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Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte »

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Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte » Empty Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte »

Message par ledevois Lun 22 Mar - 11:02

[size=38]Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte »[/size]

C'est une honte, un Etat qui massacre son propre peuple, rien ne peut justifier cela, il faudra rendre des comptes et la facture est lourde.


Valérie a rejoint le mouvement des « gilets jaunes » dès les débuts, galvanisée par la solidarité qui s’y exprime.
Mère de deux grands enfants, elle travaille de nuit, mais doit encore « tout compter », trouvant injuste de ne jamais pouvoir « profiter ».



  • Flore Thomasset, 
  • le 03/12/2018 à 14:31 
  • Modifié le 03/12/2018 à 20:00



Lecture en 5 min.

Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte » Valerie-blocage-RCEA-Route-Centre-Europe-Atlantique-organise-gilets-jaunes-hauteur-Montceau-Mines-1er-decembre_3



Valérie sur le blocage de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique) organisé par les « gilets jaunes » à hauteur de Montceau-les-Mines, le 1[size=13]er décembre.ARNAUD FINISTRE POUR LA CROIX

[/size]




    • Depuis huit mois, Valérie travaille de nuit. À plein temps, 21 heures – 5 heures du lundi au vendredi – dans une usine de chaussettes. « C’est un choix », assure-t-elle. Parce qu’elle dort « très peu », parce qu’elle « craint la nuit », précise-t-elle, sans s’attarder. Elle a été la première femme à ce poste. « Ça me convient comme ça, je ne me plains pas, même s’il y a de la fatigue et que le rythme nous coupe un peu du monde, ce qui peut rendre aigrie, admet-elle. Je ne ferai pas ça toute la vie. »

      .

      Un engagement loin des violences parisiennes



      Après ses nuits de travail, elle consacre ses journées aux « gilets jaunes », rassemblés au lieu-dit du Magny, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), à dix minutes de voiture chez elle. « J’y suis passé le premier samedi, juste pour voir. Depuis, je n’ai pas lâché, s’étonne-t-elle encore. Je ne pensais pas en arriver là, mais maintenant, je culpabilise si je rate une journée ! »
      En surplomb de la quatre voies qui relie Paray-le-Monial et Chalon-sur-Saône, elle retrouve une quarantaine de « gilets jaunes » qui se massent sous des barnums, à l’abri de la pluie froide. Loin des scènes d’émeutes de la capitale, le mouvement se prolonge dans une ambiance pacifique. « Si cela devait mal tourner, je partirai dit cette femme qui n’aime pas la violence, sans toutefois la condamner. « Jusque-là on a peut-être été trop gentil. S’il faut ça pour être entendu… »
      Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte » Blocage-RCEA-Route-Centre-Europe-Atlantique-organise-gilets-jaunes-hauteur-Montceau-Mines-1er-decembre_2


      Dans le blocage de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique), organisé par les « gilets jaunes » à hauteur de Montceau-les-Mines, le 1er décembre. / Arnaud Finistre pour La Croix


      Passant d’un pied sur l’autre pour chasser le froid, retraités, travailleurs et chômeurs, rompus aux luttes sociales ou novices, discutent dans un joyeux concert de klaxons qui monte en soutien depuis la nationale. On parle du pouvoir d’achat en baisse, de ces vieux qui ne peuvent plus se payer le « luxe » d’allumer le chauffage ou des grands enfants à qui on a, pour la première fois, demandé de participer financièrement au repas de Noël.
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      Valérie, elle, n’en est qu’à éponger ses dettes, contractées après s’être séparée de son compagnon, il y a quelques années. « Les crédits, moins en prend mieux on se porte, mais parfois on n’a pas le choix », remarque-t-elle pragmatique, citant sa voiture Diesel, indispensable à son travail de nuit, ou le frigo qu’il a fallu changer récemment. Pour arrondir les fins de mois, elle assure aussi un deuxième boulot : vendeuse de bijoux à domicile.

      Des années de galère



      Le sien est un F2 soigneusement tenu, en rez-de-chaussée de logements sociaux couverts d’un crépi marron et beige, à l’écart du centre de Blanzy, commune de 6 000 habitants, dont 40 % de retraités, jouxtant Montceau-les-Mines. À l’entrée de la ville, qui a donné son nom aux anciennes houillères du coin, une quinzaine de vaches paissent devant d’autres petits HLM. Valérie avait demandé un F3 mais elle « ne se plaint pas », précise-t-elle encore, soulagée d’avoir quitté la cité des Gautherets où ça devenait « de plus en plus chaud ».
      « Mais je compte bien ne pas rester là, avait-elle insisté dès le début de l’entretien, en s’excusant de n’avoir à servir qu’un café soluble. Il faut vivre au jour le jour mais aussi avoir des ambitions. » Avec son chien et ses deux chats, elle rêve d’une petite maison, en location, précise-t-elle. La propriété, elle a connu. Mais le crédit engloutissait toute sa paie. Pour nourrir et habiller ses deux enfants, aujourd’hui âgés de 22 et 21 ans, il lui restait la pension versée par leur père. « C’était très dur, on ne pouvait jamais sortir ni profiter », se souvient-elle.
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      De ces années-là, elle n’est pas sortie indemne. « À force de galérer, je compte de plus en plus, c’est devenu naturel, explique-t-elle. À partir du 15 du mois, je ne sors plus la carte. Je commence à ralentir sur certaines choses, sur la viande, ou je m’enlève un bout de repas. » En bruit de fond, bourdonne l’angoisse de ne pas y arriver : « Avec toutes les taxes qui augmentent, le chauffage, le gasoil, la carte grise par ci, la taxe poubelle par là, j’en viens à me demander si je vais pas finir à la rue… On est obligés d’y penser. »

      Entre amertume et tristesse



      Pourtant, entre les horaires de nuit et l’autonomie des enfants – son fils travaille sur une plate-forme de supermarché, sa fille comme secrétaire dans un laboratoire –, sa situation commence à s’améliorer : « L’autre jour, j’ai pu leur donner 50 € à chacun, et puis je les ai invités au restaurant, ça faisait… pfff, des années, raconte-t-elle. Je ne trouve pas ça normal, quand je vois comme on galère, de pas pouvoir profiter plus. »
      Dans son regard appuyé, un éclair, dont on ne sait s’il est de tristesse ou, plus sûrement, d’amertume, quand elle évoque ces aides dont certains bénéficient, mais pas elle. Valérie refuse de dire pour qui elle vote, mais « je vote », insiste-t-elle, notant que de plus en plus de gens autour d’elle, « certains racistes, mais pas que », donnent désormais leur voix au Rassemblement national.
      Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte » Valerie-dautres-gilets-jaunes-blocage-RCEA-Route-Centre-Europe-Atlantique-organise-gilets-jaunes-hauteur-Montceau-Mines-1er-decembre_1


      Valérie et d’autres gilets jaunes sur le blocage de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique) organisé par les « gilets jaunes » à hauteur de Montceau-les-Mines, le 1er décembre. / Arnaud Finistre pour La Croix


      À Blanzy, Marine Le Pen a recueilli 44 % des suffrages au second tour de la présidentielle de 2017, après être arrivée six points devant Emmanuel Macron au premier. Un sujet dont elle ne discute pas avec ses camarades en jaune. Elle ne sait pas pour qui ils votent, ni s’ils ont des enfants, elle ignore même leurs prénoms. Et pourtant, assure-t-elle, ce sont des « gens biens, des personnes honnêtes qui se mobilisent pour la bonne cause, pour les autres ».

      « Ils sont ma fierté et ma force et ils le savent »



      Elle se réchauffe aux récits de leurs galères, préfère se taire « plutôt que de dire des bêtises ». Elle donne son temps, son énergie et ses espoirs. Elle aimerait que le mouvement soit « entendu » par le pouvoir, sans savoir concrètement qu’elle forme cela prendrait. Que les dirigeants se montrent moins « hautains », elle qui ne se vante de rien, pas même de ses enfants. « Ils sont ma fierté et ma force et ils le savent », confie-t-elle humblement, regardant leurs photos sur le mur du couloir. Elle se réjouit de les savoir « posés, réfléchis » : « Leurs choix sont les miens », résume cette mère, soucieuse de leur offrir le soutien dont elle a tant manqué mais inquiète quand ils se rendent à Paris en gilets jaunes.
      Pour elle-même, Valérie nourrit encore d’autres espoirs, à cet âge où « tout est encore possible ». Elle se souvient qu’enfant, elle voulait être « routière » ou pilote dans l’armée de l’air, pour l’indépendance et la liberté. « Y a des gens qui disent qu’ils ne savent pas quoi faire, alors que moi, j’ai toujours plein de projets », lance-t-elle gaiement, imaginant désormais devenir ambulancière – elle a payé une formation par correspondance, sans parvenir encore à s’y mettre – ou même couturière, finalement, « mais alors avec mon propre atelier et tout mon rayonnage, dans ma maison ».
      Puis elle se tait soudain et sourit timidement, comme prise en faute : « Mais je m’emballe, làDes robes de mariées, y en des très belles, et des pas chères, chez Tati. Pour monter sa propre affaire, il faut avoir beaucoup de courage. » Comme si elle en manquait.



      Valérie, gilet jaune : « Au 15 du mois, je ne sors plus la carte » 11-Mai-Nantes-deconfinement-centaine-manifestants-gilets-jaunes-reunis-devant-CHU-Nantesmanifester_0
      À découvrir 

      La mobilisation physique des « gilets jaunes » a repris https://www.la-croix.com/France/Valerie-gilet-jaune-Au-15-mois-sors-carte-2018-12-03-1200987140






      Mais pour 600 € de plus par mois, elle continuera un moment. « J’ai eu beaucoup de bas par le passé et ça me permet de remonter un peu la pente », explique-t-elle, soulignant qu’elle s’y trouve plutôt bien traitée, après plus de dix ans dans la grande distribution : « Quand on a connu l’enfer, ça ressemble au paradis. »
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Message par elaine Lun 22 Mar - 15:18

Mon père a toujours dit: "La vraie misère" on ne la voit pas " et c´est bien vraie, les plus nécessiteux sont silencieux, ne disent rien, passent inaperçus.
Ceux qui râlent le plus, les grandes gueules sont ceux qui trouvent toujours prétexte à maugréer sans même savoir pourquoi.




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Message par Diviciac Lun 22 Mar - 16:03

elaine a écrit:Mon père a toujours dit: "La vraie misère" on ne la voit pas " et c´est bien vraie, les plus nécessiteux sont silencieux, ne disent rien, passent inaperçus.
Ceux qui râlent le plus, les grandes gueules sont ceux qui trouvent toujours prétexte à maugréer sans même savoir pourquoi.





C'est peut-être parce que, comme le signalait votre papa, les très pauvres sont devenus invisibles tant ils ont perdu les moyens et la volonté de se défendre,  qu'il faut que ceux qui risquent de devenir comme eux réagissent avant qu'il soit trop tard. 
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Message par elaine Lun 22 Mar - 16:11

Diviciac a écrit:
elaine a écrit:Mon père a toujours dit: "La vraie misère" on ne la voit pas " et c´est bien vraie, les plus nécessiteux sont silencieux, ne disent rien, passent inaperçus.
Ceux qui râlent le plus, les grandes gueules sont ceux qui trouvent toujours prétexte à maugréer sans même savoir pourquoi.


C'est peut-être parce que, comme le signalait votre papa, les très pauvres sont devenus invisibles tant ils ont perdu les moyens et la volonté de se défendre,  qu'i faut que ceux qui risquent de devenir comme eux réagissent avant qu'il soit trop tard. 

Mon père parlait de son époque à lui, actuellement personne ne meurt dans la misère. Tous savent où aller pour bénéficier des avantages sociaux, même les émigrés qui ne parlent pas la langue du pays, le savent.


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Message par Diviciac Lun 22 Mar - 16:19

elaine a écrit:
Diviciac a écrit:

C'est peut-être parce que, comme le signalait votre papa, les très pauvres sont devenus invisibles tant ils ont perdu les moyens et la volonté de se défendre,  qu'i faut que ceux qui risquent de devenir comme eux réagissent avant qu'il soit trop tard. 

Mon père parlait de son époque à lui, actuellement personne ne meurt dans la misère. Tous savent où aller pour bénéficier des avantages sociaux, même les émigrés qui ne parlent pas la langue du pays, le savent.
 
Comme dit Magic, reprenant un sketch de Coluche "On n'est pas les plus malheureux"
 A ce compte, un seul homme aurait le droit de se plaindre sur la planète : le seul qui ne trouverait pas plus malheureux que lui. 
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Message par Diviciac Lun 22 Mar - 16:25

Quant au postulat "personne ne meurt dans la misère" il est à relativiser : en 2019,   659 SDF sont décédés dans la rue en France.  
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Message par elaine Lun 22 Mar - 16:48

Diviciac a écrit:Quant au postulat "personne ne meurt dans la misère" il est à relativiser : en 2019,   659 SDF sont décédés dans la rue en France.  
Savez-vous de quoi ou pourquoi ils sont décédés ??
Je sais personnellement que nombreux d´entre eux ne veulent pas être aidés ni aller dans des refuges.
Le curé de ma paroisse avait fait installer un container, du genre de ceux où dorment les travailleurs déplacés, pour accueillir des SDF en hiver. Ce container est resté plusieurs années vide. Puis il a été enlevé.


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Message par ledevois Lun 22 Mar - 16:52

Diviciac a écrit:Quant au postulat "personne ne meurt dans la misère" il est à relativiser : en 2019,   659 SDF sont décédés dans la rue en France.  


Notre société est loin d’être idyllique. Les inégalités se creusent, le chômage progresse, le nombre de personnes démunies augmente, et leurs conditions de vie s’aggravent. Si ces réalités sont dures à entendre pour certains, elles sont très concrètes pour des millions de Français. 


Treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les hommes les plus pauvres des plus riches en France. L’espérance de vie des hommes les plus modestes, 71 ans, équivaut à celle des hommes du Bangladesh.

https://www.inegalites.fr/Riches-et-pauvres-inegaux-devant-la-mort?id_theme=19


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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