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Le «Russia bashing» doit cesser, selon Jean-Claude Juncker
1 juin 2018, 14:44
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exprimé le 31 mai sa préoccupation sur l'état des relations entre l'Union européenne et la Russie. Il a notamment déclaré que le dénigrement systématique de la Russie devait cesser.
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«Je pense que nous devons renouer avec la Russie.» C'est ce que, selon le Guardian, a déclaré Jean-Claude Juncker, qui s'exprimait lors d'un événement dans une groupe de réflexion sur la réforme de l'Union européenne à Bruxelles le 31 mai. Deux mois après l'affaire Skripal qui a donné lieu à une vague d'expulsions de diplomates russes de plusieurs pays européens, le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé à cesser le «Russia bashing».
Selon lui, il est temps de renouveler les liens avec Moscou, compte tenu de sa taille et de son importance et ce, malgré les divergences : «Je ne suis pas très content de l'état de nos relations. Nous n'accepterons jamais ce que la Russie a fait avec la Crimée ou l'Ukraine orientale. Néanmoins, il faut garder à l'esprit que l'ensemble du territoire de l'Union européenne est d'environ 5,5 millions de kilomètres carrés. La Russie est de 70,5 millions de kilomètres carrés [en réalité 17,1].»
Les commentaires de Jean-Claude Juncker risquent de surprendre le Royaume-Uni où Theresa May, le Premier ministre, a mené une intense campagne contre la Russie après la tentative de meurtre – imputée sans preuve à Moscou – de l'ancien espion russe Sergeï Skripal et de sa fille, Ioulia, à Salisbury en mars.
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a récemment déclaré qu'il était déterminé à demander des comptes au Kremlin après que les Pays-Bas et l'Australie eurent accusé la Russie d'avoir joué un rôle dans le vol MH17 de la Malaysia Airlines.
L'intervention de Jean-Claude Juncker a également de quoi surprendre Washington. L'administration américaine a en effet fait pression sur l'Union européenne pour qu'elle applique des sanctions plus sévères à la Russie, accusant le Kremlin de s'immiscer dans les politiques des démocraties occidentales.
En Italie, le Mouvement cinq étoiles et la Ligue, les principaux partis populistes, veulent lever les sanctions de l'UE contre la Russie.
En ce qui concerne la France, la visite d'Emmanuel Macron fin mai à Saint-Pétersbourg à l'occasion du SPIEF marque un tournant, au moins dans la forme, dans les relations avec la Russie. En délicatesse avec les Etats-Unis, la France semble décidée à adoucir le ton avec la Russie. Emmanuel Macron y a fait montre d'une rare énergie pour démontrer à son homologue Vladimir Poutine que la France – toujours associée dans sa bouche à l'Union européenne – était un «partenaire fiable» pour la Russie.
Lire aussi : Macron se veut confiant quant à l'avenir des relations économiques franco-russes[/size]
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Le «Russia bashing» doit cesser, selon Jean-Claude Juncker
1 juin 2018, 14:44
© Grigory Dukor Source: Reuters
Jean-Claude Juncker et Vladimir Poutine lors d'une réunion à Saint-Pétersbourg le 16 juin 2016.Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exprimé le 31 mai sa préoccupation sur l'état des relations entre l'Union européenne et la Russie. Il a notamment déclaré que le dénigrement systématique de la Russie devait cesser.
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«Je pense que nous devons renouer avec la Russie.» C'est ce que, selon le Guardian, a déclaré Jean-Claude Juncker, qui s'exprimait lors d'un événement dans une groupe de réflexion sur la réforme de l'Union européenne à Bruxelles le 31 mai. Deux mois après l'affaire Skripal qui a donné lieu à une vague d'expulsions de diplomates russes de plusieurs pays européens, le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé à cesser le «Russia bashing».
Selon lui, il est temps de renouveler les liens avec Moscou, compte tenu de sa taille et de son importance et ce, malgré les divergences : «Je ne suis pas très content de l'état de nos relations. Nous n'accepterons jamais ce que la Russie a fait avec la Crimée ou l'Ukraine orientale. Néanmoins, il faut garder à l'esprit que l'ensemble du territoire de l'Union européenne est d'environ 5,5 millions de kilomètres carrés. La Russie est de 70,5 millions de kilomètres carrés [en réalité 17,1].»
Multiplier les coopérations
Le président de la Commission européenne affirme ne pas aller jusqu'à dire qu'il faille revenir à des relations normales avec la Russie, mais ajoute : «Il y a tellement de domaines où nous pouvons coopérer de manière plus efficace comme la recherche, l'innovation et autres. Il ne s'agit pas d'oublier nos différences et nos divergences mais ces attaques contre la Russie doivent cesser.»Les commentaires de Jean-Claude Juncker risquent de surprendre le Royaume-Uni où Theresa May, le Premier ministre, a mené une intense campagne contre la Russie après la tentative de meurtre – imputée sans preuve à Moscou – de l'ancien espion russe Sergeï Skripal et de sa fille, Ioulia, à Salisbury en mars.
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a récemment déclaré qu'il était déterminé à demander des comptes au Kremlin après que les Pays-Bas et l'Australie eurent accusé la Russie d'avoir joué un rôle dans le vol MH17 de la Malaysia Airlines.
L'intervention de Jean-Claude Juncker a également de quoi surprendre Washington. L'administration américaine a en effet fait pression sur l'Union européenne pour qu'elle applique des sanctions plus sévères à la Russie, accusant le Kremlin de s'immiscer dans les politiques des démocraties occidentales.
En Italie, le Mouvement cinq étoiles et la Ligue, les principaux partis populistes, veulent lever les sanctions de l'UE contre la Russie.
En ce qui concerne la France, la visite d'Emmanuel Macron fin mai à Saint-Pétersbourg à l'occasion du SPIEF marque un tournant, au moins dans la forme, dans les relations avec la Russie. En délicatesse avec les Etats-Unis, la France semble décidée à adoucir le ton avec la Russie. Emmanuel Macron y a fait montre d'une rare énergie pour démontrer à son homologue Vladimir Poutine que la France – toujours associée dans sa bouche à l'Union européenne – était un «partenaire fiable» pour la Russie.
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