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Message par Invité Dim 6 Jan - 15:05

18 h ·

Et maintenant ?

Le jeu du pouvoir est désormais connu. Depuis son élection, Emmanuel Macron n’a cessé de se chercher les adversaires les plus répulsifs, quitte à les valoriser. Le refrain est ensuite simple à entonner par ses partisans : ce sera lui ou le chaos. Une autre version du fameux « There’s no alternative » de Margaret Thatcher.

Ce qui se joue ces jours derniers n’est pas différent. Après avoir subi pendant de longues semaines le mouvement populaire des gilets jaunes, le gouvernement cherche à reprendre la main en poussant sous les projecteurs ceux qui lui paraissent le plus susceptibles de dérapages. Eric Drouet est une cible idéale parce qu’il est celui qui a appelé à marcher sur l’Elysée et qu’il apparaît comme un potentiel « séditieux ». Sa « victimisation » n’est pas un problème si elle conduit à une radicalisation du noyau dur des gilets jaunes. Son interpellation, sa garde à vue, ont un immense mérite aux yeux du gouvernement. Cliver l’opinion. Faire peur aux modérés, en radicalisant les autres ; faire comme s’il n’y avait que deux issues possibles à la crise : la « marche macroniste » ou le chaos.

La force des gilets jaunes est d’avoir rendu visible une colère que partagent 7 à 8 français sur 10. Mais nos concitoyens sont – heureusement - beaucoup plus partagés sur les modes d’action. Raison pour laquelle, désormais, le gouvernement ne rate plus une occasion de confondre le mouvement des gilets jaunesavec ses extrémistes. Extrémistes qui salissent son message par des mises en scènes macabres, des dégradations de locaux de parlementaires de la majorité, des discours à caractère antisémite ou raciste. Autant d’actes insupportables et condamnables. Dans cette affaire les gilets jaunes qui appellent à l’insurrection, décapitent, cassent, brûlent sont les alliés objectifs d’un pouvoir qui rêve d’isoler le mouvement en l’identifiant à ses dérives afin de le le priver du soutien massif des Français.

L’objectif transparent du chef de l’Etat est d’éviter un débat sur le fond (justice fiscale, sociale, écologique, démocratie) pour entrer dans un débat beaucoup plus simple, celui du maintien de l’ordre républicain. L’urgence est de changer de terrain pour reprendre pied. D’escamoter la question sociale, au profit de la demande d’ordre et de paix civile.

De son côté, le devoir de l’opposition n’est pas de chercher à courir derrière ou récupérer un mouvement qui est né hors des structures et qui se maintiendra hors d’elles tant qu’elles ne répondront pas aux préoccupations exprimées.

Il n’est pas davantage de se lancer dans des comparaisons hasardeuses. L’analogie de Jean-Luc Mélenchon entre le Drouet qui interrompit la fuite de Louis XVI à Varenne et celui qui s’est fait connaître avec son gilet jaune, est une dérive dangereuse. Aucun républicain sincère ne peut accréditer l’idée que nous sommes dans une monarchie de droit divin. Le Président Macron a montré son goût pour les fastes de Versailles, cela n’en fait pas un roi pour autant. La Vème République monte ses limites et la concentration des pouvoirs dans les mains d’un seul est un anachronisme. Mais nous sommes toujours en démocratie. Organiser la confusion entre une République imparfaite et des régimes autoritaires, revient à affaiblir nos défenses immunitaires. L’une et les autres ne s’équivalent pas.

Le devoir de l’opposition est maintenant d’exiger un débat qui ne soit pas un grand « blabla décentralisé » dont la seule vocation serait de gagner du temps. Car nous le savons bien, l’objectif du gouvernement est d’épuiser les espoirs, d’infantiliser des citoyens jugés capricieux et réfractaires.

Ce débat ne sera utile que si il se conclut, sur la base des remontées de terrain, par une négociation nationale qui mette autour de la table tous les acteurs utiles à une conclusion fertile.

C’est alors que pourrait intervenir l’idée d’un référendum à questions multiples pour en valider/invalider les résultats.

Le sujet ce n’est pas le référendum, mais qui choisit le sens de la consultation.

Si référendum il y avait, il doit permettre à la fois d’apaiser un pays en tension mais aussi de trouver des réponses durables à la crise que nous connaissons.

Un référendum utile ce n’est pas un ensemble de questions choisies par le seul Président de la République, formulées pour que personne ne puisse répondre “non”, et dont le seul objet est d’obtenir un vote permettant de se re-légitimer sans avoir à s’interroger sur son cap.

Chacun connaît la tentation du président et de sa majorité : répondre au peuple en leur offrant les élus comme victimes expiatoires. L’intérêt ? Faire d’une pierre, deux coups : détourner les tirs qui visent le pouvoir vers d’autres cibles. Limiter le nombre et donc l’expression des oppositions, celles-là-même qui ont porté la contradiction dans tous les débats depuis 18 mois.

C’est la raison pour laquelle, nous aurons au cours de ces mois de débat, l’obsession de revenir sans cesse à l’essentiel.

Nous lançons dès les prochains jours une campagne participative visant la tenue d’un référendum sur le rétablissement de l’ISF.

Ils veulent parler de tout sauf de leur cap. Nous voulons au contraire porter des solutions dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, la justice fiscale, la justice salariale, pour une écologie populaire, une démocratie plus participative…

Chacun ses enjeux. Le nôtre est de fixer les conditions d’un avenir pour tous.
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