Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Page 1 sur 1 • Partagez
Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
La France malade de sa défiance
L'interminable et insoutenable fermeture des cafés – du commerce, notamment – fait le bonheur des chaînes d'information en continu, en leur donnant, ainsi qu'à leurs nombreux débatteurs, une position quasi monopolistique sur le marché toujours porteur des brèves de comptoir. Des propos d'ailleurs injustement décriés qui, mieux que les sondages, permettent de prendre le pouls de l'opinion publique et de mesurer la grande versatilité dont celle-ci fait preuve face à la crise sanitaire.
À l'image de ce chroniqueur vedette de LCI qui, après avoir dénoncé, début novembre, lors de l'annonce de Pfizer sur les résultats de ses essais vaccinaux, un scandaleux « coup de com » de la multinationale américaine uniquement destiné à faire monter son cours en Bourse, reproche aujourd'hui avec virulence au gouvernement français de ne pas lui avoir acheté davantage de doses. Ces coups de gueule répétés et contradictoires témoignent en tout cas du climat de défiance dont souffre la France depuis des décennies, plus que tout autre pays, et que la crise sanitaire porte à son paroxysme. Une défiance que l'Hexagone risque de payer économiquement très cher et dont le démarrage « tortuesque » de la campagne de vaccination constitue la dernière illustration.
Lire aussi Vaccins : « Quand un État ne se repose pas sur ses territoires, il faiblit »
« Ce ne sont pas six jours qui font une différence face à la pandémie »,a affirmé avec beaucoup d'aplomb mais surtout une grande maladresse le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le président délégué du Conseil d'analyse économique, Philippe Martin, estime à 2 milliards d'euros au minimum le coût d'une semaine de retard dans la vaccination générale de la population, seul moyen de lever les mesures de confinement et de permettre la réouverture de pans entiers de l'économie fermés administrativement, dont, bien sûr, les cafés du commerce mais aussi les stations de ski, qui voient la neige tomber mais leur chiffre d'affaires s'effondrer. À la différence d'Olivier Véran, les 200 personnalités du monde de la culture signataires d'une tribune où ils expriment leur intention de se faire vacciner au plus vite ont bien pris conscience que l'urgence sanitaire est aussi une urgence économique.
Le Prix Nobel d'économie Kenneth Arrow voyait dans la confiance le principal ressort du développement économique d'un pays. Dans leur petit essai visionnaire La Société de défiance (Rue d'Ulm), les économistes Yann Algan et Pierre Cahuc avaient même calculé que, pour la seule période 2000-2003, les Français auraient été plus riches de 1 500 euros chacun s'ils avaient affiché un degré de confiance envers leurs concitoyens aussi élevé que les Suédois, champions dans ce domaine.
La pandémie jette une lumière crue et cruelle sur les effets économiques délétères de la défiance. Comme celle, immense, des Français à l'égard du marché, de la concurrence et du profit, celle aussi, tout aussi grande, envers les riches et ceux qui font fortune, toutes responsables de l'exil de milliers de talents aux États-Unis, chaque année. Ce n'est pas un hasard si Stéphane Bancel, ce Marseillais diplômé de Centrale et patron de la désormais célébrissime société américaine de biotechnologies Moderna, avait choisi de quitter la France et le groupe BioMérieux il y a dix ans. Il était allé chercher dans le Massachusetts un environnement économique et financier, mais aussi culturel et idéologique, plus favorable et surtout moins hostile à l'entrepreneuriat que chez nous. Ce n'est malheureusement pas tout à fait un hasard non plus si le vaccin de Sanofi risque de n'arriver qu'après la bataille épidémique.
Mais le plus inquiétant économiquement reste cette défiance des Français, accrue par la pandémie, à l'égard du progrès technologique, qui apparaît pourtant plus que jamais comme le moteur de la croissance et le facteur déterminant du niveau de vie futur. Emmanuel Macron avait beaucoup heurté les âmes écologiquement ultrasensibles en raillant « le modèle amish » des opposants à la 5G, technologie sans laquelle la compétitivité des entreprises françaises se dégraderait fortement.
Il y a quelques jours, les médias américains relataient les très grandes difficultés qu'éprouvent actuellement les autorités médicales pour convaincre les « Amish » de l'Ohio et de Pennsylvanie de se faire vacciner contre le Covid-19 alors même que leur mode de vie intensément religieux et communautaire les expose tout particulièrement à la circulation du virus. Le chef de l'État n'a pas tort : des millions de Français sont bien des « Amish » qui s'ignorent.
ÉDITO. Notre pays se méfie de tout : des riches, de l’innovation, du progrès technologique, des vaccins, des politiques… Un comportement qui coûte cher.
Par Pierre-Antoine Delhommais
Publié le 15/01/2021 à 07h00L'interminable et insoutenable fermeture des cafés – du commerce, notamment – fait le bonheur des chaînes d'information en continu, en leur donnant, ainsi qu'à leurs nombreux débatteurs, une position quasi monopolistique sur le marché toujours porteur des brèves de comptoir. Des propos d'ailleurs injustement décriés qui, mieux que les sondages, permettent de prendre le pouls de l'opinion publique et de mesurer la grande versatilité dont celle-ci fait preuve face à la crise sanitaire.
À l'image de ce chroniqueur vedette de LCI qui, après avoir dénoncé, début novembre, lors de l'annonce de Pfizer sur les résultats de ses essais vaccinaux, un scandaleux « coup de com » de la multinationale américaine uniquement destiné à faire monter son cours en Bourse, reproche aujourd'hui avec virulence au gouvernement français de ne pas lui avoir acheté davantage de doses. Ces coups de gueule répétés et contradictoires témoignent en tout cas du climat de défiance dont souffre la France depuis des décennies, plus que tout autre pays, et que la crise sanitaire porte à son paroxysme. Une défiance que l'Hexagone risque de payer économiquement très cher et dont le démarrage « tortuesque » de la campagne de vaccination constitue la dernière illustration.
Lire aussi Vaccins : « Quand un État ne se repose pas sur ses territoires, il faiblit »
« Ce ne sont pas six jours qui font une différence face à la pandémie »,a affirmé avec beaucoup d'aplomb mais surtout une grande maladresse le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le président délégué du Conseil d'analyse économique, Philippe Martin, estime à 2 milliards d'euros au minimum le coût d'une semaine de retard dans la vaccination générale de la population, seul moyen de lever les mesures de confinement et de permettre la réouverture de pans entiers de l'économie fermés administrativement, dont, bien sûr, les cafés du commerce mais aussi les stations de ski, qui voient la neige tomber mais leur chiffre d'affaires s'effondrer. À la différence d'Olivier Véran, les 200 personnalités du monde de la culture signataires d'une tribune où ils expriment leur intention de se faire vacciner au plus vite ont bien pris conscience que l'urgence sanitaire est aussi une urgence économique.
Un gain de 1 500 euros par Français
Le Prix Nobel d'économie Kenneth Arrow voyait dans la confiance le principal ressort du développement économique d'un pays. Dans leur petit essai visionnaire La Société de défiance (Rue d'Ulm), les économistes Yann Algan et Pierre Cahuc avaient même calculé que, pour la seule période 2000-2003, les Français auraient été plus riches de 1 500 euros chacun s'ils avaient affiché un degré de confiance envers leurs concitoyens aussi élevé que les Suédois, champions dans ce domaine.
La pandémie jette une lumière crue et cruelle sur les effets économiques délétères de la défiance. Comme celle, immense, des Français à l'égard du marché, de la concurrence et du profit, celle aussi, tout aussi grande, envers les riches et ceux qui font fortune, toutes responsables de l'exil de milliers de talents aux États-Unis, chaque année. Ce n'est pas un hasard si Stéphane Bancel, ce Marseillais diplômé de Centrale et patron de la désormais célébrissime société américaine de biotechnologies Moderna, avait choisi de quitter la France et le groupe BioMérieux il y a dix ans. Il était allé chercher dans le Massachusetts un environnement économique et financier, mais aussi culturel et idéologique, plus favorable et surtout moins hostile à l'entrepreneuriat que chez nous. Ce n'est malheureusement pas tout à fait un hasard non plus si le vaccin de Sanofi risque de n'arriver qu'après la bataille épidémique.
Mais le plus inquiétant économiquement reste cette défiance des Français, accrue par la pandémie, à l'égard du progrès technologique, qui apparaît pourtant plus que jamais comme le moteur de la croissance et le facteur déterminant du niveau de vie futur. Emmanuel Macron avait beaucoup heurté les âmes écologiquement ultrasensibles en raillant « le modèle amish » des opposants à la 5G, technologie sans laquelle la compétitivité des entreprises françaises se dégraderait fortement.
Il y a quelques jours, les médias américains relataient les très grandes difficultés qu'éprouvent actuellement les autorités médicales pour convaincre les « Amish » de l'Ohio et de Pennsylvanie de se faire vacciner contre le Covid-19 alors même que leur mode de vie intensément religieux et communautaire les expose tout particulièrement à la circulation du virus. Le chef de l'État n'a pas tort : des millions de Français sont bien des « Amish » qui s'ignorent.
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Eh ben, si ce pays de Gaulois et d'"Amish" n'est pas adapté à l'incroyable talent moderne et "progressiste" du petit Manu , il faut qu'il aille se présenter ailleurs.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Non non, il a le gros avantage d'être le seul crédible sur le marché, heureusement il y a encore des français qui savent faire la part des choses. Et puis, Histoire a tant d'exemples de grands personnages minoritaires chez eux qui ont par la suite conquis le monde. Tiens par ex, JC le sauveur comme ils l'appellent, 2000 ans après est encore adoré par la moitié de la planète: moi je ne lui en demande pas tantDiviciac a écrit:Eh ben, si ce pays de Gaulois et d'"Amish" n'est pas adapté à l'incroyable talent moderne et "progressiste" du petit Manu , il faut qu'il aille se présenter ailleurs.
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Magicfly a écrit:Non non, il a le gros avantage d'être le seul crédible sur le marché, heureusement il y a encore des français qui savent faire la part des choses. Et puis, Histoire a tant d'exemples de grands personnages minoritaires chez eux qui ont par la suite conquis le monde. Tiens par ex, JC le sauveur comme ils l'appellent, 2000 ans après est encore adoré par la moitié de la planète: moi je ne lui en demande pas tantDiviciac a écrit:Eh ben, si ce pays de Gaulois et d'"Amish" n'est pas adapté à l'incroyable talent moderne et "progressiste" du petit Manu , il faut qu'il aille se présenter ailleurs.
Votre conviction est du même ordre "spirituel " que la foi des thuriféraires de Jésus ou de Mahomet, pire que de l'idéologie, c'est de la théologie mystique, elle échappe à toute logique.
Il faudrait entreprendre un processus de déradicalisation et ça ne fonctionne pas bien . Vous êtres perdu pour la raison et le monde du réel.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
À propos de magic fly et de son amour pour Macron
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Au lieu de faire citer me voilà à ecrire trois messages pour me faire comprendre
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Moi qui suis tere à terre non croyant je lui demande tout simplement qu'il mette en oeuvre ses promesses pour les quelles il a été élu -- j'en demande pas tant -
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Il me semble que c'est toi qui s"est perdue On peut écrire plusieurs lignes à la suite, si siPlume a écrit:Au lieu de faire citer me voilà à ecrire trois messages pour me faire comprendre
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Je suis nouvelle !!! un peu d'indulgence !
Invité- Invité
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Plume a écrit: Je suis nouvelle !!! un peu d'indulgence !
C'est le pire de tous magique -très loin d'être un démocrate - faut pas faire attention -
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21434
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Macron a raison: Français sont bien des « Amish »
Ce n'était pas méchantPlume a écrit: Je suis nouvelle !!! un peu d'indulgence !
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum