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« La force de Poutine ? Son intérêt pour la géographie »

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« La force de Poutine ? Son intérêt pour la géographie » Empty « La force de Poutine ? Son intérêt pour la géographie »

Message par ledevois Ven 22 Jan - 10:44

Beaucoup l’oublient, mais Vladimir Poutine reste l’homme d’état bénéficiant de la plus longue et de la plus riche expérience parmi tous les dirigeants et hommes politiques actuels. Espion du KGB en poste à Berlin-Est avec le grade de lieutenant-colonel avant d’en assurer la direction, il est en première ligne dans les événements ayant entraîné la Chute du mur de Berlin. Il est au cœur de l’appareil d’état soviétique lorsque l’URSS se disloque. Il est encore un des rouages essentiels de la reconstruction de la Fédération de Russie, et vit en direct de l’intérieur la Perestroïka. Il accède au pouvoir presque naturellement après les mandatures calamiteuses Boris Eltsine, que les occidentaux roulent dans la farine pour piller les richesses de la Russie. Enfin, homme de « centre droit » qui honnit le système soviétique, Vladimir Poutine est « l’artisan par excellence » du redressement de la Russie et du renouveau du pays en tant que « superpuissance ». 27 ans après la chute de l’URSS, Poutine a fait de son pays un acteur majeur dans la géopolitique mondiale, 



« La force de Poutine ? Son intérêt pour la géographie »
FIGAROVOX/TRIBUNE - Syrie, Géorgie, Ukraine... Depuis plusieurs années, les interventions extérieures de la Russie sont couronnées de succès. Laurent Chalard attribue ces réussites géopolitiques aux profondes connaissances de Vladimir Poutine en géographie - discipline pourtant délaissée par les dirigeants occidentaux.
Par Laurent Chalard
Publié le 03/12/2018 à 20:12 -«Contrairement à ses homologues occidentaux, il ne part jamais du principe que les autres dirigeants pensent de la même manière que lui, ayant conscience des formations et des mentalités très différentes selon les cultures», explique Laurent Chalard. LUDOVIC MARIN/AFP

Laurent Chalard est géographe à l'European Centre for International Affairs. Retrouvez-le sur son blog personnel.





Depuis l'invasion de la Géorgie en 2008, quelle que soit l'image que l'on a de ses dirigeants, la Russie semble sortir victorieuse de la plupart des conflits géopolitiques internationaux dans laquelle elle est engagée (Ukraine, Syrie, Brexit, élections américaines) alors que sur le papier, même si le pays dispose d'atouts non négligeables (sa superficie, ses ressources naturelles, ses armes nucléaires), elle ne devrait pas, en théorie, pouvoir imposer ses choix aussi facilement. Comment expliquer donc cette anomalie? Si certains experts, minoritaires et russophobes, tentent de minimiser l'ampleur des succès russes, les autres, qu'ils soient russophiles ou non, avancent souvent comme principaux arguments la stabilité du leadership, qui ne change pas tous les quatre ou cinq ans du fait du caractère autoritaire du régime instauré par Vladimir Poutine, et l'absence de contestation importante de la part de l'opinion publique russe concernant la politique étrangère menée par ses dirigeants dans un contexte de nostalgie généralisée pour la grandeur passée de l'URSS, justifiant le néo-expansionnisme qui n'est pas perçu comme tel, étant considéré comme un juste retour de balancier.

Vladimir Poutine ne néglige pas la géographie, au contraire.
Pourtant, un autre facteur est rarement abordé alors qu'il joue un rôle primordial dans la géopolitique internationale, en l'occurrence la qualité du leadership et, en particulier, de ses compétences dans la discipline qui en est le moteur, la géographie, qui, comme Yves Lacoste l'énonçait en son temps, sert d'abord à faire la guerre. En effet, la réussite de la stratégie russe à l'international est largement liée à l'excellent niveau en géographie de Vladimir Poutine, qui a une très bonne maîtrise de la carte politique de la planète et des principales caractéristiques de chaque pays la composant. Un exemple frappant s'est déroulé en octobre 2017 lorsque le Président russe a repris instantanément son ministre de l'agriculture, Alexandre Tkachyov, qui parlait d'exporter de la viande de porc en Indonésie, en lui expliquant de manière amusée qu'il se trompait car c'est un pays à dominante musulmane (l'islam y est la religion d'environ 87 % de la population). Vladimir Poutine, grâce à la bonne qualité de l'enseignement soviétique et de la formation au sein du KGB en la matière ainsi que par un intérêt personnel certain pour les questions géographiques (il préside le conseil d'administration de la société de géographie russe et participe occasionnellement à ses réunions) a une très bonne vision du monde et compréhension des mentalités dominantes dans les principaux États de la planète. Contrairement à ses homologues occidentaux, il ne part jamais du principe que les autres dirigeants pensent de la même manière que lui, ayant conscience des formations et des mentalités très différentes selon les cultures. Avec l'aide d'un réseau d'espions, peut-être le plus important du monde, réparti sur l'ensemble du globe, il est en capacité d'avoir en permanence un coup d'avance sur l'échiquier politique international.
Le faible niveau en géographie des leaders occidentaux les conduit à une incompréhension totale des grands enjeux géostratégiques.
Or, face à ce fin stratège qui n'est pas notre ami n'en déplaise à certains, malheureusement, depuis au moins une bonne décennie, les principaux dirigeants occidentaux sont complètement nuls en géographie pour deux principales raisons. La première est le produit d'une mauvaise formation. Par exemple, cette discipline n'est pas étudiée de manière obligatoire aux États-Unis dans l'enseignement secondaire et, en France, la discipline n'est guère mise en avant dans les cursus des écoles où est formée l'élite. La seconde raison, peut-être la plus inquiétante car il est possible d'améliorer la qualité de la formation dans le domaine, est le désintérêt total de nombreux dirigeants Occidentaux pour le sujet, qui s'intéressent plus aux questions économiques et financières quand ce n'est pas à des sujets beaucoup plus futiles. Rappelons que Nicolas Sarkozy et George W. Bush ne connaissaient pas la différence entre musulmans sunnites et chiites au début de leur mandat présidentiel, ce qui pour des pays à l'interventionnisme certain au Moyen-Orient s'avérait dramatique, comme l'ont montré les résultats catastrophiques de leur politique dans la région. De même, les dirigeants actuels, que sont Donald Trump, qui confond les pays (l'Australie et l'Autriche!), ou encore le soi-disant «brillantissime» Emmanuel Macron qui multiplie les bourdes géographiques: la Guyane est une île ou Villeurbanne se situe dans la banlieue de Lille, ne font pas le poids face à la maîtrise de Vladimir Poutine sur le sujet, qui doit s'amuser de la vacuité intellectuelle de ses concurrents…
À l'arrivée, ce faible niveau en géographie des leaders occidentaux les conduit à une incompréhension totale des grands enjeux géostratégiques internationaux, accaparés consécutivement par des lobbys économiques (pétrolier, nucléaire, minier…) présents dans tous les cabinets ministériels, qui défendent leurs propres intérêts de court terme et non ceux de la Nation à long terme.
Or, il est assez fréquent que les intérêts des premiers entrent en contradiction avec ceux de la seconde, d'autant qu'ils sont variables selon les régions du monde. Par exemple, au Mali, les islamistes étaient considérés comme un danger pour les intérêts français, mais en Syrie, ils constituaient un allié de poids face au régime de Bachar El Assad, perçu (pour quelle raison objective?) comme un ennemi à abattre à tout prix. En conséquence, l'Occident n'a pas de stratégie claire à long terme, définissant qui sont ses ennemis et ses amis, quels sont les pays qu'il faut éviter de déstabiliser pour maintenir la paix dans le monde, quels sont les rapports de force réels et non souhaités au sein des différents États de la planète. Il s'ensuit de nombreuses erreurs géopolitiques, dont nous payons le prix. Le terrorisme de l'État islamique est à la fois la conséquence de la destruction de l'Irak par les Américains en 2003 et du soutien armé aux rebelles au régime syrien par les Français et les Anglo-saxons à partir de 2011. Cette méconnaissance des réalités territoriales explique pourquoi nous reculons dans de nombreuses parties du monde face aux Russes, à la stratégie efficace, alors que nous sommes politiquement, économiquement et militairement les plus forts, notre seul point faible étant la démographie, mais les Russes sont logés à la même enseigne sur ce plan.





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Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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Message par Tiote valisse Dim 24 Jan - 10:52



« La force de Poutine ? Son intérêt pour la géographie » Coluch10
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Message par Invité Dim 24 Jan - 11:13

Ils ont retourné le cerveau de Joseph, c'est un agent du FSB, de là la "pension" venant de Russie Very Happy 

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Message par ledevois Dim 24 Jan - 17:59

Magicfly a écrit:Ils ont retourné le cerveau de Joseph, c'est un agent du FSB, de là la "pension" venant de Russie Very Happy 

 Du moment qu'il enrichie la Russie et les Russes ça ne me gène pas qu'il soit le meilleur dans le monde -- il en faut un -


 C'est sur que ce n'est pas un gagne petit et grosssss dépensier comme Macron -


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