Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE et l'écriture inclusive
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Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE et l'écriture inclusive
Lettre ouverte sur l’écriture inclusive
Lettre ouverte sur l'écriture inclusive
Le 7 mai 2021
Langue française
Lettre ouverte sur l'écriture inclusive
Au moment où la lutte contre les discriminations sexistes implique des combats portant notamment sur les violences conjugales, les disparités salariales et les phénomènes de harcèlement, l’écriture inclusive, si elle semble participer de ce mouvement, est non seulement contre-productive pour cette cause même, mais nuisible à la pratique et à l’intelligibilité de la langue française.
Une langue procède d’une combinaison séculaire de l’histoire et de la pratique, ce que Lévi-Strauss et Dumézil définissaient comme « un équilibre subtil né de l’usage ». En prônant une réforme immédiate et totalisante de la graphie, les promoteurs de l’écriture inclusive violentent les rythmes d’évolution du langage selon une injonction brutale, arbitraire et non concertée, qui méconnaît l’écologie du verbe.
Un corset doctrinal prétend ainsi régir la pratique des scripteurs, mutilant les respirations et la logique de la langue. En posant qu’il existerait par principe une corrélation entre le genre des vocables et le sexe de leur référent, les propagateurs de l’écriture inclusive méconnaissent naïvement les règles du genre grammatical, où masculin et féminin ne correspondent pas systématiquement à des catégories sexuées. Ainsi dit-on « une échelle » mais « un escabeau », et dans l’armée « une sentinelle, une ordonnance » ou « une estafette », un marqueur féminin désignant ici des fonctions historiquement masculines.
L’écriture inclusive offusque la démocratie du langage. Outre que la correspondance avec l’oralité est impraticable, elle a pour effet d’installer une langue seconde dont la complexité pénalise les personnes affectées d’un handicap cognitif, notamment la dyslexie, la dysphasie ou l’apraxie. Une apparente pétition de justice a pour effet concret d’aggraver des inégalités.
L’écriture inclusive trouble les pratiques d’apprentissage et de transmission de la langue française, déjà complexes, en ouvrant un champ d’incertitude qui crispe le débat sur des incantations graphiques. En focalisant l’attention sur l’obsession du genre, elle restreint le rapport à la langue en inhibant une expression plus ample de la pensée. Bien loin de susciter l’adhésion d’une majorité de contemporains, elle apparaît comme le domaine réservé d’une élite, inconsciente des difficultés rencontrées au quotidien par les pédagogues et les usagers du système scolaire.
L’écriture inclusive installe ainsi un débat de l’entre-soi cantonné à un périmètre limité, au préjudice des étrangers désireux d’apprendre notre langue telle qu’elle leur est souvent transmise par de grands textes patrimoniaux. Dans un monde où la francophonie, principalement sur le continent africain, est appelée à un développement exponentiel, ce mode d’écriture dissuasif est susceptible de renforcer l’anglais comme langue véhiculaire.
Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE Marc LAMBRON
Secrétaire perpétuel Directeur en exercice
de l’Académie française de l’Académie française
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Le K Keltys- Messages : 3213
Date d'inscription : 23/08/2020
Re: Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE et l'écriture inclusive
Bof. Ils pourront critiquer tant qu´ils le voudront, ils n´arrêteront pas la stupidité consciencieuse et sans limite. 


«Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
mais par ceux qui les regardent sans rien faire.» (Albert Einstein)
elaine- Messages : 14630
Date d'inscription : 19/01/2021
Localisation : chez moi
Re: Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE et l'écriture inclusive
Dire que des gens sont payés pour ce genre de conneries.... 

Lili-Rose- Messages : 14376
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE et l'écriture inclusive
Le gouvernement pourrait l'interdire à l'Université, là où elle fait le plus de dégâts.
On n' a pas appris aux écoliers au primaire, aux lycéens au secondaire le français pendant des années pour leur faire désapprendre dans l'enseignement supérieur les quelques bases qu'ils auraient pu acquérir.
Une professeur d'Université directrice de recherche de surcroit devrait retourner à la maternelle pour la phrase suivante: "nous avons la gorge qui nous grattions et les yeux qui nous brûlions".
ça remet en question les diplômes délivrés en France, en particulier ceux de Sandrine Rousseau.
Pauvres étudiants, il faudrait qu'ils désapprennent tout ce qu'elle leur a enseigné.
De la vrai pollution éducative.
On n' a pas appris aux écoliers au primaire, aux lycéens au secondaire le français pendant des années pour leur faire désapprendre dans l'enseignement supérieur les quelques bases qu'ils auraient pu acquérir.
Une professeur d'Université directrice de recherche de surcroit devrait retourner à la maternelle pour la phrase suivante: "nous avons la gorge qui nous grattions et les yeux qui nous brûlions".
ça remet en question les diplômes délivrés en France, en particulier ceux de Sandrine Rousseau.
Pauvres étudiants, il faudrait qu'ils désapprennent tout ce qu'elle leur a enseigné.
De la vrai pollution éducative.

La stratégie consiste à continuer à tirer pour faire croire à l'ennemi qu'on a encore des munitions
Forcheville- Messages : 2662
Date d'inscription : 16/03/2020
Localisation : Marseille
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