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Hongrie : l’Union européenne doit en finir avec la naïveté

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Hongrie : l’Union européenne doit en finir avec la naïveté Empty Hongrie : l’Union européenne doit en finir avec la naïveté

Message par Nadou Jeu 22 Juil - 15:16

Hongrie : l’Union européenne doit en finir avec la naïveté

ÉDITORIAL


Le Monde

Mis en cause dans la cadre du « Projet Pegasus », le pouvoir hongrois et Viktor Orban créent de nouveaux remous en organisant un référendum stigmatisant la communauté LGBT. L’UE doit se donner les moyens de sanctionner clairement le pays.





Editorial du « Monde ». Trois jours après avoir été mis en cause dans le scandale mondial de surveillance Pegasus, vingt-quatre heures après avoir été de nouveau pointé du doigt par la Commission européenne pour ses dérives en matière d’Etat de droit, Viktor Orban a annoncé, mercredi 21 juillet, la convocation d’un référendum sur sa très contestée loi sur les contenus LGBT, qui ne cesse de faire scandale depuis son adoption en juin. Accusant « Bruxelles » d’avoir « clairement attaqué la Hongrie », le premier ministre nationaliste a lancé une de ses mises en scène favorites destinées à souder ses électeurs contre une prétendue menace venue « d’Europe de l’Ouest ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Viktor Orban organise un référendum anti-LGBT en Hongrie
Les questions soumises aux Hongrois, totalement biaisées, sont faites pour tenter d’obtenir un plébiscite face à la procédure de sanction lancée par la Commission contre sa loi interdisant de « montrer l’homosexualité ou le changement de genre » aux mineurs. L’annonce du référendum sert aussi à faire diversion après les révélations, dimanche 18 juillet, du « Projet Pegasus », auquel Le Monde participe.

Ces dernières années, à l’aide d’un logiciel espion israélien, la Hongrie a mis sous surveillance plusieurs journalistes d’investigation, des hommes d’affaires et des opposants, tous réputés critiques de Viktor Orban.



Cela fait désormais plusieurs années que l’ancien dissident anticommuniste, devenu le héros de l’extrême droite européenne, sape les piliers de l’Etat de droit. Atteintes au pluralisme des médias, mise au pas de la justice, stigmatisation des homosexuels et des migrants, chacune de ses provocations constitue un défi pour ses partenaires européens. En juin, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, avait été jusqu’à déclarer que la Hongrie n’avait « plus sa place dans l’Union européenne (UE) ».

Une première étape


A ce stade, l’hypothèse d’une exclusion apparaît cependant excessive : si l’UE veut incarner la stabilité après l’épisode traumatisant du Brexit, elle peut difficilement se séparer de l’un de ses membres au seul motif qu’il ne respecte plus ses valeurs. Outre que la sanction serait injuste pour les nombreux Hongrois qui ne partagent pas les opinions de M. Orban, elle risquerait de provoquer un effet domino : la Pologne est, elle aussi, régulièrement montrée du doigt en raison – notamment – des pressions qui s’exercent sur les opposants au régime.




L’UE doit en revanche en finir avec la naïveté. Le mécanisme de conditionnalité de l’Etat de droit, associé au plan de relance européen, est une première étape sur ce chemin. Il pourra en théorie permettre à la Commission de décider de sanctions financières préventives si la Hongrie, comme la Pologne, n’est pas capable d’apporter la preuve qu’elle dispose d’un système judiciaire permettant de lutter efficacement contre la corruption, même au plus haut niveau.

Mais la procédure n’est toujours pas en application, Bruxelles attendant encore qu’un ultime recours soit tranché par la Cour de justice de Luxembourg. Son champ d’application est par ailleurs beaucoup trop limité : par exemple, elle ne pourra pas être appliquée à la liberté de la presse ou à la protection des droits des minorités ethniques ou sexuelles.


Dès lors, l’UE doit s’interroger sur l’efficacité des fastidieuses procédures d’infraction que Viktor Orban n’hésite pas à contourner lorsqu’il est, in fine, condamné à Luxembourg. Des solutions alternatives existent, comme le fait de rendre enfin publics les rapports européens sur l’enrichissement des proches du premier ministre hongrois, interdire à ceux-ci de profiter des fonds européens, voire les sanctionner individuellement. Gageons que les plus ardents supporteurs de M. Orban sauront gré à Bruxelles de leur avoir ouvert les yeux.

Le Monde


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Message par ledevois Jeu 22 Juil - 16:37

Nadou a écrit:Hongrie : l’Union européenne doit en finir avec la naïveté

ÉDITORIAL




Le Monde

Mis en cause dans la cadre du « Projet Pegasus », le pouvoir hongrois et Viktor Orban créent de nouveaux remous en organisant un référendum stigmatisant la communauté LGBT. L’UE doit se donner les moyens de sanctionner clairement le pays.





Editorial du « Monde ». Trois jours après avoir été mis en cause dans le scandale mondial de surveillance Pegasus, vingt-quatre heures après avoir été de nouveau pointé du doigt par la Commission européenne pour ses dérives en matière d’Etat de droit, Viktor Orban a annoncé, mercredi 21 juillet, la convocation d’un référendum sur sa très contestée loi sur les contenus LGBT, qui ne cesse de faire scandale depuis son adoption en juin. Accusant « Bruxelles » d’avoir « clairement attaqué la Hongrie », le premier ministre nationaliste a lancé une de ses mises en scène favorites destinées à souder ses électeurs contre une prétendue menace venue « d’Europe de l’Ouest ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Viktor Orban organise un référendum anti-LGBT en Hongrie
Les questions soumises aux Hongrois, totalement biaisées, sont faites pour tenter d’obtenir un plébiscite face à la procédure de sanction lancée par la Commission contre sa loi interdisant de « montrer l’homosexualité ou le changement de genre » aux mineurs. L’annonce du référendum sert aussi à faire diversion après les révélations, dimanche 18 juillet, du « Projet Pegasus », auquel Le Monde participe.

Ces dernières années, à l’aide d’un logiciel espion israélien, la Hongrie a mis sous surveillance plusieurs journalistes d’investigation, des hommes d’affaires et des opposants, tous réputés critiques de Viktor Orban.



Cela fait désormais plusieurs années que l’ancien dissident anticommuniste, devenu le héros de l’extrême droite européenne, sape les piliers de l’Etat de droit. Atteintes au pluralisme des médias, mise au pas de la justice, stigmatisation des homosexuels et des migrants, chacune de ses provocations constitue un défi pour ses partenaires européens. En juin, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, avait été jusqu’à déclarer que la Hongrie n’avait « plus sa place dans l’Union européenne (UE) ».

Une première étape




A ce stade, l’hypothèse d’une exclusion apparaît cependant excessive : si l’UE veut incarner la stabilité après l’épisode traumatisant du Brexit, elle peut difficilement se séparer de l’un de ses membres au seul motif qu’il ne respecte plus ses valeurs. Outre que la sanction serait injuste pour les nombreux Hongrois qui ne partagent pas les opinions de M. Orban, elle risquerait de provoquer un effet domino : la Pologne est, elle aussi, régulièrement montrée du doigt en raison – notamment – des pressions qui s’exercent sur les opposants au régime.




L’UE doit en revanche en finir avec la naïveté. Le mécanisme de conditionnalité de l’Etat de droit, associé au plan de relance européen, est une première étape sur ce chemin. Il pourra en théorie permettre à la Commission de décider de sanctions financières préventives si la Hongrie, comme la Pologne, n’est pas capable d’apporter la preuve qu’elle dispose d’un système judiciaire permettant de lutter efficacement contre la corruption, même au plus haut niveau.

Mais la procédure n’est toujours pas en application, Bruxelles attendant encore qu’un ultime recours soit tranché par la Cour de justice de Luxembourg. Son champ d’application est par ailleurs beaucoup trop limité : par exemple, elle ne pourra pas être appliquée à la liberté de la presse ou à la protection des droits des minorités ethniques ou sexuelles.


Dès lors, l’UE doit s’interroger sur l’efficacité des fastidieuses procédures d’infraction que Viktor Orban n’hésite pas à contourner lorsqu’il est, in fine, condamné à Luxembourg. Des solutions alternatives existent, comme le fait de rendre enfin publics les rapports européens sur l’enrichissement des proches du premier ministre hongrois, interdire à ceux-ci de profiter des fonds européens, voire les sanctionner individuellement. Gageons que les plus ardents supporteurs de M. Orban sauront gré à Bruxelles de leur avoir ouvert les yeux.

Le Monde

 L'U E étant en déconstruction de décomposition , quoi que l'on en dise c'est pas jojo , des pays comme la Hongrie qui désire la Souveraineté politique contre les U S A iront vers la Russie pour son plus grand plaisir elle qui rêve de son règne de l'U R S S --
 L'U E EST INCAPABLE DE DECISIONS --


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
ledevois
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