A quoi sert l'école ?

par Invité Dim 16 Jan - 10:38

De quelles connaissances auront besoin les citoyens dans dix, vingt, trente ans et qui les enseignera ?
Au delà des exigences légitimes mais intéressées des employeurs il faut donner à toutes et tous les moyens de survivre et de penser dans un monde bien différent de celui de la IIIe République laquelle a mit en place le système actuel.

par Invité Dim 16 Jan - 10:39

Comprendre une ou des langues, connaitre les bases du calcul et afficher un brin de culture restent nécessaire, mais maitriser les nouvelles technologies du quotidien et les enjeux scientifiques cruciaux en matière d'écologie, d'énergie, de mobilité, de santé ou d'agriculture vaudrait mieux que de suivre comme des moutons de panurge les plus grosses têtes du marketing électoral.

Le problème est que les intérêts à très court terme de la finance, du commerce et des grandes industries reposent sur l'asservissement des travailleurs et l'aliénation des consommateurs, pas sur l'éducation générale et scientifique de citoyens éclairés.

Lesquels ne manqueraient pas d'avoir des revendications en autres en matière de liberté, d'égalité et de fraternité.

Siné mensuel janvier 2022 - DEDE LA SCIENCE

par Invité Dim 16 Jan - 10:43

On peut être Physicien , connaitre l'Histoire, et savoir que ce n'est pas Mulhouse qui est en Haute Garonne ,mais Toulouse.......

par Invité Dim 16 Jan - 11:04

Plume a écrit:De quelles connaissances auront besoin les citoyens dans dix, vingt, trente ans et qui les enseignera ?
Au delà des exigences légitimes mais intéressées des employeurs il faut donner à toutes et tous les moyens de survivre et de penser dans un monde bien différent de celui de la IIIe République laquelle a mit en place le système actuel.

Heu... il y a confusion, il me semble.
L'école enseigne les fondamentaux, lire, écrire, compter, et la vie en groupe.
Elle n'a pas vocation à former les futurs employés mais à instruire les futurs adultes -même si aujourd'hui, clairement, elle fait pour une grande part du social.

par Invité Dim 16 Jan - 12:21

Espérons que Günther Anders avait tort : Réduire de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste… que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions matérielles nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un produit, un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité, son esprit critique est bon socialement, ce qui risquerait de l’éveiller doit être combattu, ridiculisé, étouffé...
Toute doctrine remettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels ».
Günther Anders, L’obsolescence de l’homme, 1956.

par Invité Dim 16 Jan - 12:29

Centrale est aussi une école ......

par Diviciac Dim 16 Jan - 13:06

Horiel a écrit:
Plume a écrit:De quelles connaissances auront besoin les citoyens dans dix, vingt, trente ans et qui les enseignera ?
Au delà des exigences légitimes mais intéressées des employeurs il faut donner à toutes et tous les moyens de survivre et de penser dans un monde bien différent de celui de la IIIe République laquelle a mit en place le système actuel.

Heu... il y a confusion, il me semble.
L'école enseigne les fondamentaux, lire, écrire, compter, et la vie en groupe.
Elle n'a pas vocation à former les futurs employés mais à instruire les futurs adultes -même si aujourd'hui, clairement, elle fait pour une grande part du social.

Comme le disait en substance mon ami Emmanuel Kant :" Il n'appartient pas au pédagogue d'adapter ses élèves au monde tel qu'il est mais de les rendre capables d'en construire un meilleur "
Les enseignants de maternelle travaillent avec des gamins qui auront 40 ans (l'âge auquel on commence à avoir du pouvoir) en 2060 . Qui peut prévoir ce que sera le monde à cette date ?

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