400 écoles rurales vont fermer malgré la promesse de Macron

par ledevois Mer 3 Juil - 16:59

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valeursactuelles.com

/ Mardi 2 juillet 2019 à 14:0712

Emmanuel Macron. Photo :copyright: Frederic Sierakowski / Is/SIPA

“Nous ne fermerons pas d’écoles primaires à la rentrée, c’est la première fois qu’un gouvernement s’engage à cela”, déclarait Jean-Michel Blanquer en avril.
Nouvelle promesse à vide pour Emmanuel Macron. Alors que le président de la République avait promis, en conclusion du Grand débat, qu’aucune école ne devrait mettre la clé sous la porte « d’ici à la fin du quinquennat », Le Parisien révèle, enquête du ministère de l’Education nationale à l’appui, que 400 écoles devraient disparaître à la rentrée. En fait, la belle promesse du chef de l’Etat était assortie d’une nuance de taille : aucune école ne fermerait « sans l’accord des maires ». Seulement, ces derniers en ont décidé autrement.

Une multiplication des RPC

Parmi les établissements contraints de fermer à la rentrée, 150 le seront sur décision de l’Education nationale, et 250 par les élus locaux, dans le cadre de projets de fusions et regroupements d’écoles. Dans la Somme, par exemple, « 30 fermetures sont prévues à la rentrée », a comptabilisé le directeur académique de l’Education nationale pour Le Parisien. La plupart à cause de la baisse des effectifs. Toutes les autres sont le fait de trois communautés de communes, occupées à une vaste politique de refonte de leur carte scolaire, qui tend au regroupement des écoles de villages dans les Regroupements pédagogiques concentrés (RPC). « On est en train de casser la relation sociale de nos villages avec ces cartes scolaires, qui servent d’abord à remplir les classes », déplore Dorothée Farcy, enseignante de la Somme, auprès du journal francilien.

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Des territoires administratifs bien plus vastes

Plus modernes, mieux équipés et surtout plus faciles et moins chers à gérer, ces RPC qui peuvent accueillir jusqu’à plusieurs centaines d’élèves poussent par dizaines en zones rurales. Un mouvement qui va d’ailleurs de pair avec la réorganisation des collectivités locales, et spécialement la fusion de nombreuses communautés de communes depuis 2017, qui ont donné naissance à des territoires administratifs bien plus vastes. Selon le syndicat SNUipp-FSU, cité par le HuffPost, 808 classes ont déjà fermé lors de la dernière rentrée en zones rurales. C’était d’ailleurs l’une des sources de mécontentement principales des « gilets jaunes » : la disparition progressive des services publics près de chez eux, les obligeant à prendre toujours plus loin et plus souvent leur voiture.

COMMENTAIRES

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ACACIA92 - 03/07/2019 à 00h02
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Excellent choix de photo d'illustration !
Lou Ravi ! Tel qu'en lui même ! Un farceur, un être pétri d'humour et de simplicité !
Sa mimique nous dit clairement : "je vous ai bien eus" !
Quelle bonne blague, c'est vrai, d'avoir pu se faire élire, à partir de néant d'engagement ou d'exercice politique ! Et maintenant y'en a des qui voudraient que je gère, que je réforme, que je prenne des risques ??
Mais... je n'ai jamais promis cela !! J'ai promis : "tout et le contraire de tout" et ceci "en même temps" : eh bien ! Vous avez : "tout et le contraire de tout" "en même temps" !!!
Qui peut se plaindre ?

domajeur100 - 02/07/2019 à 21h56
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Ce M. Macron n'est qu'un guignole qui fuit devant ses responsabilités.
Pourquoi il n'est pas possible de parler de rentabilité lorsqu'il s'agit des services publics. Les Maires ont raisons de rattacher une écoles à une autre si celle-ci ne reçoit que peu d'élèves. Ce M. Macron aurait dû plutôt décidé d'un chiffre minimum d'élève plutôt que de donner la responsabilité aux Maires.

Tara - 02/07/2019 à 20h16
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c'est comme les hôpitaux, les maternités !
On ferme!
c'est ce que macron appelle : "décentraliser" ... Oui, vous avez bien lu!
Car décentraliser, dans le langage macronien veut dire "métropoliser"!
remarquez qu'en éliminant tous les malades, les vieux et les handicapés, et en rendant l'avortement obligatoire, c'est sûr, il n'y aura plus besoin d'hôpitaux ni de amternités.
Quant aux écoles et autres établissements d'enseignement, il n'y aura qu'à supprimer tous les examens et donner un certificat de fin d'année... Comme cela, plus de discrimination entre les "bons" et les "mauvais", et entre ceux qui travaillent et ceux qui s'en fichent (dealer rapporte plus paraît il selon un élève de l'un de mes amis)
Comme cela, on va économiser un pognon de dingue et pouvoir rénover tout l'Elysée, payer la chirurgie esthétique de madame, la piscine des "petits".... et les déplacements de monsieur... sans compter le pognon donné aux amis et copains... (et peut être même la pièce aux juges ayant jugé dans le sens macronien dans tous les domaines de la justice)

par Diviciac Mer 3 Juil - 17:59

Lu dans Charlie du 26 juin :

Emmanuel Macron, 24 avril 2019: " Aucune fermeture d'école jusqu'en 2022"
Le Courrier Picard, 17 juin 2019 " En haute Somme 11 écoles fermeront à la rentrée "

Ami lecteur, sauras-tu repérér laquelle de ces deux informations est une fake news. "

Perso, j'ai trouvé .

par dugenou Mer 3 Juil - 18:46

Vous avez oublié le petit détail magique : »sans l’accord des maires »

Il ne se mouillait pas trop Manu

par ledevois Mer 3 Juil - 18:52

dugenou a écrit:Vous avez oublié le petit détail magique : »sans l’accord des maires »

Il ne se mouillait pas trop Manu

On finira comme l'Afrique en France, et sans éducation nationale la délinquance va s’amplifier --

par Invité Mer 3 Juil - 18:57

dugenou a écrit:Vous avez oublié le petit détail magique : »sans l’accord des maires »

Il ne se mouillait pas trop Manu

Et oui! Mais Divi n'a pas "oublié" il est trop intelligent pour ça, il a omis.

J'ai entendu une interview d'un maire d'une petite commune de 300 habitants dont l'école va fermer, il n'y a plus que 11 élèves à la rentrée; Même s'il est désolé, il comprend. Les élèves iront à l'école à 5 kms; la belle affaire! Une de mes filles pourtant en ville, fait 6 kms pour emmener ses enfants à l'école.

par ledevois Mer 3 Juil - 19:07

magicfly a écrit:
dugenou a écrit:Vous avez oublié le petit détail magique : »sans l’accord des maires »

Il ne se mouillait pas trop Manu
Et oui! Mais Divi n'a pas "oublié" il est trop intelligent pour ça, il a omis.

J'ai entendu une interview d'un maire d'une petite commune de 300 habitants dont l'école va fermer, il n'y a plus que 11 élèves à la rentrée; Même s'il est désolé, il comprend. Les élèves iront à l'école à 5 kms; la belle affaire! Une de mes filles pourtant en ville, fait 6 kms pour emmener ses enfants à l'école.

-tous n'ont pas les moyens des dépenses de l'essence pour faire 6 km aller -retour - -- 400 écoles qui ferment ça fait peur --et puis le pouvoir d'achat en prends un coup --

par Invité Mer 3 Juil - 19:49

ledevois a écrit:
magicfly a écrit:
Et oui! Mais Divi n'a pas "oublié" il est trop intelligent pour ça, il a omis.

J'ai entendu une interview d'un maire d'une petite commune de 300 habitants dont l'école va fermer, il n'y a plus que 11 élèves à la rentrée; Même s'il est désolé, il comprend. Les élèves iront à l'école à 5 kms; la belle affaire! Une de mes filles pourtant en ville, fait 6 kms pour emmener ses enfants à l'école.

-tous n'ont pas les moyens des dépenses de l'essence pour faire 6 km aller -retour - -- 400 écoles qui ferment ça fait peur --et puis le pouvoir d'achat en prends un coup --

Pour le village en question, c'est un bus scolaire qui ramassera les 11 élèves. C'est le cas quasiment partout.

par Invité Mer 3 Juil - 19:55

j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

par **Nadou** Jeu 4 Juil - 10:15

le.k a écrit:j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

Je trouve cette chanson idiote et populiste.

Je suis cette campagne, je suis cette enseignante dont l'école a fermé. Je suis ce village, ces élèves étaient mes propres enfants.

J'ai vécu la fermeture d'une classe où j'ai enseigné 10 ans avec entre 11 et 15 élèves suivant les années avec des maternelles/CP/CE1. Nous étions isolés ( à cette époque pas d'internet, pas de photocopieuses ) Je n'attendais qu'une chose, être regroupée avec l'école voisine pour trouver une émulation pour les élèves, des projets en commun, un gymnase ... etc ... et enfin c'est arrivé. 7 min de bus ( matin, midi et soir ) avec cantine.

Cette fermeture a été bénéfique à tous. Même si les habitants ont cessé d'entendre des cris d'enfants dans la cour de récré.

par ledevois Jeu 4 Juil - 10:24

Nadou a écrit:
le.k a écrit:j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

Je trouve cette chanson idiote et populiste.

Je suis cette campagne, je suis cette enseignante dont l'école a fermé. Je suis ce village, ces élèves étaient mes propres enfants.

J'ai vécu la fermeture d'une classe où j'ai enseigné 10 ans avec entre 11 et 15 élèves suivant les années avec des maternelles/CP/CE1. Nous étions isolés ( à cette époque pas d'internet, pas de photocopieuses ) Je n'attendais qu'une chose, être regroupée avec l'école voisine pour trouver une émulation pour les élèves, des projets en commun, un gymnase ... etc ... et enfin c'est arrivé. 7 min de bus ( matin, midi et soir ) avec cantine.

Cette fermeture a été bénéfique à tous. Même si les habitants ont cessé d'entendre des cris d'enfants dans la cour de récré.

C'est un crime de laisser un territoire sans école , sans représentation publique -- si nous payons l'impôt ce n'est pas pour que l'on nous prive de tous les services public --
Dans mon village nous payons le personnel de l'agence postale -- une anomalie du système -

par **Nadou** Jeu 4 Juil - 11:13

ledevois a écrit:
Nadou a écrit:
le.k a écrit:j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

Je trouve cette chanson idiote et populiste.

Je suis cette campagne, je suis cette enseignante dont l'école a fermé. Je suis ce village, ces élèves étaient mes propres enfants.

J'ai vécu la fermeture d'une classe où j'ai enseigné 10 ans avec entre 11 et 15 élèves suivant les années avec des maternelles/CP/CE1. Nous étions isolés ( à cette époque pas d'internet, pas de photocopieuses ) Je n'attendais qu'une chose, être regroupée avec l'école voisine pour trouver une émulation pour les élèves, des projets en commun, un gymnase ... etc ... et enfin c'est arrivé. 7 min de bus ( matin, midi et soir ) avec cantine.

Cette fermeture a été bénéfique à tous. Même si les habitants ont cessé d'entendre des cris d'enfants dans la cour de récré.

C'est un crime de laisser un territoire sans école , sans représentation publique -- si nous payons l'impôt ce n'est pas pour que l'on nous prive de tous les services public --
Dans mon village nous payons le personnel de l'agence postale -- une anomalie du système -

On s'en fout du territoire sans école, il faut penser égalité des chances pour tous les élèves. C'est la mission de l'EN, pas de faire plaisir au retraité qui n'entend plus les cris dans la cour de récré.
Vos enfants n'ont pas grandi dans une école de moins de 15 élèves ! les miens si !

par ledevois Jeu 4 Juil - 11:17

Nadou a écrit:
ledevois a écrit:

C'est un crime de laisser un territoire sans école , sans représentation publique -- si nous payons l'impôt ce n'est pas pour que l'on nous prive de tous les services public --
Dans mon village nous payons le personnel de l'agence postale -- une anomalie du système -

On s'en fout du territoire sans école, il faut penser égalité des chances pour tous les élèves. C'est la mission de l'EN, pas de faire plaisir au retraité qui n'entend plus les cris dans la cour de récré.
Vos enfants n'ont pas grandi dans une école de moins de 15 élèves ! les miens si !

Vous n'avez pas raison -- l'égalité des chances passe d'abord par la proximité --

par **Nadou** Jeu 4 Juil - 11:27

ledevois a écrit:
Nadou a écrit:
ledevois a écrit:

C'est un crime de laisser un territoire sans école , sans représentation publique -- si nous payons l'impôt ce n'est pas pour que l'on nous prive de tous les services public --
Dans mon village nous payons le personnel de l'agence postale -- une anomalie du système -

On s'en fout du territoire sans école, il faut penser égalité des chances pour tous les élèves. C'est la mission de l'EN, pas de faire plaisir au retraité qui n'entend plus les cris dans la cour de récré.
Vos enfants n'ont pas grandi dans une école de moins de 15 élèves ! les miens si !

Vous n'avez pas raison -- l'égalité des chances passe d'abord par la proximité --

Non. Sinon, on ne remettrait pas en place les internats d'excellence.

Quand le milieu ( culturel, familial ) est déficient, l'école "devrait" assurer les manques : projets, culture, équipements sportifs, salle informatique, bibliothèque, mutualisation des compétences ... etc ... ce que n'offre pas une petite classe. Je le sais.

par F@nny Jeu 4 Juil - 11:42

Paroles d'une enseignante, qui de part son expérience a raison
Une amie, enseignante, puis conseillère Pédagogique à la retraite depuis 5 ans, me disait exactement la même chose il y a peu de jours.

Dans ses débuts, elle a enseigné dans les Pyrénées, puis s'est rapprochée d'une grande ville.
Son avis est que les écoles de proximité , avec peu d'élèves et de moyens n'ont rien de positif pour l'avenir de l'enfant.
Les communes tiennent à ces petites écoles, afin, que ces dites petites communes ne sombrent pas dans l'oublie.

par F@nny Jeu 4 Juil - 11:48

Dans un petit bourg , de 700 âmes, la commune a dépensé énormément, dans la construction d'un immense " périscolaire". Elle a abattu l'ancienne bâtisse, au final pour inciter les parents, à ne pas déposer leurs enfants en bas age à l'école de la ville voisine de 10 km (en se regroupant entre famille, pour les amener).

par **Nadou** Jeu 4 Juil - 12:02

F@nny a écrit:Paroles d'une enseignante, qui de part son expérience a raison
Une amie, enseignante, puis conseillère Pédagogique à la retraite depuis 5 ans, me disait exactement la même chose il y a peu de jours.

Dans ses débuts, elle a enseigné dans les Pyrénées, puis s'est rapprochée d'une grande ville.
Son avis est que les écoles de proximité , avec peu d'élèves et de moyens n'ont rien de positif pour l'avenir de l'enfant.
Les communes tiennent à ces petites écoles, afin, que ces dites petites communes ne sombrent pas dans l'oublie.

Voilà. Les professionnels pensent d'abord au bien des élèves.

par ledevois Jeu 4 Juil - 12:12

Nadou a écrit:
F@nny a écrit:Paroles d'une enseignante, qui de part son expérience a raison
Une amie, enseignante, puis conseillère Pédagogique à la retraite depuis 5 ans, me disait exactement la même chose il y a peu de jours.

Dans ses débuts, elle a enseigné dans les Pyrénées, puis s'est rapprochée d'une grande ville.
Son avis est que les écoles de proximité , avec peu d'élèves et de moyens n'ont rien de positif pour l'avenir de l'enfant.
Les communes tiennent à ces petites écoles, afin, que ces dites petites communes ne sombrent pas dans l'oublie.

Voilà. Les professionnels pensent d'abord au bien des élèves.

Les internats d’excellence ne sont pas pour les plus déshérités --- Faut donner les moyens aux communes de donner une éducation exemplaire -- l'avenir n'appartient pas qu'aux villes --

par Invité Jeu 4 Juil - 15:44

Nadou a écrit:
le.k a écrit:j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

Je trouve cette chanson idiote et populiste.

Je suis cette campagne, je suis cette enseignante dont l'école a fermé. Je suis ce village, ces élèves étaient mes propres enfants.

J'ai vécu la fermeture d'une classe où j'ai enseigné 10 ans avec entre 11 et 15 élèves suivant les années avec des maternelles/CP/CE1. Nous étions isolés ( à cette époque pas d'internet, pas de photocopieuses ) Je n'attendais qu'une chose, être regroupée avec l'école voisine pour trouver une émulation pour les élèves, des projets en commun, un gymnase ... etc ... et enfin c'est arrivé. 7 min de bus ( matin, midi et soir ) avec cantine.

Cette fermeture a été bénéfique à tous. Même si les habitants ont cessé d'entendre des cris d'enfants dans la cour de récré.

je ne suis qu'obligé de vous croire puisque vous l'avez vécu, par chez moi, c'est plutôt 10 mn de voiture pour emmener les gosses à l'arrêt de bus puis encore 35 mn de bus quand tout se passe bien, en hiver, on multiplie un peu les temps, c'est génial, les enfants sont dans des classes de 25 élèves, çà change de l'époque où ils n'étaient que 12 , mais bon, le matin ils se lèvent à 6h30 et rentrent vers 18 h00, moi ou plutôt mes proches car j'ai peu vécu à la campagne, avaient l'école à 5 mn à pied et les parents surveillaient leurs enfants par la fenêtre, ils partaient à 8h00 et revenaient à 16H30, faudra qu'on m'explique où se trouve l'égalité des chances pour ces enfants qui sont crevés en rentrant et qui dorment dans leurs assiettes, vous me direz, c'est génial, ils ne peuvent même plus jouer aux consoles ....

heureusement que ce n'est pas partout pareil:

https://www.mairie-iledesein.com/scolarite.htm

par Diviciac Jeu 4 Juil - 16:07

dugenou a écrit:Vous avez oublié le petit détail magique : »sans l’accord des maires »

Il ne se mouillait pas trop Manu

En effet : quand l'IA supprime le dernier poste d'une école, c'est le maire qui décide de fermer l'école vide pour un faire un club de bridge ou de tricot. C'est assez habile pour faire porter le chapeau des femetures aux maires mais c'est foncièrement une arnaque. Quans l'IA a supprimé le dernier poste, sauf à embaucher un ensegnant et a transfomer l'école publique en école privée, il n'y a pas de solution.

par Diviciac Jeu 4 Juil - 16:31

Nadou a écrit:
le.k a écrit:j'allais publier un sujet sur ce thème

on parle souvent de l'inégalité des chances des éléves de banlieue parce qu'ils n'ont pas les meilleurs profs ou les moyens mais on oublie aussi cette inégalité rurale où là-bas ils n'ont plus d'écoles, on nous dit qu'ils vont faire que 5 kms, ceux que je connais, c'est plutôt 10 voire 2o
cette fermeture d'école est l'échec des politiques scolaires depuis des lustres.

Je trouve cette chanson idiote et populiste.

Je suis cette campagne, je suis cette enseignante dont l'école a fermé. Je suis ce village, ces élèves étaient mes propres enfants.

J'ai vécu la fermeture d'une classe où j'ai enseigné 10 ans avec entre 11 et 15 élèves suivant les années avec des maternelles/CP/CE1. Nous étions isolés ( à cette époque pas d'internet, pas de photocopieuses ) Je n'attendais qu'une chose, être regroupée avec l'école voisine pour trouver une émulation pour les élèves, des projets en commun, un gymnase ... etc ... et enfin c'est arrivé. 7 min de bus ( matin, midi et soir ) avec cantine.

Cette fermeture a été bénéfique à tous. Même si les habitants ont cessé d'entendre des cris d'enfants dans la cour de récré.

Je te crois évidemment puisque je n'ai aucune expérience en milieu rural. Ce que j'ai connu ce sont des maternelles usines, des trucs avec plusieurs centaines de bambins entre deux et six ans où on ne connait plus tout le monde , plus toutes les familles, où les élèves, noyés dans la masse, sombrent dans une forme d'anonymat qui n'a rien de positif pour leur développement . j'ai eu jusqu'à 180 élèves répartis en six classes , c'est à mon avis la limite de l'admissible et ça pose des problèmes de gestion des locaux , des installations , de la cour , de la cantine etc.. 120 gamins qui bouffent ensemble dans le même local , ça ne peut pas être une vraie pause dans le calme ... à moins d'exiger le silence, ce qui n'est pas très souhatable quand les élèves sont en train d'aquerir principalement le langage.

Je crois que tu as raison: une classe unique sans un collègue avec lequel échanger, quelqu'un qui peut te dire quand tu déconnes que tu en demandes trop ou pas assez ça ne doit pas être le top. Même moi qu'on a sollicité pour faire de la formation et qui étais un véritable ponte aussi bien de la psycho de l'enfant que la philo de l'éducation, j'ai déjà eu besoin du regard extérieur d'un adulte pour me remettre en place dans mes pratiques , c'est dire !

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