Par ici les poètes
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Re: Par ici les poètes
De Claude Colson..Auteur, croisé sur un forum..
TRINIDAD (Cuba)
Je reviendrai à Trinidad, cité calme, propre et tranquille,
Je reviendrai à cette « ciudad », quintessence humaine de la ville.
Revoir ses ocres délicieux mêlés aux bleus des ciels-foison,
Se perdre aux verts merveilleux qu’on lit partout sur les maisons,
Cheminer d’un pas léger sur ses trottoirs de plaques faits
Ou bien gentiment trébucher aux bosses disjointes de ses pavés,
Entendre de nouveau sonner l’écho aux pattes usées des bourricots,
A hauteur d’yeux encor admirer une palme se balancer,
Doucement se laisser caresser au vent tiède des Alizés,
Mourir au monde et s’alanguir,
Vivre un présent-souvenir,
A Trinidad revenir !
TRINIDAD (Cuba)
Je reviendrai à Trinidad, cité calme, propre et tranquille,
Je reviendrai à cette « ciudad », quintessence humaine de la ville.
Revoir ses ocres délicieux mêlés aux bleus des ciels-foison,
Se perdre aux verts merveilleux qu’on lit partout sur les maisons,
Cheminer d’un pas léger sur ses trottoirs de plaques faits
Ou bien gentiment trébucher aux bosses disjointes de ses pavés,
Entendre de nouveau sonner l’écho aux pattes usées des bourricots,
A hauteur d’yeux encor admirer une palme se balancer,
Doucement se laisser caresser au vent tiède des Alizés,
Mourir au monde et s’alanguir,
Vivre un présent-souvenir,
A Trinidad revenir !
Invité- Invité
Vieillir en beauté
Vieillir en beauté
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son coeur ;
Sans remord, sans regret, sans regarder l’heure ;
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur ;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps ;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour ;
Car, où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir ;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir
(Ghyslaine Delisle, une québécoise née en janvier 1932)
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son coeur ;
Sans remord, sans regret, sans regarder l’heure ;
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur ;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps ;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c’est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour ;
Car, où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir ;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir
(Ghyslaine Delisle, une québécoise née en janvier 1932)
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
Bien écrit et bien compris.
Vieillir c est la richesse d experiences.
Vieillir c est la richesse d experiences.
CTMOI- Messages : 135
Date d'inscription : 09/08/2017
La vie
La vie
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends en soin.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est un bonheur, mérite-le.
Là est la vie, défends-la.
(Mère Thérésa)
La vie est une chance, saisis-la.
La vie est beauté, admire-la.
La vie est béatitude, savoure-la.
La vie est un rêve, fais-en une réalité.
La vie est un défi, fais-lui face.
La vie est un devoir, accomplis-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, prends en soin.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, perce-le.
La vie est promesse, remplis-la.
La vie est tristesse, surmonte-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est un bonheur, mérite-le.
Là est la vie, défends-la.
(Mère Thérésa)
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
Opinion contestable, et que d'ailleurs je conteste :-)elaine a écrit:
L'amitié VIRTUELLE, ça n'existe pas. Je connais des gens qui ont 300 "amis" virtuels sur Facebook et qui, dans la VRAIE vie, n'ont pratiquement aucun ami. Et pas forcément parce qu'ils souffrent d'un quelconque handicap, d'une quelconque maladie, ou d'une grande timidité.....mais tout simplement parce que ce sont des mufles, des gens ayant un caractère exécrable, des misanthropes;
Ca me fait penser à ces politologues, ces hommes ( ou femmes ) publiques, qui, voyant quelqu'un dont le visage ne leur est pas tout à fait inconnu, lui disent " Cher ami, rappelez-moi votre nom ".
" Avoir des centaines d'amis sur Facebook, c'est comme être milliardaire au Monopoly"......c'est du vent !
Enfin, bien sûr, c'est mon opinion...et ce n'est QUE mon opinion .
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
Des personnes seules ont quelquefois de croire en l'amitié virtuelle : quelqu'un qui s'inquiète quand on écrit pas : est-il malade ? A t-il des soucis ?....
Elles savent que c'est du virtuel mais attendent beaucoup du virtuel, de la compagnie derrière un clavier et un écran, quelqu'un qui écrit quand personne ne leur téléphone...
Elles savent que c'est du virtuel mais attendent beaucoup du virtuel, de la compagnie derrière un clavier et un écran, quelqu'un qui écrit quand personne ne leur téléphone...
CTMOI- Messages : 135
Date d'inscription : 09/08/2017
Re: Par ici les poètes
Oui, CTMOI vous avez raison bien qu´il ne faille pas trop attendre des amitiés virtuelles mais certaines sont sincères et fidèles.CTMOI a écrit:Des personnes seules ont quelquefois de croire en l'amitié virtuelle : quelqu'un qui s'inquiète quand on écrit pas : est-il malade ? A t-il des soucis ?....
Elles savent que c'est du virtuel mais attendent beaucoup du virtuel, de la compagnie derrière un clavier et un écran, quelqu'un qui écrit quand personne ne leur téléphone...
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
Haroun 6259 a écrit:Opinion contestable, et que d'ailleurs je conteste :-)elaine a écrit:
L'amitié VIRTUELLE, ça n'existe pas. Je connais des gens qui ont 300 "amis" virtuels sur Facebook et qui, dans la VRAIE vie, n'ont pratiquement aucun ami. Et pas forcément parce qu'ils souffrent d'un quelconque handicap, d'une quelconque maladie, ou d'une grande timidité.....mais tout simplement parce que ce sont des mufles, des gens ayant un caractère exécrable, des misanthropes;
Ca me fait penser à ces politologues, ces hommes ( ou femmes ) publiques, qui, voyant quelqu'un dont le visage ne leur est pas tout à fait inconnu, lui disent " Cher ami, rappelez-moi votre nom ".
" Avoir des centaines d'amis sur Facebook, c'est comme être milliardaire au Monopoly"......c'est du vent !
Enfin, bien sûr, c'est mon opinion...et ce n'est QUE mon opinion .
Assez d'accord. Je recevais souvent des messages du type "Voulez-vous être l'ami d'Untel ? l" un jour j'en ai reçu un me demandant si je voulais "être l'ami" d'un très proche connu en sixième donc mon ami depuis plus d'un demi siècle, ça m'a définitivement dégoûté , ce n'est pas à un logiciel de "gérer" l'amitié !
"L'amitié c'est un nom sacré , c'est une chose sainte" qu'il ne faut faut pas galvauder.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
Vous pourriez ouvrir un sujet sur l´amitié virtuelle, Divi, svp. Ici c´est un post de poèmesDiviciac a écrit: Assez d'accord. Je recevais souvent des messages du type "Voulez-vous être l'ami d'Untel ? l" un jour j'en ai reçu un me demandant si je voulais "être l'ami" d'un très proche connu en sixième donc mon ami depuis plus d'un demi siècle, ça m'a définitivement dégoûté , ce n'est pas à un logiciel de "gérer" l'amitié !
"L'amitié c'est un nom sacré , c'est une chose sainte" qu'il ne faut faut pas galvauder.
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
elaine a écrit:Vous pourriez ouvrir un sujet sur l´amitié virtuelle, Divi, svp. Ici c´est un post de poèmesDiviciac a écrit: Assez d'accord. Je recevais souvent des messages du type "Voulez-vous être l'ami d'Untel ? l" un jour j'en ai reçu un me demandant si je voulais "être l'ami" d'un très proche connu en sixième donc mon ami depuis plus d'un demi siècle, ça m'a définitivement dégoûté , ce n'est pas à un logiciel de "gérer" l'amitié !
"L'amitié c'est un nom sacré , c'est une chose sainte" qu'il ne faut faut pas galvauder.
Puisque vous l'exigez et vous n'avez pas tort
C'est en alexandrins que je ferai l'effort
D'exprimer désormais ce que je ne peux taire
Dans le but, chère Elaine, enfin, de vous complaire :
Ce qu'a écrit Haroun supra, je le partage
Car il y a peu de temps je reçus un message
Me posant question à propos d'un ami
Qui, je dois bien l'avouer, dans l'embarras m'a mis
Le logiciel Facebook avec une arrogance
Qui vint bien vite à bout de ma courte patience
Osait me demander si, nigaud, je voulais
Accepter pour ami ... un ami que j'avais.
Cette interrogation fut pour moi ridicule
Je me dis aussitôt "Facebook m'ennuie"*
J'en fus donc dégoûté des amitiés virtuelles
Me contentant depuis de celles qui sont réelles
* Je sais la rime est pauvre mais je préfère être inexact que grossier
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
Diviciac a écrit:Puisque vous l'exigez et vous n'avez pas tort
C'est en alexandrins que je ferai l'effort
D'exprimer désormais ce que je ne peux taire
Dans le but, chère Elaine, enfin, de vous complaire :
Ce qu'a écrit Haroun supra, je le partage
Car il y a peu de temps je reçus un message
Me posant question à propos d'un ami
Qui, je dois bien l'avouer, dans l'embarras m'a mis
Le logiciel Facebook avec une arrogance
Qui vint bien vite à bout de ma courte patience
Osait me demander si, nigaud, je voulais
Accepter pour ami ... un ami que j'avais.
Cette interrogation fut pour moi ridicule
Je me dis aussitôt "Facebook m'ennuie"*
J'en fus donc dégoûté des amitiés virtuelles
Me contentant depuis de celles qui sont réelles
* Je sais la rime est pauvre mais je préfère être inexact que grossier[/font][/color]
Div.
J´avais très bien compris en prose ce que vous venez d´écrire en rime, très bien d´ailleurs. Mais pourquoi vouloir être grossier. Puisque vous insitez, sur cette amitié virtuelle, je vous avouerai que je ne suis pas sur facebook et que je ne le serai jamais. Par contre lors de mes premiers contacts sur les forums en 2010, je me suis liée
d´amitié avec 3 personnes avec qui j´échange régulièrement et mon mari et moi avons été rendre visite à l´une
d´elle, l´an passé en Ardèche.
Maintenant SVP j´aimerai que ce post reste un post de poésie et pas une dissertation sur l´amitié virtuelle.
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
elaine a écrit:Diviciac a écrit:Puisque vous l'exigez et vous n'avez pas tort
C'est en alexandrins que je ferai l'effort
D'exprimer désormais ce que je ne peux taire
Dans le but, chère Elaine, enfin, de vous complaire :
Ce qu'a écrit Haroun supra, je le partage
Car il y a peu de temps je reçus un message
Me posant question à propos d'un ami
Qui, je dois bien l'avouer, dans l'embarras m'a mis
Le logiciel Facebook avec une arrogance
Qui vint bien vite à bout de ma courte patience
Osait me demander si, nigaud, je voulais
Accepter pour ami ... un ami que j'avais.
Cette interrogation fut pour moi ridicule
Je me dis aussitôt "Facebook m'ennuie"*
J'en fus donc dégoûté des amitiés virtuelles
Me contentant depuis de celles qui sont réelles
* Je sais la rime est pauvre mais je préfère être inexact que grossier[/font][/color]
Div.
J´avais très bien compris en prose ce que vous venez d´écrire en rime, très bien d´ailleurs. Mais pourquoi vouloir être grossier. Puisque vous insitez, sur cette amitié virtuelle, je vous avouerai que je ne suis pas sur facebook et que je ne le serai jamais. Par contre lors de mes premiers contacts sur les forums en 2010, je me suis liée
d´amitié avec 3 personnes avec qui j´échange régulièrement et mon mari et moi avons été rendre visite à l´une
d´elle, l´an passé en Ardèche.
Maintenant SVP j´aimerai que ce post reste un post de poésie et pas une dissertation sur l´amitié virtuelle.
Ok pas de problème, Elaine .
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
"Autrefois, quand je fréquentais les mosquées,
Je n'y prononçais aucune prière,
Mais j'en revenais riche d'espoir.
Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil."
"Au printemps, je vais quelques fois m' asseoir à la lisière d' un champ fleuri
Lors qu' une jeune belle fille m' apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut
Si j' avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu' un chien" .
"Khayyam, devrais-tu être ivre d'amour, réjouis-toi!
Couché contre le délice de ton cœur, réjouis-toi!
Ta fin n'est pas plus que la fin du monde entier
Imagine que tu n'es plus là; puis souris."
Boire du vin et étreindre la beauté
Vaut mieux que l’hypocrisie du dévot ;
Si l’amoureux et si l’ivrogne sont voués à l’Enfer,
Personne, alors, ne verra la face du Ciel.
Quel homme n' a jamais transgressé Ta Loi, dis ?
Une vie sans péché, quel goût a-t-elle, dis ?
Si Tu punis le mal que j' ai fait par le mal,
Quelle est la différence entre Toi et moi, dis ?
J’ignore entièrement celui qui me créa,
Si c’est le paradis, l’enfer qu’il m’assigna.
Une coupe, une belle, un luth sur la prairie
Me suffisent. Pour ta promesse, garde-la.
Omar Khayyâm (1048-1131)
Je n'y prononçais aucune prière,
Mais j'en revenais riche d'espoir.
Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil."
"Au printemps, je vais quelques fois m' asseoir à la lisière d' un champ fleuri
Lors qu' une jeune belle fille m' apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut
Si j' avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu' un chien" .
"Khayyam, devrais-tu être ivre d'amour, réjouis-toi!
Couché contre le délice de ton cœur, réjouis-toi!
Ta fin n'est pas plus que la fin du monde entier
Imagine que tu n'es plus là; puis souris."
Boire du vin et étreindre la beauté
Vaut mieux que l’hypocrisie du dévot ;
Si l’amoureux et si l’ivrogne sont voués à l’Enfer,
Personne, alors, ne verra la face du Ciel.
Quel homme n' a jamais transgressé Ta Loi, dis ?
Une vie sans péché, quel goût a-t-elle, dis ?
Si Tu punis le mal que j' ai fait par le mal,
Quelle est la différence entre Toi et moi, dis ?
J’ignore entièrement celui qui me créa,
Si c’est le paradis, l’enfer qu’il m’assigna.
Une coupe, une belle, un luth sur la prairie
Me suffisent. Pour ta promesse, garde-la.
Omar Khayyâm (1048-1131)
Diviciac- Messages : 43162
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Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
En regardant vers le pays de France,
Un jour m’advint à Douvres sur la mer
Qu’il me souvint de la douce plaisance
Que je soulaie au dit pays trouver ;
Si commençai de cœur à soupirer,
Combien certes que grand bien me faisoit
De voir France que mon cœur aimer doit.
Je m’avisai que c’était non savance
De tels soupirs dedans mon cœur garder,
Vu que je vois que la voie commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner.
Pour ce tournai en confort mon penser,
Mais non pourtant mon cœur ne se lassoit
De voir France que mon cœur aimer doit.
Alors chargeai en la nef d’Espérance
Tous mes souhaits, en leur priant d’aller
Outre la mer sans faire demeurance
Et à France de me recommander.
Or nous donn’ Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc aurai loisir, mais qu’ainsi soit,
De voir France que mon cœur aimer doit.
Paix est trésor qu’on ne peut trop louer.
Je hais guerre, point ne la dois priser ;
Destourbé m’a longtemps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cœur aimer doit.
Charles d'Orléans 1394- 1465 petit-fils de roi de France, poète et pacifiste.
Un jour m’advint à Douvres sur la mer
Qu’il me souvint de la douce plaisance
Que je soulaie au dit pays trouver ;
Si commençai de cœur à soupirer,
Combien certes que grand bien me faisoit
De voir France que mon cœur aimer doit.
Je m’avisai que c’était non savance
De tels soupirs dedans mon cœur garder,
Vu que je vois que la voie commence
De bonne paix, qui tous biens peut donner.
Pour ce tournai en confort mon penser,
Mais non pourtant mon cœur ne se lassoit
De voir France que mon cœur aimer doit.
Alors chargeai en la nef d’Espérance
Tous mes souhaits, en leur priant d’aller
Outre la mer sans faire demeurance
Et à France de me recommander.
Or nous donn’ Dieu bonne paix sans tarder !
Adonc aurai loisir, mais qu’ainsi soit,
De voir France que mon cœur aimer doit.
Paix est trésor qu’on ne peut trop louer.
Je hais guerre, point ne la dois priser ;
Destourbé m’a longtemps, soit tort ou droit,
De voir France que mon cœur aimer doit.
Charles d'Orléans 1394- 1465 petit-fils de roi de France, poète et pacifiste.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
elaine a écrit:Merci Divi, très beaux poèmes.
Merci Elaine , pour le dernier, je dois avouer que chaque fois que je suis à bord du ferry pour Douvres et que j’aperçois le Château dans lequel Charles d'Orléans fut détenu pendant plus de vingt ans, je bassine mes compagnons de voyage en leur récitant ce poème que j'adore.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Par ici les poètes
Il y a comme cela, Divi, des poèmes que l´on a appris et que l´on oublie pas.Diviciac a écrit:Merci Elaine , pour le dernier, je dois avouer que chaque fois que je suis à bord du ferry pour Douvres et que j’aperçois le Château dans lequel Charles d'Orléans fut détenu pendant plus de vingt ans, je bassine mes compagnons de voyage en leur récitant ce poème que j'adore. [/color]
Invité- Invité
La petite vieille du 23
Ce poème a été écrit par une dame sur un forum et c´est avec sa permission que je vous le partage
La petite vieille du 23
Avec son vieux cabas
Au bout de son maigre bras
On la voyait passer
Toute courbée, toute ridée
Personne ne la connaissait
On savait juste qu’elle résidait
Vingt-trois rue des Peupliers.
C'est pourquoi on la surnommait
La petite vieille du vingt-trois.
Sa petite silhouette fragile
Traversait les rues de la ville
Elle faisait partie du décor
Et je n'ai même jamais songé
A lui sourire, à lui parler
Mais lorsque j’ai appris sa mort
J’ai ressenti comme du remords.
C’est le facteur qui l’a trouvée
Dans son jardin, elle gisait
Tel un fruit trop mûr oublié
Au pied du vieux pommier.
Elle est partie comme un chien,
Personne pour lui tenir la main.
On la met en terre vendredi
Elle se nommait Rosa Perry
Mais pour nous tous elle restera
La petite vieille du vingt-trois.
Avec son vieux cabas
Au bout de son maigre bras
On la voyait passer
Toute courbée, toute ridée
Personne ne la connaissait
On savait juste qu’elle résidait
Vingt-trois rue des Peupliers.
C'est pourquoi on la surnommait
La petite vieille du vingt-trois.
Sa petite silhouette fragile
Traversait les rues de la ville
Elle faisait partie du décor
Et je n'ai même jamais songé
A lui sourire, à lui parler
Mais lorsque j’ai appris sa mort
J’ai ressenti comme du remords.
C’est le facteur qui l’a trouvée
Dans son jardin, elle gisait
Tel un fruit trop mûr oublié
Au pied du vieux pommier.
Elle est partie comme un chien,
Personne pour lui tenir la main.
On la met en terre vendredi
Elle se nommait Rosa Perry
Mais pour nous tous elle restera
La petite vieille du vingt-trois.
Invité- Invité
Re: Par ici les poètes
Paraphrase du psaume CXLV
N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ;
Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre ;
C'est Dieu qui nous fait vivre,
C'est Dieu qu'il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos vies
A souffrir des mépris et ployer les genoux.
Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes,
Véritablement hommes,
Et meurent comme nous.
Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière
Que cette majesté si pompeuse et si fière
Dont l'éclat orgueilleux étonne l'univers ;
Et dans ces grands tombeaux, où leurs âmes hautaines
Font encore les vaines,
Ils sont mangés des vers.
Là se perdent ces noms de maîtres de la terre,
D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ;
Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ;
Et tombent avec eux d'une chute commune
Tous ceux que leur fortune
Faisait leurs serviteurs.
- François de MALHERBE (1555-1628)
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Les deux petits glaçons
Les deux petits glaçons
c’étaient deux petits glaçons
qui se croyaient des oursons
et, sans crainte, ils décidèrent
de s’en aller sur la mer,
de s’en aller en canot
du pôle jusqu’au Congo.
mais le second jour déjà
ils avaient perdu leurs bras .
Le troisième jour, à l’aube,
ils avaient perdu leur robe,
puis ils perdirent leurs pieds.
Pourtant bien emmitouflés
le soleil leur faisant fête,
leur ôta aussi la tête.
Ils étaient presque sans corps
lorsqu’un grand vent de tempête
les repoussa vers le nord.
Ils retrouvèrent leur corps,
puis leur pieds, leur bras, leur robe,
si bien qu’un beau jour, à l’aube,
on revit à l’horizon
voguer deux petits glaçons,
deux petits glaçons tremblants
qui se croyaient des ours blancs.
(maurice Carème)
c’étaient deux petits glaçons
qui se croyaient des oursons
et, sans crainte, ils décidèrent
de s’en aller sur la mer,
de s’en aller en canot
du pôle jusqu’au Congo.
mais le second jour déjà
ils avaient perdu leurs bras .
Le troisième jour, à l’aube,
ils avaient perdu leur robe,
puis ils perdirent leurs pieds.
Pourtant bien emmitouflés
le soleil leur faisant fête,
leur ôta aussi la tête.
Ils étaient presque sans corps
lorsqu’un grand vent de tempête
les repoussa vers le nord.
Ils retrouvèrent leur corps,
puis leur pieds, leur bras, leur robe,
si bien qu’un beau jour, à l’aube,
on revit à l’horizon
voguer deux petits glaçons,
deux petits glaçons tremblants
qui se croyaient des ours blancs.
(maurice Carème)
Invité- Invité
A George Sand (VI)
A George Sand (VI)
Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien.
Va chercher d’autres lieux, toi qui fus ma patrie,
Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.
Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
Qu’il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
Lorsque tu l’as cueilli, j’ai connu l’Espérance,
Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
Est de l’avoir perdu sans te l’avoir donné.
(Alfred de Musset)
Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien.
Va chercher d’autres lieux, toi qui fus ma patrie,
Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.
Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
Qu’il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
Lorsque tu l’as cueilli, j’ai connu l’Espérance,
Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
Est de l’avoir perdu sans te l’avoir donné.
(Alfred de Musset)
Invité- Invité
Attente
Attente
Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh ! vole et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire
A la montagne centenaire
Que blanchit l'hiver éternel.
Et toi qu'en ta couche inquiète
Jamais l'aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel !
Et maintenant, du haut de l'arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l'horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir mon bien-aimé ?
Victor Hugo, Les Orientales
Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh ! vole et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire
A la montagne centenaire
Que blanchit l'hiver éternel.
Et toi qu'en ta couche inquiète
Jamais l'aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel !
Et maintenant, du haut de l'arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l'horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir mon bien-aimé ?
Victor Hugo, Les Orientales
Invité- Invité
Et si c'était la dernière fois...
Et si c'était la dernière fois...
Et si c'était la dernière fois que tu voyais,
tu regarderais avec une telle attention
que ton regard d'un seul coup d'oeil embrasserait tout l'horizon.
Et si c'était la dernière fois que tu marchais,
tu poserais tes pieds avec tant de douceur et de légèreté
qu'ils deviendraient des ailes et tu pourrais voler.
Et si c'était la dernière fois que tu respirais,
tu humerais l'air avec un tel allant
que tu te trouverais vivant jusqu'à la fin des temps.
Et si c'était la dernière fois que tu t'éveillais,
ce moment d'ultime conscience aurait tellement de force et de clarté
qu'il éclairerait tes nuits jusqu'à l'éternité.
Et si c'était la dernière fois que tu pensais,
la plus vulgaire de tes pensées s'auréolerait de tant d'innocence
qu'elle te conduirait jusqu'à la source : au pays du silence.
Et si c'était la dernière fois que de la solitude tu souffrais,
tu serais si reconnaissant de connaître l'absence
que tu percevrais le parfum de l'éternelle présence.
Et si c'était la dernière fois que tu jugeais,
tu serais si confus de ce penchant coupable
que tu verrais le beau au sein du condamnable.
Et si c'était la dernière fois que tu te remémorais les bons moments et les mauvais,
tu remercierais si fort de les avoir connus
que tu verrais les fils entre les deux tendus.
Et si c'était la dernière fois que tu créais,
ton inspiration serait si féconde
que tu pourrais comprendre l'origine du monde.
Et si c'était la dernière fois que tu aimais,
tu glorifierais l'instant avec un tel zèle
qu'il emplirait ton coeur à jamais d'amour universel.
Et si c'était la dernière fois que tu riais,
ton esprit tant se dilaterait
qu'au mirage du petit "je" jamais plus ne se prendrait.
Et si c'était la dernière fois que face à toi-même tu te trouvais,
tu rentrerais tant dans ce jeu de miroir
que tu pourrais percer le secret de ton histoire.
Et si c'était la dernière fois que tu lisais
les mots au fond de toi prendraient âme et corps
et donneraient naissance à l'Etre que tu n'es pas encore.
Si tu fais toute chose avec autant de passion,
d'attention et d'amour que si c'était la dernière fois,
alors, ce sera la première fois où tu SERAS.
Gérard Bellebon
Et si c'était la dernière fois que tu voyais,
tu regarderais avec une telle attention
que ton regard d'un seul coup d'oeil embrasserait tout l'horizon.
Et si c'était la dernière fois que tu marchais,
tu poserais tes pieds avec tant de douceur et de légèreté
qu'ils deviendraient des ailes et tu pourrais voler.
Et si c'était la dernière fois que tu respirais,
tu humerais l'air avec un tel allant
que tu te trouverais vivant jusqu'à la fin des temps.
Et si c'était la dernière fois que tu t'éveillais,
ce moment d'ultime conscience aurait tellement de force et de clarté
qu'il éclairerait tes nuits jusqu'à l'éternité.
Et si c'était la dernière fois que tu pensais,
la plus vulgaire de tes pensées s'auréolerait de tant d'innocence
qu'elle te conduirait jusqu'à la source : au pays du silence.
Et si c'était la dernière fois que de la solitude tu souffrais,
tu serais si reconnaissant de connaître l'absence
que tu percevrais le parfum de l'éternelle présence.
Et si c'était la dernière fois que tu jugeais,
tu serais si confus de ce penchant coupable
que tu verrais le beau au sein du condamnable.
Et si c'était la dernière fois que tu te remémorais les bons moments et les mauvais,
tu remercierais si fort de les avoir connus
que tu verrais les fils entre les deux tendus.
Et si c'était la dernière fois que tu créais,
ton inspiration serait si féconde
que tu pourrais comprendre l'origine du monde.
Et si c'était la dernière fois que tu aimais,
tu glorifierais l'instant avec un tel zèle
qu'il emplirait ton coeur à jamais d'amour universel.
Et si c'était la dernière fois que tu riais,
ton esprit tant se dilaterait
qu'au mirage du petit "je" jamais plus ne se prendrait.
Et si c'était la dernière fois que face à toi-même tu te trouvais,
tu rentrerais tant dans ce jeu de miroir
que tu pourrais percer le secret de ton histoire.
Et si c'était la dernière fois que tu lisais
les mots au fond de toi prendraient âme et corps
et donneraient naissance à l'Etre que tu n'es pas encore.
Si tu fais toute chose avec autant de passion,
d'attention et d'amour que si c'était la dernière fois,
alors, ce sera la première fois où tu SERAS.
Gérard Bellebon
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