Forum + +
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

La liberté recule dans la startup nation

Aller en bas

La liberté recule dans la startup nation Empty La liberté recule dans la startup nation

Message par Diviciac Mer 23 Jan - 10:03

Loi «anticasseurs» : le gouvernement fonce tête baissée vers les interdictions de manifestation 

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/loi-«anticasseurs»-le-gouvernement-fonce-tête-baissée-vers-les-interdictions-de-manifestation/ar-BBSBDlS?ocid=spartanntp

Le ministre de l'Intérieur a confirmé la volonté de l'exécutif d'adopter un dispositif d'interdiction administrative de manifestation, sans en préciser les détails.

L’impression d’un grand flottement. Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé que le gouvernement veut adopter au pas de charge un dispositif d’interdiction administrative de manifestation. Mais malgré les forts risques d’atteinte aux libertés publiques, le ministre n’a pas été en mesure de préciser les détails de sa mise en œuvre. Cette mesure est la figure de proue d’une proposition de loi portée par la droite et votée en octobre dernier par le Sénat. Resté jusqu’alors dans les tiroirs, le texte a été récupéré précipitamment par un exécutif confronté depuis plusieurs semaines aux manifestations violentes du mouvement des gilets jaunes.
Assurant que ce recyclage d’un texte proposé par Les Républicains ne lui «posait aucun problème», le ministre a d’ailleurs tenté de déminer: «Ce n’est pas une loi anti-gilets jaunes, ni une loi antimanifestation mais une loi anticasseurs.» Christophe Castaner assure d’ailleurs qu’il ne s’agit pas non plus d’«une loi de circonstance mais de bon sens» et pas d’«une loi de répression mais de protection». Le ministre a toutefois reconnu que dans le texte issu du Sénat, «certaines dispositions suscitent des interrogations légitimes» et pourraient donner lieu à «des corrections, des aménagements, des encadrements» par l’Assemblée. Mais l’objectif est clairement affiché : «Nous avons besoin de porter un message fort.» Les dispositifs prévus par la droite et fortement critiqués par plusieurs associations de défense des libertés publiques résistent donc dans les grandes lignes au filtre du gouvernement.
Sur le principe général, pas d’état d’âme pour la majorité. Mais celle-ci a tout de même l’intention de discuter de près les détails. Les députés LREM ont dû digérer le fait que le gouvernement, soucieux de ne pas laisser «le dernier mot» aux casseurs selon les mots d’Edouard Philippe, s’en remette à une proposition de loi portée par Bruno Retailleau (LR), pas, a priori, leur genre de beauté. Mais ils comprennent la volonté de gagner du temps avec un texte déjà voté au Sénat, et disent avoir entendu, lors de leurs cérémonies de vœux en circonscription, une attente en matière de retour à l’ordre. «On comprend l’objectif politique qui est de répondre à cette demande, et on le partage. Mais si l’on doit faire du droit spécial sur les manifestations, il faut qu’on le fasse finement», résume le député LREM Sacha Houlié.

«Il faut encadrer le dispositif par des garanties»

Plusieurs articles interrogent, sinon inquiètent. Le ministre, tout en admettant que «le texte, en l’état, suscite des doutes», a proposé d’«affiner» sa rédaction sans préciser les corrections qu’il souhaite apporter. C’est essentiellement l’article 2, qui prévoit cette famuse interdiction administrative de manifester, qui se trouve au cœur des doutes. Au-delà des personnes condamnées pour violences, comment le préfet pourra-t-il déterminer qui sera frappé par une telle mesure et sur la base de quels critères ?
Une trentaine de députés LREM ont signé l’amendement de leur collègue Paula Forteza afin de supprimer cet article. Ils y voient «un risque sur le plan constitutionnel» et pointent le fait que le texte ne prévoit pas de procédure de recours. «Il faut encadrer le dispositif par des garanties : établir des critères qui peuvent être contestés par la personne et la possibilité d’un recours devant le juge administratif», plaide Coralie Dubost qui a déposé des amendements en ce sens.
La proposition de loi retient par ailleurs une définition très extensive des personnes visées par cette mesure. Peut être concernée toute personne qui appartient à un groupe ou entre en relation «de manière régulière avec des individus incitant, facilitant ou participant» à des violences ou des dégradations. Une mention que la députée LREM souhaite également préciser. Restant flou sur les amendements qu’il pourrait accepter ou lui-même déposer, au cours du débat parlementaire, Castaner se défend de vouloir «interdire à tout va, ni d’empêcher un gilet jaune de manifester» mais cible des «individus appartenant à des groupuscules», citant le chiffre de «300 personnes maximum, à l’échelle nationale». Cette estimation donnée à titre indicatif n’aura bien évidemment aucune valeur légale. Au fil des événements et des gouvernements, son champ d’application pourrait être largement étendu.

«Une loi de réaction»

Certains députés de la majorité veulent aussi s’assurer que la constitution de périmètres de sécurité, prévue par l’article 1, ne limite pas le droit de manifester, sans voir réellement la plus-value de ce dispositif. Lors du mouvement des gilets jaunes, de tels contrôles ont d’ailleurs été effectués en se fondant sur la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Mais le ministre de l’Intérieur s’est dit inquiet de cette référence et des limites juridiques de l’application d’un tel texte aux manifestations.
Peu avant, le député Didier Paris a souligné la difficulté pour la majorité de commencer à examiner le texte des sénateurs «sans avoir la réalité de la vision [du ministre], ni la portée des modifications que [celui-ci] souhaite apporter». Certains s’agacent d’ailleurs des délais extrêmement courts dont ils ont disposé pour plancher sur ce sujet délicat, les forçant à mener des auditions au pas de charge. «On n’a à peine eu une semaine pour travailler nos amendements, c’est ridicule», «le timing accrédite l’idée d’une loi de réaction, écrite dans l’instant», s’agacent-ils en coulisses.
En dehors du travail en commission, les tractations se multiplient, au cours de réunions, déjeuners et dîners (comme mardi soir au ministère de l’Intérieur), afin que majorité et gouvernement s’accordent sur une version du texte. Un député LREM glisse : «On met la pression sur le ministre pour qu’il nous laisse retomber sur nos pieds d’ici la discussion dans l’hémicycle», qui débutera mardi prochain.


En Hongrie , chez le populiste, rétrograde et sanguinaire Orban , les manifestations restent autorisées. Finalement  les populistes sont plus respectueux de la liberté que les "progressistes". 
Le jour où Bolsonaro interdira les manifs , les macronistres hurleront à la dictature  
Diviciac
Diviciac

Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum