mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
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mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
[size=62]Macron à l'Elysée : pour l'économiste Philippe Aghion, "le compte n’y est pas"[/size]
Philippe Aghion sur France Inter, le 1er juin 2018. (Capture d'écran)
Publié le 01 juin 2018 à 12h21
"Le compte n’y est pas". Un an après l'élection d'Emmanuel Macron, l'économiste Philippe Aghion livre un premier bilan – loin d'être positif – de l'action du chef de l'Etat, auquel il avait apporté son soutien lors de la campagne présidentielle. "Je suis un peu inquiet", admet ce professeur au prestigieux Collège de France, dans un entretien accordé à "Alternatives économiques".
"On est à une croisée des chemins : est-ce qu’Emmanuel Macron essaie de faire évoluer le modèle social français pour le rapprocher du modèle scandinave ? Ou bien est-ce qu’il va finir par faire du 'néo-giscardisme' ?", s'interroge l'économiste.
"Il peut en effet y avoir la tentation de se dire que, finalement, le plus simple serait d’occuper le terrain à droite et de renoncer à chercher à mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave
L'économiste pointe en particulier du doigt les limites de la politique de l'exécutif en matière d'innovation. "On ne peut pas avoir une économie innovante sans une recherche fondamentale bien dotée et bien gouvernée en amont des grandes entreprises. Or en France, cette recherche fondamentale se trouve plongée dans une misère absolue", déplore-t-il.
"Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"
Selon Philippe Aghion, économiste réputé pour ses travaux sur la croissance et de l’innovation, "il faut qu’Emmanuel Macron montre que le social et la recherche comptent pour lui. On peut faire tous les discours qu’on veut pour dire que la France doit devenir attrayante pour les chercheurs étrangers : tant qu’on met aussi peu de moyens à leur disposition, elle ne le sera pas".
L'expert réclame ainsi une "flexisécurité bien financée", "un système éducatif et un système de santé solides". "Il faut un effort pour les plus pauvres et les petits retraités, dans un contexte où les contraintes budgétaires se desserrent un peu. Or, pour l’instant, sur tous ces plans, le compte n’y est pas", répète-t-il.
Invité sur France-Inter ce vendredi matin, l'économiste a également mis en garde l'exécutif sur les conséquences d'une politique qui ne serait pas assez inclusive. "Si on fait du Thatcher on obtient le Brexit, si on fait du Reagan, on obtient Trump", a-t-il prévenu. "Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger [...] Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme", a-t-il mis en garde.
Ex-soutien déçu de François Hollande
Les critiques de Philippe Aghion envers Emmanuel Macron apparaissent d'autant plus fortes que les deux hommes sont proches. "Je suis un bon ami, pas un courtisan qui dit ce qu'on veut entendre", a expliqué l'économiste sur France-Inter.
Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois en 2007, à l'occasion des travaux de la Commission Attali sur la libération de la croissance, dont l'actuel chef de l'Etat était le rapporteur. Symbole de cette proximité, en 2015, Emmanuel Macron, devenu ministre de l'Economie, avait assisté à la leçon inaugurale donnée par Philippe Aghion au Collège de France. Puis, au printemps 2017, l'expert était l'un des signataires d'une tribune d'économistes parue dans "le Monde", dans laquelle ils apportaient leur soutien au candidat En Marche !.
Philippe Aghion : de gauche et libéral, il est le parrain de la "macronomie"
Pour Philippe Aghion, qui avait conseillé et soutenu François Hollande en 2012, l'histoire semble se répéter. Membre du groupe dit "de la Rotonde", l'économiste a participé à l'élaboration du programme présidentiel du candidat socialiste. Comme il l'a fait pour Macron en 2017, il avait appelé publiquement à voter pour l'ancien premier secrétaire du PS dans une tribune, déjà signés avec plusieurs autres économistes. "François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté", écrivaient-ils alors.
Mais Philippe Aghion avait vu ses espoirs déçus. "François Hollande a raté l’occasion de réformer le pays", regrettait-il cinq ans plus tard. "Il y a certes eu des choses qui allaient dans le bon sens [...] Mais sa politique économique et sociale a manqué de cohérence", a-t-il expliqué à "l'Obs". "François Hollande a manqué son rendez-vous avec l'histoire", avait-il également confié aux "Echos".
S.B.
L'Obs
Philippe Aghion sur France Inter, le 1er juin 2018. (Capture d'écran)
"Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger", rappelle l'économiste, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron lors de la campagne 2017.
Par L'ObsPublié le 01 juin 2018 à 12h21
"Le compte n’y est pas". Un an après l'élection d'Emmanuel Macron, l'économiste Philippe Aghion livre un premier bilan – loin d'être positif – de l'action du chef de l'Etat, auquel il avait apporté son soutien lors de la campagne présidentielle. "Je suis un peu inquiet", admet ce professeur au prestigieux Collège de France, dans un entretien accordé à "Alternatives économiques".
"On est à une croisée des chemins : est-ce qu’Emmanuel Macron essaie de faire évoluer le modèle social français pour le rapprocher du modèle scandinave ? Ou bien est-ce qu’il va finir par faire du 'néo-giscardisme' ?", s'interroge l'économiste.
"Il peut en effet y avoir la tentation de se dire que, finalement, le plus simple serait d’occuper le terrain à droite et de renoncer à chercher à mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave
L'économiste pointe en particulier du doigt les limites de la politique de l'exécutif en matière d'innovation. "On ne peut pas avoir une économie innovante sans une recherche fondamentale bien dotée et bien gouvernée en amont des grandes entreprises. Or en France, cette recherche fondamentale se trouve plongée dans une misère absolue", déplore-t-il.
"Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"
[size=42]"Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme"[/size]
Selon Philippe Aghion, économiste réputé pour ses travaux sur la croissance et de l’innovation, "il faut qu’Emmanuel Macron montre que le social et la recherche comptent pour lui. On peut faire tous les discours qu’on veut pour dire que la France doit devenir attrayante pour les chercheurs étrangers : tant qu’on met aussi peu de moyens à leur disposition, elle ne le sera pas".
L'expert réclame ainsi une "flexisécurité bien financée", "un système éducatif et un système de santé solides". "Il faut un effort pour les plus pauvres et les petits retraités, dans un contexte où les contraintes budgétaires se desserrent un peu. Or, pour l’instant, sur tous ces plans, le compte n’y est pas", répète-t-il.
Invité sur France-Inter ce vendredi matin, l'économiste a également mis en garde l'exécutif sur les conséquences d'une politique qui ne serait pas assez inclusive. "Si on fait du Thatcher on obtient le Brexit, si on fait du Reagan, on obtient Trump", a-t-il prévenu. "Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger [...] Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme", a-t-il mis en garde.
Ex-soutien déçu de François Hollande
Les critiques de Philippe Aghion envers Emmanuel Macron apparaissent d'autant plus fortes que les deux hommes sont proches. "Je suis un bon ami, pas un courtisan qui dit ce qu'on veut entendre", a expliqué l'économiste sur France-Inter.
Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois en 2007, à l'occasion des travaux de la Commission Attali sur la libération de la croissance, dont l'actuel chef de l'Etat était le rapporteur. Symbole de cette proximité, en 2015, Emmanuel Macron, devenu ministre de l'Economie, avait assisté à la leçon inaugurale donnée par Philippe Aghion au Collège de France. Puis, au printemps 2017, l'expert était l'un des signataires d'une tribune d'économistes parue dans "le Monde", dans laquelle ils apportaient leur soutien au candidat En Marche !.
Philippe Aghion : de gauche et libéral, il est le parrain de la "macronomie"
Pour Philippe Aghion, qui avait conseillé et soutenu François Hollande en 2012, l'histoire semble se répéter. Membre du groupe dit "de la Rotonde", l'économiste a participé à l'élaboration du programme présidentiel du candidat socialiste. Comme il l'a fait pour Macron en 2017, il avait appelé publiquement à voter pour l'ancien premier secrétaire du PS dans une tribune, déjà signés avec plusieurs autres économistes. "François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté", écrivaient-ils alors.
Mais Philippe Aghion avait vu ses espoirs déçus. "François Hollande a raté l’occasion de réformer le pays", regrettait-il cinq ans plus tard. "Il y a certes eu des choses qui allaient dans le bon sens [...] Mais sa politique économique et sociale a manqué de cohérence", a-t-il expliqué à "l'Obs". "François Hollande a manqué son rendez-vous avec l'histoire", avait-il également confié aux "Echos".
S.B.
L'Obs
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
""Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"ledevois a écrit:[size=62]Macron à l'Elysée : pour l'économiste Philippe Aghion, "le compte n’y est pas"[/size]
Philippe Aghion sur France Inter, le 1er juin 2018. (Capture d'écran)"Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger", rappelle l'économiste, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron lors de la campagne 2017.
Par L'Obs
Publié le 01 juin 2018 à 12h21
"Le compte n’y est pas". Un an après l'élection d'Emmanuel Macron, l'économiste Philippe Aghion livre un premier bilan – loin d'être positif – de l'action du chef de l'Etat, auquel il avait apporté son soutien lors de la campagne présidentielle. "Je suis un peu inquiet", admet ce professeur au prestigieux Collège de France, dans un entretien accordé à "Alternatives économiques".
"On est à une croisée des chemins : est-ce qu’Emmanuel Macron essaie de faire évoluer le modèle social français pour le rapprocher du modèle scandinave ? Ou bien est-ce qu’il va finir par faire du 'néo-giscardisme' ?", s'interroge l'économiste.
"Il peut en effet y avoir la tentation de se dire que, finalement, le plus simple serait d’occuper le terrain à droite et de renoncer à chercher à mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave
L'économiste pointe en particulier du doigt les limites de la politique de l'exécutif en matière d'innovation. "On ne peut pas avoir une économie innovante sans une recherche fondamentale bien dotée et bien gouvernée en amont des grandes entreprises. Or en France, cette recherche fondamentale se trouve plongée dans une misère absolue", déplore-t-il.
"Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"[size=42]"Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme"[/size]
Selon Philippe Aghion, économiste réputé pour ses travaux sur la croissance et de l’innovation, "il faut qu’Emmanuel Macron montre que le social et la recherche comptent pour lui. On peut faire tous les discours qu’on veut pour dire que la France doit devenir attrayante pour les chercheurs étrangers : tant qu’on met aussi peu de moyens à leur disposition, elle ne le sera pas".
L'expert réclame ainsi une "flexisécurité bien financée", "un système éducatif et un système de santé solides". "Il faut un effort pour les plus pauvres et les petits retraités, dans un contexte où les contraintes budgétaires se desserrent un peu. Or, pour l’instant, sur tous ces plans, le compte n’y est pas", répète-t-il.
Invité sur France-Inter ce vendredi matin, l'économiste a également mis en garde l'exécutif sur les conséquences d'une politique qui ne serait pas assez inclusive. "Si on fait du Thatcher on obtient le Brexit, si on fait du Reagan, on obtient Trump", a-t-il prévenu. "Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger [...] Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme", a-t-il mis en garde.
Ex-soutien déçu de François Hollande
Les critiques de Philippe Aghion envers Emmanuel Macron apparaissent d'autant plus fortes que les deux hommes sont proches. "Je suis un bon ami, pas un courtisan qui dit ce qu'on veut entendre", a expliqué l'économiste sur France-Inter.
Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois en 2007, à l'occasion des travaux de la Commission Attali sur la libération de la croissance, dont l'actuel chef de l'Etat était le rapporteur. Symbole de cette proximité, en 2015, Emmanuel Macron, devenu ministre de l'Economie, avait assisté à la leçon inaugurale donnée par Philippe Aghion au Collège de France. Puis, au printemps 2017, l'expert était l'un des signataires d'une tribune d'économistes parue dans "le Monde", dans laquelle ils apportaient leur soutien au candidat En Marche !.
Philippe Aghion : de gauche et libéral, il est le parrain de la "macronomie"
Pour Philippe Aghion, qui avait conseillé et soutenu François Hollande en 2012, l'histoire semble se répéter. Membre du groupe dit "de la Rotonde", l'économiste a participé à l'élaboration du programme présidentiel du candidat socialiste. Comme il l'a fait pour Macron en 2017, il avait appelé publiquement à voter pour l'ancien premier secrétaire du PS dans une tribune, déjà signés avec plusieurs autres économistes. "François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté", écrivaient-ils alors.
Mais Philippe Aghion avait vu ses espoirs déçus. "François Hollande a raté l’occasion de réformer le pays", regrettait-il cinq ans plus tard. "Il y a certes eu des choses qui allaient dans le bon sens [...] Mais sa politique économique et sociale a manqué de cohérence", a-t-il expliqué à "l'Obs". "François Hollande a manqué son rendez-vous avec l'histoire", avait-il également confié aux "Echos".
S.B.
L'Obs
"Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme""
Je n'étais pas fan de la suppression de la TH; je l'ai dis à mainte reprises.
Invité- Invité
Re: mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
magicfly a écrit:""Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"ledevois a écrit:[size=62]Macron à l'Elysée : pour l'économiste Philippe Aghion, "le compte n’y est pas"[/size]
Philippe Aghion sur France Inter, le 1er juin 2018. (Capture d'écran)"Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger", rappelle l'économiste, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron lors de la campagne 2017.
Par L'Obs
Publié le 01 juin 2018 à 12h21
"Le compte n’y est pas". Un an après l'élection d'Emmanuel Macron, l'économiste Philippe Aghion livre un premier bilan – loin d'être positif – de l'action du chef de l'Etat, auquel il avait apporté son soutien lors de la campagne présidentielle. "Je suis un peu inquiet", admet ce professeur au prestigieux Collège de France, dans un entretien accordé à "Alternatives économiques".
"On est à une croisée des chemins : est-ce qu’Emmanuel Macron essaie de faire évoluer le modèle social français pour le rapprocher du modèle scandinave ? Ou bien est-ce qu’il va finir par faire du 'néo-giscardisme' ?", s'interroge l'économiste.
"Il peut en effet y avoir la tentation de se dire que, finalement, le plus simple serait d’occuper le terrain à droite et de renoncer à chercher à mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave
L'économiste pointe en particulier du doigt les limites de la politique de l'exécutif en matière d'innovation. "On ne peut pas avoir une économie innovante sans une recherche fondamentale bien dotée et bien gouvernée en amont des grandes entreprises. Or en France, cette recherche fondamentale se trouve plongée dans une misère absolue", déplore-t-il.
"Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !"[size=42]"Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme"[/size]
Selon Philippe Aghion, économiste réputé pour ses travaux sur la croissance et de l’innovation, "il faut qu’Emmanuel Macron montre que le social et la recherche comptent pour lui. On peut faire tous les discours qu’on veut pour dire que la France doit devenir attrayante pour les chercheurs étrangers : tant qu’on met aussi peu de moyens à leur disposition, elle ne le sera pas".
L'expert réclame ainsi une "flexisécurité bien financée", "un système éducatif et un système de santé solides". "Il faut un effort pour les plus pauvres et les petits retraités, dans un contexte où les contraintes budgétaires se desserrent un peu. Or, pour l’instant, sur tous ces plans, le compte n’y est pas", répète-t-il.
Invité sur France-Inter ce vendredi matin, l'économiste a également mis en garde l'exécutif sur les conséquences d'une politique qui ne serait pas assez inclusive. "Si on fait du Thatcher on obtient le Brexit, si on fait du Reagan, on obtient Trump", a-t-il prévenu. "Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger [...] Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme", a-t-il mis en garde.
Ex-soutien déçu de François Hollande
Les critiques de Philippe Aghion envers Emmanuel Macron apparaissent d'autant plus fortes que les deux hommes sont proches. "Je suis un bon ami, pas un courtisan qui dit ce qu'on veut entendre", a expliqué l'économiste sur France-Inter.
Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois en 2007, à l'occasion des travaux de la Commission Attali sur la libération de la croissance, dont l'actuel chef de l'Etat était le rapporteur. Symbole de cette proximité, en 2015, Emmanuel Macron, devenu ministre de l'Economie, avait assisté à la leçon inaugurale donnée par Philippe Aghion au Collège de France. Puis, au printemps 2017, l'expert était l'un des signataires d'une tribune d'économistes parue dans "le Monde", dans laquelle ils apportaient leur soutien au candidat En Marche !.
Philippe Aghion : de gauche et libéral, il est le parrain de la "macronomie"
Pour Philippe Aghion, qui avait conseillé et soutenu François Hollande en 2012, l'histoire semble se répéter. Membre du groupe dit "de la Rotonde", l'économiste a participé à l'élaboration du programme présidentiel du candidat socialiste. Comme il l'a fait pour Macron en 2017, il avait appelé publiquement à voter pour l'ancien premier secrétaire du PS dans une tribune, déjà signés avec plusieurs autres économistes. "François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable. La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté", écrivaient-ils alors.
Mais Philippe Aghion avait vu ses espoirs déçus. "François Hollande a raté l’occasion de réformer le pays", regrettait-il cinq ans plus tard. "Il y a certes eu des choses qui allaient dans le bon sens [...] Mais sa politique économique et sociale a manqué de cohérence", a-t-il expliqué à "l'Obs". "François Hollande a manqué son rendez-vous avec l'histoire", avait-il également confié aux "Echos".
S.B.
L'Obs"Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme""
Je n'étais pas fan de la suppression de la TH; je l'ai dis à mainte reprises.
Va bien falloir qu'il compense quelque part --- une taxe qui reviendra à mon avis ajouté aux nouvelles ---
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
J'aurais préféré la tva sociale à l'augmentation de la csg, même si la csg a été créée pour ça, et conserver la TH. Enfin on ne peut être d'accord sur tout. L'essentiel, c'est que ça aille dans le bon sens, c'est à dire le relèvement du pays.ledevois a écrit:magicfly a écrit:
""Dans ces conditions, comment voulez-vous que je réagisse lorsqu’on propose de généraliser la suppression de la taxe d’habitation ? Cela coûte 10 milliards de plus : trois fois le budget du CNRS !""Si on libéralise sans protection sociale, on créé du populisme""
Je n'étais pas fan de la suppression de la TH; je l'ai dis à mainte reprises.
Va bien falloir qu'il compense quelque part --- une taxe qui reviendra à mon avis ajouté aux nouvelles ---
Invité- Invité
Re: mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
magicfly a écrit:J'aurais préféré la tva sociale à l'augmentation de la csg, même si la csg a été créée pour ça, et conserver la TH. Enfin on ne peut être d'accord sur tout. L'essentiel, c'est que ça aille dans le bon sens, c'est à dire le relèvement du pays.ledevois a écrit:
Va bien falloir qu'il compense quelque part --- une taxe qui reviendra à mon avis ajouté aux nouvelles ---
Je pense que la France continue d'appliquer la politique d'avant guerre (celle de la troisième république, et n'est plus qu'une gigantesque administration fiscale, qui se fout de former les populations pour le travail, et compte sur les taxes pour se financer. Ce qui est délirant.
En 1950 on était 41 millions, et maintenant on est 64 millions, a-t'on formé plus de médecins ? des ouvriers O H Q NON.
Trente ans de chômage en France : trente ans d'Europe à la sauce bruxelloise . C'est un parallèle à méditer ---
Il est particulièrement absurde qu'on prétende "orienter", aujourd'hui, dès la 5e, les collégiens les plus faibles, qui, dans leur développement intellectuel, ont à peine dépassé la maturité d'un CE 2, faute d'avoir jamais appris à lire et faute d'avoir suffisamment pu entraîner leurs neurones
Il ya des choses a faire ;comme réduire les élus et rembourser la dette --
Comme disait Bossuet, "Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes".
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: mettre en place en France un véritable social-libéralisme à la scandinave."
Bah je n'ai plus qu'un avis très binaire, sur le sujet (en attendant que ça change !)...
Invité- Invité
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