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Comment les Français voient Macron : "Ça ressemble à un embrouillamini de mesures"

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Message par ledevois Dim 25 Mar - 18:36

Avec la "saison 2" du quinquennat, une nouvelle histoire commence : non plus la fabrique d'un président, mais la fabrique d'une Nation.


Par Adrien Abecassis et Adélaïde Zulfikarpasic
Publié le 07 février 2018 à 11h03

[size=33]SUR .
[/size]
.Une analyse d'Adrien Abecassis, chercheur invité à Harvard au Weatherhead Center for International Affairs, ancien conseiller opinion de François Hollande à l'Elysée. Avec Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA opinion.
La "saison 2" de l'histoire qui se déroule entre Emmanuel Macron et les Français commence par un rafraîchissement. Cette fin janvier a été bien froide, et cela vaut également pour le gouvernement. Dans l'enquête mensuelle conduite par BVA pour Orange et "la Tribune", les Français regardent Emmanuel Macron avec plus de méfiance que le mois dernier. Après deux mois de hausse, il reperd 5 points de popularité, avec 47% de bonnes opinions.



Etrange yo-yo, à vrai dire assez inédit. Les cotes de popularités suivaient, depuis des décennies, des mouvements plus réguliers. Mais dans la période décomposée que l'on vit, les repères semblent avoir du mal à se replacer. Alors, comme tous les mois, nous avons demandé aux nombreux Français interrogés à travers toute la France de nous en dire un peu plus, avec leurs mots. Et nous les avons écouté parler de leurs raisons, de leurs attentes.

[size=42]CSG, pouvoir d'achat, "renoncements"[/size]

Il y a, parmi les motifs de cette prise de distance vis-à-vis de l'exécutif, des motifs immédiats et conjoncturels.
Beaucoup de gens nous ont parlé de la hausse de la CSG, devenue concrète sur la fiche de paie et pas toujours compensée par la baisse des cotisations ("Moi je suis fonctionnaire, ça m'impacte en plein"). Pour la première fois, nous avons également entendu l'idée de "renoncement" : "Renoncement de l'état de construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, renoncement à accueillir l'exposition universelle en 2025", nous ont dit des électeurs déçus. Le deal était de transformer le pays, et pour eux ce n'est pas compatible avec un sentiment de recul. Ce qui dérange les Français, ce sont moins les projets en eux-mêmes le sentiment que cela renvoie :
"Il n'a pas tenu la barre, il cède à la minorité."
Cela reste certes largement contrebalancé par d'autres électeurs qui saluent encore "dynamisme", "courage", ou "volonté de faire bouger les secteurs bloqués depuis des années". Mais cette idée d'une possible hésitation (d'une fatigue ?) n'était jamais apparue comme cela auparavant. Pour la première fois, nous avons entendu des débuts de doutes sur quelque chose qui n'était pas auparavant mis en question : la volonté et la détermination.

[size=42]Comme un repli[/size]

Mais nous avons aussi senti, dans ce repli, des raisons plus profondes, moins liées à l'actualité ou aux décisions du gouvernement. Une sorte de renfermement semble prendre le pays. Alors qu'une nouvelle année commence sans élection en vue, il n'y a rien d'autre à faire qu'enregistrer, avant de s'exprimer lors des prochaines élections… Beaucoup semblent ainsi peu à peu rentrer dans leur coquille.
Oh, bien sûr, il y a toujours des enthousiastes, comme cet électeur qui nous parle de l'élection et des bouleversements politiques qu'elle a provoqués comme quelque chose de "providentiel".
"Ça rajeunit la vision de la politique !"
Mais pour beaucoup, le temps de l'élection est désormais loin. Nous ne sommes plus dans les lendemains d'élections, ces moments où l'on se prend plus facilement à croire que cette fois, ça va peut-être changer.
Le baromètre de la confiance politique, que vient de publier le Cevipof, confirme ces sentiments. Sur certains aspects, l'élection a dégagé quelques perspectives, mais le rapport général à la politique reste massivement dégradé… La confiance dans la plupart des institutions politiques, locales comme nationales, est en très net recul. Et pour la première fois depuis que ce baromètre existe, presque autant de Français déclarent ne pas s'intéresser à la politique (48%) que s'y intéresser (51%) – dont 14% seulement qui s'y intéressent "beaucoup", petite frange de ceux qui suivent les péripéties politiques (dont sans doute beaucoup de lecteurs de cet article…), mais qui restent très minoritaires dans le pays. En ce début d'année, la plus grande majorité des gens se rétractent, se renfrognent.
Les Français que nous avons écoutés laissent agir le gouvernement. Nous n'avons pas vraiment rencontré de volonté de blocage ou de révolte, ce qui va plutôt à l'encontre des prophéties d'embrasement social que l'on entend ici où là. Mais ils sont méfiants.
Ils notent les bonnes choses tout autant que celles qui les chiffonnent. Comme cet électeur, soutien déclaré, qui nous a expliqué :
"Il a des bons points mais j'ai peur qu'il détruise notre organisation sociale."
Ou cet autre, au jugement balancé :
"Beaucoup des décisions sont intéressantes, mais certaines sont particulièrement injustes."
Un autre concluait :
"Laissons-le travailler pour le moment, il sera temps d'apprécier dans deux ans…"
Et puis, il y a aussi ces sujets, très présents dans l'actualité, mais dont les gens parlent peu. Comme le débat sur l'immigration. "Il mène une politique trop dure à l'égard des migrants", a-t-on entendu ici, ou à l'inverse là, "Il manque un peu de fermeté par rapport à l'immigration"… Mais guère plus, comme s'il y avait une gêne, une difficulté réelle à se saisir et se positionner sur ce sujet. Ce n'est pas du désintérêt, loin de là, mais on hésite à en parler. Alors parfois, sur un sujet plus circonscrit, les choses ressortent :
"Au lieu de laisser les djihadistes français payer pour leurs crimes, il va oser négocier pour leur vie, eux qui n'ont rien à faire de la vie d'autrui. C'est très décevant."

[size=42]Que va devenir la cohésion de la société ?[/size]

Parmi les critères de jugements, l'inclusion de tous ou non dans la politique menée sera un point essentiel pour les Français qui nous ont confié leurs sentiments.
"C'est vrai, il est jeune, rapide, il fait à-peu-près ce qu'il dit, mais par contre, il ne pense pas au peuple d'en bas. Pour ça, je lui donne zéro.""On envoie aux pauvres des bouées dégonflées, et la classe moyenne surnage comme elle peut. Est-ce qu'un jour ça changera ?"
On a entendu parler de Versailles et de Davos, "les patrons et la finance" (où d'ailleurs les appels à réguler la mondialisation n'ont pas été entendus, au contraire : "Il a trop d'indulgence pour les manœuvres de la finance internationale…"), mais personne n'a mentionné ses déplacements en France. Alors que, les mois précédents, nous commencions à entendre une petite musique sur le thème : "Il a l'air présent…" Cela ne s'entend presque plus, comme s'il était en train d'oublier "le peuple du bas".
"Il ne défend pas la France ; il 'travaille' pour quelques-uns", est un motif qui est revenu régulièrement. A se concentrer sur quelques-uns on risque de fracturer l'ensemble… "Ce n'est pas ce qu'on attend d'un chef d'Etat". La politique sociale est, avant une question de pouvoir d'achat, une question de cohésion de la société. Un impératif pour assurer que chacun ait une place dans la société, que personne ne soit oublié ou laissé de côté.
C'est bien sur ce point-là que se concentrent, à nouveau, les préoccupations. Cet électeur avait voté Macron et continue à le soutenir pour qu'il "réalise son programme électoral", mais avoue que, quand même, "c'est dur" :
"Sa politique fiscale est dure vis-à-vis des catégories moyennes et, singulièrement, des retraités."
Est-on sûr que le gouvernement fait les bons choix ?

[size=42]A la recherche du dessein[/size]


Beaucoup semblent prêts à supporter des efforts, à condition d'être sûrs qu'ils sont justes. Mais là, comment savoir ? Comment être certain que le gouvernement ne cède pas à des lobbys, aux pressions des élites ou de la finance plutôt que de défendre toujours les intérêts du peuple ? Comment être sûr qu'il n'impose pas des efforts inutiles aux Français, par facilité ou faiblesse ?
"On dirait qu'il tape sur le petit, le retraité, mais protège ses collègues, ses amis de la bourgeoisie. C'est tellement facile de dépenser l'argent du pauvre…"
Ce qu'il manque, c'est une vision du schéma d'ensemble. Ce n'est pas toujours clair. On a par exemple entendu :
"Ça ressemble à un embrouillamini de mesures."
Ou encore :
"On a l'impression qu'il fait une politique au fil de l'eau. Je n'ai pas compris son diagnostic de la crise, on ne risque donc pas d'en trouver les solutions."
Certains cherchent de quoi redonner un sens à l'ensemble, sans toujours la trouver :
"Ses discours sont interminables. On n'écoute pas jusqu'à la fin. Résultat, je ne sais pas ce qu'il veut dire…"
Alors parfois, les Français qui nous ont confié leurs sentiments complètent eux-mêmes le puzzle, et font la liste de ce qu'il leur manque :
"Il essaie d'agir sur tous les fronts, il s'est entouré de ministres qui font le job... Mais il y a encore un long parcours à faire, tant la France a pris du retard : l'éducation, la formation professionnelle, la réduction des parlementaires etc."

[size=42]Saison 2 : une autre histoire commence[/size]


On ne peut s'empêcher de penser qu'avec cette année, quelque chose de nouveau s'ouvre. Dans les mois qui avaient suivi l'élection, les Français avec qui nous conversions nous parlaient beaucoup, au fond, de ce que veut dire "être président". Ils avaient confié la fonction à un jeune, avec peu d'expérience politique, et avec pour mission (herculéenne) de changer radicalement la classe politique et les pratiques qu'ils ne supportaient plus. Pendant des mois, ils l'ont observé se glisser dans la fonction.
Nous n'en sommes plus là.
"Il serait bon qu'il commence à se préoccuper plus des conditions de vie de ses concitoyens plutôt que de son rayonnement et de son train de vie royal."
Plus personne ne s'interroge sur le statut présidentiel ni sur l'incarnation de la fonction. Ce sujet, au cœur de la "saison 1", est désormais derrière nous.
Ce qui préoccupe désormais les gens qui nous ont parlé n'est plus "la fabrique d'un président", mais devient peu à peu "la fabrique d'une Nation". Et c'est drôlement plus important.
Comment les Français voient Macron : "Ça ressemble à un embrouillamini de mesures" Bg-e4e4e4
Adrien Abecassis et Adélaïde Zulfikarpasic

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Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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Message par ledevois Dim 25 Mar - 19:12

ledevois a écrit:

Avec la "saison 2" du quinquennat, une nouvelle histoire commence : non plus la fabrique d'un président, mais la fabrique d'une Nation.




Par Adrien Abecassis et Adélaïde Zulfikarpasic
Publié le 07 février 2018 à 11h03

[size=33]SUR .
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.Une analyse d'Adrien Abecassis, chercheur invité à Harvard au Weatherhead Center for International Affairs, ancien conseiller opinion de François Hollande à l'Elysée. Avec Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de BVA opinion.
La "saison 2" de l'histoire qui se déroule entre Emmanuel Macron et les Français commence par un rafraîchissement. Cette fin janvier a été bien froide, et cela vaut également pour le gouvernement. Dans l'enquête mensuelle conduite par BVA pour Orange et "la Tribune", les Français regardent Emmanuel Macron avec plus de méfiance que le mois dernier. Après deux mois de hausse, il reperd 5 points de popularité, avec 47% de bonnes opinions.



Etrange yo-yo, à vrai dire assez inédit. Les cotes de popularités suivaient, depuis des décennies, des mouvements plus réguliers. Mais dans la période décomposée que l'on vit, les repères semblent avoir du mal à se replacer. Alors, comme tous les mois, nous avons demandé aux nombreux Français interrogés à travers toute la France de nous en dire un peu plus, avec leurs mots. Et nous les avons écouté parler de leurs raisons, de leurs attentes.

[size=42]CSG, pouvoir d'achat, "renoncements"[/size]



Il y a, parmi les motifs de cette prise de distance vis-à-vis de l'exécutif, des motifs immédiats et conjoncturels.
Beaucoup de gens nous ont parlé de la hausse de la CSG, devenue concrète sur la fiche de paie et pas toujours compensée par la baisse des cotisations ("Moi je suis fonctionnaire, ça m'impacte en plein"). Pour la première fois, nous avons également entendu l'idée de "renoncement" : "Renoncement de l'état de construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, renoncement à accueillir l'exposition universelle en 2025", nous ont dit des électeurs déçus. Le deal était de transformer le pays, et pour eux ce n'est pas compatible avec un sentiment de recul. Ce qui dérange les Français, ce sont moins les projets en eux-mêmes le sentiment que cela renvoie :
"Il n'a pas tenu la barre, il cède à la minorité."
Cela reste certes largement contrebalancé par d'autres électeurs qui saluent encore "dynamisme", "courage", ou "volonté de faire bouger les secteurs bloqués depuis des années". Mais cette idée d'une possible hésitation (d'une fatigue ?) n'était jamais apparue comme cela auparavant. Pour la première fois, nous avons entendu des débuts de doutes sur quelque chose qui n'était pas auparavant mis en question : la volonté et la détermination.

[size=42]Comme un repli[/size]



Mais nous avons aussi senti, dans ce repli, des raisons plus profondes, moins liées à l'actualité ou aux décisions du gouvernement. Une sorte de renfermement semble prendre le pays. Alors qu'une nouvelle année commence sans élection en vue, il n'y a rien d'autre à faire qu'enregistrer, avant de s'exprimer lors des prochaines élections… Beaucoup semblent ainsi peu à peu rentrer dans leur coquille.
Oh, bien sûr, il y a toujours des enthousiastes, comme cet électeur qui nous parle de l'élection et des bouleversements politiques qu'elle a provoqués comme quelque chose de "providentiel".
"Ça rajeunit la vision de la politique !"
Mais pour beaucoup, le temps de l'élection est désormais loin. Nous ne sommes plus dans les lendemains d'élections, ces moments où l'on se prend plus facilement à croire que cette fois, ça va peut-être changer.
Le baromètre de la confiance politique, que vient de publier le Cevipof, confirme ces sentiments. Sur certains aspects, l'élection a dégagé quelques perspectives, mais le rapport général à la politique reste massivement dégradé… La confiance dans la plupart des institutions politiques, locales comme nationales, est en très net recul. Et pour la première fois depuis que ce baromètre existe, presque autant de Français déclarent ne pas s'intéresser à la politique (48%) que s'y intéresser (51%) – dont 14% seulement qui s'y intéressent "beaucoup", petite frange de ceux qui suivent les péripéties politiques (dont sans doute beaucoup de lecteurs de cet article…), mais qui restent très minoritaires dans le pays. En ce début d'année, la plus grande majorité des gens se rétractent, se renfrognent.
Les Français que nous avons écoutés laissent agir le gouvernement. Nous n'avons pas vraiment rencontré de volonté de blocage ou de révolte, ce qui va plutôt à l'encontre des prophéties d'embrasement social que l'on entend ici où là. Mais ils sont méfiants.
Ils notent les bonnes choses tout autant que celles qui les chiffonnent. Comme cet électeur, soutien déclaré, qui nous a expliqué :
"Il a des bons points mais j'ai peur qu'il détruise notre organisation sociale."
Ou cet autre, au jugement balancé :
"Beaucoup des décisions sont intéressantes, mais certaines sont particulièrement injustes."
Un autre concluait :
"Laissons-le travailler pour le moment, il sera temps d'apprécier dans deux ans…"
Et puis, il y a aussi ces sujets, très présents dans l'actualité, mais dont les gens parlent peu. Comme le débat sur l'immigration. "Il mène une politique trop dure à l'égard des migrants", a-t-on entendu ici, ou à l'inverse là, "Il manque un peu de fermeté par rapport à l'immigration"… Mais guère plus, comme s'il y avait une gêne, une difficulté réelle à se saisir et se positionner sur ce sujet. Ce n'est pas du désintérêt, loin de là, mais on hésite à en parler. Alors parfois, sur un sujet plus circonscrit, les choses ressortent :
"Au lieu de laisser les djihadistes français payer pour leurs crimes, il va oser négocier pour leur vie, eux qui n'ont rien à faire de la vie d'autrui. C'est très décevant."

[size=42]Que va devenir la cohésion de la société ?[/size]



Parmi les critères de jugements, l'inclusion de tous ou non dans la politique menée sera un point essentiel pour les Français qui nous ont confié leurs sentiments.
"C'est vrai, il est jeune, rapide, il fait à-peu-près ce qu'il dit, mais par contre, il ne pense pas au peuple d'en bas. Pour ça, je lui donne zéro.""On envoie aux pauvres des bouées dégonflées, et la classe moyenne surnage comme elle peut. Est-ce qu'un jour ça changera ?"
On a entendu parler de Versailles et de Davos, "les patrons et la finance" (où d'ailleurs les appels à réguler la mondialisation n'ont pas été entendus, au contraire : "Il a trop d'indulgence pour les manœuvres de la finance internationale…"), mais personne n'a mentionné ses déplacements en France. Alors que, les mois précédents, nous commencions à entendre une petite musique sur le thème : "Il a l'air présent…" Cela ne s'entend presque plus, comme s'il était en train d'oublier "le peuple du bas".
"Il ne défend pas la France ; il 'travaille' pour quelques-uns", est un motif qui est revenu régulièrement. A se concentrer sur quelques-uns on risque de fracturer l'ensemble… "Ce n'est pas ce qu'on attend d'un chef d'Etat". La politique sociale est, avant une question de pouvoir d'achat, une question de cohésion de la société. Un impératif pour assurer que chacun ait une place dans la société, que personne ne soit oublié ou laissé de côté.
C'est bien sur ce point-là que se concentrent, à nouveau, les préoccupations. Cet électeur avait voté Macron et continue à le soutenir pour qu'il "réalise son programme électoral", mais avoue que, quand même, "c'est dur" :
"Sa politique fiscale est dure vis-à-vis des catégories moyennes et, singulièrement, des retraités."
Est-on sûr que le gouvernement fait les bons choix ?

[size=42]A la recherche du dessein[/size]




Beaucoup semblent prêts à supporter des efforts, à condition d'être sûrs qu'ils sont justes. Mais là, comment savoir ? Comment être certain que le gouvernement ne cède pas à des lobbys, aux pressions des élites ou de la finance plutôt que de défendre toujours les intérêts du peuple ? Comment être sûr qu'il n'impose pas des efforts inutiles aux Français, par facilité ou faiblesse ?
"On dirait qu'il tape sur le petit, le retraité, mais protège ses collègues, ses amis de la bourgeoisie. C'est tellement facile de dépenser l'argent du pauvre…"
Ce qu'il manque, c'est une vision du schéma d'ensemble. Ce n'est pas toujours clair. On a par exemple entendu :
"Ça ressemble à un embrouillamini de mesures."
Ou encore :
"On a l'impression qu'il fait une politique au fil de l'eau. Je n'ai pas compris son diagnostic de la crise, on ne risque donc pas d'en trouver les solutions."
Certains cherchent de quoi redonner un sens à l'ensemble, sans toujours la trouver :
"Ses discours sont interminables. On n'écoute pas jusqu'à la fin. Résultat, je ne sais pas ce qu'il veut dire…"
Alors parfois, les Français qui nous ont confié leurs sentiments complètent eux-mêmes le puzzle, et font la liste de ce qu'il leur manque :
"Il essaie d'agir sur tous les fronts, il s'est entouré de ministres qui font le job... Mais il y a encore un long parcours à faire, tant la France a pris du retard : l'éducation, la formation professionnelle, la réduction des parlementaires etc."

[size=42]Saison 2 : une autre histoire commence[/size]




On ne peut s'empêcher de penser qu'avec cette année, quelque chose de nouveau s'ouvre. Dans les mois qui avaient suivi l'élection, les Français avec qui nous conversions nous parlaient beaucoup, au fond, de ce que veut dire "être président". Ils avaient confié la fonction à un jeune, avec peu d'expérience politique, et avec pour mission (herculéenne) de changer radicalement la classe politique et les pratiques qu'ils ne supportaient plus. Pendant des mois, ils l'ont observé se glisser dans la fonction.
Nous n'en sommes plus là.
"Il serait bon qu'il commence à se préoccuper plus des conditions de vie de ses concitoyens plutôt que de son rayonnement et de son train de vie royal."
Plus personne ne s'interroge sur le statut présidentiel ni sur l'incarnation de la fonction. Ce sujet, au cœur de la "saison 1", est désormais derrière nous.
Ce qui préoccupe désormais les gens qui nous ont parlé n'est plus "la fabrique d'un président", mais devient peu à peu "la fabrique d'une Nation". Et c'est drôlement plus important.
Comment les Français voient Macron : "Ça ressemble à un embrouillamini de mesures" Bg-e4e4e4
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 Je trouve très bien cette recherche des mots embrouillaminis et s'adapter au vocabulaire présidentiel! après "poudre de perlinpimpin" , croquignolesque ---- lolmdr lolmdr


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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Message par frenchy35F Dim 25 Mar - 19:16

NO PERSONNAL COMMENTS ACTUALLY...TAKE OUR TIME !


Ne faites pas attention à la critique. Elle vient généralement de personnes qui n' ont jamais rien fait d' autre et qui se réjouissent des problèmes de l' Autre...pas d' efforts positifs = arriérés négatifs
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Message par ledevois Dim 25 Mar - 19:27

frenchy35F a écrit:NO PERSONNAL COMMENTS ACTUALLY...TAKE OUR TIME !
It

will be good for those who are listening in the other

 official language as well, so take your time 


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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