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Macron a très mal été conseillé

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pas content Macron a très mal été conseillé

Message par Invité Ven 2 Sep - 19:34

Il n'aurait jamais dû cédé aux pressions des socialo écolo!
J'espère qu'il va en tirer les leçons



Risque de black-out : la faute lourde de l’État

La France pourrait manquer d’électricité cet hiver. Conséquence, non pas de la guerre ou d’erreurs d’EDF, mais de décisions malheureuses au sommet.



Macron a très mal été conseillé Geraldine-woessner_50x50Par Géraldine Woessner
Publié le 31/08/2022 à 07h00 - Modifié le 31/08/2022 à 10h20



[size=40]La crise couvait depuis des années… Elle est là. « Nous vivons la fin de l'abondance », a prévenu le président lors de sa rentrée politique, dans un discours aux accents fatalistes surprenants, Emmanuel Macron semblant davantage incriminer le sort que ses propres décisions. Alors que les entreprises sont sommées par Élisabeth Borne d'économiser leur énergie sous peine d'être rationnées cet hiver, la Première ministre pointe implicitement du doigt la double responsabilité de Vladimir Poutine, qui menace de couper le robinet de gaz vers l'Europe, et de l'entreprise EDF, dont plus de la moitié du parc nucléaire est actuellement à l'arrêt. L'exécutif, en privé, a sorti son lance-flammes, accusant l'entreprise encore dirigée par Jean-Bernard Levy de n'avoir pas su « anticiper » recrutements et opérations de maintenance… EDF comme Vladimir Poutine ont décidément le dos large.
« Pourquoi on n'a pas assez d'équipes formées ? Mais parce qu'on nous a dit que notre parc nucléaire allait décliner, qu'on allait fermer douze centrales ! Ce texte est encore en vigueur au moment où l'on se parle », s'est défendu lundi Jean-Bernard Levy aux rencontres du Medef, devant une ministre de l'Énergie dans ses petits souliers. Et si la crise en Ukraine amplifie considérablement les difficultés que la France s'apprête à affronter, elle n'en est pas la cause. « À l'hiver 2020 déjà, la ministre de l'Environnement Barbara Pompili avait prévenu que des coupures d'électricité pourraient avoir lieu en cas de grand froid », rappelle Nicolas Goldberg, responsable « Énergie » du think tank de gauche Terra Nova. « Or, depuis, la situation du parc électrique a empiré. Nous aurions connu des tensions cet hiver, crise en Ukraine ou pas… »

Dans les prochaines années, même si le conflit à l'Est s'éteint et que le gaz se remet à couler à flots, les tensions vont perdurer. Et pour éviter des black-out, il est préférable de comprendre pourquoi.


[/size]

Confusion du débat


« Il y a une certaine confusion dans le débat public entre pénurie d'énergie et pénurie d'électricité », souligne l'ingénieur Maxence Cordiez, spécialiste des questions énergétiques et auteur d'Énergies de la collection « Fake or not ? » des éditions Tana. En effet, la France dépend encore à 16 % du gaz et à 28 % du pétrole pour sa consommation primaire d'énergie – des ressources fossiles qui font encore massivement tourner les transports, le chauffage, les usines… Mais son électricité, largement assise sur le nucléaire, ne dépend plus qu'à 7,5 % de centrales thermiques (essentiellement au gaz), contre plus de 40 % pour l'électricité allemande. En théorie, donc, les coupures de gaz russe ne devraient affecter qu'à la marge notre production électrique. Dans la réalité, d'autres facteurs se sont accumulés, dans un parfait « scénario du pire » : au calendrier prévisible des opérations lourdes de maintenance induites par le « grand carénage » se sont ajoutées la désorganisation consécutive au Covid et une anomalie de corrosion sous contrainte découverte sur plusieurs réacteurs… Enfin une sécheresse historique, réduisant la capacité des barrages hydroélectriques. Cet été, les coupures n'ont été évitées que grâce aux importations, à prix d'or. Or ces importations sont aussi menacées : on ne sait pas si le vent soufflera cet hiver en mer du Nord, et privés de gaz, rien ne garantit que nos voisins pourront produire assez d'électricité pour en exporter. 



Une autre confusion gêne la compréhension d'ensemble : réduire de 10 % la consommation d'électricité en général, comme le préconise le gouvernement, n'aidera pas à éviter les coupures, qui ne sont pas liées à notre consommation moyenne, mais à la puissance dont nous avons besoin à un moment précis, pour passer les pointes de consommation. L'électricité ne se stockant pas, les gestes économes doivent intervenir au moment même où la consommation est la plus forte – le matin, et le soir entre 18 heures et 21 heures – pour être efficaces. Or, la France – et c'est bien ce qui angoisse le gouvernement – n'a plus les moyens de passer les pointes, puisqu'elle a fait le choix politique, ces dix dernières années, de se priver de ses marges.


Un système électrique sans marges : le prix d'un choix politique


Les soirs d'hiver, en janvier-février, la pointe de consommation en France atteint habituellement 80 à 90 gigawatts (GW.) En février 2012, année de froid mordant, le pic historique de consommation a même dépassé 102 gigawatts… Que les fournisseurs ont pu livrer dans les foyers grâce à des ressources certaines, pilotables, et en important massivement de l'électricité des pays voisins. Les ressources intermittentes offrent peu de garanties en l'espèce : si le soleil est couché et que le vent ne souffle pas, les parcs éoliens et photovoltaïques installés ne sont d'aucune aide – comme on l'a vu l'hiver dernier, quand un anticyclone hivernal a forcé pendant des semaines les pales d'éoliennes à l'arrêt.
D'où la nécessité vitale de conserver un parc électrique pilotable (nucléaire, hydraulique, fioul, charbon, gaz) suffisamment dimensionné pour passer ces pointes de consommation. C'est ce qu'a fait l'Allemagne : si Berlin a fermé plus de 20 GW de capacités nucléaires ces dernières années, le pays les a compensés en ouvrant de nouvelles centrales à gaz et à charbon, tout en prenant le soin de ne fermer aucune de ses centrales fossiles, se contentant de les débrancher. Un choix qui lui permet, aujourd'hui, de relancer massivement la combustion de charbon pour passer l'hiver – une sécurité obtenue à prix fort, puisqu'il lui a fallu entretenir un double parc électrique, thermique et renouvelable, ces dix dernières années.
La France, engagée elle aussi dans un fort développement des renouvelables pour compenser la fermeture programmée (et inscrite dans la loi en 2015) de quatorze réacteurs nucléaires, n'a pas pris les mêmes précautions. Entre 2012 et 2021, 12,7 GW de puissance pilotables (essentiellement thermiques, et nucléaire avec Fessenheim) ont été définitivement fermées, que rien n'est venu remplacer. « En France, le système est sans marge », résume Nicolas Goldberg.




Avertissements ignorés



Les autorités indépendantes, qui anticipaient déjà les difficultés que poseraient bientôt les examens décennaux d'un parc de centrales vieillissantes, ont bien tenté d'alerter les gouvernements successifs… En vain. Dès 2007, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, dans un courrier au Sénat, mettait en garde sur la nécessité de conserver des capacités suffisantes pour gérer sereinement les réexamens de sûreté, afin d'éviter que soient un jour « mis en concurrence les impératifs de sûreté et d'approvisionnement ». Des avertissements répétés avec constance, chaque année, par ses successeurs dans leurs différents rapports. « L'ASN souligne la nécessité de disposer de marges suffisantes de capacité de production d'électricité, quelle qu'en soit l'origine, pour faire face à l'éventualité, toujours possible en dépit des précautions prises, de l'arrêt simultané de plusieurs installations pour des impératifs de sûreté », alertait ainsi l'autorité indépendante dans son rapport de 2012.
« Le gouvernement de François Hollande s'est assis dessus », grince l'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui dénoncera souvent des politiques construites « sur des hypothèses de consommation électrique décroissantes, et erronées ». Nommé à la tête du réseau de transport de l'électricité RTE, le député PS François Brottes, sans connaissances scientifiques, s'attache à mettre en œuvre la promesse de Ségolène Royal de réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique, sans tenir compte des alertes de l'ASN. Son successeur Xavier Piechaczyk, ex-conseiller de François Hollande, nommé en 2020, fait de même – validant sans ciller la fermeture de la centrale de Fessenheim, en dépit des tensions à venir sur le réseau électrique, déjà largement anticipées. Aujourd'hui, Xavier Piechaczyk est l'une des personnalités pressenties pour prendre la tête d'EDF.


4 gigawatts dans le viseur



Au sein du gouvernement Macron, le même attentisme domine… Remis discrètement à Bruno Le Maire en 2018, un rapport alarmiste de l'ancien administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique Yannick d'Escatha, préconisant la mise en chantier rapide de six nouveaux réacteurs EPR afin d'éviter le mur et d'enrayer la perte de compétences chez EDF, est aussitôt enterré. « Ce n'est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement », réagira sèchement le ministre de l'Économie. Deux ans plus tard, Élisabeth Borne, ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal et alors ministre de l'Écologie et de l'Énergie au sein du gouvernement, salue la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim comme « un jour historique. »



Aujourd'hui, la crise énergétique s'annonce en effet comme « historique. » Le gouvernement, après avoir enjoint aux entreprises d'électrifier leurs usages pour réduire leur empreinte carbone, compte sur elles pour réduire d'au moins 10 % leur consommation d'énergie, sous peine de se voir imposer des « rationnements. » Quant aux particuliers, ils seront bientôt invités, dans une vaste campagne de communication, à économiser, notamment en se souvenant des bons vieux principes des heures pleines et des heures creuses. « C'était un système très efficace », souligne Nicolas Goldberg. « En rétablissant ces tarifs, on pourrait récupérer environ 4 gigawatts », soit l'équivalent de la production de quatre réacteurs nucléaires. « La baisse du chauffage concerne aussi ceux qui se chauffent à l'électricité, car cela permettra de réduire la sollicitation de la capacité marginale de gaz », poursuit Maxence Cordiez. Et ensuite ?
La programmation pluriannuelle de l'énergie votée par le Parlement prévoit toujours la fermeture, d'ici à 2035, de douze réacteurs nucléaires. Et si Emmanuel Macron dit désormais soutenir la construction minimale de six réacteurs EPR, aucune commande n'a été passée. À court terme, un texte permettra à l'automne d'accélérer le développement des énergies renouvelables… Il n'est pas prévu qu'il traite du nucléaire.

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pas content Re: Macron a très mal été conseillé

Message par Diviciac Ven 2 Sep - 21:09

 "L'exécutif, en privé, a sorti son lance-flammes, accusant l'entreprise encore dirigée par Jean-Bernard Levy de n'avoir pas su « anticiper » recrutements et opérations de maintenance… " 


Et devinez quel ministre de l'économie et de l'industrie a fait nommer JB Levy à la présidence d'EDF en 2014 et quel président l'a reconduit dans ses fonctions en février 2019 ?   


Mon bon Magic, vos efforts pour essayez de disculper votre petit incapable de toute responsabilité ont quelque chose de pathétique .
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pas content Re: Macron a très mal été conseillé

Message par Invité Sam 3 Sep - 7:57

Fly est intelligent et tolérant .
Chacun peut commettre des erreurs,et plus le monde est grand , plus l'erreur est grande,mais c'est aussi grace à ses erreurs que le monde évolue....Macron incarne cette grandeur...
Diviciac, j'en suis persuadé, l'aura parfaitement compris.

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pas content Re: Macron a très mal été conseillé

Message par Fontsestian Sam 3 Sep - 8:20

N'Magicfly a écrit:Il n'aurait jamais dû cédé aux pressions des socialo écolo!
J'espère qu'il va en tirer les leçons



Risque de black-out : la faute lourde de l’État

La France pourrait manquer d’électricité cet hiver. Conséquence, non pas de la guerre ou d’erreurs d’EDF, mais de décisions malheureuses au sommet.



Macron a très mal été conseillé Geraldine-woessner_50x50Par Géraldine Woessner
Publié le 31/08/2022 à 07h00 - Modifié le 31/08/2022 à 10h20



[size=40]La crise couvait depuis des années… Elle est là. « Nous vivons la fin de l'abondance », a prévenu le président lors de sa rentrée politique, dans un discours aux accents fatalistes surprenants, Emmanuel Macron semblant davantage incriminer le sort que ses propres décisions. Alors que les entreprises sont sommées par Élisabeth Borne d'économiser leur énergie sous peine d'être rationnées cet hiver, la Première ministre pointe implicitement du doigt la double responsabilité de Vladimir Poutine, qui menace de couper le robinet de gaz vers l'Europe, et de l'entreprise EDF, dont plus de la moitié du parc nucléaire est actuellement à l'arrêt. L'exécutif, en privé, a sorti son lance-flammes, accusant l'entreprise encore dirigée par Jean-Bernard Levy de n'avoir pas su « anticiper » recrutements et opérations de maintenance… EDF comme Vladimir Poutine ont décidément le dos large.
« Pourquoi on n'a pas assez d'équipes formées ? Mais parce qu'on nous a dit que notre parc nucléaire allait décliner, qu'on allait fermer douze centrales ! Ce texte est encore en vigueur au moment où l'on se parle », s'est défendu lundi Jean-Bernard Levy aux rencontres du Medef, devant une ministre de l'Énergie dans ses petits souliers. Et si la crise en Ukraine amplifie considérablement les difficultés que la France s'apprête à affronter, elle n'en est pas la cause. « À l'hiver 2020 déjà, la ministre de l'Environnement Barbara Pompili avait prévenu que des coupures d'électricité pourraient avoir lieu en cas de grand froid », rappelle Nicolas Goldberg, responsable « Énergie » du think tank de gauche Terra Nova. « Or, depuis, la situation du parc électrique a empiré. Nous aurions connu des tensions cet hiver, crise en Ukraine ou pas… »

Dans les prochaines années, même si le conflit à l'Est s'éteint et que le gaz se remet à couler à flots, les tensions vont perdurer. Et pour éviter des black-out, il est préférable de comprendre pourquoi.


[/size]

Confusion du débat


« Il y a une certaine confusion dans le débat public entre pénurie d'énergie et pénurie d'électricité », souligne l'ingénieur Maxence Cordiez, spécialiste des questions énergétiques et auteur d'Énergies de la collection « Fake or not ? » des éditions Tana. En effet, la France dépend encore à 16 % du gaz et à 28 % du pétrole pour sa consommation primaire d'énergie – des ressources fossiles qui font encore massivement tourner les transports, le chauffage, les usines… Mais son électricité, largement assise sur le nucléaire, ne dépend plus qu'à 7,5 % de centrales thermiques (essentiellement au gaz), contre plus de 40 % pour l'électricité allemande. En théorie, donc, les coupures de gaz russe ne devraient affecter qu'à la marge notre production électrique. Dans la réalité, d'autres facteurs se sont accumulés, dans un parfait « scénario du pire » : au calendrier prévisible des opérations lourdes de maintenance induites par le « grand carénage » se sont ajoutées la désorganisation consécutive au Covid et une anomalie de corrosion sous contrainte découverte sur plusieurs réacteurs… Enfin une sécheresse historique, réduisant la capacité des barrages hydroélectriques. Cet été, les coupures n'ont été évitées que grâce aux importations, à prix d'or. Or ces importations sont aussi menacées : on ne sait pas si le vent soufflera cet hiver en mer du Nord, et privés de gaz, rien ne garantit que nos voisins pourront produire assez d'électricité pour en exporter. 



Une autre confusion gêne la compréhension d'ensemble : réduire de 10 % la consommation d'électricité en général, comme le préconise le gouvernement, n'aidera pas à éviter les coupures, qui ne sont pas liées à notre consommation moyenne, mais à la puissance dont nous avons besoin à un moment précis, pour passer les pointes de consommation. L'électricité ne se stockant pas, les gestes économes doivent intervenir au moment même où la consommation est la plus forte – le matin, et le soir entre 18 heures et 21 heures – pour être efficaces. Or, la France – et c'est bien ce qui angoisse le gouvernement – n'a plus les moyens de passer les pointes, puisqu'elle a fait le choix politique, ces dix dernières années, de se priver de ses marges.


Un système électrique sans marges : le prix d'un choix politique


Les soirs d'hiver, en janvier-février, la pointe de consommation en France atteint habituellement 80 à 90 gigawatts (GW.) En février 2012, année de froid mordant, le pic historique de consommation a même dépassé 102 gigawatts… Que les fournisseurs ont pu livrer dans les foyers grâce à des ressources certaines, pilotables, et en important massivement de l'électricité des pays voisins. Les ressources intermittentes offrent peu de garanties en l'espèce : si le soleil est couché et que le vent ne souffle pas, les parcs éoliens et photovoltaïques installés ne sont d'aucune aide – comme on l'a vu l'hiver dernier, quand un anticyclone hivernal a forcé pendant des semaines les pales d'éoliennes à l'arrêt.
D'où la nécessité vitale de conserver un parc électrique pilotable (nucléaire, hydraulique, fioul, charbon, gaz) suffisamment dimensionné pour passer ces pointes de consommation. C'est ce qu'a fait l'Allemagne : si Berlin a fermé plus de 20 GW de capacités nucléaires ces dernières années, le pays les a compensés en ouvrant de nouvelles centrales à gaz et à charbon, tout en prenant le soin de ne fermer aucune de ses centrales fossiles, se contentant de les débrancher. Un choix qui lui permet, aujourd'hui, de relancer massivement la combustion de charbon pour passer l'hiver – une sécurité obtenue à prix fort, puisqu'il lui a fallu entretenir un double parc électrique, thermique et renouvelable, ces dix dernières années.
La France, engagée elle aussi dans un fort développement des renouvelables pour compenser la fermeture programmée (et inscrite dans la loi en 2015) de quatorze réacteurs nucléaires, n'a pas pris les mêmes précautions. Entre 2012 et 2021, 12,7 GW de puissance pilotables (essentiellement thermiques, et nucléaire avec Fessenheim) ont été définitivement fermées, que rien n'est venu remplacer. « En France, le système est sans marge », résume Nicolas Goldberg.




Avertissements ignorés



Les autorités indépendantes, qui anticipaient déjà les difficultés que poseraient bientôt les examens décennaux d'un parc de centrales vieillissantes, ont bien tenté d'alerter les gouvernements successifs… En vain. Dès 2007, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, dans un courrier au Sénat, mettait en garde sur la nécessité de conserver des capacités suffisantes pour gérer sereinement les réexamens de sûreté, afin d'éviter que soient un jour « mis en concurrence les impératifs de sûreté et d'approvisionnement ». Des avertissements répétés avec constance, chaque année, par ses successeurs dans leurs différents rapports. « L'ASN souligne la nécessité de disposer de marges suffisantes de capacité de production d'électricité, quelle qu'en soit l'origine, pour faire face à l'éventualité, toujours possible en dépit des précautions prises, de l'arrêt simultané de plusieurs installations pour des impératifs de sûreté », alertait ainsi l'autorité indépendante dans son rapport de 2012.
« Le gouvernement de François Hollande s'est assis dessus », grince l'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui dénoncera souvent des politiques construites « sur des hypothèses de consommation électrique décroissantes, et erronées ». Nommé à la tête du réseau de transport de l'électricité RTE, le député PS François Brottes, sans connaissances scientifiques, s'attache à mettre en œuvre la promesse de Ségolène Royal de réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique, sans tenir compte des alertes de l'ASN. Son successeur Xavier Piechaczyk, ex-conseiller de François Hollande, nommé en 2020, fait de même – validant sans ciller la fermeture de la centrale de Fessenheim, en dépit des tensions à venir sur le réseau électrique, déjà largement anticipées. Aujourd'hui, Xavier Piechaczyk est l'une des personnalités pressenties pour prendre la tête d'EDF.


4 gigawatts dans le viseur



Au sein du gouvernement Macron, le même attentisme domine… Remis discrètement à Bruno Le Maire en 2018, un rapport alarmiste de l'ancien administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique Yannick d'Escatha, préconisant la mise en chantier rapide de six nouveaux réacteurs EPR afin d'éviter le mur et d'enrayer la perte de compétences chez EDF, est aussitôt enterré. « Ce n'est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement », réagira sèchement le ministre de l'Économie. Deux ans plus tard, Élisabeth Borne, ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal et alors ministre de l'Écologie et de l'Énergie au sein du gouvernement, salue la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim comme « un jour historique. »



Aujourd'hui, la crise énergétique s'annonce en effet comme « historique. » Le gouvernement, après avoir enjoint aux entreprises d'électrifier leurs usages pour réduire leur empreinte carbone, compte sur elles pour réduire d'au moins 10 % leur consommation d'énergie, sous peine de se voir imposer des « rationnements. » Quant aux particuliers, ils seront bientôt invités, dans une vaste campagne de communication, à économiser, notamment en se souvenant des bons vieux principes des heures pleines et des heures creuses. « C'était un système très efficace », souligne Nicolas Goldberg. « En rétablissant ces tarifs, on pourrait récupérer environ 4 gigawatts », soit l'équivalent de la production de quatre réacteurs nucléaires. « La baisse du chauffage concerne aussi ceux qui se chauffent à l'électricité, car cela permettra de réduire la sollicitation de la capacité marginale de gaz », poursuit Maxence Cordiez. Et ensuite ?
La programmation pluriannuelle de l'énergie votée par le Parlement prévoit toujours la fermeture, d'ici à 2035, de douze réacteurs nucléaires. Et si Emmanuel Macron dit désormais soutenir la construction minimale de six réacteurs EPR, aucune commande n'a été passée. À court terme, un texte permettra à l'automne d'accélérer le développement des énergies renouvelables… Il n'est pas prévu qu'il traite du nucléaire.
Ca fait des années que les ayatollahs écolos nous emmerdent en influençant l'opinion publique et les pouvoirs successifs. Ils sont opposés à tout, les centrales nucléaires, les éoliennes, les parcs solaires, l'offshore, les OGM, le débroussaillage des forêts, la création de retenues d'eau mais sont incapables d'apporter de solutions concrètes aux questions préoccupantes qui se posent à nous. Il faut arrêter de prendre ces clowns au sérieux et retrouver un bon sens qui consistera à répondre aux questions du moment. Nous avons besoin d'électricité? Relançons les centrales nucléaires. Nous voulons diminuer notre dépendance? Multiplions les éoliennes et les parcs solaires. Ca n'empêche pas d'applique les solutions écologiques intelligentes, limiter ls gaspillages, privilégier la consommation de produits locaux, soulager la souffrance des animaux de boucherie etc.


Je ne peux pas tout, je ne réussis pas tout mais je refuse de m'y résoudre. Emmanuel Macron.
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Message par Invité Sam 3 Sep - 8:36

les éoliennes sont des erreurs...tant d'esthétiques, que dans le rendement

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Message par Le K Keltys Sam 3 Sep - 9:20

Comme tous ses prédécesseurs, il a succombé à la facilité en voulant faire plaisir à tout le monde.
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Message par Forcheville Sam 3 Sep - 9:40

Tout ça pour négocier, de la part de François Hollande, quelques voix auprès des écologistes, et de la part de Macron l’entrée de Nicolas Hulot au gouvernement ( et cela en pure perte car celui- ci n’a pas hésité à le planter là en annonçant sa démission à France Inter).
Quelle pitoyable politique à la petite semaine avec des gouvernants du même métal !


La stratégie consiste à continuer à tirer pour faire croire à l'ennemi qu'on a encore des munitions
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Message par Invité Sam 3 Sep - 10:29

Discussion médusante...

Tout le monde y va de sa sanction alors que si je ne m'abuse, il est question de... Risque ?
Celui qu'on nous sert tous les ans à l'approche de l'hiver, si je ne m'abuse ?
Ah non, je ne m'abuse pas, c'est écrit dans le texte...  Rolling Eyes

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Message par Diviciac Sam 3 Sep - 10:52

Fontsestian a écrit:

Ca fait des années que les ayatollahs écolos nous emmerdent en influençant l'opinion publique et les pouvoirs successifs. Ils sont opposés à tout, les centrales nucléaires, les éoliennes, les parcs solaires, l'offshore, les OGM, le débroussaillage des forêts, la création de retenues d'eau mais sont incapables d'apporter de solutions concrètes aux questions préoccupantes qui se posent à nous. Il faut arrêter de prendre ces clowns au sérieux et retrouver un bon sens qui consistera à répondre aux questions du moment. Nous avons besoin d'électricité? Relançons les centrales nucléaires. Nous voulons diminuer notre dépendance? Multiplions les éoliennes et les parcs solaires. Ca n'empêche pas d'applique les solutions écologiques intelligentes, limiter ls gaspillages, privilégier la consommation de produits locaux, soulager la souffrance des animaux de boucherie etc.

Les "ayatollahs écolos" n'ont pas empêché le nucléaire de progresser quand une volonté politique existait.  l'EPR  de Flamanville dont les nombreux déboires n'ont rien à voir avec les "ayatollahs écolos" en sont un flagrant exemple . 


Vous seul devez avoir l'échine assez souple pour suivre les contorsions de votre actuel gourou sur la question 
Rappel : 

"Lors de sa campagne de 2017, Emmanuel Macron s'était effectivement engagé à réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'énergie. Promesse précisée dès le 27 novembre 2018. Il expliquait alors vouloir mettre fin à l'activité de "14 réacteurs de 900 MW" d'ici "2030". Un mouvement qu'il comptait lancer dès l'été 2020, avec l'arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim, avant d'organiser "la fermeture de 12 réacteurs, entre 2025 et 2035", comme il l'avait précisé six mois après son arrivée à l'Élysée. Mais à peine trois ans plus tard, sa posture avait radicalement changé. Dans un virage à 180 degrés, le chef de l'État avait annoncé en octobre 2021 un vaste plan de relance nucléaire, notamment avec l'objectif pour 2050 de construire six réacteurs nucléaires."


Que je sache les ayatollah éclos n'ont pas participé à rédaction des bobards que l'astucieux Manu vous a vendus en 2017. 
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Message par Diviciac Sam 3 Sep - 12:02

 De plus , si la voix des "ayatollahs écolos" avait été entendue, la France ne serait pas  le  bonnet d'âne du renouvelable . 


Y a pas que pour le nucléaire que la startup nation est singulièrement en retard


Les énergies renouvelables dans l'UE - Touteleurope.eu


Plusieurs Etats sont ainsi allés au-delà de leur but : la Suède et la Croatie dépassent par exemple de 11 points de pourcentage chacun leurs cibles, de même que la Bulgarie (+7 points) ou encore que l’Estonie (+5 points). Certains atteignent tout juste leur objectif, à l’image de la Belgique (13 %), des Pays-Bas (14 %), ou encore de la Slovénie (25 %)


. A l’inverse, la France est le seul pays d’Europe a ne pas avoir atteint l’objectif qu’elle s’était fixée pour 2020, le pays accusant un retard de 3,9 points de pourcentages par rapport à la cible qu’il s’était fixée. 
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Message par Romane Sam 3 Sep - 13:33

Il faut 700 éolienne pour fournir la même production électrique d'une seule centrale nucléaire.
Hollande a sacrifié l'essor énergétique du pays au profit d'une alliance copains-coquins avec les verts.
Ce démantèlement de nos potentialités  s'est poursuivi sous Macron.
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Message par Diviciac Sam 3 Sep - 14:21

Romane a écrit:Il faut 700 éolienne pour fournir la même production électrique d'une seule centrale nucléaire.
Hollande a sacrifié l'essor énergétique du pays au profit d'une alliance copains-coquins avec les verts.
Ce démantèlement de nos potentialités  s'est poursuivi sous Macron.


N'importe qui comprendrait que ce démantèlement ne pourrait se faire qu'après avoir trouvé une solution de remplacement , pas avant . Il y a plus de vingt ans, les Allemands ont décidé de sortir du nucléaire et ils ont encore des centrales.  
 Dans votre exemple, on construit d'abord 700 éoliennes, on vérifie que ça fonctionne,  et on démantèle une centrale après .
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Message par Invité Sam 3 Sep - 14:29

Romane a écrit:Il faut 700 éolienne pour fournir la même production électrique d'une seule centrale nucléaire.
Hollande a sacrifié l'essor énergétique du pays au profit d'une alliance copains-coquins avec les verts.
Ce démantèlement de nos potentialités  s'est poursuivi sous Macron.
Le lancement de la construction du dernier réacteur en France a été en 1991 (Civaux 2 ) un PWR de phase 4 (de 1450 MW) préparant la génération EPR. Depuis plus rien! Tous les gouvernements ont freiné des 4 fers; manque de courage, la peur d'affronter les ayatollahs verts. Donc 30 ans d'expériences perdues; les déboires de Flamenville en sont le résultat. J'ai envie d'un blackout total cet hivers pour que les gens qui ont cru aux chimères des verts comprennent combien ils se sont fait avoir. Les écolos ont joué sur la peur, l'assimilation à la bombe, le syndrome chinois, la radioactivité, les rayons gamma qui ont une durée de vie de milliers d'années, les déchets. Peut-on me dire combien le nucléaire civil a fait de morts et le comparer à l'industrie chimique en France?

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Message par Invité Sam 3 Sep - 16:06

Les écolos ont joué sur la peur, l'assimilation à la bombe,


Edison a fait la même chose avec Tesla, qui était un adepte du courant alternatif pour l'éclairage public ,contre Edison adepte du  courant continu
Edison a évoqué la chaise électrique évoquant le danger mortel  de l'alternatif

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Message par Diviciac Sam 3 Sep - 17:11

Horiel a écrit:Discussion médusante...

Tout le monde y va de sa sanction alors que si je ne m'abuse, il est question de... Risque ?
Celui qu'on nous sert tous les ans à l'approche de l'hiver, si je ne m'abuse ?
Ah non, je ne m'abuse pas, c'est écrit dans le texte...  Rolling Eyes
 
Euh, non , je n'ai pas souvenir de voir tous les ans, en été, un   Conseil de défense consacré à l'énergie  pour savoir à quel point les Français "risquent" de se geler les miches l'hiver suivant. 
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