Re: Ces fumiers de syndicalistes...

par **Nadou** Jeu 5 Avr - 11:51

Zerbinette a écrit:Est-ce que devenir "professeur des écoles" ne compensait pas le désavantage subi?
Tout au moins pour les instits?

Les cheminots ont signé un contrat qui va rester valable jusqu'à leur retraite.

Quand j'ai signé, c'était un package, enseigner, appliquer les consignes du ministère, petit salaire, grandes vacances et retraite à 37,5 annuités. Comme on commençait de cotiser à 18 ans, ça donnait 55 ans.

Quand on est passé en 2003 à progressivement 42 annuités, j'ai manifesté. J'ai perdu ( j'ai conservé l'acquis retraite avant 60 ans )

Ensuite pour le passage à PE. J'y suis passée mais impossible de rattraper les points indices non accumulés.

Pour les nouveaux entrants, le salaire est plus important, les études plus longues ce qui leur fait miroiter une retraite vers 65/67 ans. Ce qui n'est pas raisonnable pour enseigner vu l'érosion de la motivation, la fatigue nerveuse engendrée par la responsabilité d'enfants. Alors mes jeunes collègues envisageaient un changement de métier entre 40 et 50 ans.

par Invité Jeu 5 Avr - 12:19

Merci Nadou,c'est mieux qd les pros expliquent!
Et j'imagine la prof qui a l'âge d'être mamie,tenir encore face à 30 gamins tels qu'ils sont actuellement..........
Ce serait bien que ces pré-retraité(e)s soient affectés au suivi de quelques enfants qui ont besoin de rattrapage????????Ils auraient de bons résultats,et gratifiants!

par ledevois Jeu 5 Avr - 12:20

Nadou a écrit:
Zerbinette a écrit:Est-ce que devenir "professeur des écoles" ne compensait pas le désavantage subi?
Tout au moins pour les instits?

Les cheminots ont signé un contrat qui va rester valable jusqu'à leur retraite.

Quand j'ai signé, c'était un package, enseigner, appliquer les consignes du ministère, petit salaire, grandes vacances et retraite à 37,5 annuités. Comme on commençait de cotiser à 18 ans, ça donnait 55 ans.

Quand on est passé en 2003 à progressivement 42 annuités, j'ai manifesté. J'ai perdu ( j'ai conservé l'acquis retraite avant 60 ans )

Ensuite pour le passage à PE. J'y suis passée mais impossible de rattraper les points indices non accumulés.

Pour les nouveaux entrants, le salaire est plus important, les études plus longues ce qui leur fait miroiter une retraite vers 65/67 ans. Ce qui n'est pas raisonnable pour enseigner vu l'érosion de la motivation, la fatigue nerveuse engendrée par la responsabilité d'enfants. Alors mes jeunes collègues envisageaient un changement de métier entre 40 et 50 ans.

Se reconvertir à l'âge de 40 ans 50 ans n'est pas si simple que ça après autant d'années de fonctionnariat -

par Invité Jeu 5 Avr - 12:34

Nadou a écrit:
Alors mes jeunes collègues envisageaient un changement de métier entre 40 et 50 ans.

C'est le cas de ma fille aînée; je crois qu'elle aime beaucoup ce qu'elle fait mais elle ne l'envisage pas toute sa vie.
Quant à N°4, l'archéologue en reconversion dans l'enseignement, s'il ne peut pas partir en Afrique, il retournera à ses premières amours.

J'ai un peu le sentiment que depuis quelques décennies, il n'est plus tellement question de vocation; ça ne fabrique pas pour autant de mauvais profs et de mauvais instits, mais la dimension individuelle et pragmatique a pris le pas sur une forme d'obligation que se donnaient les anciens professeurs.
Sentiment renforcé par quelques discussions avec les anciens, mais bon... Rolling Eyes

par Invité Jeu 5 Avr - 12:58

Diviciac a écrit:
Nadou a écrit:

En 2003, les enseignants ont subi une réforme qui a supprimé les avantages sur le nombre d'annuités cotisées. C'est Fillon votre copain.
Les cheminots nous ont laissé tomber. Je ne leur ai jamais pardonné.

Peut-être pensaient-ils que nos "six heures de boulot par jour" et nos "quatre mois de vacances payés" étaient suffisants comme "privilèges".

Quelle que soit notre situation, on est toujours "privilégié" par rapport à d'autres, ça n'implique pas qu'on doive tout niveler par le bas.

Ah il y avait longtemps qu'on avait pas eu droit à la formule du nivellement par le bas. Heureusement qu'en 1789, ils n'ont pas exigé le nivellement par le haut: tout le monde avec les privilèges des princes!

par **Nadou** Jeu 5 Avr - 14:02

Zerbinette a écrit:Merci Nadou,c'est mieux qd les pros expliquent!
Et j'imagine la prof qui a l'âge d'être mamie,tenir encore face à 30 gamins tels qu'ils sont actuellement..........
Ce serait bien que ces pré-retraité(e)s soient affectés au suivi de quelques enfants qui ont besoin de rattrapage????????Ils auraient de bons résultats,et gratifiants!

Il faut absolument organiser des passerelles à l'intérieur des services publics pour redynamiser les motivations.
Il faut pousser les agents publics à rejoindre le privé sans perdre leur avancement s'ils décident de revenir. Rassurer les prises de risques.
En clair, il faut ouvrir des perspectives nouvelles.
J'ai été en retraite à 58 ans ... j'aurais accepter avec grand plaisir de partir plus tard si j'avais changé d'activité, d'organisation de travail même en contact avec des enfants. Je pouvais encore travailler mais je faiblissais en énergie en face de 30 gamins bien vifs !

par **Nadou** Jeu 5 Avr - 14:05

ledevois a écrit:
Nadou a écrit:
Zerbinette a écrit:Est-ce que devenir "professeur des écoles" ne compensait pas le désavantage subi?
Tout au moins pour les instits?

Les cheminots ont signé un contrat qui va rester valable jusqu'à leur retraite.

Quand j'ai signé, c'était un package, enseigner, appliquer les consignes du ministère, petit salaire, grandes vacances et retraite à 37,5 annuités. Comme on commençait de cotiser à 18 ans, ça donnait 55 ans.

Quand on est passé en 2003 à progressivement 42 annuités, j'ai manifesté. J'ai perdu ( j'ai conservé l'acquis retraite avant 60 ans )

Ensuite pour le passage à PE. J'y suis passée mais impossible de rattraper les points indices non accumulés.

Pour les nouveaux entrants, le salaire est plus important, les études plus longues ce qui leur fait miroiter une retraite vers 65/67 ans. Ce qui n'est pas raisonnable pour enseigner vu l'érosion de la motivation, la fatigue nerveuse engendrée par la responsabilité d'enfants. Alors mes jeunes collègues envisageaient un changement de métier entre 40 et 50 ans.

Se reconvertir à l'âge de 40 ans 50 ans n'est pas si simple que ça après autant d'années de fonctionnariat -

Déjà, si on pouvait bouger à l'intérieur de la fonction publique, ce serait un plus.

J'ai une amie, qui vers l'âge de 50 ans a démissionné et ouvert un commerce de vente de jouets en bois.

par ledevois Jeu 5 Avr - 14:27

Nadou a écrit:
ledevois a écrit:

Se reconvertir à l'âge de 40 ans 50 ans n'est pas si simple que ça après autant d'années de fonctionnariat -

Déjà, si on pouvait bouger à l'intérieur de la fonction publique, ce serait un plus.

J'ai une amie, qui vers l'âge de 50 ans a démissionné et ouvert un commerce de vente de jouets en bois.

Nous avons 2 amies dans le même cas que le votre --- professeur d'Anglais Christèle à eu un ras le bol des jeunes à 55 ans et à ouvert un magasin de bonbons et biscuits ,pensant que cela pouvait l'emmener à la retraite ; heureusement pour elle elle a pu reprendre son emploi , quand à jean fonctionnaire de la S N C F a perdu tous ses droits avec l'achat d'un snack qui ne fonctionne pas ; -- mauvaise affaire -, pourtant je l'avais averti que ce n'étais pas le moment d'investir surtout quand on ne connait pas les fins de mois difficile --
--- les deux ont perdu leur investissement --

par Contenu sponsorisé