Les enseignants dans la rue demain
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Les enseignants dans la rue demain
Les profs appelés à descendre dans la rue samedi
Marie Piquemal Il y a 1 heure
Les cinq principaux syndicats enseignants ont rédigé un appel à la mobilisation commun pour samedi. Les raisons de la colère s'empilent.
Les profs risquent de descendre en nombre dans les rues ce samedi. Des manifestations sont organisées dans une cinquantaine de villes en France, à l’appel – fait rare – des cinq principaux syndicats enseignants (FSU, Unsa, SGEN-CFDT, CGT, Snalc).
«Ils ont été très patients. Ils n’ont pas préjugé de Jean-Michel Blanquer. Ils ont attendu pour voir. Et aujourd’hui leur colère est palpable», avance, dans les colonnes du Café pédagogique ce matin, Francette Popineau, la cosecrétaire du Snuipp-FSU, le principal syndicat du primaire. Lors de la dernière journée de mobilisation, le 19 mars, les enseignants de primaire étaient nombreux à faire grève.
De nombreuses réformes qui inquiètent
Les motifs de colère sont divers, et s’empilent façon crêpe. Il y a la loi sur l’école de la confiance, qui a été votée à l’Assemblée et au menu des sénateurs début avril. Le texte, fourre-tout, contient plusieurs dispositions qui inquiètent le corps enseignant. Comme l’article 1, qui rappelle le devoir d’«exemplarité» des enseignants, et est perçu comme un coup de pression pour garder leur clapet fermé. Le ministre a beau assurer que non, les syndicats enseignants doutent.
Autre mesure du texte qui suscite des réticences : la création des «établissements publics des savoirs fondamentaux», qui va permettre de regrouper des classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement du collège. Beaucoup craignent que l’objectif soit surtout de réaliser des économies en supprimant des postes de directeurs d’école…
Dans le secondaire, ce qui inquiète le plus en ce moment, c’est la fameuse réforme du lycée, qui accompagne celle de Parcoursup menée au pas de charge l’année dernière. Depuis des semaines, sans que le gouvernement semble s’en émouvoir, des profs s’échinent à dénoncer cette réforme qui va, selon eux, accentuer les inégalités sociales. Des lycées sont mobilisés partout en France, dans des territoires ruraux, des banlieues et même dans les beaux quartiers des grandes villes. La mobilisation se maintient sous des formes d’actions inventives : 20/20 à toute la classe pour enrayer la machine Parcoursup, journée «deuil» avec les profs vêtus de noir et gerbe déposée symboliquement devant le lycée… Libé relaie ce mouvement, au fil des jours, et les pressions subies par les profs venant de leur hiérarchie.
On devrait enfin trouver dans les rangs des enseignants de collège, touchés eux aussi par ricochet. Les enveloppes d’heures d’enseignement pour la rentrée prochaine ont été réduites dans nombre d’entre eux. «Les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraîneront inévitablement une dégradation des conditions d’enseignement et d’accès à la formation», écrivent les syndicats dans leur communiqué commun.
Marie Piquemal Il y a 1 heure
Les cinq principaux syndicats enseignants ont rédigé un appel à la mobilisation commun pour samedi. Les raisons de la colère s'empilent.
Les profs risquent de descendre en nombre dans les rues ce samedi. Des manifestations sont organisées dans une cinquantaine de villes en France, à l’appel – fait rare – des cinq principaux syndicats enseignants (FSU, Unsa, SGEN-CFDT, CGT, Snalc).
«Ils ont été très patients. Ils n’ont pas préjugé de Jean-Michel Blanquer. Ils ont attendu pour voir. Et aujourd’hui leur colère est palpable», avance, dans les colonnes du Café pédagogique ce matin, Francette Popineau, la cosecrétaire du Snuipp-FSU, le principal syndicat du primaire. Lors de la dernière journée de mobilisation, le 19 mars, les enseignants de primaire étaient nombreux à faire grève.
De nombreuses réformes qui inquiètent
Les motifs de colère sont divers, et s’empilent façon crêpe. Il y a la loi sur l’école de la confiance, qui a été votée à l’Assemblée et au menu des sénateurs début avril. Le texte, fourre-tout, contient plusieurs dispositions qui inquiètent le corps enseignant. Comme l’article 1, qui rappelle le devoir d’«exemplarité» des enseignants, et est perçu comme un coup de pression pour garder leur clapet fermé. Le ministre a beau assurer que non, les syndicats enseignants doutent.
Autre mesure du texte qui suscite des réticences : la création des «établissements publics des savoirs fondamentaux», qui va permettre de regrouper des classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement du collège. Beaucoup craignent que l’objectif soit surtout de réaliser des économies en supprimant des postes de directeurs d’école…
Dans le secondaire, ce qui inquiète le plus en ce moment, c’est la fameuse réforme du lycée, qui accompagne celle de Parcoursup menée au pas de charge l’année dernière. Depuis des semaines, sans que le gouvernement semble s’en émouvoir, des profs s’échinent à dénoncer cette réforme qui va, selon eux, accentuer les inégalités sociales. Des lycées sont mobilisés partout en France, dans des territoires ruraux, des banlieues et même dans les beaux quartiers des grandes villes. La mobilisation se maintient sous des formes d’actions inventives : 20/20 à toute la classe pour enrayer la machine Parcoursup, journée «deuil» avec les profs vêtus de noir et gerbe déposée symboliquement devant le lycée… Libé relaie ce mouvement, au fil des jours, et les pressions subies par les profs venant de leur hiérarchie.
On devrait enfin trouver dans les rangs des enseignants de collège, touchés eux aussi par ricochet. Les enveloppes d’heures d’enseignement pour la rentrée prochaine ont été réduites dans nombre d’entre eux. «Les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraîneront inévitablement une dégradation des conditions d’enseignement et d’accès à la formation», écrivent les syndicats dans leur communiqué commun.
«On est dans un régime autoritaire» avec «un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir».
Ségolène Royal
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Les enseignants dans la rue demain
Diviciac a écrit:Les profs appelés à descendre dans la rue samedi
Marie Piquemal Il y a 1 heure
Les cinq principaux syndicats enseignants ont rédigé un appel à la mobilisation commun pour samedi. Les raisons de la colère s'empilent.
Les profs risquent de descendre en nombre dans les rues ce samedi. Des manifestations sont organisées dans une cinquantaine de villes en France, à l’appel – fait rare – des cinq principaux syndicats enseignants (FSU, Unsa, SGEN-CFDT, CGT, Snalc).
«Ils ont été très patients. Ils n’ont pas préjugé de Jean-Michel Blanquer. Ils ont attendu pour voir. Et aujourd’hui leur colère est palpable», avance, dans les colonnes du Café pédagogique ce matin, Francette Popineau, la cosecrétaire du Snuipp-FSU, le principal syndicat du primaire. Lors de la dernière journée de mobilisation, le 19 mars, les enseignants de primaire étaient nombreux à faire grève.
De nombreuses réformes qui inquiètent
Les motifs de colère sont divers, et s’empilent façon crêpe. Il y a la loi sur l’école de la confiance, qui a été votée à l’Assemblée et au menu des sénateurs début avril. Le texte, fourre-tout, contient plusieurs dispositions qui inquiètent le corps enseignant. Comme l’article 1, qui rappelle le devoir d’«exemplarité» des enseignants, et est perçu comme un coup de pression pour garder leur clapet fermé. Le ministre a beau assurer que non, les syndicats enseignants doutent.
Autre mesure du texte qui suscite des réticences : la création des «établissements publics des savoirs fondamentaux», qui va permettre de regrouper des classes d’un collège et d’une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement du collège. Beaucoup craignent que l’objectif soit surtout de réaliser des économies en supprimant des postes de directeurs d’école…
Dans le secondaire, ce qui inquiète le plus en ce moment, c’est la fameuse réforme du lycée, qui accompagne celle de Parcoursup menée au pas de charge l’année dernière. Depuis des semaines, sans que le gouvernement semble s’en émouvoir, des profs s’échinent à dénoncer cette réforme qui va, selon eux, accentuer les inégalités sociales. Des lycées sont mobilisés partout en France, dans des territoires ruraux, des banlieues et même dans les beaux quartiers des grandes villes. La mobilisation se maintient sous des formes d’actions inventives : 20/20 à toute la classe pour enrayer la machine Parcoursup, journée «deuil» avec les profs vêtus de noir et gerbe déposée symboliquement devant le lycée… Libé relaie ce mouvement, au fil des jours, et les pressions subies par les profs venant de leur hiérarchie.
On devrait enfin trouver dans les rangs des enseignants de collège, touchés eux aussi par ricochet. Les enveloppes d’heures d’enseignement pour la rentrée prochaine ont été réduites dans nombre d’entre eux. «Les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraîneront inévitablement une dégradation des conditions d’enseignement et d’accès à la formation», écrivent les syndicats dans leur communiqué commun.
L'avenir de la France c'est l'enseignement -la formation - et il est étonnant que nombreuses écoles ferment --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Les enseignants dans la rue demain
ledevois a écrit:
L'avenir de la France c'est l'enseignement -la formation - et il est étonnant que nombreuses écoles ferment --
Tiote valisse- Messages : 4825
Date d'inscription : 20/02/2018
Age : 88
Localisation : Hauts de France
Re: Les enseignants dans la rue demain
... même que le gouvernement envisage de les délocaliser en ChineTiote valisse a écrit:ledevois a écrit:
L'avenir de la France c'est l'enseignement -la formation - et il est étonnant que nombreuses écoles ferment --
Invité- Invité
Re: Les enseignants dans la rue demain
Tiote valisse a écrit:ledevois a écrit:
L'avenir de la France c'est l'enseignement -la formation - et il est étonnant que nombreuses écoles ferment --
C'est pas faux: ça ferme beaucoup en province et une copine qui bossait à Paris a vu son école fermer l'année dernière.
«On est dans un régime autoritaire» avec «un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir».
Ségolène Royal
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
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