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Nos mémoires d'Algérie

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Message par Invité Mer 10 Fév - 8:39

Nos mémoires d'Algérie 5117e68_924723662-capturealgerie


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Mon Algérie, par Boualem Sansal : « Il ne revient pas aux politiques de dicter l’histoire, mais de l’entendre »


L’écrivain Boualem Sansal avait 13 ans à l’indépendance de l’Algérie. Il dénonce l’instrumentalisation par les politiques de la mémoire de la période coloniale, « à vif parce qu’en Algérie, n’ont droit au chapitre que les historiens officiels ».

Par Céline Lussato

Publié le 25 janvier 2021 à 16h10 Mis à jour le 27 janvier 2021 à 17h00

Boualem Sansal chez lui en janvier 2021.

A l’approche du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, une semaine après la remise du rapport Stora, « l’Obs » publie une trentaine de témoignages de personnalités dont l’histoire s’entremêle avec celle du pays. Lisez les souvenirs de Faïza Guène, Alice Zeniter, Arnaud Montebourg. Ou de Boualem Sanlal, qui a vécu deux époques. Celle où il ne voyait pas la différence entre ses copains Ali et José, et celle « où Ali est devenu un frère de combat et José un ennemi ».

« Je suis un enfant d’Alger, de Belcourt, un quartier populaire où les gens n’avaient pas l’impression d’être différents les uns des autres. Ils avaient en commun d’être pauvres, et la pauvreté ça rassemble, qu’on soit grec, italien, berbère, arabe, espagnol, sénégalais, malien… La famille Camus vivait dans ce quartier et était aussi pauvre que les autres. Belcourt est un quartier populeux, animé, comme la Casbah, les gens vivent très imbriqués, les uns sur les autres. Il n’y a pas de frontières, les rues sont si étroites. On partageait la même cour, les mêmes W.-C., les mêmes robinets. La différence est venue avec la guerre et la peur. La guerre, c’est comme le bâton de Moïse qui ouvre la mer Rouge en deux, elle sépare.

Après le premier mort c'est irrémédiable. J'ai vécu la période où je ne voyais pas de différence entre mes copains Ali et José, et celle où Ali est devenu un frère de combat et José un ennemi.


Je rêve en Arabe parfois Faïza Guène Ecrivaine

Il y a une image pour moi qui évoque l'Algérie, c'est celle du figuier. Sur lequel je grimpais, petite, quand on retournait là bas les deux mois d'été. Mes parents venaient de la campagne, près de Tlemcen vers la frontière marocaine. Mon père est arrivé en France à 18 ans en 1952 ! ma mère en 1981 à la trentaine. Ils ont toujours voulu retourner au pays. J'ai toujours eu conscience que c'était pour nous leurs enfants qu'ils se sacrifiaient loin de leur pays natal.

Mon père est enterré en Algérie, ils avaient fait des travaux pour construire une maison en Algérie.

A l'école on étudiait la décolonisation. Nos histoires sont faites de silences et de trous.

Nicole Garcia Cinéaste et actrice

"Nous sommes partis les mains vides"



« Mon père, Joseph Garcia, était commerçant à Oran. Il avait une quincaillerie, la Droguerie universelle. Il vendait aussi bien des balais que de la peinture. J’aimais beaucoup ce magasin, j’aurais pu continuer… En rentrant du lycée, je passais du temps avec lui, dans les rayons. Tout le monde nous connaissait, sous les arcades. Son père, mon grand-père, venait d’Espagne. Pourquoi est-il venu en Algérie avec ses parents ? Il y a là une grande brume, dans l’histoire de la famille Garcia. Ils sont venus en Algérie peu de temps après la prise d’Alger en 1830. Je crois que c’était une migration de la misère, et mon arrière-grand-père a fait partie de ce flot. Mon père, du coup, avait la double nationalité, française et espagnole.

Il a demandé la nationalité française pour pouvoir faire la guerre. Mon grand-père était représentant de commerce, et voyageait à travers le pays. Il n’était jamais là, et ma grand-mère a élevé quatre enfants seule. C’est une histoire familiale très pauvre, dont je ne sais que peu de choses.

La guerre est arrivée assez tard à Oran. En pleine composition française, on nous disait "Allongez vous" pour éviter les tirs.

En avril 1962 il nous arrivait de suivre les cours à plat ventre.
Je me souviens de l'angoise de mes parents qui avaient compris que le départ devenait inéluctable. J'avais 14 ans.

Longtemps j'ai occulté l'Algérie. dans les années 1970 je suis allée au Maroc, en vacances. Et tout est revenu, une nostalgie brutale...

Julien Dray Elu ps


Je me souviens encore du soleil d'Oran, des pages de la place Jeanne d'Arcoù on mangeait des crepones, des glaces au citron servies dans des verres à eau.

Mes parents étaient des instituteurs juifs de gauche. Ils ont quittés l'Algérie quand Ben Bella a été renversé par un coup d'Etat à Boumediene en 1965. J'avais dix ans.

Paris m'a paru sale, vieille à côté d'Oran propre, moderne, lumineuse. Comme la plupart des pieds noirs on a été mal accueillis.

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Message par Invité Mer 10 Fév - 9:37

Mon ex mari était d'Oran, et demeurait rue Fustel de Coulanges si vous connaissez, dans le quartier Saint Eugêne
Il a fait partie de l'OAS comme tous les jeunes qui voulaient garder l'Algérie française.
Sa tête était mise à prix par les Algériens, il s'est caché avec un ami dans le fond d'une barcasse, un fellagah armé veillait, il a réussi à rejoindre à la nage un bateau qui partait pour sète, et s'est installé clandestinement dans la cale.
Sa mère lavait les tombes dans le cimetière d'Oran
Lui avait réussi ses études et travaillait à la poste.
Effectivement, tous n'étaient pas riches.
Film intéressant à voir sur les pieds noirs, avant l'indépendance:

"Ce que le jour doit à la nuit"

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Message par Invité Mer 10 Fév - 16:34

C'est intéressant ces témoignages de gens qui ont vu leur vie détruite !

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Message par Invité Mer 10 Fév - 16:36

Devoir quitter "son pays" C'est déchirant ! Ceux qui l'ont vécu savent !

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Message par Invité Mer 10 Fév - 16:43

Oui, car tout perdre, son appartement ou sa maison, ses amis, une partie de sa famille, et se retrouver en terre inconnue, il faut du courage pour se reconstruire

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