Massacre à la seringue !
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Massacre à la seringue !
Pendant des années, aux Etats Unis les médecins, la santé publique, ont expérimenté sur des cobayes choisis exclusivement en dehors de la population blanche.
Pendant les années 1940, et ce jusqu'en 1948, alors que les Etats Unis faisaient la chasse aux médecins nazis pour expérimentation amorale, leurs services de santé infectaient au moins 696 Guatelmatèques avec des MST, à leur insu, dans le but de vérifier l'efficacité de différents traitements. Des escadrons de prostituées ont été envoyées pour infecter un maximum de ces cobayes puis la méthode a été perfectionnée. On a inoculé les microbes dans le liquide rachidien en égratignant le pénis des sujets, où en utilisant des méthodes qui font serrer les fesses.
On ne sait toujours pas combien de femmes et d'hommes sont morts.
L'étude de Tuskegee
Etude de Tuskegee
Pendant les années 1940, et ce jusqu'en 1948, alors que les Etats Unis faisaient la chasse aux médecins nazis pour expérimentation amorale, leurs services de santé infectaient au moins 696 Guatelmatèques avec des MST, à leur insu, dans le but de vérifier l'efficacité de différents traitements. Des escadrons de prostituées ont été envoyées pour infecter un maximum de ces cobayes puis la méthode a été perfectionnée. On a inoculé les microbes dans le liquide rachidien en égratignant le pénis des sujets, où en utilisant des méthodes qui font serrer les fesses.
On ne sait toujours pas combien de femmes et d'hommes sont morts.
L'étude de Tuskegee
Etude de Tuskegee
Invité- Invité
Re: Massacre à la seringue !
Le drame se déroule à Tuskegee, petite ville d’Alabama d’à peine 10.000 habitants, dans les années 1930. A cette époque, la syphilis prévaut dans la population noire fortement touchée par cette maladie. Une étude révèle que le comté de Macon, où se situe la ville de Tuskegee, a le plus fort taux de syphilis.
Sous l'égide de l’US public health service (UPHS) , une étude démarra en 1932 sur place pour suivre l'évolution naturelle de la maladie pendant un temps court. Dans le protocole, aucun traitement ne devait être administré pendant six mois, puis le traitement devait être institué. Des patients noirs de sexe masculin, âgés de 25 à 60 ans, furent recrutés à cet effet. Des soins médicaux gratuits pour toute la vie leur furent proposés ainsi que des repas chauds et des transports gratuits pour les visites médicales obligatoires deux fois par an. En cas de décès, 50 dollars étaient offerts pour frais d’obsèques, à condition d'accepter d’être autopsié. Près de 399 personnes signèrent initialement pour ces soins gratuits.
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Les premiers résultats montrèrent qu'environ 20% de la population ciblée étaient séropositifs. Puis, l’USPHS décida de poursuivre l'étude durant l'été 1933, sans traiter les patients, comme il était prévu initialement. Au total, elle fut poursuivie pendant quarante années. Cette expérimentation donna lieu plusieurs rapports qui montrèrent les ravages de la syphilis en l’absence de traitement. Un article de 1955 trouva que plus de 30% des sujets autopsiés dans le groupe des syphilitiques étaient morts directement de lésions de syphilis avancée, cardio-vasculaires ou nerveuses.
Pendant toute la durée de l’étude, l’USPHS mit tout en œuvre pour que les"sujets" ne reçoivent pas de traitement. Dès 1934, il fut demandé à des médecins noirs de la région de ne pas traiter les patients inclus dans l'étude. En 1941, quand 256 d'entre eux s'engagèrent dans l'Armée américaine, l’USPHS envoya la liste à l’Armée pour "exempter" ces patients de tout traitement.
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En juillet 1972, Peter Buxton, un ancien enquêteur de l’USPHS, qui avait exprimé de graves réticences morales sur l'étude en 1966, divulgua l'affaire à Jean Heller, journaliste de l'Associated Press. L'agence envoya l’histoire le 25 juillet 1972 à la plupart des grands journaux américains.
L'étude Tuskegee fut enfin stoppée. Son bilan : 28 patients étaient morts directement de syphilis et 100 autres de complications liées à cette maladie. Au moins 40 femmes furent infectées par leurs conjoints et 19 enfants avaient conrtacté une syphilis congénitale transmise au cours de la grossesse.
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Une enquête fut diligentée en 1973 par le Sénat, sous l'égide du sénateur Edward Kennedy.
Tous les patients furent retrouvés et traités, sans leur offrir de compensations financières. Le 25 juillet 1973, les patients et leur famille poursuivirent le Gouvernement des États-Unis ainsi que plusieurs personnes liées à l'étude, demandant 1,8 milliard de dollars de dommages et intérêts. En décembre 1974, un arrangement fut conclu avec le Gouvernement qui donna en dédommagement une somme de 10 millions de dollars. Le 16 mai 1997, à la Maison-Blanche, le président Bill Clinton présenta ses excuses aux patients et aux membres de leurs familles au nom du Gouvernement des Etats-Unis, lors d'une cérémonie solennelle.
Sous l'égide de l’US public health service (UPHS) , une étude démarra en 1932 sur place pour suivre l'évolution naturelle de la maladie pendant un temps court. Dans le protocole, aucun traitement ne devait être administré pendant six mois, puis le traitement devait être institué. Des patients noirs de sexe masculin, âgés de 25 à 60 ans, furent recrutés à cet effet. Des soins médicaux gratuits pour toute la vie leur furent proposés ainsi que des repas chauds et des transports gratuits pour les visites médicales obligatoires deux fois par an. En cas de décès, 50 dollars étaient offerts pour frais d’obsèques, à condition d'accepter d’être autopsié. Près de 399 personnes signèrent initialement pour ces soins gratuits.
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Privés de traitement[/size]
Les premiers résultats montrèrent qu'environ 20% de la population ciblée étaient séropositifs. Puis, l’USPHS décida de poursuivre l'étude durant l'été 1933, sans traiter les patients, comme il était prévu initialement. Au total, elle fut poursuivie pendant quarante années. Cette expérimentation donna lieu plusieurs rapports qui montrèrent les ravages de la syphilis en l’absence de traitement. Un article de 1955 trouva que plus de 30% des sujets autopsiés dans le groupe des syphilitiques étaient morts directement de lésions de syphilis avancée, cardio-vasculaires ou nerveuses.
Pendant toute la durée de l’étude, l’USPHS mit tout en œuvre pour que les"sujets" ne reçoivent pas de traitement. Dès 1934, il fut demandé à des médecins noirs de la région de ne pas traiter les patients inclus dans l'étude. En 1941, quand 256 d'entre eux s'engagèrent dans l'Armée américaine, l’USPHS envoya la liste à l’Armée pour "exempter" ces patients de tout traitement.
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Bilan[/size]
En juillet 1972, Peter Buxton, un ancien enquêteur de l’USPHS, qui avait exprimé de graves réticences morales sur l'étude en 1966, divulgua l'affaire à Jean Heller, journaliste de l'Associated Press. L'agence envoya l’histoire le 25 juillet 1972 à la plupart des grands journaux américains.
L'étude Tuskegee fut enfin stoppée. Son bilan : 28 patients étaient morts directement de syphilis et 100 autres de complications liées à cette maladie. Au moins 40 femmes furent infectées par leurs conjoints et 19 enfants avaient conrtacté une syphilis congénitale transmise au cours de la grossesse.
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Excuses officielles[/size]
Une enquête fut diligentée en 1973 par le Sénat, sous l'égide du sénateur Edward Kennedy.
Tous les patients furent retrouvés et traités, sans leur offrir de compensations financières. Le 25 juillet 1973, les patients et leur famille poursuivirent le Gouvernement des États-Unis ainsi que plusieurs personnes liées à l'étude, demandant 1,8 milliard de dollars de dommages et intérêts. En décembre 1974, un arrangement fut conclu avec le Gouvernement qui donna en dédommagement une somme de 10 millions de dollars. Le 16 mai 1997, à la Maison-Blanche, le président Bill Clinton présenta ses excuses aux patients et aux membres de leurs familles au nom du Gouvernement des Etats-Unis, lors d'une cérémonie solennelle.
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