dans les années soixante ,il faut croire que vous n'aviez pas résolu tous les problèmes 

Vous avez oublié, pauvre ignard, que ceux qui ont vécu la guerre, ont du reconstruire après et ils
avaient d´autres préoccupations que votre baraque de Bourges. Il fallait reloger des familles nombreuses. Et oui, ca existait avant les familles nombreuses.
Vous, vous étiez encore un gamin dans les annés 60 donc à l´âge adulte, vous avez pu grace aux efforts de vos ainés vous les payer vos 4 baraques. Vous méprisez les anciens qui ont lutté pour vos avantages.
Vous êtes, je le répète, minable.

Diviciac a écrit:

Zerbinette a écrit:Je me demande si Divi poserait la même question à sa mère..........
Mais comment se fait-ce que vous n'ayez pas de patrimoine......Vous n'auriez pas vécu une vie de lapins crétins...........
Visiblement,il n'a aucune idée de ce que fut notre génération,et tout ce qu'il a fallu donner,pour que la sienne se goinfre!
C'est plus un fossé,c'est un abime!

C'est vrai, les anciens ont fait des choses pour les générations futures : les congés payés,  par exemple mais même le Front Populaire a eu besoin d'un vigoureux coup de pouce de la rue pour les instaurer.
Pour ce qui est demander à ma mère , désolé,  c'est trop tard. 

Quant à vos leçons de progrès et d'efforts pour nos enfants  quand je compare l'endroit où je suis né et la baraque de bourges dans laquelle mes enfants ont grandi, j'ai l'impression d'avoir apporté ma pierre à l'édifice de l'ascension sociale.  
Comme le CNIT le prouve,  c'était dans les années soixante ,il faut croire que vous n'aviez pas résolu tous les problèmes 

magicfly a écrit:

Diviciac a écrit:

C'est vrai, les anciens ont fait des choses pour les générations futures : les congés payés,  par exemple mais même le Front Populaire a eu besoin d'un vigoureux coup de pouce de la rue pour les instaurer.
Pour ce qui est demander à ma mère , désolé,  c'est trop tard. 

Quant à vos leçons de progrès et d'efforts pour nos enfants  quand je compare l'endroit où je suis né et la baraque de bourges dans laquelle mes enfants ont grandi, j'ai l'impression d'avoir apporté ma pierre à l'édifice de l'ascension sociale.  
Comme le CNIT le prouve,  c'était dans les années soixante ,il faut croire que vous n'aviez pas résolu tous les problèmes 

T'es né dans le bidonville de Nanterre?

Bon, je ne vais pas vous donner l'adresse non plus. Nous avons toujours le terrain. 

Zerbinette a écrit:Vous arrivez tjrs a en sortir friqué!
Ma mère,seule à bosser,puis avec moi dès mes 15 ans,avons pour être logées acheté un cabanon de jardin,avec une arrivée d'eau,sans confort aucun.
On a bricolé,retapé,aménagé le mieux possible,et ma mère y a vécu jusqu'à son décès.........
Et là,alors que rien que le terrain,sur le trajet du RER,valait le prix d'un appart,j'ai appris que la ville le reprenait,vu que ce cabanon n'aurait jamais du exister,et ne figurait pas sur le cadastre...........
Comme vous le dites si élégamment,je me suis "couchée"!

Zerbinette a écrit:C'est tout un quartier de jardinets ,avec le cabanon,qui avait du appartenir aux braves gens ,citadins du coin....
Qui ont vendu ça lors de la crise du logt ..........
Mais qd un notaire vous indique que le bien appartient à la ville,qui a laissé les gens y vivre sans les expulser,mais là,ils reprennent ces terrains dès qu'ils sont libres,on se bat contre qui..........J'aurais peut-être pu jouer la location,mais avec des travaux,et n'habitant pas sur place.............

Zerbinette a écrit:Divi,quand une ville comme le Perreux a laissé pisser pq c'était les années de guerre,mais reprend ses billes en invoquant le cadastre,la seule inconnue est "comment avons-nous pu acheter"..........Mais ma mère laissait déja un tel foutoir,qu'il fallait bien en voir la fin!
Je suis en train de penser,trop tard,que j'aurais du foutre le feu!
L'assurance aurait payé ce qu'elle voulait,et la ville reprendre son jardin!

Zerbinette a écrit:Vous savez,,je me suis battue pendant plus de 20 ans ,aux côtés des mineurs,qui,ayant acheté leur maison,les voyaient se fissurer,pencher,s'effondrer après la fermeture des mines,et l’évacuation des "eaux d'exhaure"..........contre des sociétés qui avaient eu l'idée de disparaitre,après la fermeture des puits..........Lormines ........Avec des arguments foireux style:
mais ils les ont acheté pour rien,leurs baraques...........
Sauf que même si c'était vrai,ils les avaient acheté,payé,aménagées,y vivaient,et devaient les quitter!
Eh bien,peu a peu,ils sont morts,sans avoir gagné!
Et les autres n'ont rien payé!
Alors se battre,merci,je connais!

Diviciac a écrit:

Zerbinette a écrit:Divi,quand une ville comme le Perreux a laissé pisser pq c'était les années de guerre,mais reprend ses billes en invoquant le cadastre,la seule inconnue est "comment avons-nous pu acheter"..........Mais ma mère laissait déja un tel foutoir,qu'il fallait bien en voir la fin!
Je suis en train de penser,trop tard,que j'aurais du foutre le feu!
L'assurance aurait payé ce qu'elle voulait,et la ville reprendre son jardin!

Si vous n'avez pas de titre de propriété ni le nom du notaire qui aurait du garder l'acte authentique dans ses minutes, en effet vous n'avez pas beaucoup de droits sur ce terrain. Ca doit s'inscrire dans le cadre d'une liberté de jouissance accordée à titre gracieux qui s'éteint avec le décès du bénéficiaire . 

...Ou plus simplement que la tribu Zerbi était, ni plus ni moins, que d'ordinaires squatteurs...installés sans droit ni titre...