Un orteil dans le Brexit
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Un orteil dans le Brexit
Les pêcheurs français soulagés par l’accord sur le Brexit
Le passage de la tempête Bella, ce week-end, a offert un peu de répit aux pêcheurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) après un « combat de trois ans ». « Ces dernières années, on n’a pas passé une seule semaine sans discuter du Brexit et de ses conséquences, indique Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts-de-France. Avec cet accord, on a échappé à la mort, donc on ne peut être que contents. »
Ils ont accueilli avec soulagement l’accord conclu entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, jeudi 24 décembre, qui prévoit que les Vingt-Sept renoncent progressivement à 25 % de leurs prises dans les eaux britanniques. « On savait qu’on allait perdre avec le Brexit mais là, on ne va pas se plaindre, ajoute M. Leprêtre. Et Capécure [le premier centre européen de transformation des produits de la mer situé à Boulogne-sur-Mer] ne va s’en porter que mieux. Même si je ne fais pas de politique, globalement, le gouvernement a très bien travaillé. »
La filière pêche des Hauts-de-France redoutait un « no deal », d’où cette impression quasi unanime d’avoir obtenu un bon compromis. « Ça aurait été dramatique si nous n’avions pas eu d’accord, rappelle Jean-Michel Fournier, patron pêcheur d’Etaples, dans le Pas-de-Calais.
LA Boulogne-sur-Mer, la filière est satisfaite des quotas négociés entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, mais s’inquiète pour l’état de la ressource.
Le passage de la tempête Bella, ce week-end, a offert un peu de répit aux pêcheurs de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) après un « combat de trois ans ». « Ces dernières années, on n’a pas passé une seule semaine sans discuter du Brexit et de ses conséquences, indique Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts-de-France. Avec cet accord, on a échappé à la mort, donc on ne peut être que contents. »
Ils ont accueilli avec soulagement l’accord conclu entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, jeudi 24 décembre, qui prévoit que les Vingt-Sept renoncent progressivement à 25 % de leurs prises dans les eaux britanniques. « On savait qu’on allait perdre avec le Brexit mais là, on ne va pas se plaindre, ajoute M. Leprêtre. Et Capécure [le premier centre européen de transformation des produits de la mer situé à Boulogne-sur-Mer] ne va s’en porter que mieux. Même si je ne fais pas de politique, globalement, le gouvernement a très bien travaillé. »
La filière pêche des Hauts-de-France redoutait un « no deal », d’où cette impression quasi unanime d’avoir obtenu un bon compromis. « Ça aurait été dramatique si nous n’avions pas eu d’accord, rappelle Jean-Michel Fournier, patron pêcheur d’Etaples, dans le Pas-de-Calais.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Un orteil dans le Brexit
« Moi, je suis très content, s’il n’y avait pas eu d’accord, je pouvais mettre la clé sous le paillasson », raconte, soulagé, Laurent Merlin, 41 ans. Propriétaire du fileyeur Laurent-Geoffrey, ce pêcheur boulonnais réalise 80 % de son chiffre d’affaires dans les eaux britanniques. Dans ses pires cauchemars, il s’imaginait arrêté en mer par la Royal Navy !
Ce week-end, comme tous les jours, Laurent Merlin est sorti en mer relever ses casiers à crabes et à homards déposés dans les eaux anglaises. Avec d’autres collègues, il vend le produit de sa pêche quai Gambetta, dans une des nombreuses aubettes, ces petites guérites peintes en bleu. Entre bourrasques et averses, les clients font ici honneur aux crabes, crevettes, huîtres, filets de sole ou nombreux autres produits de la mer.
Dans une aubette voisine, Frédéric, de la poissonnerie Saint-Jean, est lui aussi content pour ses amis pêcheurs, même s’il se méfie de la suite : « Là, on a eu un cadeau de Noël pour cinq ans, sûrement pour apaiser les esprits, après on en reparlera car on ne connaît pas tout des tractations… » L’accord signé entre le gouvernement britannique et l’Union européenne stipule en effet que les pêcheurs français et européens pourront continuer à lancer leurs filets du côté britannique de la Manche mais qu’ils devront diminuer leurs quotas de 25 % d’ici à juin 2026.
« Le Brexit, on l’oublie pour les fêtes », déclare Aurélie, poissonnière boulonnaise, derrière son cabanon « La belle du large ». À la fois soulagée pour son mari qui pêche essentiellement en eaux britanniques et inquiète des frais supplémentaires qui pourraient découler de l’accord, elle préfère se concentrer sur cette toute fin d’année 2020. « Avec le virus, les camions bloqués, je n’ai pas reçu toutes mes précommandes de filets, notamment en provenance d’Écosse, explique-t-elle. Je suis embêtée pour mes clients. »
De l’autre côté du port, à Capécure, énorme zone d’activité, une bonne centaine d’entreprises de mareyage, de transformation, de négoce ou de transport traitent chaque année près de 400 000 tonnes de produits de la mer, faisant du pôle boulonnais le leader européen. « Nous achetons beaucoup de produits d’Islande et d’Écosse, souligne Quentin, acheteur-vendeur à Boulogne Seafood. On s’attend forcément à une hausse des prix qui se répercutera sur le prix d’achat pour le consommateur… »
Si le va-et-vient des camions ne s’arrête pas, en ce week-end de fin décembre, le rythme est un peu moins soutenu à cause des derniers poids lourds coincés à la frontière, test sanitaire oblige. Avec, pour certains, des cargaisons de crustacés vivants… bons à jeter à la poubelle. Chez Stef, entreprise de transport de Capécure, l’urgence, c’est donc la réception et l’expédition des commandes à la gare de marée : « Le Brexit, on y pensera après », lance un salarié.
Si les professionnels de la filière pêche boulonnaise se félicitent de cet accord post-Brexit, ils s’en préoccuperont réellement après le 1er janvier. Quand se feront sentir concrètement ses conséquences sur leur quotidien.
Ce week-end, comme tous les jours, Laurent Merlin est sorti en mer relever ses casiers à crabes et à homards déposés dans les eaux anglaises. Avec d’autres collègues, il vend le produit de sa pêche quai Gambetta, dans une des nombreuses aubettes, ces petites guérites peintes en bleu. Entre bourrasques et averses, les clients font ici honneur aux crabes, crevettes, huîtres, filets de sole ou nombreux autres produits de la mer.
Soulagement et méfiance
Dans une aubette voisine, Frédéric, de la poissonnerie Saint-Jean, est lui aussi content pour ses amis pêcheurs, même s’il se méfie de la suite : « Là, on a eu un cadeau de Noël pour cinq ans, sûrement pour apaiser les esprits, après on en reparlera car on ne connaît pas tout des tractations… » L’accord signé entre le gouvernement britannique et l’Union européenne stipule en effet que les pêcheurs français et européens pourront continuer à lancer leurs filets du côté britannique de la Manche mais qu’ils devront diminuer leurs quotas de 25 % d’ici à juin 2026.
« Le Brexit, on l’oublie pour les fêtes », déclare Aurélie, poissonnière boulonnaise, derrière son cabanon « La belle du large ». À la fois soulagée pour son mari qui pêche essentiellement en eaux britanniques et inquiète des frais supplémentaires qui pourraient découler de l’accord, elle préfère se concentrer sur cette toute fin d’année 2020. « Avec le virus, les camions bloqués, je n’ai pas reçu toutes mes précommandes de filets, notamment en provenance d’Écosse, explique-t-elle. Je suis embêtée pour mes clients. »
Capécure sur le pont
De l’autre côté du port, à Capécure, énorme zone d’activité, une bonne centaine d’entreprises de mareyage, de transformation, de négoce ou de transport traitent chaque année près de 400 000 tonnes de produits de la mer, faisant du pôle boulonnais le leader européen. « Nous achetons beaucoup de produits d’Islande et d’Écosse, souligne Quentin, acheteur-vendeur à Boulogne Seafood. On s’attend forcément à une hausse des prix qui se répercutera sur le prix d’achat pour le consommateur… »
Si le va-et-vient des camions ne s’arrête pas, en ce week-end de fin décembre, le rythme est un peu moins soutenu à cause des derniers poids lourds coincés à la frontière, test sanitaire oblige. Avec, pour certains, des cargaisons de crustacés vivants… bons à jeter à la poubelle. Chez Stef, entreprise de transport de Capécure, l’urgence, c’est donc la réception et l’expédition des commandes à la gare de marée : « Le Brexit, on y pensera après », lance un salarié.
Si les professionnels de la filière pêche boulonnaise se félicitent de cet accord post-Brexit, ils s’en préoccuperont réellement après le 1er janvier. Quand se feront sentir concrètement ses conséquences sur leur quotidien.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Un orteil dans le Brexit
De nombreux aspects des futures relations entre les deux blocs restent à définir et ce processus pourrait s’étaler sur des années. Publié samedi par le gouvernement britannique, le texte comprend un accord commercial de 1 246 pages, de même que des dispositions sur l’énergie nucléaire et sur l’échange d’informations classifiées ainsi qu’une série de déclarations communes.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Un orteil dans le Brexit
l'essentiel étant que les anglais dégagent sans trop de dégâts ce qui semble être le cas, on pourra peut être remercier mr Barnier de ce succès qui n'appartient en aucun cas au gouvernement français mais à la commission européenne....
Le K Keltys- Messages : 3334
Date d'inscription : 23/08/2020
Re: Un orteil dans le Brexit
Le K Keltys a écrit:l'essentiel étant que les anglais dégagent sans trop de dégâts ce qui semble être le cas, on pourra peut être remercier mr Barnier de ce succès qui n'appartient en aucun cas au gouvernement français mais à la commission européenne....
Les Français, les plus concernés par ce problème, ont mis toutes leurs forces pour sauver la pêche française.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Un orteil dans le Brexit
Nadou a écrit:Le K Keltys a écrit:l'essentiel étant que les anglais dégagent sans trop de dégâts ce qui semble être le cas, on pourra peut être remercier mr Barnier de ce succès qui n'appartient en aucun cas au gouvernement français mais à la commission européenne....
Les Français, les plus concernés par ce problème, ont mis toutes leurs forces pour sauver la pêche française.
Avec les Anglais rien n'est défini -- ils sont chez eux maintenant -
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ledevois- Messages : 21434
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