Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
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Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Ben c'est qu'ils n'étaient pas nés!
La terrible canicule de l’été 1911 qui provoqua 40 000 morts
Pierre Bienvault , le 22/06/2017 à 14h27
Mis à jour le 06/08/2018 à 11h58
ZOOM
En 1911, la chaleur provoqua 40 000 morts en France, des jeunes enfants, mais aussi des personnes âgées. / Dapo Oni / Unsplash / CC
« Il faudra marquer cette année 1911 d’une croix noire. » Voilà ce qu’écrivait, à la fin de l’été, un médecin du département de la Seine inférieure. À l’évidence traumatisé par les conséquences de la terrible vague de chaleur qui frappa alors, de juillet à septembre, toute l’Europe mais surtout la France et la Belgique. « Pendant la longue période de chaleur, la mort n’a cessé de faucher les tout-petits élevés au biberon », ajoutera ce médecin.
Encore dans toutes les mémoires, la canicule de 2003 et ses 15 000 morts n’a pas été la plus meurtrière en France. C’est ce que rappelait Catherine Rollet dans un article (1) paru en 2010. Cette historienne et démographe, décédée en décembre 2016, y racontait la dramatique canicule de l’été 1911.
« La caractéristique de cette canicule, c’est que ces températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré très longtemps. Après une accalmie toute relative à la fin du mois d’août, la canicule reprend en septembre pour cesser au milieu du mois seulement », écrit Catherine Rollet.
EXPLICATION : En ville, la canicule est bien plus étouffante
En l’espace de 3 mois, cette vague de chaleur fit 40 000 morts en France : des enfants dans les trois quarts des cas, souvent très jeunes. Une canicule qui, comme tout événement de santé publique majeur, révéla le poids des inégalités sociales. L’article souligne en effet que les enfants les plus vulnérables, à savoir les enfants assistés (c’est-à-dire abandonnés) et les enfants protégés (placés en nourrice) décédèrent en plus grand nombre que les enfants des familles ordinaires.
Facteur aggravant, une épidémie de fièvre aphteuse toucha cet été-là une bonne partie de la France, ce qui eut un impact sur la quantité de lait produite pour nourrir les nourrissons. Et sur sa qualité. Des médecins du département de la Seine inférieure notent ainsi, à l’époque, que les vaches laitières, presque toutes atteintes par la fièvre aphteuse, ont produit un « lait peu abondant, appauvri, sans valeur nutritive ».
Mais dans un quart des cas, les victimes de cette canicule furent des personnes âgées. Ce qui, à l’époque, passa complètement inaperçu. De manière légitime, les autorités sanitaires et politiques s’émurent de cette forte mortalité infantile, dont la baisse était affichée comme une priorité nationale.
Alors qu’elle était de 120 pour 1 000 au début du siècle, la mortalité des enfants de moins d’un an n’avait ensuite cessé de fléchir : 105 pour 1 000 en 1901-1905 puis 94 pour 1 000 en 1906-1910. « C’est dans cette conjoncture tout à fait favorable que la canicule de 1911 a fait douter des avancées accomplies depuis quelques années. Avec un taux de mortalité infantile de 115 pour 1 000 en 1911, on retrouvait un niveau proche de celui du début du siècle. La canicule de l’été 1911 montrait aux yeux de tous que l’enfance restait un âge particulièrement vulnérable face aux aléas climatiques », écrit Catherine Rolet.
Mais la surmortalité des personnes âgées, elle, n’attira guère l’attention. « Si les plus âgés ne sont pas visibles, c’est aussi que l’agenda politique (mais aussi scientifique) ne les a pas mis au-devant de la scène, poursuit l’historienne. Au début du XXe siècle, on s’intéresse aux enfants, parce qu’on a découvert quelques moyens pour prévenir la maladie et la mort mais aussi parce qu’on sait aussi observer année après année les chiffres de leur mortalité et donc mesurer les progrès accomplis. Rien de tel concernant la population âgée qui reste une catégorie mal suivie sur le plan démographique et encore difficile à appréhender comme catégorie de l’action publique. »
ENQUÊTE : Face à la canicule, les SDF en première ligne
La terrible canicule de l’été 1911 qui provoqua 40 000 morts
Pierre Bienvault , le 22/06/2017 à 14h27
Mis à jour le 06/08/2018 à 11h58
Encore dans toutes les mémoires, la canicule de 2003 et ses 15 000 morts n’a pas été la plus meurtrière de la France des 100 dernières années.
ZOOM
En 1911, la chaleur provoqua 40 000 morts en France, des jeunes enfants, mais aussi des personnes âgées. / Dapo Oni / Unsplash / CC
« Il faudra marquer cette année 1911 d’une croix noire. » Voilà ce qu’écrivait, à la fin de l’été, un médecin du département de la Seine inférieure. À l’évidence traumatisé par les conséquences de la terrible vague de chaleur qui frappa alors, de juillet à septembre, toute l’Europe mais surtout la France et la Belgique. « Pendant la longue période de chaleur, la mort n’a cessé de faucher les tout-petits élevés au biberon », ajoutera ce médecin.
Une canicule de juillet à septembre
Encore dans toutes les mémoires, la canicule de 2003 et ses 15 000 morts n’a pas été la plus meurtrière en France. C’est ce que rappelait Catherine Rollet dans un article (1) paru en 2010. Cette historienne et démographe, décédée en décembre 2016, y racontait la dramatique canicule de l’été 1911.
« La caractéristique de cette canicule, c’est que ces températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré très longtemps. Après une accalmie toute relative à la fin du mois d’août, la canicule reprend en septembre pour cesser au milieu du mois seulement », écrit Catherine Rollet.
EXPLICATION : En ville, la canicule est bien plus étouffante
Les enfants défavorisés particulièrement touchés
En l’espace de 3 mois, cette vague de chaleur fit 40 000 morts en France : des enfants dans les trois quarts des cas, souvent très jeunes. Une canicule qui, comme tout événement de santé publique majeur, révéla le poids des inégalités sociales. L’article souligne en effet que les enfants les plus vulnérables, à savoir les enfants assistés (c’est-à-dire abandonnés) et les enfants protégés (placés en nourrice) décédèrent en plus grand nombre que les enfants des familles ordinaires.
Facteur aggravant, une épidémie de fièvre aphteuse toucha cet été-là une bonne partie de la France, ce qui eut un impact sur la quantité de lait produite pour nourrir les nourrissons. Et sur sa qualité. Des médecins du département de la Seine inférieure notent ainsi, à l’époque, que les vaches laitières, presque toutes atteintes par la fièvre aphteuse, ont produit un « lait peu abondant, appauvri, sans valeur nutritive ».
La baisse du taux de mortalité infantile remise en question
Mais dans un quart des cas, les victimes de cette canicule furent des personnes âgées. Ce qui, à l’époque, passa complètement inaperçu. De manière légitime, les autorités sanitaires et politiques s’émurent de cette forte mortalité infantile, dont la baisse était affichée comme une priorité nationale.
Alors qu’elle était de 120 pour 1 000 au début du siècle, la mortalité des enfants de moins d’un an n’avait ensuite cessé de fléchir : 105 pour 1 000 en 1901-1905 puis 94 pour 1 000 en 1906-1910. « C’est dans cette conjoncture tout à fait favorable que la canicule de 1911 a fait douter des avancées accomplies depuis quelques années. Avec un taux de mortalité infantile de 115 pour 1 000 en 1911, on retrouvait un niveau proche de celui du début du siècle. La canicule de l’été 1911 montrait aux yeux de tous que l’enfance restait un âge particulièrement vulnérable face aux aléas climatiques », écrit Catherine Rolet.
Mais la surmortalité des personnes âgées, elle, n’attira guère l’attention. « Si les plus âgés ne sont pas visibles, c’est aussi que l’agenda politique (mais aussi scientifique) ne les a pas mis au-devant de la scène, poursuit l’historienne. Au début du XXe siècle, on s’intéresse aux enfants, parce qu’on a découvert quelques moyens pour prévenir la maladie et la mort mais aussi parce qu’on sait aussi observer année après année les chiffres de leur mortalité et donc mesurer les progrès accomplis. Rien de tel concernant la population âgée qui reste une catégorie mal suivie sur le plan démographique et encore difficile à appréhender comme catégorie de l’action publique. »
ENQUÊTE : Face à la canicule, les SDF en première ligne
Invité- Invité
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Et celle de 2018, combien?
Lili-Rose- Messages : 14777
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Et nous, couillons de la lune, on sait que les étés sont de plus en plus chauds, donc, on construit des immeubles sombres et on pose des toits noirs
Vivent les tendances alakon !
En Californie, ils s'adaptent : ils peignent leurs routes en blanc (sissi, j'vous jure).
Vivent les tendances alakon !
En Californie, ils s'adaptent : ils peignent leurs routes en blanc (sissi, j'vous jure).
Invité- Invité
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Lili-Rose a écrit:Et celle de 2018, combien?
Pourquoi, tu attends un héritage ?
Invité- Invité
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Oui et ils sont incapables de maîtriser rapidement les incendies qui dévastent leur flore.Horiel a écrit:Et nous, couillons de la lune, on sait que les étés sont de plus en plus chauds, donc, on construit des immeubles sombres et on pose des toits noirs
Vivent les tendances alakon !
En Californie, ils s'adaptent : ils peignent leurs routes en blanc (sissi, j'vous jure).
Je ne peux pas tout, je ne réussis pas tout mais je refuse de m'y résoudre. Emmanuel Macron.
Fontsestian- Messages : 11123
Date d'inscription : 11/06/2018
Age : 78
Localisation : Provence
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Zerbinette a écrit:Ben c'est qu'ils n'étaient pas nés!
La terrible canicule de l’été 1911 qui provoqua 40 000 morts
Pierre Bienvault , le 22/06/2017 à 14h27
Mis à jour le 06/08/2018 à 11h58
Encore dans toutes les mémoires, la canicule de 2003 et ses 15 000 morts n’a pas été la plus meurtrière de la France des 100 dernières années.
ZOOM
En 1911, la chaleur provoqua 40 000 morts en France, des jeunes enfants, mais aussi des personnes âgées. / Dapo Oni / Unsplash / CC
« Il faudra marquer cette année 1911 d’une croix noire. » Voilà ce qu’écrivait, à la fin de l’été, un médecin du département de la Seine inférieure. À l’évidence traumatisé par les conséquences de la terrible vague de chaleur qui frappa alors, de juillet à septembre, toute l’Europe mais surtout la France et la Belgique. « Pendant la longue période de chaleur, la mort n’a cessé de faucher les tout-petits élevés au biberon », ajoutera ce médecin.Une canicule de juillet à septembre
Encore dans toutes les mémoires, la canicule de 2003 et ses 15 000 morts n’a pas été la plus meurtrière en France. C’est ce que rappelait Catherine Rollet dans un article (1) paru en 2010. Cette historienne et démographe, décédée en décembre 2016, y racontait la dramatique canicule de l’été 1911.
« La caractéristique de cette canicule, c’est que ces températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré très longtemps. Après une accalmie toute relative à la fin du mois d’août, la canicule reprend en septembre pour cesser au milieu du mois seulement », écrit Catherine Rollet.
EXPLICATION : En ville, la canicule est bien plus étouffanteLes enfants défavorisés particulièrement touchés
En l’espace de 3 mois, cette vague de chaleur fit 40 000 morts en France : des enfants dans les trois quarts des cas, souvent très jeunes. Une canicule qui, comme tout événement de santé publique majeur, révéla le poids des inégalités sociales. L’article souligne en effet que les enfants les plus vulnérables, à savoir les enfants assistés (c’est-à-dire abandonnés) et les enfants protégés (placés en nourrice) décédèrent en plus grand nombre que les enfants des familles ordinaires.
Facteur aggravant, une épidémie de fièvre aphteuse toucha cet été-là une bonne partie de la France, ce qui eut un impact sur la quantité de lait produite pour nourrir les nourrissons. Et sur sa qualité. Des médecins du département de la Seine inférieure notent ainsi, à l’époque, que les vaches laitières, presque toutes atteintes par la fièvre aphteuse, ont produit un « lait peu abondant, appauvri, sans valeur nutritive ».La baisse du taux de mortalité infantile remise en question
Mais dans un quart des cas, les victimes de cette canicule furent des personnes âgées. Ce qui, à l’époque, passa complètement inaperçu. De manière légitime, les autorités sanitaires et politiques s’émurent de cette forte mortalité infantile, dont la baisse était affichée comme une priorité nationale.
Alors qu’elle était de 120 pour 1 000 au début du siècle, la mortalité des enfants de moins d’un an n’avait ensuite cessé de fléchir : 105 pour 1 000 en 1901-1905 puis 94 pour 1 000 en 1906-1910. « C’est dans cette conjoncture tout à fait favorable que la canicule de 1911 a fait douter des avancées accomplies depuis quelques années. Avec un taux de mortalité infantile de 115 pour 1 000 en 1911, on retrouvait un niveau proche de celui du début du siècle. La canicule de l’été 1911 montrait aux yeux de tous que l’enfance restait un âge particulièrement vulnérable face aux aléas climatiques », écrit Catherine Rolet.
Mais la surmortalité des personnes âgées, elle, n’attira guère l’attention. « Si les plus âgés ne sont pas visibles, c’est aussi que l’agenda politique (mais aussi scientifique) ne les a pas mis au-devant de la scène, poursuit l’historienne. Au début du XXe siècle, on s’intéresse aux enfants, parce qu’on a découvert quelques moyens pour prévenir la maladie et la mort mais aussi parce qu’on sait aussi observer année après année les chiffres de leur mortalité et donc mesurer les progrès accomplis. Rien de tel concernant la population âgée qui reste une catégorie mal suivie sur le plan démographique et encore difficile à appréhender comme catégorie de l’action publique. »
ENQUÊTE : Face à la canicule, les SDF en première ligne
Et à quel âgé était-on âgé en 1911 ?
Pas moyen d'être climatisés. Pas la même époque.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Pour ceux qui affirment: On n'avait jamais vu ça...............
Fontsestian a écrit:Oui et ils sont incapables de maîtriser rapidement les incendies qui dévastent leur flore.Horiel a écrit:Et nous, couillons de la lune, on sait que les étés sont de plus en plus chauds, donc, on construit des immeubles sombres et on pose des toits noirs
Vivent les tendances alakon !
En Californie, ils s'adaptent : ils peignent leurs routes en blanc (sissi, j'vous jure).
Et vident le Colorado.
Lili-Rose- Messages : 14777
Date d'inscription : 21/01/2018
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