INFO ARN
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Pourquoi le vaccin à ARN messager est une excellente nouvelle pour l’humanité
Il est entré dans nos vies et dans nos corps comme aucune autre innovation jusqu’alors. En sept mois à peine, le vaccin anti-Covid à ARN messager a déjà été injecté à plusieurs centaines de millions de personnes sur la planète. Un record dicté par l’urgence de la crise sanitaire. Mais cette intrusion n’est pas sans conséquences sociales. Alors que la quatrième vague de contaminations déferle déjà et que la campagne de vaccination accélère encore sous l’impulsion déterminée du gouvernement, une résistance se manifeste. Invention majeure, le vaccin à ARN messager soulève néanmoins des peurs que la pédagogie plus que la contrainte est susceptible de surmonter. Il y a aussi dans ces frondes l’expression d’un défi à l’autorité de l’Etat et une méfiance viscérale envers les multinationales du médicament.
Pourtant, il faut le répéter, le vaccin à ARN messager est une excellente nouvelle pour l’humanité. Rien à voir avec une expérimentation hasardeuse. Rappelons que cet acide ribonucléique pousse les cellules à fabriquer elles-mêmes une des protéines du virus du Covid-19, entraînant en retour la production des anticorps, pour permettre à l’organisme de se défendre lorsqu’il sera vraiment exposé au virus. Au-delà de la prouesse technique, ce qui a changé, c’est le rythme très rapide de cette innovation. Il y a encore dix-huit mois, la plupart des spécialistes expliquaient très sérieusement qu’il fallait, au minimum, une dizaine d’années pour mettre au point un vaccin et le produire en masse. Ce délai a été ramené à quelques mois. Dans le secteur de la santé, cette brusque accélération due à l’entrée fracassante des « biotechs » dans la course aux sérums change la donne.
Cette révolution, on ne saurait l’attribuer à la seule recherche privée. Certes, les sociétés de biotechnologies comme l’américaine Moderna ou l’allemande BioNTech (associée au géant Pfizer) ont parachevé les recherches, notamment en créant les nanoparticules lipidiques qui contiennent l’ARN messager, en mettant au point un produit d’une grande complexité (le vaccin anti-Covid de BioNTech comporte 280 ingrédients !) ou en menant les essais cliniques. Mais tout ce travail n’a qu’une dizaine d’années et n’aurait jamais pu se faire sans, en amont, plus d’un demi-siècle de recherche académique, donc publique. Sans les scientifiques qui, les premiers, ont découvert l’existence de l’ARN messager dans nos corps, compris son fonctionnement, et commencé à imaginer comment il pourrait être utilisé pour soigner.
Tout le monde se félicite aujourd’hui de ces travaux, mais leurs débouchés, sur le moment, n’avaient rien d’évident. Le cheminement de la recherche est par essence incertain, fait de tâtonnements et de fausses routes, que la recherche privée ne peut assurer seule. Les nouveaux prodiges de la pharmacie qui construisent des fortunes grâce à l’ARN messager ne doivent pas l’oublier : ils sont plus que redevables au secteur public, et pas seulement parce que ce sont les Etats qui achètent les doses.
Clément Lacombe
ÉDITO. Le vaccin anti-Covid à ARN messager a déjà été injecté à plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde. Au-delà du coronavirus, cette technologie commence à être étudiée dans la recherche contre le cancer ou les maladies cardiovasculaires.
Il est entré dans nos vies et dans nos corps comme aucune autre innovation jusqu’alors. En sept mois à peine, le vaccin anti-Covid à ARN messager a déjà été injecté à plusieurs centaines de millions de personnes sur la planète. Un record dicté par l’urgence de la crise sanitaire. Mais cette intrusion n’est pas sans conséquences sociales. Alors que la quatrième vague de contaminations déferle déjà et que la campagne de vaccination accélère encore sous l’impulsion déterminée du gouvernement, une résistance se manifeste. Invention majeure, le vaccin à ARN messager soulève néanmoins des peurs que la pédagogie plus que la contrainte est susceptible de surmonter. Il y a aussi dans ces frondes l’expression d’un défi à l’autorité de l’Etat et une méfiance viscérale envers les multinationales du médicament.
Pourtant, il faut le répéter, le vaccin à ARN messager est une excellente nouvelle pour l’humanité. Rien à voir avec une expérimentation hasardeuse. Rappelons que cet acide ribonucléique pousse les cellules à fabriquer elles-mêmes une des protéines du virus du Covid-19, entraînant en retour la production des anticorps, pour permettre à l’organisme de se défendre lorsqu’il sera vraiment exposé au virus. Au-delà de la prouesse technique, ce qui a changé, c’est le rythme très rapide de cette innovation. Il y a encore dix-huit mois, la plupart des spécialistes expliquaient très sérieusement qu’il fallait, au minimum, une dizaine d’années pour mettre au point un vaccin et le produire en masse. Ce délai a été ramené à quelques mois. Dans le secteur de la santé, cette brusque accélération due à l’entrée fracassante des « biotechs » dans la course aux sérums change la donne.
Nouvel horizon
La pandémie a fait exploser tous les repères et limites, comme ce fut le cas par le passé avec d’autres crises aiguës – qu’on pense à la façon dont les guerres ont profondément chamboulé le champ scientifique. D’ailleurs, au-delà du Covid-19, l’ARN messager commence déjà à être étudié dans la recherche contre le cancer, les infarctus ou d’autres pathologies graves. Un nouvel horizon s’ouvre, que « l’Obs » porte à sa une cette semaine et explore dans son dossier.Cette révolution, on ne saurait l’attribuer à la seule recherche privée. Certes, les sociétés de biotechnologies comme l’américaine Moderna ou l’allemande BioNTech (associée au géant Pfizer) ont parachevé les recherches, notamment en créant les nanoparticules lipidiques qui contiennent l’ARN messager, en mettant au point un produit d’une grande complexité (le vaccin anti-Covid de BioNTech comporte 280 ingrédients !) ou en menant les essais cliniques. Mais tout ce travail n’a qu’une dizaine d’années et n’aurait jamais pu se faire sans, en amont, plus d’un demi-siècle de recherche académique, donc publique. Sans les scientifiques qui, les premiers, ont découvert l’existence de l’ARN messager dans nos corps, compris son fonctionnement, et commencé à imaginer comment il pourrait être utilisé pour soigner.
Tout le monde se félicite aujourd’hui de ces travaux, mais leurs débouchés, sur le moment, n’avaient rien d’évident. Le cheminement de la recherche est par essence incertain, fait de tâtonnements et de fausses routes, que la recherche privée ne peut assurer seule. Les nouveaux prodiges de la pharmacie qui construisent des fortunes grâce à l’ARN messager ne doivent pas l’oublier : ils sont plus que redevables au secteur public, et pas seulement parce que ce sont les Etats qui achètent les doses.
Clément Lacombe
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: INFO ARN
Nadou a écrit:Pourquoi le vaccin à ARN messager est une excellente nouvelle pour l’humanitéÉDITO. Le vaccin anti-Covid à ARN messager a déjà été injecté à plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde. Au-delà du coronavirus, cette technologie commence à être étudiée dans la recherche contre le cancer ou les maladies cardiovasculaires.
Il est entré dans nos vies et dans nos corps comme aucune autre innovation jusqu’alors. En sept mois à peine, le vaccin anti-Covid à ARN messager a déjà été injecté à plusieurs centaines de millions de personnes sur la planète. Un record dicté par l’urgence de la crise sanitaire. Mais cette intrusion n’est pas sans conséquences sociales. Alors que la quatrième vague de contaminations déferle déjà et que la campagne de vaccination accélère encore sous l’impulsion déterminée du gouvernement, une résistance se manifeste. Invention majeure, le vaccin à ARN messager soulève néanmoins des peurs que la pédagogie plus que la contrainte est susceptible de surmonter. Il y a aussi dans ces frondes l’expression d’un défi à l’autorité de l’Etat et une méfiance viscérale envers les multinationales du médicament.
Pourtant, il faut le répéter, le vaccin à ARN messager est une excellente nouvelle pour l’humanité. Rien à voir avec une expérimentation hasardeuse. Rappelons que cet acide ribonucléique pousse les cellules à fabriquer elles-mêmes une des protéines du virus du Covid-19, entraînant en retour la production des anticorps, pour permettre à l’organisme de se défendre lorsqu’il sera vraiment exposé au virus. Au-delà de la prouesse technique, ce qui a changé, c’est le rythme très rapide de cette innovation. Il y a encore dix-huit mois, la plupart des spécialistes expliquaient très sérieusement qu’il fallait, au minimum, une dizaine d’années pour mettre au point un vaccin et le produire en masse. Ce délai a été ramené à quelques mois. Dans le secteur de la santé, cette brusque accélération due à l’entrée fracassante des « biotechs » dans la course aux sérums change la donne.Nouvel horizon
La pandémie a fait exploser tous les repères et limites, comme ce fut le cas par le passé avec d’autres crises aiguës – qu’on pense à la façon dont les guerres ont profondément chamboulé le champ scientifique. D’ailleurs, au-delà du Covid-19, l’ARN messager commence déjà à être étudié dans la recherche contre le cancer, les infarctus ou d’autres pathologies graves. Un nouvel horizon s’ouvre, que « l’Obs » porte à sa une cette semaine et explore dans son dossier.
Cette révolution, on ne saurait l’attribuer à la seule recherche privée. Certes, les sociétés de biotechnologies comme l’américaine Moderna ou l’allemande BioNTech (associée au géant Pfizer) ont parachevé les recherches, notamment en créant les nanoparticules lipidiques qui contiennent l’ARN messager, en mettant au point un produit d’une grande complexité (le vaccin anti-Covid de BioNTech comporte 280 ingrédients !) ou en menant les essais cliniques. Mais tout ce travail n’a qu’une dizaine d’années et n’aurait jamais pu se faire sans, en amont, plus d’un demi-siècle de recherche académique, donc publique. Sans les scientifiques qui, les premiers, ont découvert l’existence de l’ARN messager dans nos corps, compris son fonctionnement, et commencé à imaginer comment il pourrait être utilisé pour soigner.
Tout le monde se félicite aujourd’hui de ces travaux, mais leurs débouchés, sur le moment, n’avaient rien d’évident. Le cheminement de la recherche est par essence incertain, fait de tâtonnements et de fausses routes, que la recherche privée ne peut assurer seule. Les nouveaux prodiges de la pharmacie qui construisent des fortunes grâce à l’ARN messager ne doivent pas l’oublier : ils sont plus que redevables au secteur public, et pas seulement parce que ce sont les Etats qui achètent les doses.
Clément Lacombe
Tu le connais , Clément Lacombe ?
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: INFO ARN
Horiel a écrit:Axel Kahn tenait le même discours
C'est ballot : le vaccin à ARN n'a pas eu le temps de le sauver .
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: INFO ARN
Diviciac a écrit:Horiel a écrit:Axel Kahn tenait le même discours
C'est ballot : le vaccin à ARN n'a pas eu le temps de le sauver .
Comme vous dites, c'est ballot.
Les travaux sur les ARN messagers concernant les cancers sont effectivement très prometteurs, Axel le Loup est parti trop tôt pour en bénéficier.
Invité- Invité
Re: INFO ARN
Encore un Topic pour fâché "marcello"
Les temps difficiles créent des hommes forts. Les hommes forts créent les périodes de paix. Les périodes de paix créent les hommes faibles.
Snub 36- Messages : 3938
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