Pour les amis de Mélenchon

par Le K Keltys Dim 26 Juin - 11:45

Hier après-midi à Rennes dans le quartier populaire de Maurepas, c’est la sortie des classes. Des enfants jouent et courent aux pieds des immeubles.
Plus loin, des policiers en VTT contrôlent un individu toxicomane.
Soudain, 2 hommes déboulent sur un scooter et tirent au pistolet-mitrailleur type UZI sur des jeunes qui se trouvaient là. Règlement de compte ? Guerre pour le trafic de drogue ?…
Une rafale, puis quelques secondes plus tard, au coup par coup.
Les enfants fuient.
Les jeunes visés s’enfuient, miraculeusement.
Le conducteur du scooter et son passagers armés se mettent à suivre les "fuyards" qui sont à pieds. Ils ne veulent visiblement par "rater leur coup".
C’est à ce moment qu’ils voient les policiers VTTistes. Tout va très vite. 3 policiers qui n’ont pas le temps de réagir et de sortir leurs armes de poing pour se confronter à cette arme de guerre effroyablement "efficace". Ils se prennent un tir en rafale. Un long tir d’hommes déterminés à tuer.
Il y a des enfants, des passants.
Un des policiers hurle « Couchez-vous ! ». Baissés, ils sortent leurs armes. Mais le scooter a pris la fuite. « À très vive allure ». Une fusée meurtrière qui laisse derrière elle des ogives percutées en rafale et des douilles, comme des comètes brûlantes. Les policiers lancent un appel d’urgence à la radio. Un miracle a eu lieu. Ils sont saufs.
Les policiers s’assurent tout de suite qu’aucun passant ni enfant n’est touché. C’est leur première préoccupation : les autres.
Il faut un sang froid dingue pour avoir été la cible, victime d’un tir en rafale, à l’arme de guerre, et s’assurer calmement que le voisinage va bien. Ciblés parce que sur leurs casques VTT est inscrit « POLICE ».
Parce qu’ils sont chargés de lutter contre ces meurtres aux pieds des immeubles.
Parce qu’ils doivent coûte que coûte garder la paix. Même si ça leur coûte leur vie.
En maintenant leur présence dans ces lieux que les plus pauvres et précaires ne peuvent quitter, faute de moyens. En maintenant leur présence dans ces quartiers où les nantis commentateurs de canapés ne vont pas.
Courage à ces policiers qui s’exposent sans baisser les bras pour lutter contre la criminalité, dans une société où le discours médiatique est déconnecté de la réalité des quartiers et de ceux qui y rendent un service public.
Courage et soutien à eux qui ont frôlé la mort. Mort criminelle, de la main d’autrui. Et qui ne lâcheront pas le terrain. Courage aux collègues de Rennes et de tout le pays pour la noblesse de leur mission.
Pour que les cris d’enfants qui jouent ne soient plus jamais remplacés pas les sanglots déchirants de leurs parents.