Lorsqu'elles surviendront, la crise et la récession de demain pourraient se révéler encore plus sévè
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Lorsqu'elles surviendront, la crise et la récession de demain pourraient se révéler encore plus sévè
De nombreux observateurs, dont le célèbre économiste Nouriel Roubini pointent les risques de plus en plus importants d’une nouvelle crise économique majeure. Sylvie Matelly, directrice adjointe de l’IRIS et Philippe Béchade, président des Éconoclastes, nous ont aidés à analyser les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie mondiale.
«Il y a un certain nombre de facteurs aujourd'hui qui fragilisent le système financier et qui peuvent laisser penser qu'une nouvelle crise va arriver.»
Sylvie Matelly note des points communs et de nouveaux risques:
«Je pense au haut niveau d'endettement des États qui s'est renforcé après la crise de 2008, mais également à l'endettement des ménages qui est de plus en plus inquiétant. On a aussi des bulles spéculatives qui se sont formées, comme celle sur l'immobilier en Chine, la survalorisation des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et plus globalement sur certains marchés actions comme aux États-Unis. Ces risques d'éclatement fragilisent l'économie mondiale. De plus, les régulations de la finance mises en place après la crise de 2008 ont été insuffisantes pour limiter les risques.»
On n'est pas encore dans des politiques de hausse des taux restrictives. La hausse des taux actuelle aux États-Unis est juste une normalisation. On se situe encore entre 2 et 2,25% face à une croissance de 4%. Et en Europe, la croissance est autour de 2% avec des taux proches de 0. Je pense que les banques centrales sont convaincues que l'on se dirige vers un ralentissement du cycle économique, avec ou sans hausse de taux. Elles souhaitent se ménager des marges de manœuvre, mais la situation risque fort d'être critique.
La Fed, même avec des taux à 2,25%, n'a pas de latitude suffisante pour qu'une baisse de ce taux ait un impact significatif sur l'économie. En Europe, c'est encore pire. La BCE ne les a pas encore montés et elle ne le fera probablement pas avant l'automne 2019. Si le cycle se retourne et que le marché se met à corriger, la BCE n'aura aucun instrument pour soutenir l'économie en cas de crise.»
«Aujourd'hui, la seule raison pour laquelle on juge que la dette est tolérable est à chercher du côté de raisonnement du type: "Il y a 4% de croissance aux États-Unis, donc ils peuvent faire face à un déficit de 3%". C'est un calcul totalement basique. Le problème c'est que l'accroissement de la dette américaine est en fait beaucoup plus rapide que ces 3%. En Europe, on n'a pas non plus réussi à se désendetter, hormis l'Allemagne. Si les taux montent et qu'il n'y a pas de croissance pour compenser cela, on va droit dans le mur», avertit Philippe Béchade
«C'est la plus phénoménale bulle spéculative qu'on a connue depuis 1929. Et elle va forcément exploser. Comme le souligne l'économiste en chef d'Allianz, Mohamed Aly El-Erian, la question est de savoir comment la correction ne s'est encore produite. Cela fait depuis 2015 que les niveaux atteints par les marchés sont délirants. Arrive là-dessus Donald Trump qui crée un nouvel emballement de la croissance avec un choc fiscal et qui tend encore plus le ressort», s'alarme Philippe Béchade.
Aujourd'hui, que ce soit sur les marchés actions américains ou européens, je défie quiconque de me donner la vraie valeur d'une entreprise. Leurs valorisations sont ce que les gens sont prêts à payer. Qui sait ce que vaut vraiment Amazon qui a gagné plus de 50% cette année? En cas de correction, qu'est-ce que ça vaut?»
https://fr.sputniknews.com/international/201810191038571007-economie-marches-crise-risques/?utm_source=push&utm_medium=browser_notification&utm_campaign=sputnik_fr
«Il y a un certain nombre de facteurs aujourd'hui qui fragilisent le système financier et qui peuvent laisser penser qu'une nouvelle crise va arriver.»
Sylvie Matelly note des points communs et de nouveaux risques:
«Je pense au haut niveau d'endettement des États qui s'est renforcé après la crise de 2008, mais également à l'endettement des ménages qui est de plus en plus inquiétant. On a aussi des bulles spéculatives qui se sont formées, comme celle sur l'immobilier en Chine, la survalorisation des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et plus globalement sur certains marchés actions comme aux États-Unis. Ces risques d'éclatement fragilisent l'économie mondiale. De plus, les régulations de la finance mises en place après la crise de 2008 ont été insuffisantes pour limiter les risques.»
On n'est pas encore dans des politiques de hausse des taux restrictives. La hausse des taux actuelle aux États-Unis est juste une normalisation. On se situe encore entre 2 et 2,25% face à une croissance de 4%. Et en Europe, la croissance est autour de 2% avec des taux proches de 0. Je pense que les banques centrales sont convaincues que l'on se dirige vers un ralentissement du cycle économique, avec ou sans hausse de taux. Elles souhaitent se ménager des marges de manœuvre, mais la situation risque fort d'être critique.
La Fed, même avec des taux à 2,25%, n'a pas de latitude suffisante pour qu'une baisse de ce taux ait un impact significatif sur l'économie. En Europe, c'est encore pire. La BCE ne les a pas encore montés et elle ne le fera probablement pas avant l'automne 2019. Si le cycle se retourne et que le marché se met à corriger, la BCE n'aura aucun instrument pour soutenir l'économie en cas de crise.»
«Aujourd'hui, la seule raison pour laquelle on juge que la dette est tolérable est à chercher du côté de raisonnement du type: "Il y a 4% de croissance aux États-Unis, donc ils peuvent faire face à un déficit de 3%". C'est un calcul totalement basique. Le problème c'est que l'accroissement de la dette américaine est en fait beaucoup plus rapide que ces 3%. En Europe, on n'a pas non plus réussi à se désendetter, hormis l'Allemagne. Si les taux montent et qu'il n'y a pas de croissance pour compenser cela, on va droit dans le mur», avertit Philippe Béchade
«C'est la plus phénoménale bulle spéculative qu'on a connue depuis 1929. Et elle va forcément exploser. Comme le souligne l'économiste en chef d'Allianz, Mohamed Aly El-Erian, la question est de savoir comment la correction ne s'est encore produite. Cela fait depuis 2015 que les niveaux atteints par les marchés sont délirants. Arrive là-dessus Donald Trump qui crée un nouvel emballement de la croissance avec un choc fiscal et qui tend encore plus le ressort», s'alarme Philippe Béchade.
Aujourd'hui, que ce soit sur les marchés actions américains ou européens, je défie quiconque de me donner la vraie valeur d'une entreprise. Leurs valorisations sont ce que les gens sont prêts à payer. Qui sait ce que vaut vraiment Amazon qui a gagné plus de 50% cette année? En cas de correction, qu'est-ce que ça vaut?»
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Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Lorsqu'elles surviendront, la crise et la récession de demain pourraient se révéler encore plus sévè
C'est surement une menace à prendre au sérieux,pour tous les pays,et c'est rampant depuis 2008!
Invité- Invité
Re: Lorsqu'elles surviendront, la crise et la récession de demain pourraient se révéler encore plus sévè
Zerbinette a écrit:C'est surement une menace à prendre au sérieux,pour tous les pays,et c'est rampant depuis 2008!
Je ne voudrais pas être pessimiste , mais je pense comme vous que ça risque d'arriver --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
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