pauvreté en France
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pauvreté en France
Il parait que le pouvoir d'achat augmente. En attendant, il y en a de plus en plus qui ont du mal a finir le mois. Ce n'est pas grave, les Français y croient.
[size=55]Les chiffres inquiétants de la montée de la pauvreté en France[/size]
Le 17 octobre 2019 à 15h48
La pauvreté ne diminue pas en France. Ce constat brut, c'est l'organisme européen de statistiques Eurostat qui l'a publié ce mercredi à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Le rendu public de ces données sur la proportion de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE insiste sur ces 109,2 millions de personnes qui vivent encore dans la précarité. Soit 21,7 % de la population de l'Union européenne.
« Après trois années consécutives de hausses entre 2009 et 2012 pour atteindre près de 25 %, la proportion de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE a depuis continuellement baissé pour s'établir à 21,7 % l'an dernier, 2 points de pourcentage au-dessous du niveau de référence de 2008 et 0,7 point de pourcentage au-dessous du niveau de 2017 », précise le communiqué des statisticiens de l'UE. Le constat montre que ce sont les nouveaux arrivant au sein de l'Union qui ont le plus progressé dans leur lutte contre la pauvreté ces dernières années.
Mais ces données, qui couvrent la période 2008-2018, ne proposent pas un aussi joli panorama pour la France. Si en pourcentage de la population le nombre de personnes menacées a diminué en une décennie, perdant un point de 18,5 % à 17, 4 %, un des taux les plus bas en Europe, il cache une réalité moins rose. C'est le chiffre de « risque de pauvreté après transferts sociaux » qui fait foi pour les spécialistes car il inclut l'accès aux prestations sociales.
Et là, on est loin du cocorico ! Depuis 2008, le pourcentage hexagonal de ces personnes pauvres malgré les aides a augmenté là aussi d'un point quasiment de 12,5 % à 13, 4 % de la population considérés comme pauvre (l'évolution de ces chiffres court en réalité jusqu'aux chiffres consolidés de 2017).
« Ces statistiques, elles traduisent une hausse d'autant plus inquiétante qu'il y a une amélioration de l'économie », s'inquiète Louis Maurin, sociologue de l'Observatoire des inégalités, contacté par Le Parisien. « Il y a des indicateurs clairs. Par exemple, les allocataires du RSA ne diminuent plus depuis au moins trois ans », analyse encore ce spécialiste.
Pour être précis, le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA, soit 550,93 pour une personne seule) ne diminue plus depuis les premiers mois de 2017. Fin mars 2019, 1,84 million de foyers touchaient cette prestation, autant que deux ans auparavant. Pourtant, le retournement de la courbe, enregistré fin 2015, était assez net. Le nombre de ménages allocataires du RSA avait alors diminué de 80 000 au cours de l'année 2016 (- 5 %).
« Et là, l'Etat a supprimé les contrats aidés, les chiffres risquent d'être encore pires l'année prochaine », s'alarme le statisticien. Une tendance qui semble être confirmée par l'Insee, puisque l'Institut national de la statistique et des études économiques pointe aussi, grâce à des outils de projection, une augmentation de 0,6 point du taux de pauvreté en France pour l'année 2018 proprement dite.
« Cette hausse s'expliquerait en partie par la diminution des allocations logement dans le parc HLM en 2018, les niveaux de vie n'intégrant pas la baisse de loyer équivalente. En neutralisant l'effet de la baisse des allocations logement dans le parc social, cette hausse serait plus modérée (+ 0,2 point) », précise l'institut de statistique national.
« On est dans une espèce de stagnation, avec une croissance très faible, cela laisse toujours sur le bord de la route une partie de la population déjà affaiblie, enchaîne Louis Maurin. Disons-le, les politiques publiques ne sont pas dirigées vers le plus pauvres. Avec 7 milliards d'euros, on supprime 5 millions de pauvres en France, alors que, concrètement, on fait 30 milliards d'euros de cadeaux fiscaux. La politique d'emploi ne suit pas non plus. Il n'y a pas d'ambition politique de relance de l'emploi, et ce sans procès d'intention », conclut le sociologue.
LIRE AUSSI > Réformes sociales et fiscales : les gagnants et les perdants de l’ère Macron
Dans ce contexte, et pour mémoire, en septembre 2018, Emmanuel Macron a annoncé son « plan pauvreté », une série de mesures qui couvrent cinq grands domaines : la petite enfance, l'enfance, les jeunes, l'accompagnement vers l'emploi et les minima sociaux. Mais ce plan budgétisé à 8 milliards d'euros par le gouvernement, dont les effets ne sont pas attendus avant 3 ans, n'est bien sûr pas encore pris en compte par la donnée statistique.
[size=55]Les chiffres inquiétants de la montée de la pauvreté en France[/size]
La publication de statistiques européennes et françaises révèle une augmentation de la pauvreté en France malgré un sursaut économique hexagonal.
Par Ronan Tésorière avec Stanislas de LivonnièreLe 17 octobre 2019 à 15h48
La pauvreté ne diminue pas en France. Ce constat brut, c'est l'organisme européen de statistiques Eurostat qui l'a publié ce mercredi à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Le rendu public de ces données sur la proportion de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE insiste sur ces 109,2 millions de personnes qui vivent encore dans la précarité. Soit 21,7 % de la population de l'Union européenne.
« Après trois années consécutives de hausses entre 2009 et 2012 pour atteindre près de 25 %, la proportion de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale dans l'UE a depuis continuellement baissé pour s'établir à 21,7 % l'an dernier, 2 points de pourcentage au-dessous du niveau de référence de 2008 et 0,7 point de pourcentage au-dessous du niveau de 2017 », précise le communiqué des statisticiens de l'UE. Le constat montre que ce sont les nouveaux arrivant au sein de l'Union qui ont le plus progressé dans leur lutte contre la pauvreté ces dernières années.
« Les allocataires du RSA ne diminuent plus depuis au moins trois ans »
Mais ces données, qui couvrent la période 2008-2018, ne proposent pas un aussi joli panorama pour la France. Si en pourcentage de la population le nombre de personnes menacées a diminué en une décennie, perdant un point de 18,5 % à 17, 4 %, un des taux les plus bas en Europe, il cache une réalité moins rose. C'est le chiffre de « risque de pauvreté après transferts sociaux » qui fait foi pour les spécialistes car il inclut l'accès aux prestations sociales.
Et là, on est loin du cocorico ! Depuis 2008, le pourcentage hexagonal de ces personnes pauvres malgré les aides a augmenté là aussi d'un point quasiment de 12,5 % à 13, 4 % de la population considérés comme pauvre (l'évolution de ces chiffres court en réalité jusqu'aux chiffres consolidés de 2017).
« Ces statistiques, elles traduisent une hausse d'autant plus inquiétante qu'il y a une amélioration de l'économie », s'inquiète Louis Maurin, sociologue de l'Observatoire des inégalités, contacté par Le Parisien. « Il y a des indicateurs clairs. Par exemple, les allocataires du RSA ne diminuent plus depuis au moins trois ans », analyse encore ce spécialiste.
Pour être précis, le nombre d'allocataires du revenu de solidarité active (RSA, soit 550,93 pour une personne seule) ne diminue plus depuis les premiers mois de 2017. Fin mars 2019, 1,84 million de foyers touchaient cette prestation, autant que deux ans auparavant. Pourtant, le retournement de la courbe, enregistré fin 2015, était assez net. Le nombre de ménages allocataires du RSA avait alors diminué de 80 000 au cours de l'année 2016 (- 5 %).
2018, un taux encore en augmentation ?
« Et là, l'Etat a supprimé les contrats aidés, les chiffres risquent d'être encore pires l'année prochaine », s'alarme le statisticien. Une tendance qui semble être confirmée par l'Insee, puisque l'Institut national de la statistique et des études économiques pointe aussi, grâce à des outils de projection, une augmentation de 0,6 point du taux de pauvreté en France pour l'année 2018 proprement dite.
« Cette hausse s'expliquerait en partie par la diminution des allocations logement dans le parc HLM en 2018, les niveaux de vie n'intégrant pas la baisse de loyer équivalente. En neutralisant l'effet de la baisse des allocations logement dans le parc social, cette hausse serait plus modérée (+ 0,2 point) », précise l'institut de statistique national.
« On est dans une espèce de stagnation, avec une croissance très faible, cela laisse toujours sur le bord de la route une partie de la population déjà affaiblie, enchaîne Louis Maurin. Disons-le, les politiques publiques ne sont pas dirigées vers le plus pauvres. Avec 7 milliards d'euros, on supprime 5 millions de pauvres en France, alors que, concrètement, on fait 30 milliards d'euros de cadeaux fiscaux. La politique d'emploi ne suit pas non plus. Il n'y a pas d'ambition politique de relance de l'emploi, et ce sans procès d'intention », conclut le sociologue.
LIRE AUSSI > Réformes sociales et fiscales : les gagnants et les perdants de l’ère Macron
Dans ce contexte, et pour mémoire, en septembre 2018, Emmanuel Macron a annoncé son « plan pauvreté », une série de mesures qui couvrent cinq grands domaines : la petite enfance, l'enfance, les jeunes, l'accompagnement vers l'emploi et les minima sociaux. Mais ce plan budgétisé à 8 milliards d'euros par le gouvernement, dont les effets ne sont pas attendus avant 3 ans, n'est bien sûr pas encore pris en compte par la donnée statistique.
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
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Re: pauvreté en France
Comme ils ne sont « rien » ça ne compte pas
"Ce qui est certain c'est que ce Macron, personnage mineur de l'histoire romaine, mettra fin à ses jours et à ceux de sa femme sous la pression de Caligula"
dugenou- Messages : 4957
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