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Un regrettable malentendu

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Message par Diviciac Mar 16 Nov - 17:12

Forcheville a écrit:
Diviciac a écrit:





Je peux vous donner un exemple: après la guerre, les Français se sont assez rapidement réconciliés avec les Allemands. Est- ce que ça signifie que l'holocauste leur avait été "pardonné"  je ne le crois pas . Beaucoup d'Allemands ne se le sont même pas "pardonné" à eux-mêmes.  
Donc oui : même si on ne pardonne pas, on peut se réconcilier.  


Enfin, ce n'est que mon avis , je pense que la notion de pardon est plutôt du domaine spirituel voire religieux et la "réconciliation"  plus du domaine matériel, un mot qui doit avoir la même racine latine que "concile" . 
Se réconcilier serait donc le retour de la possibilité de faire des assemblées (concilium ) , de discuter ensemble.... 
Ce ci dit je n'approuve pas forcément la sortie de  Garrido :  pour envisager une "réconciliation" , il faudrait déjà que les terroristes en question aient purgé leur peine .


PS. 
 Suivez-vous  le procès sur Charlie Hebdo dont vous êtes un lecteur occasionnel ? 
Le dernier édito de Sylvie Caster "L'éléphant est dans la pièce" m'a laissé comme un sentiment de malaise sur le déroulement de ce procès . 

Les relations entre Etats ne sont pas tout à fait les mêmes qu'entre individus: on parle alors "d'affaires étrangères" et de diplomatie ce qui n'est pas tout à fait la même chose,* les gens avec qui vous parlez n'étant pas impliqués directement dans les atrocités.
On a coutume à ce sujet de dire " on reconnaît un Etat"( quel qu'il soit), pas un régime. C'est de la "real Politik"
Et le minimum dans le cas du Bataclan, c'est de ne pas parler à la place des victimes, et si "réconciliation" il y a (je ne vois pas trop comment-pour ma part je m'en tiens au "bene amat, bene castigat" ), ça ne peut venir que des victimes elles-mêmes et de leur familles. 
Je trouve ça d'une grossièreté et d'une impudence qui me "révulse" pour parler comme Nadou.

Je vais de ce pas acheter Charlie, j'avais un peu lâché l'affaire depuis quelque temps.



*  Je ne parlais pas des Etats mais des individus: j'ai écrit "les Français et les Allemands" pas "la France et l'Allemagne "   
Bonne lecture, j'attends votre avis sur cet article.

Diviciac

Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017

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Message par Invité Mar 16 Nov - 18:09

Vous pouvez l'avoir en lecture débloquée ! pas la peine d'acheter !


[size=33]L’éléphant est dans la pièce[/size]

SYLVIE CASTER [size=33]· CORENTIN ROUGE [size=33]·[/size] MIS EN LIGNE LE 9 NOVEMBRE 2021 [size=33]·[/size] PARU DANS L'ÉDITION 1529 DU 10 NOVEMBRE[/size]

Les accusés ont désormais la parole. Drôle d'interrogatoire que celui de Salah Abdeslam, où il ne fut surtout pas question d'aborder le « fond », remis à plus tard, à beaucoup plus tard.





[size]
 
Pendant quatre semaines se sont succédé à la barre des parties civiles, endeuillées ou ­victimes survivantes des attentats. Elles ont dit l’horreur. Montagnes de sang et de terreur. Corps enchevêtrés de morts et de blessés, affreu­sement mutilés. Assassinat d’une fille, d’un père, d’une compagne, d’un ami par des terroristes qui les achevaient dans une fosse sanglante. Dans la jubilation de tuer. Maintenant, la parole est aux accusés.
Le premier à s’exprimer est Salah Abdeslam, puis­qu’on procède par ordre alphabétique, comme le dit le président du tribunal.
Pour Abdeslam, l’affluence au Palais de justice est plus importante que les autres jours. Parce qu’il est le seul ­survivant des commandos du 13 Novembre. Sans doute un peu aussi parce qu’il est celui qui se permet de faire des numé­ros. Et qu’il en a déjà fait à plusieurs reprises, sortant de sa boîte tel le diable noir pour aligner les provocations, se présenter en combattant islamique, vitupérer ses conditions de détention et manifester une radicalité sans affect. La dernière fois qu’il en a fait preuve, c’était lors de l’audition d’une partie civile, une jeune femme musulmane dont la soeur a été tuée au Bataclan. Une poignante jeune femme qui lui a demandé pourquoi ces terroristes avaient assassiné sa sœur. Il lui a répondu : « Ce n’était pas volontaire. On ne voulait tuer que les mécréants. » L’assassinat de sa soeur, une malencontreuse erreur de tir, en somme. Celui de toutes les autres victimes, un « bien-visé ».
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-3
C’est ce même Abdeslam qui apparaît pour s’exprimer en premier, après des semaines d’audience où un grand nombre de parties civiles ont exprimé si fortement douleur et détresse que toute la salle en a été marquée. Après ce torrent émotionnel, cette plongée dans leur enfer, la somme de leurs douleurs qui a transpercé l’assemblée, être l’accusé, seul survivant du massacre qui prend la parole, en diable noir, était impossible. Cette salle d’audience a été comme une cathédrale de douleurs où, dans un silence total, des jours et des heures durant, on a écouté ces si nombreuses victimes. Le cadre et ce moment où il entre en scène ne sont pas propices à son numéro véhément. Ses avocats lui ont plus que sûrement conseillé de s’en abstenir. Mais Salah Abdeslam l’a compris tout seul. Quand il apparaît, il est méconnaissable. On dirait qu’en à peine deux jours il est parvenu à changer entièrement de personnalité. Du point de vue vestimentaire d’abord, il a enlevé tout son noir. Plus de masque noir. Plus de noir radical. Apparition de la couleur. Il avait le regard noir, mauvais comme la gale. Son visage nu a des expressions douces. Il était provocateur, il est poli et respectueux, il s’adresse au président avec calme, d’un ton très posé. On ne saurait ni qui il est ni ce qu’il a fait, on lui trouverait une tête presque sympathique, avec sa gentillesse neuve, accompagnée d’un sourire discret. Il a montré plusieurs fois sa violence. Là, il est doux comme l’agneau. Mais ce qui frappe le plus dans sa transformation, c’est sa voix. Il a maintenant une voix douce, très douce. Cette voix est l’apogée de sa « métamorphose ». C’est la voix des timides, des doux. Ah ! la voix si douce de Salah Abdeslam. Cette coulée de miel. On s’en souviendra.
C’est celle du transformiste qui a de réelles aptitudes au jeu de la métamorphose et du camouflage. Et qui est capable de faire plusieurs numéros. Là, il interprète le nouveau. Celui du poli, du « gentil ». L’exact contraire de celui qui était le sien auparavant. Le président du tribunal s’adresse à lui du même ton aimable. Le ton de leurs échanges va être ainsi si courtois qu’il va prendre involontairement un aspect presque léger. On ne dirait pas que le président interroge un terroriste des commandos de la mort du 13 Novembre, mais un jeune homme qui aurait fait on ne sait quelle petite bêtise qui n’entache en rien le bon commerce qu’on lui doit.
Le président : « Vous êtes décrit comme quelqu’un de gentil, de serviable. » Ah ! sa « gentillesse ». Elle ne le pousse tout de même pas à avoir un mot pour les victimes. Sa transformation ne va pas jusque-là.

De ces échanges avec Abdeslam sont sorties des kyrielles de réponses sans réponse

Salah Abdeslam : « J’étais quelqu’un de calme et de gentil. J’étais bon élève. J’étais aimé par mes professeurs. J’étais studieux. Je me donnais à fond. J’étais ambitieux. » Dans ces interrogatoires de personnalité, il a été décidé qu’on ne parle aux accusés ni de leur radicalisation ni des faits qui leur sont reprochés. On nous informe que ce sont « des questions qui touchent au fond et qu’elles seront abordées plus tard ». Mais plus tard, c’est vraiment bien plus tard. Pas avant le début de l’année 2022. On se contente donc, là, de les écouter et de les faire parler de leur enfance, de leur famille, de leurs parcours scolaire et professionnel, de tout ce qu’ils veulent bien raconter sans aborder l’essentiel. Il s’agit de ne parler que de leur vie d’avant. Quand ils n’étaient pas terroristes. Des CV parcellaires où on élude comme un tabou ce pour quoi ils sont dans le box.
Cette façon de questionner en superficie, en remettant à plus tard les questions essentielles, de procéder en somme en deux temps, superficie et profondeur, le président du tribunal va l’appeler lui-même un « saucissonnage ». Les sommes de non-dits qu’implique cet exercice acrobatique où on interroge des terroristes ou leurs complices sans parler de terrorisme fait qu’on va questionner ces accusés comme des garçons ordi­naires, des petits ou des moyens délinquants qui ne ­seraient dans le box que pour des babioles de droit commun.
Bref, l’éléphant est sans cesse dans la pièce. Cet éléphant qui comprend leur engagement terroriste, leurs activités terroristes et leurs complicités terroristes. Mais il ne faut pas parler de l’éléphant. Il ne faut même pas avoir vu l’énorme éléphant qui est dans la pièce.
Salah Abdeslam dit d’abord qu’il est né en Belgique, qu’il est d’origine marocaine et qu’il a la nationalité française. Qu’il est le quatrième d’une fratrie de cinq, que ses parents sont nés au Maroc, qu’ils sont venus en France, puis se sont installés en Belgique. « Mon père a été chauffeur de tram pendant trente ans. Ma mère était mère au foyer. Mon enfance était très simple. Dans une ambiance normale, où on ne manquait de rien. » Il dit qu’il a suivi une ­filière technique pour avoir vite accès à un métier. Il ­obtient un bac technique. « J’ai quitté la scolarité à 18 ans et j’ai été engagé comme électromécanicien. » À la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib), pour laquelle travaillait son père.
Le président : « C’est votre père qui a facilité votre entrée dans cette société ?
– Oui. J’ai été engagé pour réparer les trams. »
C’est une coulée d’informations aseptisées où un garçon gentil vit une enfance heureuse dans une famille modeste, mais très aimante et où il ne manquait de rien, et qui devient, à 18 ans, un jeune homme inséré avec un emploi stable dans la société où son père travaillait depuis trente ans. Là, il faut bien s’arrêter un peu.
Car même sans toucher au fond, on est obligé de mentionner que ce parcours tranquille de jeune électromécanicien s’est vite stoppé, avec une subite rupture vers le délit de droit commun. Le président : « Pourquoi avez-vous arrêté d’y travailler au bout d’un an et demi ? » Le président connaît très bien la réponse. Salah Abdeslam : « Parce que j’ai été licencié.
– Pourquoi ?
– Parce que je suis rentré en prison. »
Pour une tentative de cambriolage. Le président : « Vous étiez avec qui pour ce cambriolage ? » Lui : « Je ne souhaite pas m’étendre sur ce sujet. » Puisque Salah Abdeslam veut rester discret, le président le dit à sa place. Il était avec Abdelhamid Abaaoud, son ami d’enfance. Le coordinateur des attentats du 13 Novembre. Mais on va s’arrêter là. Il n’y aura pas de questions supplémentaires sur ses autres « activités » avec cet ami d’enfance. Et qui n’avaient, elles, plus rien à voir avec une tentative de cambriolage. Ces questions sont remises à bien plus tard. Puisque, bien évidemment, ce sont des questions liées au fond.
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-1
Pour ce flagrant délit, Salah Abdeslam donne la version d’une soirée arrosée qui aurait mal tourné. Il avait un peu bu. Et il s’est retrouvé embarqué comme malgré lui dans ce vol qu’il n’avait en rien voulu ni prévu. « J’étais juste sorti pour boire un verre. Et je me suis retrouvé pris dans cette affaire. Ça m’a fait mal. »
Il sort juste boire un verre. Ça tourne mal. Comme au Maroc, aussi, plus tard. Le président : « Vous auriez fait quatre mois de prison. » Pour des faits de violences graves. Une tentative d’assassinat. Abdeslam répond de sa voix d’agneau devenue si douce. « Je me souviens très bien. C’était des personnes qui voulaient m’agresser. Je me suis défendu. La personne a été blessée. On m’a accusé à tort. »
Bien sûr, si on l’a agressé. Et qu’en plus il a été accusé à tort. Le président glisse tout de même : « En 2015, vous étiez recherché par les services de police marocains. » Intéressant. Mais le président coupe là. Il clôt en disant : « On y reviendra. » Ensuite nous est livrée une petite anecdote où l’agneau devenu furieux avait lancé une chaise à travers la pièce, dans on ne sait quel bar. Une avocate des parties civiles se lance : « Vous avez un côté impulsif, violent. » Le président : « Si on pouvait éviter de répéter les questions. On a déjà parlé du jet de la chaise et de votre interpellation pour violences. » Très bien. On n’y reviendra plus.
Sa grande violence a été abordée. Mais on va prudemment couper là, tandis qu’Abdeslam raconte avec sa voix de miel qu’on l’a accusé à tort. Ou qu’il s’est retrouvé pris dans une embrouille de vol avec effraction alors qu’il n’y était pour rien. La faute à une soirée trop arrosée. Il était juste parti boire un verre.
Il va falloir se contenter du long déroulé de ses multiples infractions routières, dites, en Belgique, « infractions de roulage » : conduite sans permis, excès de vitesse, conduite sous stupéfiants, blessures involontaires sous stupéfiants. Ce qui amène à s’étonner qu’un conducteur qui affiche un tel palmarès de délits de conduite ait eu la facilité d’avoir encore son permis pour mener sans souci jusqu’au Stade de France les premiers terroristes des attentats du 13 Novembre, qui s’y sont fait exploser.
Mais avec toutes ces questions qu’il ne faut surtout pas ­poser, parce qu’elles touchent au fond et qu’on les ­posera bien plus tard, qu’a-t-on finalement à reprocher à Salah ­Abdeslam ? Pas grand-chose.
Un magistrat : « Vous avez eu une enfance normale. Vous n’êtes pas un voyou. Vous avez fait quelques infractions, et la seule chose qu’on peut vous reprocher, c’est que vous aimiez conduire assez vite. » C’est ubuesque. On ne dirait jamais qu’on est au procès des attentats du 13 Novembre. Et qu’on parle à quelqu’un qui y a participé au point d’encourir la perpétuité. On aborde maintenant sa vie de jeune homme. Le président : « Votre frère dit que vous aimiez boire, fréquenter les boîtes de nuit, prendre un verre. » Bon, il a été un peu balancé par son frère comme étant un fêtard « dans sa vie d’avant ». Il sort en boîte, boit 300 verres, fume 100 pétards et s’éclate en flambant au casino.
Cette période de folle jeunesse est prise comme un élément captivant de son CV. Dans sa vie d’avant, il y a donc eu cette époque où il se déchaînait en faisant les quatre cents coups. Mais on ne lui demande pas avec quel argent il pouvait bien flamber dans sa « vie d’avant », alors qu’il était censé être au chômage après sa détention.
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-2
De sa voix nouvelle d’archange, Salah Abdeslam répond, concernant son portrait en fêtard qui flambe : « Je n’étais ni un joueur de casino ni un sorteur en discothèque. » Il a le droit de minimiser. Pour ses excès de vitesse en voiture, éclaté sous stupéfiants, il avait déjà réduit la voilure en disant : « Je ne fumais qu’un joint. Je n’étais pas dépendant. C’était juste occasionnel. » Il dit qu’il était jeune. Qu’il vivait « la vie libertine » des jeunes qui ont « des valeurs occidentales ». Il faut bien que jeunesse se passe, avant d’être un terroriste radical.
Ce qui est gênant jusqu’au malaise, dans ces échanges si courtois, c’est qu’on se contente de ce petit portrait d’ex-fêtard de casinos et de bars. Sans lui poser de questions sur le café qu’il fréquentait le plus. Ce café, Les Béguines, tenu par son frère Brahim. Ce véritable nid de radicalisés où ils faisaient des soirées vidéo en regardant des films de propagande de Daech, avec exécutions sommaires et décapitations, comme d’autres font des soirées pizza.
On lui demande juste s’il a été gérant de café. Il répond que oui, il a été gérant du café Les Béguines. Mais pas longtemps. Et à titre minime et provisoire. 70 % des parts appar­tenaient à son frère Brahim. Et ce sera tout pour le café Les Béguines. Ce cocon de leur radicalisme. Si fréquenté par « voisins, frères et amis ».
On l’interroge ensuite sur ses voyages très nombreux. En France, en Chine, en Égypte, au Maroc, un peu partout dans le monde. Question d’une magistrate qui va frôler la ligne rouge, en se laissant tenter par trop de curiosité : « ­Comment financiez-vous vos voyages ? Ce sont des voyages assez onéreux ? » Ah ! attention, Mme la magistrate, à ne pas poser une question de fond. Avec vos interrogations en biais sur la source toujours mystérieuse de ses financements. D’ailleurs, Salah Abdeslam ne répond pas. Il aime assez ce jeu où on ne doit lui poser que des questions superficielles sur sa vie d’avant. Et où rien ni personne ne peut le forcer à répondre quand la question va un peu plus loin et ne lui plaît pas. L’éléphant va tout de même un peu bouger dans la pièce à cause de Mme l’assesseure, qui se lance de façon hardie : « Vous n’avez pas visité des établissements religieux en Égypte ? » ­Réponse d’Abdeslam, le nouvel agneau : « Non. C’était un voyage uniquement touristique. » Et au Maroc ? « Touristique toujours. »
Bonne question. Mais flop complet. Il ne répondra jamais que ce qu’il veut. Il faudra sans doute attendre 2022 pour en savoir plus sur la conception du « tourisme » de ce terroriste. Et sur la réalité de ses déplacements, qu’il présente comme toujours effectués dans un but « touristique ». Les plus enhardis des magistrats posent une question qui touche au fond, mais dont ils n’obtiennent qu’une réponse biaisée. Quand ils ne sont pas arrêtés dans leur élan.
Ainsi, de ces échanges avec Salah Abdeslam ne sont sorties que kyrielles de réponses sans réponse. Des sortes de salmigondis. La seule surprise de cet étrange exercice, c’est qu’Abdeslam a montré qu’il était apte à se présenter très rete­nu, sous un masque affable. Et fort habile à raconter n’importe quoi à des magistrats de la plus haute compétence, mais si coincés par la censure imposée qu’ils avaient l’air d’équilibristes qui s’arrêtent devant le fil à chaque fois, ou d’acrobates qui se lancent et à qui on arrache le trapèze pour qu’ils n’y remontent surtout pas.
Il n’y a que deux fois, dans ce torrent de questions contrôlées ou aseptisées, où on a pu voir s’échapper un peu de la vérité d’Abdeslam. Quand il a célébré son frère Brahim. « Qui était mon frère préféré. » Terroriste assassin qui s’est fait exploser. Au Comptoir Voltaire. Après avoir assassiné aux terrasses. C’était « le meilleur d’entre nous ». La seconde fois, quand on lui a demandé quels étaient ses projets de vie personnels, dans ce qu’on a appelé sa « vie d’avant ». Salah Abdeslam : « Comme tout le monde, je voulais me marier et avoir des enfants. J’ai abandonné ce projet à partir du moment où je me suis investi pour autre chose. » Autre chose ? « Les affaires qu’on me reproche aujourd’hui. » On n’a pas insisté.
Et quand a commencé ce moment ? Où il s’est « investi dans autre chose ». On ne lui a pas demandé non plus. Puisque cela concernait encore et toujours l’éléphant qui était dans la pièce. Salah Abdeslam a pu ensuite parler longuement de la dureté de son isolement sans qu’on l’embarrasse autrement. Et on fait des voeux pour que, de sa prison, l’agneau puisse voir le ciel. ●
Dessins : Corentin Rouge
[/size]





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Message par Forcheville Mar 16 Nov - 19:04

Diviciac a écrit:
Forcheville a écrit:

Les relations entre Etats ne sont pas tout à fait les mêmes qu'entre individus: on parle alors "d'affaires étrangères" et de diplomatie ce qui n'est pas tout à fait la même chose,* les gens avec qui vous parlez n'étant pas impliqués directement dans les atrocités.
On a coutume à ce sujet de dire " on reconnaît un Etat"( quel qu'il soit), pas un régime. C'est de la "real Politik"
Et le minimum dans le cas du Bataclan, c'est de ne pas parler à la place des victimes, et si "réconciliation" il y a (je ne vois pas trop comment-pour ma part je m'en tiens au "bene amat, bene castigat" ), ça ne peut venir que des victimes elles-mêmes et de leur familles. 
Je trouve ça d'une grossièreté et d'une impudence qui me "révulse" pour parler comme Nadou.

Je vais de ce pas acheter Charlie, j'avais un peu lâché l'affaire depuis quelque temps.



*  Je ne parlais pas des Etats mais des individus: j'ai écrit "les Français et les Allemands" pas "la France et l'Allemagne "   
Bonne lecture, j'attends votre avis sur cet article.
M' enfin vous jouez avec les mots là: comment cette "réconciliation" peut-elle s'être exprimée ? 
Par chaque Français allant taper dans le dos à chaque Allemand?
Ou par la poignée de main De Gaulle-Adenauer ?


La stratégie consiste à continuer à tirer pour faire croire à l'ennemi qu'on a encore des munitions
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Message par Diviciac Mar 16 Nov - 19:34

Forcheville a écrit:
Diviciac a écrit:



*  Je ne parlais pas des Etats mais des individus: j'ai écrit "les Français et les Allemands" pas "la France et l'Allemagne "   
Bonne lecture, j'attends votre avis sur cet article.
M' enfin vous jouez avec les mots là: comment cette "réconciliation" peut-elle s'être exprimée ? 
Par chaque Français allant taper dans le dos à chaque Allemand?
Ou par la poignée de main De Gaulle-Adenauer ?

Vous êtes trop attaché aux symboles: cette réconciliation s'est exprimée bien avant 1963 et la célèbre poignée de main . 

Dès 1951 , L'Allemagne faisait déjà partie de la communauté européenne du charbon et de l'acier. 
l'Affiche rouge d'Aragon qui contient ce célèbre alexandrin  "Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand" date de 1956.
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Message par Forcheville Mar 16 Nov - 19:37

Plume a écrit:Vous pouvez l'avoir en lecture débloquée ! pas la peine d'acheter !


[size=33]L’éléphant est dans la pièce[/size]

SYLVIE CASTER [size=33]· CORENTIN ROUGE [size=33]·[/size] MIS EN LIGNE LE 9 NOVEMBRE 2021 [size=33]·[/size] PARU DANS L'ÉDITION 1529 DU 10 NOVEMBRE[/size]

Les accusés ont désormais la parole. Drôle d'interrogatoire que celui de Salah Abdeslam, où il ne fut surtout pas question d'aborder le « fond », remis à plus tard, à beaucoup plus tard.







 
Pendant quatre semaines se sont succédé à la barre des parties civiles, endeuillées ou ­victimes survivantes des attentats. Elles ont dit l’horreur. Montagnes de sang et de terreur. Corps enchevêtrés de morts et de blessés, affreu­sement mutilés. Assassinat d’une fille, d’un père, d’une compagne, d’un ami par des terroristes qui les achevaient dans une fosse sanglante. Dans la jubilation de tuer. Maintenant, la parole est aux accusés.
Le premier à s’exprimer est Salah Abdeslam, puis­qu’on procède par ordre alphabétique, comme le dit le président du tribunal.
Pour Abdeslam, l’affluence au Palais de justice est plus importante que les autres jours. Parce qu’il est le seul ­survivant des commandos du 13 Novembre. Sans doute un peu aussi parce qu’il est celui qui se permet de faire des numé­ros. Et qu’il en a déjà fait à plusieurs reprises, sortant de sa boîte tel le diable noir pour aligner les provocations, se présenter en combattant islamique, vitupérer ses conditions de détention et manifester une radicalité sans affect. La dernière fois qu’il en a fait preuve, c’était lors de l’audition d’une partie civile, une jeune femme musulmane dont la soeur a été tuée au Bataclan. Une poignante jeune femme qui lui a demandé pourquoi ces terroristes avaient assassiné sa sœur. Il lui a répondu : « Ce n’était pas volontaire. On ne voulait tuer que les mécréants. » L’assassinat de sa soeur, une malencontreuse erreur de tir, en somme. Celui de toutes les autres victimes, un « bien-visé ».
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-3
C’est ce même Abdeslam qui apparaît pour s’exprimer en premier, après des semaines d’audience où un grand nombre de parties civiles ont exprimé si fortement douleur et détresse que toute la salle en a été marquée. Après ce torrent émotionnel, cette plongée dans leur enfer, la somme de leurs douleurs qui a transpercé l’assemblée, être l’accusé, seul survivant du massacre qui prend la parole, en diable noir, était impossible. Cette salle d’audience a été comme une cathédrale de douleurs où, dans un silence total, des jours et des heures durant, on a écouté ces si nombreuses victimes. Le cadre et ce moment où il entre en scène ne sont pas propices à son numéro véhément. Ses avocats lui ont plus que sûrement conseillé de s’en abstenir. Mais Salah Abdeslam l’a compris tout seul. Quand il apparaît, il est méconnaissable. On dirait qu’en à peine deux jours il est parvenu à changer entièrement de personnalité. Du point de vue vestimentaire d’abord, il a enlevé tout son noir. Plus de masque noir. Plus de noir radical. Apparition de la couleur. Il avait le regard noir, mauvais comme la gale. Son visage nu a des expressions douces. Il était provocateur, il est poli et respectueux, il s’adresse au président avec calme, d’un ton très posé. On ne saurait ni qui il est ni ce qu’il a fait, on lui trouverait une tête presque sympathique, avec sa gentillesse neuve, accompagnée d’un sourire discret. Il a montré plusieurs fois sa violence. Là, il est doux comme l’agneau. Mais ce qui frappe le plus dans sa transformation, c’est sa voix. Il a maintenant une voix douce, très douce. Cette voix est l’apogée de sa « métamorphose ». C’est la voix des timides, des doux. Ah ! la voix si douce de Salah Abdeslam. Cette coulée de miel. On s’en souviendra.
C’est celle du transformiste qui a de réelles aptitudes au jeu de la métamorphose et du camouflage. Et qui est capable de faire plusieurs numéros. Là, il interprète le nouveau. Celui du poli, du « gentil ». L’exact contraire de celui qui était le sien auparavant. Le président du tribunal s’adresse à lui du même ton aimable. Le ton de leurs échanges va être ainsi si courtois qu’il va prendre involontairement un aspect presque léger. On ne dirait pas que le président interroge un terroriste des commandos de la mort du 13 Novembre, mais un jeune homme qui aurait fait on ne sait quelle petite bêtise qui n’entache en rien le bon commerce qu’on lui doit.
Le président : « Vous êtes décrit comme quelqu’un de gentil, de serviable. » Ah ! sa « gentillesse ». Elle ne le pousse tout de même pas à avoir un mot pour les victimes. Sa transformation ne va pas jusque-là.

De ces échanges avec Abdeslam sont sorties des kyrielles de réponses sans réponse





Salah Abdeslam : « J’étais quelqu’un de calme et de gentil. J’étais bon élève. J’étais aimé par mes professeurs. J’étais studieux. Je me donnais à fond. J’étais ambitieux. » Dans ces interrogatoires de personnalité, il a été décidé qu’on ne parle aux accusés ni de leur radicalisation ni des faits qui leur sont reprochés. On nous informe que ce sont « des questions qui touchent au fond et qu’elles seront abordées plus tard ». Mais plus tard, c’est vraiment bien plus tard. Pas avant le début de l’année 2022. On se contente donc, là, de les écouter et de les faire parler de leur enfance, de leur famille, de leurs parcours scolaire et professionnel, de tout ce qu’ils veulent bien raconter sans aborder l’essentiel. Il s’agit de ne parler que de leur vie d’avant. Quand ils n’étaient pas terroristes. Des CV parcellaires où on élude comme un tabou ce pour quoi ils sont dans le box.
Cette façon de questionner en superficie, en remettant à plus tard les questions essentielles, de procéder en somme en deux temps, superficie et profondeur, le président du tribunal va l’appeler lui-même un « saucissonnage ». Les sommes de non-dits qu’implique cet exercice acrobatique où on interroge des terroristes ou leurs complices sans parler de terrorisme fait qu’on va questionner ces accusés comme des garçons ordi­naires, des petits ou des moyens délinquants qui ne ­seraient dans le box que pour des babioles de droit commun.
Bref, l’éléphant est sans cesse dans la pièce. Cet éléphant qui comprend leur engagement terroriste, leurs activités terroristes et leurs complicités terroristes. Mais il ne faut pas parler de l’éléphant. Il ne faut même pas avoir vu l’énorme éléphant qui est dans la pièce.
Salah Abdeslam dit d’abord qu’il est né en Belgique, qu’il est d’origine marocaine et qu’il a la nationalité française. Qu’il est le quatrième d’une fratrie de cinq, que ses parents sont nés au Maroc, qu’ils sont venus en France, puis se sont installés en Belgique. « Mon père a été chauffeur de tram pendant trente ans. Ma mère était mère au foyer. Mon enfance était très simple. Dans une ambiance normale, où on ne manquait de rien. » Il dit qu’il a suivi une ­filière technique pour avoir vite accès à un métier. Il ­obtient un bac technique. « J’ai quitté la scolarité à 18 ans et j’ai été engagé comme électromécanicien. » À la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (Stib), pour laquelle travaillait son père.
Le président : « C’est votre père qui a facilité votre entrée dans cette société ?
– Oui. J’ai été engagé pour réparer les trams. »
C’est une coulée d’informations aseptisées où un garçon gentil vit une enfance heureuse dans une famille modeste, mais très aimante et où il ne manquait de rien, et qui devient, à 18 ans, un jeune homme inséré avec un emploi stable dans la société où son père travaillait depuis trente ans. Là, il faut bien s’arrêter un peu.
Car même sans toucher au fond, on est obligé de mentionner que ce parcours tranquille de jeune électromécanicien s’est vite stoppé, avec une subite rupture vers le délit de droit commun. Le président : « Pourquoi avez-vous arrêté d’y travailler au bout d’un an et demi ? » Le président connaît très bien la réponse. Salah Abdeslam : « Parce que j’ai été licencié.
– Pourquoi ?
– Parce que je suis rentré en prison. »
Pour une tentative de cambriolage. Le président : « Vous étiez avec qui pour ce cambriolage ? » Lui : « Je ne souhaite pas m’étendre sur ce sujet. » Puisque Salah Abdeslam veut rester discret, le président le dit à sa place. Il était avec Abdelhamid Abaaoud, son ami d’enfance. Le coordinateur des attentats du 13 Novembre. Mais on va s’arrêter là. Il n’y aura pas de questions supplémentaires sur ses autres « activités » avec cet ami d’enfance. Et qui n’avaient, elles, plus rien à voir avec une tentative de cambriolage. Ces questions sont remises à bien plus tard. Puisque, bien évidemment, ce sont des questions liées au fond.
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-1
Pour ce flagrant délit, Salah Abdeslam donne la version d’une soirée arrosée qui aurait mal tourné. Il avait un peu bu. Et il s’est retrouvé embarqué comme malgré lui dans ce vol qu’il n’avait en rien voulu ni prévu. « J’étais juste sorti pour boire un verre. Et je me suis retrouvé pris dans cette affaire. Ça m’a fait mal. »
Il sort juste boire un verre. Ça tourne mal. Comme au Maroc, aussi, plus tard. Le président : « Vous auriez fait quatre mois de prison. » Pour des faits de violences graves. Une tentative d’assassinat. Abdeslam répond de sa voix d’agneau devenue si douce. « Je me souviens très bien. C’était des personnes qui voulaient m’agresser. Je me suis défendu. La personne a été blessée. On m’a accusé à tort. »
Bien sûr, si on l’a agressé. Et qu’en plus il a été accusé à tort. Le président glisse tout de même : « En 2015, vous étiez recherché par les services de police marocains. » Intéressant. Mais le président coupe là. Il clôt en disant : « On y reviendra. » Ensuite nous est livrée une petite anecdote où l’agneau devenu furieux avait lancé une chaise à travers la pièce, dans on ne sait quel bar. Une avocate des parties civiles se lance : « Vous avez un côté impulsif, violent. » Le président : « Si on pouvait éviter de répéter les questions. On a déjà parlé du jet de la chaise et de votre interpellation pour violences. » Très bien. On n’y reviendra plus.
Sa grande violence a été abordée. Mais on va prudemment couper là, tandis qu’Abdeslam raconte avec sa voix de miel qu’on l’a accusé à tort. Ou qu’il s’est retrouvé pris dans une embrouille de vol avec effraction alors qu’il n’y était pour rien. La faute à une soirée trop arrosée. Il était juste parti boire un verre.
Il va falloir se contenter du long déroulé de ses multiples infractions routières, dites, en Belgique, « infractions de roulage » : conduite sans permis, excès de vitesse, conduite sous stupéfiants, blessures involontaires sous stupéfiants. Ce qui amène à s’étonner qu’un conducteur qui affiche un tel palmarès de délits de conduite ait eu la facilité d’avoir encore son permis pour mener sans souci jusqu’au Stade de France les premiers terroristes des attentats du 13 Novembre, qui s’y sont fait exploser.
Mais avec toutes ces questions qu’il ne faut surtout pas ­poser, parce qu’elles touchent au fond et qu’on les ­posera bien plus tard, qu’a-t-on finalement à reprocher à Salah ­Abdeslam ? Pas grand-chose.
Un magistrat : « Vous avez eu une enfance normale. Vous n’êtes pas un voyou. Vous avez fait quelques infractions, et la seule chose qu’on peut vous reprocher, c’est que vous aimiez conduire assez vite. » C’est ubuesque. On ne dirait jamais qu’on est au procès des attentats du 13 Novembre. Et qu’on parle à quelqu’un qui y a participé au point d’encourir la perpétuité. On aborde maintenant sa vie de jeune homme. Le président : « Votre frère dit que vous aimiez boire, fréquenter les boîtes de nuit, prendre un verre. » Bon, il a été un peu balancé par son frère comme étant un fêtard « dans sa vie d’avant ». Il sort en boîte, boit 300 verres, fume 100 pétards et s’éclate en flambant au casino.
Cette période de folle jeunesse est prise comme un élément captivant de son CV. Dans sa vie d’avant, il y a donc eu cette époque où il se déchaînait en faisant les quatre cents coups. Mais on ne lui demande pas avec quel argent il pouvait bien flamber dans sa « vie d’avant », alors qu’il était censé être au chômage après sa détention.
Un regrettable malentendu - Page 2 Proces-attentats-2015-abdeslam-2
De sa voix nouvelle d’archange, Salah Abdeslam répond, concernant son portrait en fêtard qui flambe : « Je n’étais ni un joueur de casino ni un sorteur en discothèque. » Il a le droit de minimiser. Pour ses excès de vitesse en voiture, éclaté sous stupéfiants, il avait déjà réduit la voilure en disant : « Je ne fumais qu’un joint. Je n’étais pas dépendant. C’était juste occasionnel. » Il dit qu’il était jeune. Qu’il vivait « la vie libertine » des jeunes qui ont « des valeurs occidentales ». Il faut bien que jeunesse se passe, avant d’être un terroriste radical.
Ce qui est gênant jusqu’au malaise, dans ces échanges si courtois, c’est qu’on se contente de ce petit portrait d’ex-fêtard de casinos et de bars. Sans lui poser de questions sur le café qu’il fréquentait le plus. Ce café, Les Béguines, tenu par son frère Brahim. Ce véritable nid de radicalisés où ils faisaient des soirées vidéo en regardant des films de propagande de Daech, avec exécutions sommaires et décapitations, comme d’autres font des soirées pizza.
On lui demande juste s’il a été gérant de café. Il répond que oui, il a été gérant du café Les Béguines. Mais pas longtemps. Et à titre minime et provisoire. 70 % des parts appar­tenaient à son frère Brahim. Et ce sera tout pour le café Les Béguines. Ce cocon de leur radicalisme. Si fréquenté par « voisins, frères et amis ».
On l’interroge ensuite sur ses voyages très nombreux. En France, en Chine, en Égypte, au Maroc, un peu partout dans le monde. Question d’une magistrate qui va frôler la ligne rouge, en se laissant tenter par trop de curiosité : « ­Comment financiez-vous vos voyages ? Ce sont des voyages assez onéreux ? » Ah ! attention, Mme la magistrate, à ne pas poser une question de fond. Avec vos interrogations en biais sur la source toujours mystérieuse de ses financements. D’ailleurs, Salah Abdeslam ne répond pas. Il aime assez ce jeu où on ne doit lui poser que des questions superficielles sur sa vie d’avant. Et où rien ni personne ne peut le forcer à répondre quand la question va un peu plus loin et ne lui plaît pas. L’éléphant va tout de même un peu bouger dans la pièce à cause de Mme l’assesseure, qui se lance de façon hardie : « Vous n’avez pas visité des établissements religieux en Égypte ? » ­Réponse d’Abdeslam, le nouvel agneau : « Non. C’était un voyage uniquement touristique. » Et au Maroc ? « Touristique toujours. »
Bonne question. Mais flop complet. Il ne répondra jamais que ce qu’il veut. Il faudra sans doute attendre 2022 pour en savoir plus sur la conception du « tourisme » de ce terroriste. Et sur la réalité de ses déplacements, qu’il présente comme toujours effectués dans un but « touristique ». Les plus enhardis des magistrats posent une question qui touche au fond, mais dont ils n’obtiennent qu’une réponse biaisée. Quand ils ne sont pas arrêtés dans leur élan.
Ainsi, de ces échanges avec Salah Abdeslam ne sont sorties que kyrielles de réponses sans réponse. Des sortes de salmigondis. La seule surprise de cet étrange exercice, c’est qu’Abdeslam a montré qu’il était apte à se présenter très rete­nu, sous un masque affable. Et fort habile à raconter n’importe quoi à des magistrats de la plus haute compétence, mais si coincés par la censure imposée qu’ils avaient l’air d’équilibristes qui s’arrêtent devant le fil à chaque fois, ou d’acrobates qui se lancent et à qui on arrache le trapèze pour qu’ils n’y remontent surtout pas.
Il n’y a que deux fois, dans ce torrent de questions contrôlées ou aseptisées, où on a pu voir s’échapper un peu de la vérité d’Abdeslam. Quand il a célébré son frère Brahim. « Qui était mon frère préféré. » Terroriste assassin qui s’est fait exploser. Au Comptoir Voltaire. Après avoir assassiné aux terrasses. C’était « le meilleur d’entre nous ». La seconde fois, quand on lui a demandé quels étaient ses projets de vie personnels, dans ce qu’on a appelé sa « vie d’avant ». Salah Abdeslam : « Comme tout le monde, je voulais me marier et avoir des enfants. J’ai abandonné ce projet à partir du moment où je me suis investi pour autre chose. » Autre chose ? « Les affaires qu’on me reproche aujourd’hui. » On n’a pas insisté.
Et quand a commencé ce moment ? Où il s’est « investi dans autre chose ». On ne lui a pas demandé non plus. Puisque cela concernait encore et toujours l’éléphant qui était dans la pièce. Salah Abdeslam a pu ensuite parler longuement de la dureté de son isolement sans qu’on l’embarrasse autrement. Et on fait des voeux pour que, de sa prison, l’agneau puisse voir le ciel. ●
Dessins : Corentin Rouge






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Mais déjà à une première lecture on sent que le Tribunal est en train de se faire avoir, Abdeslam ne consentant à parler que présenté sous un jour favorable et le Président terrorisé à l'idée qu'il se referme comme une huître privant la salle des confidences tant attendues des victimes.
Peu importe la véracité des propos, le public attend le son de la voix du monstre.

PS: j'ai réfléchi à l'apostrophe des victimes envers les terroristes qui fait flores et censée exprimer la magnanimité
"Vous n'aurez pas ma haine"
Une apostrophe au terroriste islamique:
Dérisoire, car un islamiste radical ne voit pas et n'entend pas le "kouffar" qui l'interpelle.
Pour lui un "mécréant" n'a pas plus d'intérêt et d'existence qu'un meuble dans une pièce.
Vous avez essayé de capter le regard d'un mec en kamis et pantalon au-dessus des chevilles chaussé de baskets? 
Il détourne le regard, ne vous voit pas car vous êtes impur.
Donc beaucoup de méprise et de naïveté dans cette apostrophe.


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Message par Lili-Rose Mar 16 Nov - 19:40

Diviciac a écrit:
Forcheville a écrit:Qui aurait pu être corrigé sans l'intervention de ce pourri de Zemmour.
En effet, et on l'en remercie, Raquel Garrido s'exprimant au nom victimes du Bataclan, affirme que sans Zemmour une "réconciliation" aurait été possible avec Salah Abdeslam et ses amis, une occasion unique a été gâchée par sa faute.

Les djihadistes ont eu un léger mouvement d'humeur, il faut les comprendre aussi avec ces histoires de guerre en Syrie.
En fait, ils sont tout ouverts au dialogue, si en plus Raquel leur tend la main de la réconciliation et de la paix des braves pour palier celle des victimes qui ne peuvent plus le faire, tout sera effacé , on pourra tous s'embrasser au grand désespoir de tous les islamophobes, xénophobes, et fachos de tout poil du pays dont provient tout le mal car ils cultivent la haine.
Le message de Raquel à leur endroit est clair et net: " non! vous n'aurez pas ma haine!"



C'est aussi le message de parents de victimes du Bataclan lors du procès.  


« Vous êtes les combattants d’une cause obscure consistant à fanatiser les uns pour détruire les autres. Vous n’aurez pas notre haine. Mais on ne vous pardonnera jamais. La meilleure réponse est apportée par la jeunesse qui nous entoure et forme avec nous une famille de sang. Vous ne vous avez pas divisés, vous avez agrandi notre famille. Ces jeunes capables de repousser toute forme d’obscurantisme sont aujourd’hui nos enfants. » 


Direct. Procès du 13-Novembre : "Vous n'aurez ni notre haine, ni notre pardon" lancent les papas de Marie et Mathias aux accusés (vosgesmatin.fr)

Source? Vosgesmatin?
Soyez heureux de ne pas avoir perdu un proche tué par un fanatique.
Pourtant vous en voulez toujours aux allemands qui ne vous ont rien fait.
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Message par Snub 36 Mar 16 Nov - 22:26

Diviciac a écrit:
Forcheville a écrit:
M' enfin vous jouez avec les mots là: comment cette "réconciliation" peut-elle s'être exprimée ? 
Par chaque Français allant taper dans le dos à chaque Allemand?
Ou par la poignée de main De Gaulle-Adenauer ?

Vous êtes trop attaché aux symboles: cette réconciliation s'est exprimée bien avant 1963 et la célèbre poignée de main . 

Dès 1951 , L'Allemagne faisait déjà partie de la communauté européenne du charbon et de l'acier. 
l'Affiche rouge d'Aragon qui contient ce célèbre alexandrin  "Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand" date de 1956.

Certes, certes, Mais, le contexte n'est pas le même les SS ont été éradiqués, Nuremberg toussa toussa 
Les groupes musulmano-terroriste existe toujours et sont très actif 


Cette "réconciliation" était elle possible en 1943 ????


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Message par Antichrist Mar 16 Nov - 23:10

guarrido assume l'islamo gauchisme...de FI
pourquoi pas...FI flatte une certaine cible electoral

sinon quel interet de se meler d'un proces qui n'est pas le leur...

faire des commentaires sur un tel proces ne peut attirer que des ennuies...sauf si l'objectif est autre.
sauf si electoralement...on a à a y gagnier

zemmoor fait la meme mais  dans l'autre sens...
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Message par Fontsestian Mer 17 Nov - 7:21

Diviciac a écrit:
Forcheville a écrit:

Il est inclus dans le mot "réconciliation" qui lui est nettement audible.
On ne peut "réconcilier" sans pardon, et ce "pardon" est réciproque, les victimes reconnaissent leur part de fautes, du moins Garrido le fait pour elles.
Elle fait parler les morts et se bat la coulpe sur leurs poitrines: ils n'en demandaient pas tant.
 
Nous ne devons pas voir les mêmes définitions. En dehors du champ religieux, se réconcilier ne veut pas forcément dire pardonner.  
On ne se réconcilie pas tout seul, il y faut la volonté de toutes les parties or les djihadistes sont décidés à poursuivre leur guerre.


Je ne peux pas tout, je ne réussis pas tout mais je refuse de m'y résoudre. Emmanuel Macron.
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Message par Nadou Mer 17 Nov - 12:38

Diviciac a écrit:
Forcheville a écrit:Je voudrais avoir la votre.
 Si on ne pardonne pas, peut-on se "réconcilier", en se foutant sur la gueule?
Ou en faisant la gueule chacun dans son coin  et en ruminant "tu ne perds rien pour attendre"
Ou alors se "réconcilier" avec un mort?  le mort ne pardonne pas par définition, l'agresseur pardonnant volontiers.

Autre hypothèse en dehors du décès des protagonistes: qu'ils soient atteints simultanément d'Alzheimer.
Quand même un bon point pour votre âpre défense de l'indéfendable car il y a du lourd là!





Je peux vous donner un exemple: après la guerre, les Français se sont assez rapidement réconciliés avec les Allemands. Est- ce que ça signifie que l'holocauste leur avait été "pardonné"  je ne le crois pas . Beaucoup d'Allemands ne se le sont même pas "pardonné" à eux-mêmes.  
Donc oui : même si on ne pardonne pas, on peut se réconcilier.  


Enfin, ce n'est que mon avis , je pense que la notion de pardon est plutôt du domaine spirituel voire religieux et la "réconciliation"  plus du domaine matériel, un mot qui doit avoir la même racine latine que "concile" . 
Se réconcilier serait donc le retour de la possibilité de faire des assemblées (concilium ) , de discuter ensemble.... 
Ce ci dit je n'approuve pas forcément la sortie de  Garrido :  pour envisager une "réconciliation" , il faudrait déjà que les terroristes en question aient purgé leur peine .


PS. 
 Suivez-vous  le procès sur Charlie Hebdo dont vous êtes un lecteur occasionnel ? 
Le dernier édito de Sylvie Caster "L'éléphant est dans la pièce" m'a laissé comme un sentiment de malaise sur le déroulement de ce procès . 


Pour accorder un pardon, il faut que le coupable le réclame. Nous sommes dans un procès où les assassins se gargarisent du mal qu'ils ont fait devant leurs victimes ou leur famille. 
Le temps de la réconciliation viendra peut-être ( dans plusieurs décennies )  quand le terrorisme islamique aura disparu et qu'il y aura repentance ... d'où la faible probabilité de la chose.


Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
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Message par Diviciac Mer 17 Nov - 14:57

Plume a écrit:Vous pouvez l'avoir en lecture débloquée ! pas la peine d'acheter !


[size=33]L’éléphant est dans la pièce[/size]

SYLVIE CASTER [size=33]· CORENTIN ROUGE [size=33]·[/size] MIS EN LIGNE LE 9 NOVEMBRE 2021 [size=33]·[/size] PARU DANS L'ÉDITION 1529 DU 10 NOVEMBRE[/size]

Les accusés ont désormais la parole. Drôle d'interrogatoire que celui de Salah Abdeslam, où il ne fut surtout pas question d'aborder le « fond », remis à plus tard, à beaucoup plus tard.






 
Je ne vous dis pas merci car le suspicieux et libidineux Fontsestian en déduirait que mes intentions sont impures mais le cœur y est .
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Message par Diviciac Mer 17 Nov - 16:48




Merci Plume
Je vais quand même acheter Charlie.
Mais déjà à une première lecture on sent que le Tribunal est en train de se faire avoir, Abdeslam ne consentant à parler que présenté sous un jour favorable et le Président terrorisé à l'idée qu'il se referme comme une huître privant la salle des confidences tant attendues des victimes.
Peu importe la véracité des propos, le public attend le son de la voix du monstre.

PS: j'ai réfléchi à l'apostrophe des victimes envers les terroristes qui fait flores et censée exprimer la magnanimité
"Vous n'aurez pas ma haine"
Une apostrophe au terroriste islamique:
Dérisoire, car un islamiste radical ne voit pas et n'entend pas le "kouffar" qui l'interpelle
.
Pour lui un "mécréant" n'a pas plus d'intérêt et d'existence qu'un meuble dans une pièce.
Vous avez essayé de capter le regard d'un mec en kamis et pantalon au-dessus des chevilles chaussé de baskets? 
Il détourne le regard, ne vous voit pas car vous êtes impur.
Donc beaucoup de méprise et de naïveté dans cette apostrophe.
 
Je vois plutôt dans cette apostrophe une extraordinaire force de caractère que je n'aurais probablement pas dans la même situation : La démonstration d'une supériorité de la culture judéo-chrétienne humaniste sur l'obscurantisme islamique .
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Message par Diviciac Mer 17 Nov - 16:51

Snub 36 a écrit:
Diviciac a écrit:

Vous êtes trop attaché aux symboles: cette réconciliation s'est exprimée bien avant 1963 et la célèbre poignée de main . 

Dès 1951 , L'Allemagne faisait déjà partie de la communauté européenne du charbon et de l'acier. 
l'Affiche rouge d'Aragon qui contient ce célèbre alexandrin  "Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand" date de 1956.

Certes, certes, Mais, le contexte n'est pas le même les SS ont été éradiqués, Nuremberg toussa toussa 
Les groupes musulmano-terroriste existe toujours et sont très actif 


Cette "réconciliation" était elle possible en 1943 ????
 En tout cas, les complices d'Abdeslam se sont éradiqués eux-mêmes : c'est le seul survivant du commando.  
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Message par Forcheville Mer 17 Nov - 18:48

Diviciac a écrit:



Merci Plume
Je vais quand même acheter Charlie.
Mais déjà à une première lecture on sent que le Tribunal est en train de se faire avoir, Abdeslam ne consentant à parler que présenté sous un jour favorable et le Président terrorisé à l'idée qu'il se referme comme une huître privant la salle des confidences tant attendues des victimes.
Peu importe la véracité des propos, le public attend le son de la voix du monstre.

PS: j'ai réfléchi à l'apostrophe des victimes envers les terroristes qui fait flores et censée exprimer la magnanimité
"Vous n'aurez pas ma haine"
Une apostrophe au terroriste islamique:
Dérisoire, car un islamiste radical ne voit pas et n'entend pas le "kouffar" qui l'interpelle
.
Pour lui un "mécréant" n'a pas plus d'intérêt et d'existence qu'un meuble dans une pièce.
Vous avez essayé de capter le regard d'un mec en kamis et pantalon au-dessus des chevilles chaussé de baskets? 
Il détourne le regard, ne vous voit pas car vous êtes impur.
Donc beaucoup de méprise et de naïveté dans cette apostrophe.
 
Je vois plutôt dans cette apostrophe une extraordinaire force de caractère que je n'aurais probablement pas dans la même situation : La démonstration d'une supériorité de la culture judéo-chrétienne humaniste sur l'obscurantisme islamique .

Cette apostrophe est ambiguë:
elle est censée s'adresser aux islamistes, j'ai expliqué pour quoi il est impossible qu'elle soit reçue par eux
elle s'adresse en fait au reste de la population, pour passer un message d'exemplarité, et c'est là où se situe le malaise.
Je le ressens comme ça.


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Message par Diviciac Mer 17 Nov - 19:40

Forcheville a écrit:
Diviciac a écrit:
 
Je vois plutôt dans cette apostrophe une extraordinaire force de caractère que je n'aurais probablement pas dans la même situation : La démonstration d'une supériorité de la culture judéo-chrétienne humaniste sur l'obscurantisme islamique .

Cette apostrophe est ambiguë:
elle est censée s'adresser aux islamistes, j'ai expliqué pour quoi il est impossible qu'elle soit reçue par eux
elle s'adresse en fait au reste de la population, pour passer un message d'exemplarité, et c'est là où se situe le malaise.
Je le ressens comme ça.
 
Moi aussi je ressens un malaise , peut-être pas le même que vous 
Au fait , vous pouvez aussi acheter le Charlie d'aujourd'hui . En dernière page, il y a trois "couvertures auxquelles vous avez échappé" sur Garrido et la réconciliation qui devraient vous plaire. En particulier, un cerf "encore plus con que Raquel Garrido " qui dit "Faut se réconcilier avec les chasseurs "   Very Happy
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Message par Snub 36 Mer 17 Nov - 20:42

Shocked gné, y aurait un problème avec les chasseurs 

Moi je n'en voie aucun 

https://www.ledauphine.com/loisirs/2018/08/28/chasse-le-permis-deux-fois-moins-cher   (28 août 2018)

Au-delà des enjeux écologiques, la chasse, ou dans ce cas les chasseurs, représentent un enjeu électoral important. En France, qui compte environ 1.2 million de titulaires du permis de chasse selon la FNC, leur lobby est puissant. Et la pratique réunit toutes les classes sociales.

Rien d’étonnant que tous les présidents de la République ménagent les chasseurs même s’il faut le reconnaître, Emmanuel Macron, le président des villes, est aux petits soins.

Les 16 et 17 décembre derniers, à l’occasion de son quarantième anniversaire au château de Chambord, le président de la République a réuni les présidents des fédérations de chasse pour une battue au sanglier.

Pendant la campagne présidentielle, il s’est déclaré en faveur du rétablissement de la chasse présidentielle, symbole de « la culture française » supprimée par Nicolas Sarkozy en 2010.

J'espère que tu ne parle pas des quelques hurluberlus bouffeurs de graines et glaise de soja  Mad


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