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Message par Nadou Mer 23 Déc - 15:40

Mairie de Marseille : de Rubirola à Payan, un tour de passe-passe

ÉDITORIAL


Le Monde

Editorial. L’échange de postes entre la tête de liste du Printemps marseillais et le chef de file du PS local, devenu lundi 21 décembre le 47e maire de la ville, est une opération contestable. Opaque, ce troc risque de renforcer le désenchantement démocratique.

Publié aujourd’hui à 10h40   Temps deLecture 2 min.





Editorial du « Monde ». Il y a deux façons de considérer l’incroyable tour de passe-passe politique qui s’est produit ces derniers jours à Marseille. La version rose consiste à banaliser le troc qui s’est opéré entre la numéro un de la ville, Michèle Rubirola, et son premier adjoint, Benoît Payan, devenu, lundi 21 décembre, le 47e maire de la ville.

La première n’aimait pas exercer le pouvoir, le second, si. Magnanime, elle lui a laissé la place pour occuper la sienne en arguant que ses problèmes de santé ne lui permettaient pas d’accomplir pleinement son mandat. Compte tenu des difficultés rencontrées par la deuxième ville de France, qui se trouve en situation de quasi-faillite, on peut en effet considérer qu’il est raisonnable de voir le pouvoir entre les mains d’un élu en pleine santé.


Comme l’un et l’autre sont membres d’un collectif, Le Printemps marseillais, qui combat la personnalisation du pouvoir, l’opération n’a pas posé de problème d’arithmétique politique : ses quarante-quatre élus ont voté en bloc pour Benoît Payan, lundi 21 décembre, lors de la séance du conseil municipal. A leurs voix se sont en outre ajoutés celles des neuf élus du groupe Marseille avant tout, piloté par leur alliée des quartiers nord, Samia Ghali. Alors d’où vient le malaise ?

Rubirola, figure fédératrice


Il vient précisément de l’histoire du Printemps marseillais, ce mouvement de la gauche citoyenne, socialiste, écologiste, communiste et « insoumise » né de l’indignation causée par l’effondrement de l’immeuble de la rue d’Aubagne, en novembre 2018. Parti de la base, ce sursaut qui a pris une allure atypique n’aurait guère existé sans la figure fédératrice de l’écologiste Michèle Rubirola, médecin de formation, bien implantée dans la ville. C’est elle qui a rendu possible le dépassement des étiquettes et des logiques partisanes ; elle qui a fait oublier, le temps d’une campagne, la mauvaise réputation de la classe politique marseillaise. Elle, enfin, qui a permis l’improbable victoire de la gauche après l’interminable règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Qu’elle le veuille ou non, Michèle Rubirola incarnait notre fragile optimisme »
Or, l’homme qui aujourd’hui la remplace est un pur produit du vieux système, un apparatchik socialiste qui a fait ses classes auprès de Michel Vauzelle, de Jean-Noël Guérini, de Marie-Arlette Carlotti. Sans le paravent du Printemps marseillais, jamais Benoît Payan n’aurait pu prétendre devenir le plus jeune maire de Marseille qu’il est aujourd’hui. Bon nombre d’électeurs qui ont voté pour la liste Rubirola en croyant donner un coup de balai au vieux système expriment, dès lors, leur ressentiment.


L’opération apparaît d’autant plus contestable qu’elle a été menée de façon opaque, à rebours des promesses de transparence faites par le Printemps marseillais pendant la campagne. Officiellement, c’est pour raisons de santé que la maire s’est démise de ses fonctions, mais, comme elle a accepté de devenir première adjointe, personne n’y croit vraiment. Du coup, toutes sortes de supputations fleurissent autour des petits arrangements entre amis ou, au contraire, de l’ambiance délétère qui régnerait au sein de la coalition. Dans les deux cas, elles affaiblissent la crédibilité de l’équipe municipale.

Remporter une élection est une chose, assumer le pouvoir en est une autre. Le dilemme a toujours été plus fort à gauche qu’à droite, plus prégnant chez les écologistes que chez les socialistes. C’est cette contradiction qui vient d’éclater au grand jour à Marseille, dans un contexte qui ne laisse guère de droit à l’erreur. Car le désenchantement démocratique y est à la hauteur de la gravité de la crise économique et sociale.


Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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Message par Forcheville Mer 23 Déc - 16:03

En matière commerciale, on  qualifie ça de "produit d'appel" ou de "tête de gondole".
En général le stock est épuisé et on est obligé de se rabattre sur un autre produit plus cher qui n'était pas désiré initialement.
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Message par Diviciac Mer 23 Déc - 16:11

 C'est la loi: si un maire démissionne, il appartient au conseil municipal d'en élire un autre, c'est ce qui a eu lieu à Marseille . 
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Message par Nadou Mer 23 Déc - 16:17

Diviciac a écrit: C'est la loi: si un maire démissionne, il appartient au conseil municipal d'en élire un autre, c'est ce qui a eu lieu à Marseille . 

OUI oui ! A mon avis, ça ne doit pas réjouir les LFI du cru de se retrouver avec à leur tête un ancien de Guérini !  Laughing


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Message par ledevois Mer 23 Déc - 16:34

Nadou a écrit:
Diviciac a écrit: C'est la loi: si un maire démissionne, il appartient au conseil municipal d'en élire un autre, c'est ce qui a eu lieu à Marseille . 

OUI oui ! A mon avis, ça ne doit pas réjouir les LFI du cru de se retrouver avec à leur tête un ancien de Guérini !  Laughing

 Marseille c'est spécial -- plus près de la mafia que de la justice --


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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Message par Forcheville Mer 23 Déc - 16:40

Une jolie poupée qui fait du stop seule et quand la voiture s'arrête un méchant barbu sort du fossé au dernier moment et s'incruste, on ne peut pas refuser.
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Message par Diviciac Mer 23 Déc - 18:07

Nadou a écrit:
Diviciac a écrit: C'est la loi: si un maire démissionne, il appartient au conseil municipal d'en élire un autre, c'est ce qui a eu lieu à Marseille . 

OUI oui ! A mon avis, ça ne doit pas réjouir les LFI du cru de se retrouver avec à leur tête un ancien de Guérini !  Laughing



Il faut croire que ça leur convenait puisque les LFI ont voté pour lui. 
A Marseille, c'est comme partout : sans union la gauche ne gagne jamais .
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Message par Invité Mer 23 Déc - 18:13

Nadou a écrit:Mairie de Marseille : de Rubirola à Payan, un tour de passe-passe

ÉDITORIAL




Le Monde

Editorial. L’échange de postes entre la tête de liste du Printemps marseillais et le chef de file du PS local, devenu lundi 21 décembre le 47e maire de la ville, est une opération contestable. Opaque, ce troc risque de renforcer le désenchantement démocratique.

Publié aujourd’hui à 10h40   Temps deLecture 2 min.





Editorial du « Monde ». Il y a deux façons de considérer l’incroyable tour de passe-passe politique qui s’est produit ces derniers jours à Marseille. La version rose consiste à banaliser le troc qui s’est opéré entre la numéro un de la ville, Michèle Rubirola, et son premier adjoint, Benoît Payan, devenu, lundi 21 décembre, le 47e maire de la ville.

La première n’aimait pas exercer le pouvoir, le second, si. Magnanime, elle lui a laissé la place pour occuper la sienne en arguant que ses problèmes de santé ne lui permettaient pas d’accomplir pleinement son mandat. Compte tenu des difficultés rencontrées par la deuxième ville de France, qui se trouve en situation de quasi-faillite, on peut en effet considérer qu’il est raisonnable de voir le pouvoir entre les mains d’un élu en pleine santé.


Comme l’un et l’autre sont membres d’un collectif, Le Printemps marseillais, qui combat la personnalisation du pouvoir, l’opération n’a pas posé de problème d’arithmétique politique : ses quarante-quatre élus ont voté en bloc pour Benoît Payan, lundi 21 décembre, lors de la séance du conseil municipal. A leurs voix se sont en outre ajoutés celles des neuf élus du groupe Marseille avant tout, piloté par leur alliée des quartiers nord, Samia Ghali. Alors d’où vient le malaise ?

Rubirola, figure fédératrice




Il vient précisément de l’histoire du Printemps marseillais, ce mouvement de la gauche citoyenne, socialiste, écologiste, communiste et « insoumise » né de l’indignation causée par l’effondrement de l’immeuble de la rue d’Aubagne, en novembre 2018. Parti de la base, ce sursaut qui a pris une allure atypique n’aurait guère existé sans la figure fédératrice de l’écologiste Michèle Rubirola, médecin de formation, bien implantée dans la ville. C’est elle qui a rendu possible le dépassement des étiquettes et des logiques partisanes ; elle qui a fait oublier, le temps d’une campagne, la mauvaise réputation de la classe politique marseillaise. Elle, enfin, qui a permis l’improbable victoire de la gauche après l’interminable règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Qu’elle le veuille ou non, Michèle Rubirola incarnait notre fragile optimisme »
Or, l’homme qui aujourd’hui la remplace est un pur produit du vieux système, un apparatchik socialiste qui a fait ses classes auprès de Michel Vauzelle, de Jean-Noël Guérini, de Marie-Arlette Carlotti. Sans le paravent du Printemps marseillais, jamais Benoît Payan n’aurait pu prétendre devenir le plus jeune maire de Marseille qu’il est aujourd’hui. Bon nombre d’électeurs qui ont voté pour la liste Rubirola en croyant donner un coup de balai au vieux système expriment, dès lors, leur ressentiment.


L’opération apparaît d’autant plus contestable qu’elle a été menée de façon opaque, à rebours des promesses de transparence faites par le Printemps marseillais pendant la campagne. Officiellement, c’est pour raisons de santé que la maire s’est démise de ses fonctions, mais, comme elle a accepté de devenir première adjointe, personne n’y croit vraiment. Du coup, toutes sortes de supputations fleurissent autour des petits arrangements entre amis ou, au contraire, de l’ambiance délétère qui régnerait au sein de la coalition. Dans les deux cas, elles affaiblissent la crédibilité de l’équipe municipale.

Remporter une élection est une chose, assumer le pouvoir en est une autre. Le dilemme a toujours été plus fort à gauche qu’à droite, plus prégnant chez les écologistes que chez les socialistes. C’est cette contradiction qui vient d’éclater au grand jour à Marseille, dans un contexte qui ne laisse guère de droit à l’erreur. Car le désenchantement démocratique y est à la hauteur de la gravité de la crise économique et sociale.
Imaginons un instant que LREM ait fait un coup pareil ce qu'on aurait entendu de la merluche et des gauchons ....et ici bien sûr Very Happy

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Message par ledevois Mer 23 Déc - 19:59

Magicfly a écrit:
Nadou a écrit:Mairie de Marseille : de Rubirola à Payan, un tour de passe-passe

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Le Monde

Editorial. L’échange de postes entre la tête de liste du Printemps marseillais et le chef de file du PS local, devenu lundi 21 décembre le 47e maire de la ville, est une opération contestable. Opaque, ce troc risque de renforcer le désenchantement démocratique.

Publié aujourd’hui à 10h40   Temps deLecture 2 min.





Editorial du « Monde ». Il y a deux façons de considérer l’incroyable tour de passe-passe politique qui s’est produit ces derniers jours à Marseille. La version rose consiste à banaliser le troc qui s’est opéré entre la numéro un de la ville, Michèle Rubirola, et son premier adjoint, Benoît Payan, devenu, lundi 21 décembre, le 47e maire de la ville.

La première n’aimait pas exercer le pouvoir, le second, si. Magnanime, elle lui a laissé la place pour occuper la sienne en arguant que ses problèmes de santé ne lui permettaient pas d’accomplir pleinement son mandat. Compte tenu des difficultés rencontrées par la deuxième ville de France, qui se trouve en situation de quasi-faillite, on peut en effet considérer qu’il est raisonnable de voir le pouvoir entre les mains d’un élu en pleine santé.


Comme l’un et l’autre sont membres d’un collectif, Le Printemps marseillais, qui combat la personnalisation du pouvoir, l’opération n’a pas posé de problème d’arithmétique politique : ses quarante-quatre élus ont voté en bloc pour Benoît Payan, lundi 21 décembre, lors de la séance du conseil municipal. A leurs voix se sont en outre ajoutés celles des neuf élus du groupe Marseille avant tout, piloté par leur alliée des quartiers nord, Samia Ghali. Alors d’où vient le malaise ?

Rubirola, figure fédératrice






Il vient précisément de l’histoire du Printemps marseillais, ce mouvement de la gauche citoyenne, socialiste, écologiste, communiste et « insoumise » né de l’indignation causée par l’effondrement de l’immeuble de la rue d’Aubagne, en novembre 2018. Parti de la base, ce sursaut qui a pris une allure atypique n’aurait guère existé sans la figure fédératrice de l’écologiste Michèle Rubirola, médecin de formation, bien implantée dans la ville. C’est elle qui a rendu possible le dépassement des étiquettes et des logiques partisanes ; elle qui a fait oublier, le temps d’une campagne, la mauvaise réputation de la classe politique marseillaise. Elle, enfin, qui a permis l’improbable victoire de la gauche après l’interminable règne de Jean-Claude Gaudin (LR).
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Or, l’homme qui aujourd’hui la remplace est un pur produit du vieux système, un apparatchik socialiste qui a fait ses classes auprès de Michel Vauzelle, de Jean-Noël Guérini, de Marie-Arlette Carlotti. Sans le paravent du Printemps marseillais, jamais Benoît Payan n’aurait pu prétendre devenir le plus jeune maire de Marseille qu’il est aujourd’hui. Bon nombre d’électeurs qui ont voté pour la liste Rubirola en croyant donner un coup de balai au vieux système expriment, dès lors, leur ressentiment.


L’opération apparaît d’autant plus contestable qu’elle a été menée de façon opaque, à rebours des promesses de transparence faites par le Printemps marseillais pendant la campagne. Officiellement, c’est pour raisons de santé que la maire s’est démise de ses fonctions, mais, comme elle a accepté de devenir première adjointe, personne n’y croit vraiment. Du coup, toutes sortes de supputations fleurissent autour des petits arrangements entre amis ou, au contraire, de l’ambiance délétère qui régnerait au sein de la coalition. Dans les deux cas, elles affaiblissent la crédibilité de l’équipe municipale.

Remporter une élection est une chose, assumer le pouvoir en est une autre. Le dilemme a toujours été plus fort à gauche qu’à droite, plus prégnant chez les écologistes que chez les socialistes. C’est cette contradiction qui vient d’éclater au grand jour à Marseille, dans un contexte qui ne laisse guère de droit à l’erreur. Car le désenchantement démocratique y est à la hauteur de la gravité de la crise économique et sociale.
Imaginons un instant que LREM ait fait un coup pareil ce qu'on aurait entendu de la merluche et des gauchons ....et ici bien sûr Very Happy

 Le jeu politique , les magouilles c'est dans tous les partis -


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