Le conflit qui épuise et s'épuise
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Le conflit qui épuise et s'épuise
Les trois quarts des Français et des usagers du train favorables à la réforme ferroviaire
Un sondage mené pour le compte de la SNCF ne montre aucune bascule de l’opinion en faveur des grévistes, malgré la durée du conflit.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/05/22/les-trois-quarts-des-francais-et-des-usagers-du-train-favorables-a-la-reforme-ferroviaire_5302589_3234.html#ufoAF4OiPK9KO3Oa.99
Cette enquête, diligentée également par l’IFOP du 9 au 14 mai, est la cinquième du genre commanditée par la direction de l’entreprise ferroviaire depuis le début du mouvement. Elle montre une stabilisation des perceptions par rapport aux vagues précédentes. Un détail rend l’étude particulièrement intéressante : l’opinion des clients et des usagers de la SNCF est isolée.
Le sentiment de ces derniers se distingue très peu de celui de la moyenne des Français : 76 % des clients trouvent la réforme justifiée et 57 % d’entre eux considèrent que les cheminots ont trop d’avantages (58 % pour l’ensemble des Français).
Pas d’empathie avec les grévistes, donc, mais plutôt un rejet d’autant plus fort que les personnes ont été gênées par le conflit : 54 % des utilisateurs réguliers du train et 57 % des usagers des TER et Intercités (les plus touchés par le mouvement) se déclarent opposés ou hostiles à la grève, contre 51 % pour l’ensemble des Français. L’un des autres enseignements de cette enquête est la réduction des clivages (jeunes/vieux, public/privé) pour aller vers une moyenne autour de 70 % -75 % en faveur de la réforme.
« Ne pas voir l’opinion basculer en faveur des grévistes lors d’un conflit aussi long est quasiment inédit, remarque Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP. Cela a été constaté seulement lors de la réforme des retraites en 2007, mise en œuvre par Nicolas Sarkozy. Et encore, à l’époque, l’opinion avait tendance à critiquerle rythme trop rapide des changements. En 2018, ce n’est pas le cas. »
Les syndicalistes cheminots trouveront quand même dans ce sondage de quoi apporter un peu de carburant à leur lutte : 70 % des Français (+ 4 points) pensent que la privatisation à terme de la SNCF est inéluctable et 62 % (+ 4 points également) que l’on se dirige tout droit vers la fermeture de nombreuses petites lignes.
Il est peut-être temps de transporter ces clients épuisés par les désagréments causés par la grève.
Un sondage mené pour le compte de la SNCF ne montre aucune bascule de l’opinion en faveur des grévistes, malgré la durée du conflit.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/05/22/les-trois-quarts-des-francais-et-des-usagers-du-train-favorables-a-la-reforme-ferroviaire_5302589_3234.html#ufoAF4OiPK9KO3Oa.99
Cette enquête, diligentée également par l’IFOP du 9 au 14 mai, est la cinquième du genre commanditée par la direction de l’entreprise ferroviaire depuis le début du mouvement. Elle montre une stabilisation des perceptions par rapport aux vagues précédentes. Un détail rend l’étude particulièrement intéressante : l’opinion des clients et des usagers de la SNCF est isolée.
Réduction des clivages
Le sentiment de ces derniers se distingue très peu de celui de la moyenne des Français : 76 % des clients trouvent la réforme justifiée et 57 % d’entre eux considèrent que les cheminots ont trop d’avantages (58 % pour l’ensemble des Français).
Pas d’empathie avec les grévistes, donc, mais plutôt un rejet d’autant plus fort que les personnes ont été gênées par le conflit : 54 % des utilisateurs réguliers du train et 57 % des usagers des TER et Intercités (les plus touchés par le mouvement) se déclarent opposés ou hostiles à la grève, contre 51 % pour l’ensemble des Français. L’un des autres enseignements de cette enquête est la réduction des clivages (jeunes/vieux, public/privé) pour aller vers une moyenne autour de 70 % -75 % en faveur de la réforme.
« Ne pas voir l’opinion basculer en faveur des grévistes lors d’un conflit aussi long est quasiment inédit, remarque Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP. Cela a été constaté seulement lors de la réforme des retraites en 2007, mise en œuvre par Nicolas Sarkozy. Et encore, à l’époque, l’opinion avait tendance à critiquerle rythme trop rapide des changements. En 2018, ce n’est pas le cas. »
Les syndicalistes cheminots trouveront quand même dans ce sondage de quoi apporter un peu de carburant à leur lutte : 70 % des Français (+ 4 points) pensent que la privatisation à terme de la SNCF est inéluctable et 62 % (+ 4 points également) que l’on se dirige tout droit vers la fermeture de nombreuses petites lignes.
Il est peut-être temps de transporter ces clients épuisés par les désagréments causés par la grève.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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