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Mais oui, bien sûr, Kristodamus ! J'en parlerai à mon ch'val.Kristobal a écrit:Beaucoup de mécontents en cette période, ça va péter, M'sieur Macron....
Tiote valisse- Messages : 4847
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Des dizaines de facs ? Combien exactement ?
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il n'y a pas eu de mouvements étudiants lorsque Postbac a été mis en place il y a 6 mois???
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keltys a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il n'y a pas eu de mouvements étudiants lorsque Postbac a été mis en place il y a 6 mois???
Il ne faisait pas assez chaud et les exams étaient encore loin.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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Nadou a écrit:keltys a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il n'y a pas eu de mouvements étudiants lorsque Postbac a été mis en place il y a 6 mois???
Il ne faisait pas assez chaud et les exams étaient encore loin.
... Et puis les étudiants qui n'ont pas envie de travailler risquent d'avoir cette fois une plateforme qui fonctionne, oh zuuuut
Postbac a été remplacée par Parcoursup, ils regrettent sans doute les milliers d'étudiants qui se sont retrouvés sans affectation en septembre/octobre, l'ouverture de nouvelles places dans les filières tendues*, la fin du tirage au sort et pensent qu'on peut former chaque année 200 000 profs d'EPS...
* Ca, c'est sans doute une bêtise mais j'imagine qu'il faut contenter tout le monde...
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et si c'était juste pour foutre le bordel
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keltys a écrit:et si c'était juste pour foutre le bordel
C'est évident.
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Nadou a écrit:keltys a écrit:et si c'était juste pour foutre le bordel
C'est évident.
Et très louable: la dernière fois que les étudiants ont foutu le bordel, le SMIG a été augmenté de 35%.
Si les smicards sont assez cons pour croire que le capitalisme va les augmenter par pure bonté d'âme, il faut bien que les étudiants se mobilisent à leur place.
Diviciac- Messages : 43169
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Diviciac a écrit:Nadou a écrit:
C'est évident.
Et très louable: la dernière fois que les étudiants ont foutu le bordel, le SMIG a été augmenté de 35%.
Si les smicards sont assez cons pour croire que le capitalisme va les augmenter par pure bonté d'âme, il faut bien que les étudiants se mobilisent à leur place.
Ca ne risque pas d'arriver cette fois-ci --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21449
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Kristobal a écrit:Nadou a écrit:keltys a écrit:et si c'était juste pour foutre le bordel
C'est évident.
une "gôchiste" qui crache sur le mouvement des étudiants parce qu'ils n'acceptent pas ce que macron leur impose.
On aura tout vu.
Et il leur impose quoi aux étudiants ?
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La coordination nationale étudiante appelle à la mobilisation mardi sur les campus
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Kristobal a écrit:La coordination nationale étudiante (CNE) qui s’est réunie ce week-end au sein de l’université Paris-Nanterre a appelé dimanche à une nouvelle mobilisation sur les campus mardi contre les nouvelles modalités d’accès à l’université.
La coordination appelle également les étudiants à manifester le 14 avril « en lien avec la grève des cheminots » et à se « joindre à la journée nationale de grève du 19 avril ». Une nouvelle CNE doit avoir lieu les 21 et 22 avril « dans la première université qui proposera de l’accueillir », précise le communiqué.
Bon, qu'en dit radio macron ????
Elle va vous parler de la fabrication des cloches à brebis en basse Provence ou de la recette de la maouche ardéchoise cuisinée comme grand-maman. Mais ça ne sera un détournement de sujet.
Diviciac- Messages : 43169
Date d'inscription : 02/07/2017
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Nadou a écrit:
Et il leur impose quoi aux étudiants ?
Plus de possibilités, davantage de places, et fini le tirage au sort
Tant de cruauté est à peine soutenable aux embrigadés de l'opposition systématique.
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Il y a des syndicats d'étudiants
Blocages: le président du premier syndicat étudiant dénonce une "instrumentalisation" d'une "minorité assez violente"
Chez les extrêmes, on n'aime pas la voix de la majorité.
UNIVERSITES - Le mouvement de protestation dans les universités n'est pas "un rassemblement spontané citoyen d'étudiants lambdas" et relève d'une "instrumentalisation", selon le président du premier syndicat étudiants, la Fage.
"Je sens quand même une instrumentalisation parce qu'il y a un contexte politique qui n'est pas anodin", a déclaré Jimmy Losfeld sur BFMTV ce vendredi 6 avril, estimant qu'il ne s'agissait "pas d'un rassemblement spontané citoyen d'étudiants lambda parce qu'il y a une vraie dichotomie entre les revendications proposées dans les assemblées générales et ce qui ressort de l'expression démocratique étudiante".
Arguant que son syndicat, qui soutient la réforme controversée, continuait d'arriver en tête des élections étudiantes, Jimmy Losfeld a ainsi jugé que "l'expression démocratique étudiante (était) accaparée par une minorité qui est assez violente et donc assez visible".
Le mouvement de grogne contre la nouvelle loi d'entrée à l'université, accusée par ses détracteurs d'instaurer un système de sélection, a pris de l'ampleurdepuis l'expulsion violente d'étudiants et de militants de la fac de droit de Montpellier, fin mars. Vendredi, trois universités étaient totalement bloquées.
Même s'il affirme "comprendre partiellement la colère exprimée par ces grévistes", le président du syndicat explique que son organisation a "soutenu la philosophie de la réforme, elle va dans le bon sens, même si tout n'est pas parfait'.
Il a dénoncé les "violences", la "démagogie, les contre-vérités colportées" par les personnes à l'origine du mouvement dont certaines ne sont pas "des étudiants: on le voit à la moyenne d'âge sur certaines vidéos d'assemblées générales". D'autant, ajoute-t-il, qu'"on ne comprend pas bien ce que cherchent les étudiants à l'origine du blocage".
"Il y a une volonté de convergence des luttes de la part de certaines organisations, notamment de la part de l'extrême gauche, par rapport à tout ce qu'il se passe dans notre pays", a expliqué le responsable étudiant.
"La liberté d'expression, elle est aussi vraie pour les bloqueurs et les bloqueuses que pour les autres étudiants, notamment une majorité silencieuse qui ne peut pas aujourd'hui s'exprimer", a-t-il martelé.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/06/blocages-le-president-du-premier-syndicat-etudiant-denonce-une-instrumentalisation-dune-minorite-assez-violente_a_23405150/?utm_hp_ref=fr-homepage
Chez les extrêmes, on n'aime pas la voix de la majorité.
UNIVERSITES - Le mouvement de protestation dans les universités n'est pas "un rassemblement spontané citoyen d'étudiants lambdas" et relève d'une "instrumentalisation", selon le président du premier syndicat étudiants, la Fage.
"Je sens quand même une instrumentalisation parce qu'il y a un contexte politique qui n'est pas anodin", a déclaré Jimmy Losfeld sur BFMTV ce vendredi 6 avril, estimant qu'il ne s'agissait "pas d'un rassemblement spontané citoyen d'étudiants lambda parce qu'il y a une vraie dichotomie entre les revendications proposées dans les assemblées générales et ce qui ressort de l'expression démocratique étudiante".
Arguant que son syndicat, qui soutient la réforme controversée, continuait d'arriver en tête des élections étudiantes, Jimmy Losfeld a ainsi jugé que "l'expression démocratique étudiante (était) accaparée par une minorité qui est assez violente et donc assez visible".
Le mouvement de grogne contre la nouvelle loi d'entrée à l'université, accusée par ses détracteurs d'instaurer un système de sélection, a pris de l'ampleurdepuis l'expulsion violente d'étudiants et de militants de la fac de droit de Montpellier, fin mars. Vendredi, trois universités étaient totalement bloquées.
Même s'il affirme "comprendre partiellement la colère exprimée par ces grévistes", le président du syndicat explique que son organisation a "soutenu la philosophie de la réforme, elle va dans le bon sens, même si tout n'est pas parfait'.
Il a dénoncé les "violences", la "démagogie, les contre-vérités colportées" par les personnes à l'origine du mouvement dont certaines ne sont pas "des étudiants: on le voit à la moyenne d'âge sur certaines vidéos d'assemblées générales". D'autant, ajoute-t-il, qu'"on ne comprend pas bien ce que cherchent les étudiants à l'origine du blocage".
"Il y a une volonté de convergence des luttes de la part de certaines organisations, notamment de la part de l'extrême gauche, par rapport à tout ce qu'il se passe dans notre pays", a expliqué le responsable étudiant.
"La liberté d'expression, elle est aussi vraie pour les bloqueurs et les bloqueuses que pour les autres étudiants, notamment une majorité silencieuse qui ne peut pas aujourd'hui s'exprimer", a-t-il martelé.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/04/06/blocages-le-president-du-premier-syndicat-etudiant-denonce-une-instrumentalisation-dune-minorite-assez-violente_a_23405150/?utm_hp_ref=fr-homepage
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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Diviciac a écrit:Nadou a écrit:
C'est évident.
Et très louable: la dernière fois que les étudiants ont foutu le bordel, le SMIG a été augmenté de 35%.
Si les smicards sont assez cons pour croire que le capitalisme va les augmenter par pure bonté d'âme, il faut bien que les étudiants se mobilisent à leur place.
Radoter à ton âge m'inquièterait. Tu parles comme un ancien combattant qui se rappelle sa jeunesse. Au fait en 68, t'étais encore un gamin; 16 ou 17 ans tout au plus; c'était surtout les exploits des grands que tu te rappelles.
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A l’université de Tours, les étudiants ont voté la fin du blocage
A l’issue d’une assemblée générale clivante, les étudiants de Tours ont voté, vendredi,à 194 contre le blocage, 168 pour, et une vingtaine d’abstentions.
LE MONDE | 07.04.2018 à 15h45 • Mis à jour le 07.04.2018 à 16h04 |
Même si ce n’est pas son UFR, Adam a décidé de venir pour se renseigner et voir ce qui allait être décidé pour la suite. Son amie Lydie, étudiante en droit aussi, mais qui compte rejoindre le site des Tanneurs à la rentrée prochaine pour étudier l’histoire, est assez partagée : « C’est important qu’ils puissent défendre leurs idées, c’est vrai que, dans la loi [Vidal], il y a des choses choquantes comme le fait pour les professeurs d’évaluer les élèves sur leur personnalité… Mais ils veulent défendre les étudiants et leurs droits et les empêchent d’aller en cours, c’est un peu contradictoire. »
Etudiant en histoire sur le site des Tanneurs, Clément les accompagne. Il explique que « l’université a réagi rapidement et s’est organisée pour qu’on puisse assister aux cours et premiers partiels ». Les cours ont été délocalisés dans d’autres bâtiments, souligne-t-il, évoquant les emplois du temps mis à jour en ligne et des e-mails d’information très fréquents. Mais à l’approche des partiels, il déplore la fermeture de la bibliothèque, où il a l’habitude de travailler.
Premier sujet abordé, la manifestation menée par des étudiants le matin même. Ils racontent s’être faits « coursés par des flics matossés qui tapaient tout le monde et ont étranglé certains, trois personnes ont fait des malaises ».
Clément, l’étudiant en histoire, prend la parole. « Sans vouloir légitimer la violence, il faudrait peut-être préciser que vous étiez sur la route à ce moment-là et que, parmi vous, il y avait des lycéens, donc des mineurs. » Il est applaudi par les étudiants défavorables au blocage et hués par ceux favorables. Deux camps se dessinent et vont s’exacerber pendant le reste de l’après-midi.
Arrive ensuite la question des raisons du blocage. Une étudiante demande au collectif d’expliquer clairement ses revendications et surtout : « pourquoi s’opposer maintenant à la loi alors qu’elle a été votée ? »
Un membre du collectif répond : « On refuse qu’une sélection soit mise en place à l’entrée de l’université, en plus, imaginez pour les lycéens comme c’est compliqué, les lettres de motivation, faire les bons choix, etc. A côté de ça, il y a la question du financement de la recherche, les fameux labels IDEX [initiative d’excellence] qui vont faire mourir les petites facs comme la nôtre. »
Comme un match de ping-pong, chaque camp se renvoie la balle. Des propositions sont lancées : occupation un jour sur deux et révisions communes pour une membre du collectif ; barrage filtrant et dépénalisation des heures sur tous les UFR pour un autre étudiant ; ou encore reconduite du blocage du site, ainsi que blocage de la préfecture et des « actions et manifestations plus théâtrales ».
Il est 16 h 15, après plus de deux heures d’assemblée, certains s’impatientent et prennent la parole à la volée. Des éclats de voix tonnent. « Allez, on vote !,scande un étudiant en polo bleu et lunettes de soleil. Vous attendez juste qu’on finisse par partir pour gagner le vote… »
Léa, présente dans la foule, acquiesce. « Pour les étudiants qui, comme moi, travaillent à côté, ça demande une organisation supplémentaire. Je fais des heures dans un restaurant à Orléans, où mes parents habitent et je suis dans la réserve de la gendarmerie à Tours, donc quand je leur dis à plusieurs reprises que j’ai finalement un cours ou un examen à la dernière minute, je ne suis pas très bien vue », sourit l’étudiante en première année de psychologie.
Place au vote : « à gauche ceux pour et à droite ceux contre le blocage », annonce un modérateur. Pour assurer un vote juste et équitable, le collectif propose que deux personnes de chaque camp comptent le groupe adverse. Une technique simple se met alors en place : tout le monde se tient debout et au fur et à mesure qu’on décompte les étudiants chacun s’assoit.
Après deux décomptes, le verdict tombe. 194 contre le blocage, 168 pour, une vingtaine d’abstentions. Quelques cris de victoire s’élèvent dans le camp des contre. Et rapidement, la foule se disperse. « Je suis contente d’être venue,conclut Lydie. C’était bien de participer, il y avait des bons arguments des deux côtés, avec des temps de parole. »
Rachel, membre du collectif, approuve. « L’avantage du blocage, c’est qu’on a le temps de discuter, d’échanger. Mardi, quand on a voté pour la première fois, c’était moins le cas puisqu’un cours allait avoir lieu dans l’amphi où on était. »Malgré la déception, la jeune femme n’en démord pas : « On va sûrement reproposer le blocage lors d’une prochaine AG, la mobilisation ne s’arrête pas. »A quelques mètres, un groupe d’étudiantes se salue. « A lundi, alors ! », lance l’une d’elles avec un clin d’œil.
A l’issue d’une assemblée générale clivante, les étudiants de Tours ont voté, vendredi,à 194 contre le blocage, 168 pour, et une vingtaine d’abstentions.
LE MONDE | 07.04.2018 à 15h45 • Mis à jour le 07.04.2018 à 16h04 |
« Vous savez où a lieu l’AG ? », interroge Adam, étudiant en droit, en arrivant devant le bâtiment principal du site des Tanneurs de l’université de Tours. « On va se mettre ici devant les marches, au soleil », lui répond-on. Des étudiants commencent à se regrouper sur la petite esplanade, à deux pas des berges de la Loire, où des banderoles « Non à la sélection » ont été accrochées entre les arbres. Il est 13 h 50, vendredi 6 avril, l’assemblée générale pour discuter du futur de la mobilisation va commencer.
Depuis mardi 3 avril, le site qui rassemble les UFR d’arts, sciences humaines, lettres et langues est bloqué. Une cinquantaine d’étudiants, du collectif étudiant contre la loi Vidal, à l’origine de la mobilisation, se relaient pour assurerl’occupation du bâtiment Thélème, le dernier encore ouvert sur le site.Même si ce n’est pas son UFR, Adam a décidé de venir pour se renseigner et voir ce qui allait être décidé pour la suite. Son amie Lydie, étudiante en droit aussi, mais qui compte rejoindre le site des Tanneurs à la rentrée prochaine pour étudier l’histoire, est assez partagée : « C’est important qu’ils puissent défendre leurs idées, c’est vrai que, dans la loi [Vidal], il y a des choses choquantes comme le fait pour les professeurs d’évaluer les élèves sur leur personnalité… Mais ils veulent défendre les étudiants et leurs droits et les empêchent d’aller en cours, c’est un peu contradictoire. »
Etudiant en histoire sur le site des Tanneurs, Clément les accompagne. Il explique que « l’université a réagi rapidement et s’est organisée pour qu’on puisse assister aux cours et premiers partiels ». Les cours ont été délocalisés dans d’autres bâtiments, souligne-t-il, évoquant les emplois du temps mis à jour en ligne et des e-mails d’information très fréquents. Mais à l’approche des partiels, il déplore la fermeture de la bibliothèque, où il a l’habitude de travailler.
Les cours et examens délocalisés
Les trois camarades se rapprochent des marches, où d’autres se rassemblent. « Salut à tous, bienvenue à cette AG, annonce Rachel, une membre du collectif. On va s’occuper de modérer les tours de parole, donc, si vous voulez parler, venez ici donner votre nom. Est-ce que quelqu’un s’y oppose ? » Face à elle, environ 300 personnes, pas de réaction, l’AG commence.Premier sujet abordé, la manifestation menée par des étudiants le matin même. Ils racontent s’être faits « coursés par des flics matossés qui tapaient tout le monde et ont étranglé certains, trois personnes ont fait des malaises ».
Clément, l’étudiant en histoire, prend la parole. « Sans vouloir légitimer la violence, il faudrait peut-être préciser que vous étiez sur la route à ce moment-là et que, parmi vous, il y avait des lycéens, donc des mineurs. » Il est applaudi par les étudiants défavorables au blocage et hués par ceux favorables. Deux camps se dessinent et vont s’exacerber pendant le reste de l’après-midi.
Arrive ensuite la question des raisons du blocage. Une étudiante demande au collectif d’expliquer clairement ses revendications et surtout : « pourquoi s’opposer maintenant à la loi alors qu’elle a été votée ? »
Un membre du collectif répond : « On refuse qu’une sélection soit mise en place à l’entrée de l’université, en plus, imaginez pour les lycéens comme c’est compliqué, les lettres de motivation, faire les bons choix, etc. A côté de ça, il y a la question du financement de la recherche, les fameux labels IDEX [initiative d’excellence] qui vont faire mourir les petites facs comme la nôtre. »
« Laissez-nous étudier ! »
Le point central du débat reste la question de l’accès aux cours et aux examens. « On ne veut pas 10/20 à nos partiels, lance un représentant du syndicat UNI venu prendre la parole. On veut simplement aller faire nos examens. » « Donne une solution alors ! », l’interpelle une étudiante dans la foule. « Voter la fin du blocage ! » rétorque-t-il. Et d’ajouter, sur un ton provocateur : « Laissez-nous étudier pour qu’on puisse réussir nos partiels, nous, au moins ! »Comme un match de ping-pong, chaque camp se renvoie la balle. Des propositions sont lancées : occupation un jour sur deux et révisions communes pour une membre du collectif ; barrage filtrant et dépénalisation des heures sur tous les UFR pour un autre étudiant ; ou encore reconduite du blocage du site, ainsi que blocage de la préfecture et des « actions et manifestations plus théâtrales ».
Il est 16 h 15, après plus de deux heures d’assemblée, certains s’impatientent et prennent la parole à la volée. Des éclats de voix tonnent. « Allez, on vote !,scande un étudiant en polo bleu et lunettes de soleil. Vous attendez juste qu’on finisse par partir pour gagner le vote… »
« A gauche ceux pour et à droite ceux contre le blocage »
La foule s’agite, les modérateurs demandent d’écouter les dernières prises de parole. Une étudiante monte sur les marches. « J’entends que vous défendiez des causes, mais je vais vous donner quelques chiffres : j’ai un abonnement de train qui me coûte déjà 70 euros, si en plus je dois ajouter 20 euros par semaine de bus pour aller sur les autres sites, ça commence à faire un peu cher, j’ai clairement pas les moyens… »Léa, présente dans la foule, acquiesce. « Pour les étudiants qui, comme moi, travaillent à côté, ça demande une organisation supplémentaire. Je fais des heures dans un restaurant à Orléans, où mes parents habitent et je suis dans la réserve de la gendarmerie à Tours, donc quand je leur dis à plusieurs reprises que j’ai finalement un cours ou un examen à la dernière minute, je ne suis pas très bien vue », sourit l’étudiante en première année de psychologie.
Place au vote : « à gauche ceux pour et à droite ceux contre le blocage », annonce un modérateur. Pour assurer un vote juste et équitable, le collectif propose que deux personnes de chaque camp comptent le groupe adverse. Une technique simple se met alors en place : tout le monde se tient debout et au fur et à mesure qu’on décompte les étudiants chacun s’assoit.
Après deux décomptes, le verdict tombe. 194 contre le blocage, 168 pour, une vingtaine d’abstentions. Quelques cris de victoire s’élèvent dans le camp des contre. Et rapidement, la foule se disperse. « Je suis contente d’être venue,conclut Lydie. C’était bien de participer, il y avait des bons arguments des deux côtés, avec des temps de parole. »
Rachel, membre du collectif, approuve. « L’avantage du blocage, c’est qu’on a le temps de discuter, d’échanger. Mardi, quand on a voté pour la première fois, c’était moins le cas puisqu’un cours allait avoir lieu dans l’amphi où on était. »Malgré la déception, la jeune femme n’en démord pas : « On va sûrement reproposer le blocage lors d’une prochaine AG, la mobilisation ne s’arrête pas. »A quelques mètres, un groupe d’étudiantes se salue. « A lundi, alors ! », lance l’une d’elles avec un clin d’œil.
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Une AG de moins de 400 élèves pour décider du blocage d'une université qui reçoit presque 28 000 étudiants.
Où sont les autres ? Ils révisent.
Où sont les autres ? Ils révisent.
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Nadou a écrit:A l’université de Tours, les étudiants ont voté la fin du blocage
Rachel, membre du collectif, approuve. « L’avantage du blocage, c’est qu’on a le temps de discuter, d’échanger. Mardi, quand on a voté pour la première fois, c’était moins le cas puisqu’un cours allait avoir lieu dans l’amphi où on était. »Malgré la déception, la jeune femme n’en démord pas : « On va sûrement reproposer le blocage lors d’une prochaine AG, la mobilisation ne s’arrête pas. »A quelques mètres, un groupe d’étudiantes se salue. « A lundi, alors ! », lance l’une d’elles avec un clin d’œil.
On vote mais si le vote ne plaît pas, on bloque quand même le lundi ...
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magicfly a écrit:Diviciac a écrit:
Et très louable: la dernière fois que les étudiants ont foutu le bordel, le SMIG a été augmenté de 35%.
Si les smicards sont assez cons pour croire que le capitalisme va les augmenter par pure bonté d'âme, il faut bien que les étudiants se mobilisent à leur place.
Radoter à ton âge m'inquièterait. Tu parles comme un ancien combattant qui se rappelle sa jeunesse. Au fait en 68, t'étais encore un gamin; 16 ou 17 ans tout au plus; c'était surtout les exploits des grands que tu te rappelles.
15 ans plus précisément .
J'étais jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées etc.
Ceci dit j'accepte parfaitement le qualificatif de soixante-huitard mais pour être ancien combattant, il m'aurait fallu faire l'armée.
Diviciac- Messages : 43169
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