Le sénat se réveille,suite à l'affaire "Benalla".........
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Le sénat se réveille,suite à l'affaire "Benalla".........
Le Sénat met l'Elysée sous surveillance
Par Ivan Rioufol le 19 septembre 2018 13h19 | Réagir
C’est une démonstration de contre-pouvoir, et donc de démocratie, que vient de donner une fois de plus, ce mercredi matin, la commission d’enquête sénatoriale sur le rôle exact attribué par l’Elysée à Alexandre Benalla. Cette fois, c’est intéressé lui-même qui a été entendu sous serment. En juillet, le chef de l’Etat, se sachant institutionnellement intouchable, avait crânement lancé à ceux qui demandaient des explications sur les comportements brutaux de son garde du corps : "S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher". C’est ce qu’ont décidé de faire les sénateurs dans le cadre de leur pouvoir de contrôle du fonctionnement de l’Etat. L’irritation d'Emmanuel Macron devant cette initiative met en lumière la présidentialisation du pouvoir, son autoritarisme, sa préférence pour la courtisanerie. En accusant le Sénat de vouloir "destituer le président de la République" - ce qui n’est pas dans ses compétences - Christophe Castaner a laissé voir la faiblesse des arguments de l’exécutif. Le respect de la séparation des pouvoirs, avancé par la garde des Sceaux Nicole Belloubet, a conduit à aggraver le soupçon pesant sur une macrocrature vivant de plus en plus dans l'opacité du vase clos, au gré des désirs d’un prince narcissique. Avec une courtoise insolence, les sénateurs défendent le respect des équilibres du pouvoir. Ce rappel à l’ordre s’ajoute aux alarmes qui se multiplient. La dernière en date étant l’annonce du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ce mercredi dans L’Express, qui entend quitter son poste pour briguer la mairie de Lyon. Quand un grognard ne veut plus se dévouer à son chef, c’est que le malaise est grand.
Philippe Bas (LR), qui conduit les auditions avec calme et précision, semble prendre plaisir à montrer le meilleur de "l’ancien monde", à commencer par ses bonnes manières. Il y a, de la part du Sénat, une certaine jouissance à tenir tête à un pouvoir exécutif arrogant, qui ne cache pas son mépris pour les corps intermédiaires et les contre-pouvoirs législatifs. L’effacement de plus en plus visible du premier ministre - qui a laissé au président le soin de présenter hier le plan Santé - est un des éléments de cette centralisation extrême des pouvoirs aux mains d’un seul. Quand Nicole Belloubet dénonce "l’instrumentalisation politique" de l’affaire Benalla, elle n’a pas tort : cette affaire minable est devenue le révélateur des dérives d’une macronie ayant décidé de n’avoir à rendre de comptes à personne. Ce matin, Benalla a expliqué : "Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron". En fait, le témoin, habile dans l’évitement, n’a pas réussi à convaincre de la non-existence d’une sorte de police parallèle dévouée au président. Benalla a reconnu d’ailleurs qu’il était généralement armé, y compris quand il accompagnait Macron dans ses déplacements privés. Son explication consistant à dire que ce port d’arme était destiné à sa propre protection et non à celle du président tient de l’enfumage. Rien ne dit que l’affaire Benalla débouchera néanmoins sur une mise en accusation du fonctionnement de l’Etat. Mais la mise sous surveillance de l’impétueux chef de l’Etat est déjà le premier effet du réveil du Sénat."
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2018/09/le-senat-met-lelysee-sous-surv.html
Par Ivan Rioufol le 19 septembre 2018 13h19 | Réagir
C’est une démonstration de contre-pouvoir, et donc de démocratie, que vient de donner une fois de plus, ce mercredi matin, la commission d’enquête sénatoriale sur le rôle exact attribué par l’Elysée à Alexandre Benalla. Cette fois, c’est intéressé lui-même qui a été entendu sous serment. En juillet, le chef de l’Etat, se sachant institutionnellement intouchable, avait crânement lancé à ceux qui demandaient des explications sur les comportements brutaux de son garde du corps : "S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher". C’est ce qu’ont décidé de faire les sénateurs dans le cadre de leur pouvoir de contrôle du fonctionnement de l’Etat. L’irritation d'Emmanuel Macron devant cette initiative met en lumière la présidentialisation du pouvoir, son autoritarisme, sa préférence pour la courtisanerie. En accusant le Sénat de vouloir "destituer le président de la République" - ce qui n’est pas dans ses compétences - Christophe Castaner a laissé voir la faiblesse des arguments de l’exécutif. Le respect de la séparation des pouvoirs, avancé par la garde des Sceaux Nicole Belloubet, a conduit à aggraver le soupçon pesant sur une macrocrature vivant de plus en plus dans l'opacité du vase clos, au gré des désirs d’un prince narcissique. Avec une courtoise insolence, les sénateurs défendent le respect des équilibres du pouvoir. Ce rappel à l’ordre s’ajoute aux alarmes qui se multiplient. La dernière en date étant l’annonce du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ce mercredi dans L’Express, qui entend quitter son poste pour briguer la mairie de Lyon. Quand un grognard ne veut plus se dévouer à son chef, c’est que le malaise est grand.
Philippe Bas (LR), qui conduit les auditions avec calme et précision, semble prendre plaisir à montrer le meilleur de "l’ancien monde", à commencer par ses bonnes manières. Il y a, de la part du Sénat, une certaine jouissance à tenir tête à un pouvoir exécutif arrogant, qui ne cache pas son mépris pour les corps intermédiaires et les contre-pouvoirs législatifs. L’effacement de plus en plus visible du premier ministre - qui a laissé au président le soin de présenter hier le plan Santé - est un des éléments de cette centralisation extrême des pouvoirs aux mains d’un seul. Quand Nicole Belloubet dénonce "l’instrumentalisation politique" de l’affaire Benalla, elle n’a pas tort : cette affaire minable est devenue le révélateur des dérives d’une macronie ayant décidé de n’avoir à rendre de comptes à personne. Ce matin, Benalla a expliqué : "Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron". En fait, le témoin, habile dans l’évitement, n’a pas réussi à convaincre de la non-existence d’une sorte de police parallèle dévouée au président. Benalla a reconnu d’ailleurs qu’il était généralement armé, y compris quand il accompagnait Macron dans ses déplacements privés. Son explication consistant à dire que ce port d’arme était destiné à sa propre protection et non à celle du président tient de l’enfumage. Rien ne dit que l’affaire Benalla débouchera néanmoins sur une mise en accusation du fonctionnement de l’Etat. Mais la mise sous surveillance de l’impétueux chef de l’Etat est déjà le premier effet du réveil du Sénat."
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2018/09/le-senat-met-lelysee-sous-surv.html
Invité- Invité
Re: Le sénat se réveille,suite à l'affaire "Benalla".........
Il est évident que tous les convoqués au sénat ont menti. Il est tout aussi évident que Macron veuille créer un cercle de serviteurs dévoués à sa cause et sur lesquels il peut compter. Il semble même y avoir deux cellules distinctes : les politiques qui ont porté Macron au pouvoir en débauchant dans les autres partis et la barbouzerie pour intimider les tièdes et les opposants.
Sapeur Lipopète- Messages : 3867
Date d'inscription : 27/12/2017
Re: Le sénat se réveille,suite à l'affaire "Benalla".........
Sapeur Lipopète a écrit:Il est évident que tous les convoqués au sénat ont menti. Il est tout aussi évident que Macron veuille créer un cercle de serviteurs dévoués à sa cause et sur lesquels il peut compter. Il semble même y avoir deux cellules distinctes : les politiques qui ont porté Macron au pouvoir en débauchant dans les autres partis et la barbouzerie pour intimider les tièdes et les opposants.
C'est un parti de barbouze et il ne faut surtout pas toucher l'un des leur --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Le sénat se réveille,suite à l'affaire "Benalla".........
Pasqua serait ds les coulisses.........Ou Prouteau pour les conseils......
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