Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
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Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
[size=49]Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains[/size]
La Russie a annoncé ce mercredi 17 juin 2020 avoir débuté les essais cliniques pour deux vaccins contre le Covid-19. Les volontaires sont placés à l’isolement une fois la dose injectée.
Ouest-Franceavec AFP.Publié le 17/06/2020 à 13h07
Chaque jour, l'essentiel des informations à connaître avec Ouest-France
La Russie a débuté ce mercredi 17 juin les essais cliniques de ses deux premiers prototypes de vaccins contre le nouveau coronavirus, sur deux groupes de 38 volontaires chacun.
L’essai clinique des vaccins contre le Covid-19 a commencé le 17 juin, a indiqué le ministère russe de la Santé.
Il a dit dans un communiqué avoir autorisé ces essais menés par l’un de ses instituts, le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa. L’un des prototypes est sous forme liquide l’autre sous forme lyophilisée, a-t-il ajouté sans plus de précisions quant à la nature ou la composition des vaccins.
Après la vaccination, les 76 volontaires seront placés à l’isolement pendant 28 jours et feront l’objet d’un contrôle de leur état de santé ainsi que de tests pour évaluer leur immunité et les effets indésirables potentiels.
Dès avril, la Russie s’était fixée pour objectif d’effectuer de premiers tests humains de vaccin dès le mois de juin. Et plusieurs centres de recherches travaillent sur divers produits.
La Russie a dénombré mercredi 553 301 cas de contaminations par le coronavirus, et 7 478 morts.
La Russie a annoncé ce mercredi 17 juin 2020 avoir débuté les essais cliniques pour deux vaccins contre le Covid-19. Les volontaires sont placés à l’isolement une fois la dose injectée.
Un scientifique dans un laboratoire de Saint-Pétersbourg en Russie, le 11 juin 2020 (photo d’illustration). | ANTON VAGANOV / REUTERS
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Ouest-Franceavec AFP.Publié le 17/06/2020 à 13h07
Chaque jour, l'essentiel des informations à connaître avec Ouest-France
La Russie a débuté ce mercredi 17 juin les essais cliniques de ses deux premiers prototypes de vaccins contre le nouveau coronavirus, sur deux groupes de 38 volontaires chacun.
L’essai clinique des vaccins contre le Covid-19 a commencé le 17 juin, a indiqué le ministère russe de la Santé.
Il a dit dans un communiqué avoir autorisé ces essais menés par l’un de ses instituts, le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa. L’un des prototypes est sous forme liquide l’autre sous forme lyophilisée, a-t-il ajouté sans plus de précisions quant à la nature ou la composition des vaccins.
[size=39]Près de 7 500 morts en Russie[/size]
Après la vaccination, les 76 volontaires seront placés à l’isolement pendant 28 jours et feront l’objet d’un contrôle de leur état de santé ainsi que de tests pour évaluer leur immunité et les effets indésirables potentiels.
Dès avril, la Russie s’était fixée pour objectif d’effectuer de premiers tests humains de vaccin dès le mois de juin. Et plusieurs centres de recherches travaillent sur divers produits.
La Russie a dénombré mercredi 553 301 cas de contaminations par le coronavirus, et 7 478 morts.
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
28 jours ???? Très insuffisant pour connaître la validité et les conséquences négatives d'un vaccin !
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Nadou a écrit:28 jours ???? Très insuffisant pour connaître la validité et les conséquences négatives d'un vaccin !
Les scientifiques Russe doivent certainement connaitre le processus , et la connaissance de ce qu'ils ont à faire --
Pour ma part heureux qu'ils participent a l'éradication de ce virus très dangereux -
J'espère que la France va savoir reconnaitre les capacités scientifique des Russes ---
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
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Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Tout le monde semble avoir trouvé le vaccin en même temps: les Russes, les Américains, les Anglais, les Chinois....
On entend pas trop les Français, peut-être qu'ils recherchent encore des gens pour les essais en double aveugle...
J'attends de voir ce que ça donnera sur les autres, notamment sur Isabelle
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Forcheville- Messages : 2727
Date d'inscription : 16/03/2020
Localisation : Marseille
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Forcheville a écrit:Tout le monde semble avoir trouvé le vaccin en même temps: les Russes, les Américains, les Anglais, les Chinois....
On entend pas trop les Français, peut-être qu'ils recherchent encore des gens pour les essais en double aveugle...
J'attends de voir ce que ça donnera sur les autres, notamment sur Isabelle
Que ce soit pour les physiciens ou pour les scientifiques la Russie à rien à prouver --
J'espère qu'ils seront généreux et qu'ils viendront nous aider -
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
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Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
bonsoir ledevois.ledevois a écrit:Forcheville a écrit:Tout le monde semble avoir trouvé le vaccin en même temps: les Russes, les Américains, les Anglais, les Chinois....
On entend pas trop les Français, peut-être qu'ils recherchent encore des gens pour les essais en double aveugle...
J'attends de voir ce que ça donnera sur les autres, notamment sur Isabelle
Que ce soit pour les physiciens ou pour les scientifiques la Russie à rien à prouver --
J'espère qu'ils seront généreux et qu'ils viendront nous aider -
bien sur quils vont venir vous aider...à condition que vous payez?
et pas en roubles...
l'industrie pharmaceutique russe n'est pas plus philanthrope que les autres
Antichrist- Messages : 4012
Date d'inscription : 28/05/2019
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Antichrist a écrit:bonsoir ledevois.ledevois a écrit:
Que ce soit pour les physiciens ou pour les scientifiques la Russie à rien à prouver --
J'espère qu'ils seront généreux et qu'ils viendront nous aider -
bien sur quils vont venir vous aider...à condition que vous payez?
et pas en roubles...
l'industrie pharmaceutique russe n'est pas plus philanthrope que les autres
La Française non plus n'est pas philanthrope , mais au moins on sera soigné même si on paye --
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ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
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Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Forcheville a écrit:Tout le monde semble avoir trouvé le vaccin en même temps: les Russes, les Américains, les Anglais, les Chinois....
On entend pas trop les Français, peut-être qu'ils recherchent encore des gens pour les essais en double aveugle...
J'attends de voir ce que ça donnera sur les autres, notamment sur Isabelle
Elle est partante pour le placebo!
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
https://fr.weforum.org/agenda/2020/07/fact-check-est-il-possible-de-developper-un-vaccin-contre-le-covid-19-en-moins-d-un-an/?fbclid=IwAR1XHHmk2wUKDRt20HgcsTP0MNWx1AANCl-kKDYQ_V62JRGEwZxqIvI-4KY
Fact check : Est-il possible de développer un vaccin contre le Covid-19 en moins d’un an ?
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, qui s’est associée avec le Jenner Institut (Université d’Oxford), a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 contre le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, et pouvoir commencer les livraisons dès septembre 2020.
Le temps moyen pour produire et valider un nouveau vaccin varie de 7 à 15 ans. En situation d’urgence, comme pour l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ce délai a été ramené à 5 ans.
Quelle est la stratégie d’AstraZeneca ?
Un vaccin recombinant
Le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin vivant recombinant. Il repose sur l’utilisation d’un adénovirus de chimpanzé modifié par génie génétique pour servir de vecteur viral. Baptisé ChAdY25/ChAdOx1, ce vecteur peut être utilisé pour produire des protéines d’autres virus ou de bactéries, contre lesquels on souhaite faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S (Spike), située à sa surface, qui lui sert de « clé » pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. ChAdY25/ChAdOx1 a déjà été employé comme vecteur par le Jenner Institut pour développer des vaccins expérimentaux contre le virus Influenza, contre la tuberculose, ainsi que contre le coronavirus MERS-CoV.
Les résultats des essais cliniques de phase I de ces trois vaccins ont été publiés, en 2018 pour l’influenza et en 2020 pour la tuberculose et le MERS-CoV. Ils révèlent que ces vaccins sont bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire spécifique de leurs cibles vaccinales. Cependant, ces études n’ont été réalisées que sur de petits groupes de moins de 50 individus, composés d’adultes en bonne santé. Et elles ne démontrent pas que ces vaccins sont protecteurs.
Le 13 mai 2020, une étude évaluant la capacité du ChAdOx1 n-CoV-19 à induire une réponse immunitaire spécifique et une protection contre le SARS-CoV-2 chez l’animal (souris et macaques rhésus) a été publiée en preprint (ce qui signifie que ces travaux n’ont pas encore été analysés par les pairs, autrement dit par des experts du domaine). Les résultats indiquent qu’une injection en intramusculaire de ce vaccin induit la production d’anticorps spécifiques et le développement d’une immunité cellulaire. Suite à une inoculation de SARS-CoV-2, les animaux vaccinés depuis 28 jours présentent en effet une charge virale réduite dans les poumons (par rapport aux animaux ayant reçu un placebo), ce qui démontre la capacité du vaccin à induire une protection.
La stratégie du « tout en même temps »
Un essai clinique de phase I visant à déterminer l’innocuité et l’immunogénicité du ChAdOx1 nCoV-19 chez des volontaires britanniques adultes, sains et âgés de 18 à 55 ans a été initié en avril 2020 et devrait se terminer en mai 2021. Plus de 1 000 vaccinations ont déjà été effectuées et un suivi est actuellement en cours. Un essai de phase II/III sur une cohorte de plus de 10 000 individus, comprenant des enfants et des adultes de plus de 70 ans, est aussi en préparation, afin d’estimer la protection conférée par ce vaccin.
La production à grande échelle du vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 a été lancée sans attendre les résultats de ces essais cliniques. C’est la stratégie du « tout en même temps ». La société AstraZeneca fait donc le pari que son vaccin sera protecteur et sûr chez l’humain.
Avait-elle le choix ? Non, car de nombreuses entreprises se sont lancées dans une guerre sans merci et tentent de produire le plus rapidement possible un vaccin contre le Covid-19 pour s’emparer du marché.
Le cas du premier vaccin contre la Dengue
S’il est envisageable de disposer dès septembre 2020 d’un milliard de doses de ChAdOx1 n-CoV-19, on ne disposera à cette date que d’un faible recul pour juger de l’effet de ce vaccin sur les différents groupes à risque. Il sera aussi impossible de prédire sa durée de protection. Or, les mésaventures du premier vaccin contre le virus de la Dengue, le Dengvaxia produit par Sanofi Pasteur, soulignent bien l’importance de disposer d’un important recul pour analyser les effets d’un vaccin.
À l’époque, deux larges études cliniques de phase III impliquant plus de 30 000 participants furent réalisées pour tester le Dengvaxia, dans des pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Après 25 mois de vaccination, on observa une forte réduction du taux de dengue sévère dans le groupe vacciné comparativement au groupe placebo, ce qui laissa penser que le vaccin était sûr et efficace. Celui-ci fut approuvé et autorisé dans de nombreux pays.
Cependant, une analyse des données de la troisième année de l’essai réalisé en Asie suggéra [url=https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1506223?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub 0www.ncbi.nlm.nih.gov]une augmentation des formes sévères de dengue chez les enfants vaccinés[/url]. Ce résultat amena Sanofi à interrompre en 2017 une campagne de vaccination d’un million d’enfants aux Philippines.
Une étude publiée en 2018 confirma une augmentation significative des formes sévères de dengue chez les plus jeunes enfants vaccinés qui n’avaient jamais été infectés auparavant par la dengue. Les cas de dengue sévère et les décès chez les enfants vaccinés aux Philippines furent attribués au vaccin, et les autorités du pays intentèrent une action en justice contre les dirigeants de Sanofi et les scientifiques en charge du vaccin. Ce procès est toujours en cours.
Cette controverse contribua à briser la confiance du public dans le vaccin contre la Dengue aux Philippines et accru l’hésitation vaccinale envers tous les vaccins, avec pour conséquence un refus des parents de vacciner leurs enfants contre les maladies infantiles telles que la rougeole. La diminution de la couverture vaccinale aux Philippines a déjà eu des conséquences dramatiques : elle a entraîné une flambée des cas de rougeole en 2019 (12 700 cas, avec plus de 203 décès), alors que le vaccin contre cette maladie est accessible gratuitement et considéré comme parfaitement sûr.
La prudence est de mise
Il est techniquement possible de développer et produire un vaccin contre le Covid-19 en moins d’une année. Cependant, il semble difficile de réunir dans ce délai les données nécessaires pour garantir l’efficacité et la sécurité dudit vaccin. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) recommande d’ailleurs un suivi des participants aux essais cliniques d’au moins un à deux ans.
Malgré tout, le gouvernement américain a déjà affiché ouvertement sa volonté de disposer au plus vite et en priorité d’un vaccin contre le Covid-19. En réponse, Allemagne, France, Italie et Pays-Bas ont signé un accord avec AstraZeneca pour la fourniture de 300 millions de doses.
Pour Suerie Moon, la codirectrice du Global Health Center de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève, cette situation indique que « jamais le vaccin n’a été à ce point considéré comme un bien stratégique, essentiel à la sécurité nationale, à la reprise économique et à la santé publique ». Reste à espérer que la disponibilité d’un vaccin ne poussera pas les gouvernements à l’imprudence. Le rapport coût-bénéfice d’une vaccination de masse doit en effet être soigneusement évalué.
Un échec aurait des conséquences dramatiques, notamment en augmentant l’hésitation vaccinale dans le monde. La réduction de la couverture vaccinale contre d’autres maladies infectieuses qui en résulterait pourrait causer à terme plus de dommages que la pandémie de SARS-CoV-2 elle-même.
Fact check : Est-il possible de développer un vaccin contre le Covid-19 en moins d’un an ?
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, qui s’est associée avec le Jenner Institut (Université d’Oxford), a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 contre le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, et pouvoir commencer les livraisons dès septembre 2020.
Le temps moyen pour produire et valider un nouveau vaccin varie de 7 à 15 ans. En situation d’urgence, comme pour l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ce délai a été ramené à 5 ans.
Quelle est la stratégie d’AstraZeneca ?
Un vaccin recombinant
Le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin vivant recombinant. Il repose sur l’utilisation d’un adénovirus de chimpanzé modifié par génie génétique pour servir de vecteur viral. Baptisé ChAdY25/ChAdOx1, ce vecteur peut être utilisé pour produire des protéines d’autres virus ou de bactéries, contre lesquels on souhaite faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S (Spike), située à sa surface, qui lui sert de « clé » pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. ChAdY25/ChAdOx1 a déjà été employé comme vecteur par le Jenner Institut pour développer des vaccins expérimentaux contre le virus Influenza, contre la tuberculose, ainsi que contre le coronavirus MERS-CoV.
Les résultats des essais cliniques de phase I de ces trois vaccins ont été publiés, en 2018 pour l’influenza et en 2020 pour la tuberculose et le MERS-CoV. Ils révèlent que ces vaccins sont bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire spécifique de leurs cibles vaccinales. Cependant, ces études n’ont été réalisées que sur de petits groupes de moins de 50 individus, composés d’adultes en bonne santé. Et elles ne démontrent pas que ces vaccins sont protecteurs.
Le 13 mai 2020, une étude évaluant la capacité du ChAdOx1 n-CoV-19 à induire une réponse immunitaire spécifique et une protection contre le SARS-CoV-2 chez l’animal (souris et macaques rhésus) a été publiée en preprint (ce qui signifie que ces travaux n’ont pas encore été analysés par les pairs, autrement dit par des experts du domaine). Les résultats indiquent qu’une injection en intramusculaire de ce vaccin induit la production d’anticorps spécifiques et le développement d’une immunité cellulaire. Suite à une inoculation de SARS-CoV-2, les animaux vaccinés depuis 28 jours présentent en effet une charge virale réduite dans les poumons (par rapport aux animaux ayant reçu un placebo), ce qui démontre la capacité du vaccin à induire une protection.
La stratégie du « tout en même temps »
Un essai clinique de phase I visant à déterminer l’innocuité et l’immunogénicité du ChAdOx1 nCoV-19 chez des volontaires britanniques adultes, sains et âgés de 18 à 55 ans a été initié en avril 2020 et devrait se terminer en mai 2021. Plus de 1 000 vaccinations ont déjà été effectuées et un suivi est actuellement en cours. Un essai de phase II/III sur une cohorte de plus de 10 000 individus, comprenant des enfants et des adultes de plus de 70 ans, est aussi en préparation, afin d’estimer la protection conférée par ce vaccin.
La production à grande échelle du vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 a été lancée sans attendre les résultats de ces essais cliniques. C’est la stratégie du « tout en même temps ». La société AstraZeneca fait donc le pari que son vaccin sera protecteur et sûr chez l’humain.
Avait-elle le choix ? Non, car de nombreuses entreprises se sont lancées dans une guerre sans merci et tentent de produire le plus rapidement possible un vaccin contre le Covid-19 pour s’emparer du marché.
Le cas du premier vaccin contre la Dengue
S’il est envisageable de disposer dès septembre 2020 d’un milliard de doses de ChAdOx1 n-CoV-19, on ne disposera à cette date que d’un faible recul pour juger de l’effet de ce vaccin sur les différents groupes à risque. Il sera aussi impossible de prédire sa durée de protection. Or, les mésaventures du premier vaccin contre le virus de la Dengue, le Dengvaxia produit par Sanofi Pasteur, soulignent bien l’importance de disposer d’un important recul pour analyser les effets d’un vaccin.
À l’époque, deux larges études cliniques de phase III impliquant plus de 30 000 participants furent réalisées pour tester le Dengvaxia, dans des pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Après 25 mois de vaccination, on observa une forte réduction du taux de dengue sévère dans le groupe vacciné comparativement au groupe placebo, ce qui laissa penser que le vaccin était sûr et efficace. Celui-ci fut approuvé et autorisé dans de nombreux pays.
Cependant, une analyse des données de la troisième année de l’essai réalisé en Asie suggéra [url=https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1506223?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub 0www.ncbi.nlm.nih.gov]une augmentation des formes sévères de dengue chez les enfants vaccinés[/url]. Ce résultat amena Sanofi à interrompre en 2017 une campagne de vaccination d’un million d’enfants aux Philippines.
Une étude publiée en 2018 confirma une augmentation significative des formes sévères de dengue chez les plus jeunes enfants vaccinés qui n’avaient jamais été infectés auparavant par la dengue. Les cas de dengue sévère et les décès chez les enfants vaccinés aux Philippines furent attribués au vaccin, et les autorités du pays intentèrent une action en justice contre les dirigeants de Sanofi et les scientifiques en charge du vaccin. Ce procès est toujours en cours.
Cette controverse contribua à briser la confiance du public dans le vaccin contre la Dengue aux Philippines et accru l’hésitation vaccinale envers tous les vaccins, avec pour conséquence un refus des parents de vacciner leurs enfants contre les maladies infantiles telles que la rougeole. La diminution de la couverture vaccinale aux Philippines a déjà eu des conséquences dramatiques : elle a entraîné une flambée des cas de rougeole en 2019 (12 700 cas, avec plus de 203 décès), alors que le vaccin contre cette maladie est accessible gratuitement et considéré comme parfaitement sûr.
La prudence est de mise
Il est techniquement possible de développer et produire un vaccin contre le Covid-19 en moins d’une année. Cependant, il semble difficile de réunir dans ce délai les données nécessaires pour garantir l’efficacité et la sécurité dudit vaccin. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) recommande d’ailleurs un suivi des participants aux essais cliniques d’au moins un à deux ans.
Malgré tout, le gouvernement américain a déjà affiché ouvertement sa volonté de disposer au plus vite et en priorité d’un vaccin contre le Covid-19. En réponse, Allemagne, France, Italie et Pays-Bas ont signé un accord avec AstraZeneca pour la fourniture de 300 millions de doses.
Pour Suerie Moon, la codirectrice du Global Health Center de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève, cette situation indique que « jamais le vaccin n’a été à ce point considéré comme un bien stratégique, essentiel à la sécurité nationale, à la reprise économique et à la santé publique ». Reste à espérer que la disponibilité d’un vaccin ne poussera pas les gouvernements à l’imprudence. Le rapport coût-bénéfice d’une vaccination de masse doit en effet être soigneusement évalué.
Un échec aurait des conséquences dramatiques, notamment en augmentant l’hésitation vaccinale dans le monde. La réduction de la couverture vaccinale contre d’autres maladies infectieuses qui en résulterait pourrait causer à terme plus de dommages que la pandémie de SARS-CoV-2 elle-même.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Nadou a écrit:https://fr.weforum.org/agenda/2020/07/fact-check-est-il-possible-de-developper-un-vaccin-contre-le-covid-19-en-moins-d-un-an/?fbclid=IwAR1XHHmk2wUKDRt20HgcsTP0MNWx1AANCl-kKDYQ_V62JRGEwZxqIvI-4KY
Fact check : Est-il possible de développer un vaccin contre le Covid-19 en moins d’un an ?
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, qui s’est associée avec le Jenner Institut (Université d’Oxford), a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 contre le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, et pouvoir commencer les livraisons dès septembre 2020.
Le temps moyen pour produire et valider un nouveau vaccin varie de 7 à 15 ans. En situation d’urgence, comme pour l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ce délai a été ramené à 5 ans.
Quelle est la stratégie d’AstraZeneca ?
Un vaccin recombinant
Le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin vivant recombinant. Il repose sur l’utilisation d’un adénovirus de chimpanzé modifié par génie génétique pour servir de vecteur viral. Baptisé ChAdY25/ChAdOx1, ce vecteur peut être utilisé pour produire des protéines d’autres virus ou de bactéries, contre lesquels on souhaite faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S (Spike), située à sa surface, qui lui sert de « clé » pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. ChAdY25/ChAdOx1 a déjà été employé comme vecteur par le Jenner Institut pour développer des vaccins expérimentaux contre le virus Influenza, contre la tuberculose, ainsi que contre le coronavirus MERS-CoV.
Les résultats des essais cliniques de phase I de ces trois vaccins ont été publiés, en 2018 pour l’influenza et en 2020 pour la tuberculose et le MERS-CoV. Ils révèlent que ces vaccins sont bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire spécifique de leurs cibles vaccinales. Cependant, ces études n’ont été réalisées que sur de petits groupes de moins de 50 individus, composés d’adultes en bonne santé. Et elles ne démontrent pas que ces vaccins sont protecteurs.
Le 13 mai 2020, une étude évaluant la capacité du ChAdOx1 n-CoV-19 à induire une réponse immunitaire spécifique et une protection contre le SARS-CoV-2 chez l’animal (souris et macaques rhésus) a été publiée en preprint (ce qui signifie que ces travaux n’ont pas encore été analysés par les pairs, autrement dit par des experts du domaine). Les résultats indiquent qu’une injection en intramusculaire de ce vaccin induit la production d’anticorps spécifiques et le développement d’une immunité cellulaire. Suite à une inoculation de SARS-CoV-2, les animaux vaccinés depuis 28 jours présentent en effet une charge virale réduite dans les poumons (par rapport aux animaux ayant reçu un placebo), ce qui démontre la capacité du vaccin à induire une protection.
La stratégie du « tout en même temps »
Un essai clinique de phase I visant à déterminer l’innocuité et l’immunogénicité du ChAdOx1 nCoV-19 chez des volontaires britanniques adultes, sains et âgés de 18 à 55 ans a été initié en avril 2020 et devrait se terminer en mai 2021. Plus de 1 000 vaccinations ont déjà été effectuées et un suivi est actuellement en cours. Un essai de phase II/III sur une cohorte de plus de 10 000 individus, comprenant des enfants et des adultes de plus de 70 ans, est aussi en préparation, afin d’estimer la protection conférée par ce vaccin.
La production à grande échelle du vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 a été lancée sans attendre les résultats de ces essais cliniques. C’est la stratégie du « tout en même temps ». La société AstraZeneca fait donc le pari que son vaccin sera protecteur et sûr chez l’humain.
Avait-elle le choix ? Non, car de nombreuses entreprises se sont lancées dans une guerre sans merci et tentent de produire le plus rapidement possible un vaccin contre le Covid-19 pour s’emparer du marché.
Le cas du premier vaccin contre la Dengue
S’il est envisageable de disposer dès septembre 2020 d’un milliard de doses de ChAdOx1 n-CoV-19, on ne disposera à cette date que d’un faible recul pour juger de l’effet de ce vaccin sur les différents groupes à risque. Il sera aussi impossible de prédire sa durée de protection. Or, les mésaventures du premier vaccin contre le virus de la Dengue, le Dengvaxia produit par Sanofi Pasteur, soulignent bien l’importance de disposer d’un important recul pour analyser les effets d’un vaccin.
À l’époque, deux larges études cliniques de phase III impliquant plus de 30 000 participants furent réalisées pour tester le Dengvaxia, dans des pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Après 25 mois de vaccination, on observa une forte réduction du taux de dengue sévère dans le groupe vacciné comparativement au groupe placebo, ce qui laissa penser que le vaccin était sûr et efficace. Celui-ci fut approuvé et autorisé dans de nombreux pays.
Cependant, une analyse des données de la troisième année de l’essai réalisé en Asie suggéra [url=https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1506223?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub 0www.ncbi.nlm.nih.gov]une augmentation des formes sévères de dengue chez les enfants vaccinés[/url]. Ce résultat amena Sanofi à interrompre en 2017 une campagne de vaccination d’un million d’enfants aux Philippines.
Une étude publiée en 2018 confirma une augmentation significative des formes sévères de dengue chez les plus jeunes enfants vaccinés qui n’avaient jamais été infectés auparavant par la dengue. Les cas de dengue sévère et les décès chez les enfants vaccinés aux Philippines furent attribués au vaccin, et les autorités du pays intentèrent une action en justice contre les dirigeants de Sanofi et les scientifiques en charge du vaccin. Ce procès est toujours en cours.
Cette controverse contribua à briser la confiance du public dans le vaccin contre la Dengue aux Philippines et accru l’hésitation vaccinale envers tous les vaccins, avec pour conséquence un refus des parents de vacciner leurs enfants contre les maladies infantiles telles que la rougeole. La diminution de la couverture vaccinale aux Philippines a déjà eu des conséquences dramatiques : elle a entraîné une flambée des cas de rougeole en 2019 (12 700 cas, avec plus de 203 décès), alors que le vaccin contre cette maladie est accessible gratuitement et considéré comme parfaitement sûr.
La prudence est de mise
Il est techniquement possible de développer et produire un vaccin contre le Covid-19 en moins d’une année. Cependant, il semble difficile de réunir dans ce délai les données nécessaires pour garantir l’efficacité et la sécurité dudit vaccin. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) recommande d’ailleurs un suivi des participants aux essais cliniques d’au moins un à deux ans.
Malgré tout, le gouvernement américain a déjà affiché ouvertement sa volonté de disposer au plus vite et en priorité d’un vaccin contre le Covid-19. En réponse, Allemagne, France, Italie et Pays-Bas ont signé un accord avec AstraZeneca pour la fourniture de 300 millions de doses.
Pour Suerie Moon, la codirectrice du Global Health Center de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève, cette situation indique que « jamais le vaccin n’a été à ce point considéré comme un bien stratégique, essentiel à la sécurité nationale, à la reprise économique et à la santé publique ». Reste à espérer que la disponibilité d’un vaccin ne poussera pas les gouvernements à l’imprudence. Le rapport coût-bénéfice d’une vaccination de masse doit en effet être soigneusement évalué.
Un échec aurait des conséquences dramatiques, notamment en augmentant l’hésitation vaccinale dans le monde. La réduction de la couverture vaccinale contre d’autres maladies infectieuses qui en résulterait pourrait causer à terme plus de dommages que la pandémie de SARS-CoV-2 elle-même.
De toute façon la Russie ne sera jamais reconnu par l'occident -- même avec des milliers de décès -- ainsi va la vie politique de Bruxelles et de la France --
Il n'y a plus rien en France qui fait que l'on peut atténuer le covid 19 --
Et même si Raoult avait raison --? -- ce n'est certainement pas avec un président 100% pour la finance que la France finira par trouver un vaccin --
Faire du fric sur le dos des citoyens c'est dans le normal des choses dans ce pays -
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
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Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Qui ici peut répondre à une telle question, personne.
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Lili-Rose a écrit:Qui ici peut répondre à une telle question, personne.
Les financiers sont pour les guerres -- le covid 19 est une oppotunité --
on ne signe pas des accords financiers mondiaux pour nous dire par la suite qu'il faut de la proximité --
Il y a bien quelque chose qui cloche dans la politique Française --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
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Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
ledevois a écrit:Lili-Rose a écrit:Qui ici peut répondre à une telle question, personne.
Les financiers sont pour les guerres -- le covid 19 est une oppotunité --
on ne signe pas des accords financiers mondiaux pour nous dire par la suite qu'il faut de la proximité --
Il y a bien quelque chose qui cloche dans la politique Française --
Ce n'était pas à toi à qui je répondais.
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
ledevois a écrit:Nadou a écrit:https://fr.weforum.org/agenda/2020/07/fact-check-est-il-possible-de-developper-un-vaccin-contre-le-covid-19-en-moins-d-un-an/?fbclid=IwAR1XHHmk2wUKDRt20HgcsTP0MNWx1AANCl-kKDYQ_V62JRGEwZxqIvI-4KY
Fact check : Est-il possible de développer un vaccin contre le Covid-19 en moins d’un an ?
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca, qui s’est associée avec le Jenner Institut (Université d’Oxford), a déclaré être en mesure de produire un milliard de doses de son vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 contre le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, et pouvoir commencer les livraisons dès septembre 2020.
Le temps moyen pour produire et valider un nouveau vaccin varie de 7 à 15 ans. En situation d’urgence, comme pour l’épidémie d’Ebola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ce délai a été ramené à 5 ans.
Quelle est la stratégie d’AstraZeneca ?
Un vaccin recombinant
Le vaccin d’AstraZeneca est un vaccin vivant recombinant. Il repose sur l’utilisation d’un adénovirus de chimpanzé modifié par génie génétique pour servir de vecteur viral. Baptisé ChAdY25/ChAdOx1, ce vecteur peut être utilisé pour produire des protéines d’autres virus ou de bactéries, contre lesquels on souhaite faire réagir le système immunitaire. Dans le cas du SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S (Spike), située à sa surface, qui lui sert de « clé » pour pénétrer dans les cellules qu’il infecte. ChAdY25/ChAdOx1 a déjà été employé comme vecteur par le Jenner Institut pour développer des vaccins expérimentaux contre le virus Influenza, contre la tuberculose, ainsi que contre le coronavirus MERS-CoV.
Les résultats des essais cliniques de phase I de ces trois vaccins ont été publiés, en 2018 pour l’influenza et en 2020 pour la tuberculose et le MERS-CoV. Ils révèlent que ces vaccins sont bien tolérés et capables d’induire une réponse immunitaire spécifique de leurs cibles vaccinales. Cependant, ces études n’ont été réalisées que sur de petits groupes de moins de 50 individus, composés d’adultes en bonne santé. Et elles ne démontrent pas que ces vaccins sont protecteurs.
Le 13 mai 2020, une étude évaluant la capacité du ChAdOx1 n-CoV-19 à induire une réponse immunitaire spécifique et une protection contre le SARS-CoV-2 chez l’animal (souris et macaques rhésus) a été publiée en preprint (ce qui signifie que ces travaux n’ont pas encore été analysés par les pairs, autrement dit par des experts du domaine). Les résultats indiquent qu’une injection en intramusculaire de ce vaccin induit la production d’anticorps spécifiques et le développement d’une immunité cellulaire. Suite à une inoculation de SARS-CoV-2, les animaux vaccinés depuis 28 jours présentent en effet une charge virale réduite dans les poumons (par rapport aux animaux ayant reçu un placebo), ce qui démontre la capacité du vaccin à induire une protection.
La stratégie du « tout en même temps »
Un essai clinique de phase I visant à déterminer l’innocuité et l’immunogénicité du ChAdOx1 nCoV-19 chez des volontaires britanniques adultes, sains et âgés de 18 à 55 ans a été initié en avril 2020 et devrait se terminer en mai 2021. Plus de 1 000 vaccinations ont déjà été effectuées et un suivi est actuellement en cours. Un essai de phase II/III sur une cohorte de plus de 10 000 individus, comprenant des enfants et des adultes de plus de 70 ans, est aussi en préparation, afin d’estimer la protection conférée par ce vaccin.
La production à grande échelle du vaccin ChAdOx1 n-CoV-19 a été lancée sans attendre les résultats de ces essais cliniques. C’est la stratégie du « tout en même temps ». La société AstraZeneca fait donc le pari que son vaccin sera protecteur et sûr chez l’humain.
Avait-elle le choix ? Non, car de nombreuses entreprises se sont lancées dans une guerre sans merci et tentent de produire le plus rapidement possible un vaccin contre le Covid-19 pour s’emparer du marché.
Le cas du premier vaccin contre la Dengue
S’il est envisageable de disposer dès septembre 2020 d’un milliard de doses de ChAdOx1 n-CoV-19, on ne disposera à cette date que d’un faible recul pour juger de l’effet de ce vaccin sur les différents groupes à risque. Il sera aussi impossible de prédire sa durée de protection. Or, les mésaventures du premier vaccin contre le virus de la Dengue, le Dengvaxia produit par Sanofi Pasteur, soulignent bien l’importance de disposer d’un important recul pour analyser les effets d’un vaccin.
À l’époque, deux larges études cliniques de phase III impliquant plus de 30 000 participants furent réalisées pour tester le Dengvaxia, dans des pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Après 25 mois de vaccination, on observa une forte réduction du taux de dengue sévère dans le groupe vacciné comparativement au groupe placebo, ce qui laissa penser que le vaccin était sûr et efficace. Celui-ci fut approuvé et autorisé dans de nombreux pays.
Cependant, une analyse des données de la troisième année de l’essai réalisé en Asie suggéra [url=https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1506223?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub 0www.ncbi.nlm.nih.gov]une augmentation des formes sévères de dengue chez les enfants vaccinés[/url]. Ce résultat amena Sanofi à interrompre en 2017 une campagne de vaccination d’un million d’enfants aux Philippines.
Une étude publiée en 2018 confirma une augmentation significative des formes sévères de dengue chez les plus jeunes enfants vaccinés qui n’avaient jamais été infectés auparavant par la dengue. Les cas de dengue sévère et les décès chez les enfants vaccinés aux Philippines furent attribués au vaccin, et les autorités du pays intentèrent une action en justice contre les dirigeants de Sanofi et les scientifiques en charge du vaccin. Ce procès est toujours en cours.
Cette controverse contribua à briser la confiance du public dans le vaccin contre la Dengue aux Philippines et accru l’hésitation vaccinale envers tous les vaccins, avec pour conséquence un refus des parents de vacciner leurs enfants contre les maladies infantiles telles que la rougeole. La diminution de la couverture vaccinale aux Philippines a déjà eu des conséquences dramatiques : elle a entraîné une flambée des cas de rougeole en 2019 (12 700 cas, avec plus de 203 décès), alors que le vaccin contre cette maladie est accessible gratuitement et considéré comme parfaitement sûr.
La prudence est de mise
Il est techniquement possible de développer et produire un vaccin contre le Covid-19 en moins d’une année. Cependant, il semble difficile de réunir dans ce délai les données nécessaires pour garantir l’efficacité et la sécurité dudit vaccin. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) recommande d’ailleurs un suivi des participants aux essais cliniques d’au moins un à deux ans.
Malgré tout, le gouvernement américain a déjà affiché ouvertement sa volonté de disposer au plus vite et en priorité d’un vaccin contre le Covid-19. En réponse, Allemagne, France, Italie et Pays-Bas ont signé un accord avec AstraZeneca pour la fourniture de 300 millions de doses.
Pour Suerie Moon, la codirectrice du Global Health Center de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève, cette situation indique que « jamais le vaccin n’a été à ce point considéré comme un bien stratégique, essentiel à la sécurité nationale, à la reprise économique et à la santé publique ». Reste à espérer que la disponibilité d’un vaccin ne poussera pas les gouvernements à l’imprudence. Le rapport coût-bénéfice d’une vaccination de masse doit en effet être soigneusement évalué.
Un échec aurait des conséquences dramatiques, notamment en augmentant l’hésitation vaccinale dans le monde. La réduction de la couverture vaccinale contre d’autres maladies infectieuses qui en résulterait pourrait causer à terme plus de dommages que la pandémie de SARS-CoV-2 elle-même.
De toute façon la Russie ne sera jamais reconnu par l'occident -- même avec des milliers de décès -- ainsi va la vie politique de Bruxelles et de la France --
Il n'y a plus rien en France qui fait que l'on peut atténuer le covid 19 --
Et même si Raoult avait raison --? -- ce n'est certainement pas avec un président 100% pour la finance que la France finira par trouver un vaccin --
Faire du fric sur le dos des citoyens c'est dans le normal des choses dans ce pays -
Le veut-elle?
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Lili-Rose a écrit:ledevois a écrit:
De toute façon la Russie ne sera jamais reconnu par l'occident -- même avec des milliers de décès -- ainsi va la vie politique de Bruxelles et de la France --
Il n'y a plus rien en France qui fait que l'on peut atténuer le covid 19 --
Et même si Raoult avait raison --? -- ce n'est certainement pas avec un président 100% pour la finance que la France finira par trouver un vaccin --
Faire du fric sur le dos des citoyens c'est dans le normal des choses dans ce pays -
Le veut-elle?
Les Russes sont fier de l'être , patriotes avec les meilleurs physiciens et scientifiques du monde --
https://fr.rbth.com/éducation/80686-ecole-russie-france-difference
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
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Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Surtout souvent fortement très alcoolisés.ledevois a écrit:Lili-Rose a écrit:
Le veut-elle?
Les Russes sont fier de l'être , patriotes avec les meilleurs physiciens et scientifiques du monde --
https://fr.rbth.com/éducation/80686-ecole-russie-france-difference
Pour le reste tu le dis toi-même, les Russes ne semblent pas vraiment intéressés par l'occident.
Bon, je me permet une parallèle, c'est que les africains ne sont pas tellement intéressés par l'occident non plus.
Le dénominateur commun de l'intérêt, est l'avantage social.
Faut quand même être très con pour migrer dans un pays raciste.
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Lili-Rose a écrit:Surtout souvent fortement très alcoolisés.ledevois a écrit:
Les Russes sont fier de l'être , patriotes avec les meilleurs physiciens et scientifiques du monde --
https://fr.rbth.com/éducation/80686-ecole-russie-france-difference
Pour le reste tu le dis toi-même, les Russes ne semblent pas vraiment intéressés par l'occident.
Bon, je me permet une parallèle, c'est que les africains ne sont pas tellement intéressés par l'occident non plus.
Le dénominateur commun de l'intérêt, est l'avantage social.
Faut quand même être très con pour migrer dans un pays raciste.
Sont pas plus alcoolisés que les bretons par exemple les Russes ; et puis c'est le passé -- certains pour des raisons migrent vers l'occident mais certainement pas pour des avantages sociaux -- ils ont presque pareil chez eux __
Un système chez eux moins laxiste et bien plus controlé --
T'as bien des Français qui travaillent en Russie --
Et oui, la communauté française en Russie grandit. Il y a en 2019 plus de 6000 Français en Russie, soit 2 fois plus qu'en 2002. Alors on peut toujours discuter de la crise, des sanctions, mais concrètement, et malgré les tentions, les choses vont en fait plutôt bien pour les affaires franco-russe.
L'Ukainien migre davantage vers la France ainsi que les Tchétchétène -- ils parlent Russe mais ne le sont pas -
L’énigme» tchétchène débute avec une simple question: combien sont-ils? Les autorités ne le savent pas. Entre 20.000 et 40.000? C’est la fourchette donnée confidentiellement en haut lieu.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-enigmes-de-la-communaute-tchetchene-de-france-20200623
https://www.google.com/search?client=opera&q=combien+de+français+sont+en+Russie&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
ledevois a écrit:Lili-Rose a écrit:ledevois a écrit:
De toute façon la Russie ne sera jamais reconnu par l'occident -- même avec des milliers de décès -- ainsi va la vie politique de Bruxelles et de la France --
Il n'y a plus rien en France qui fait que l'on peut atténuer le covid 19 --
Et même si Raoult avait raison --? -- ce n'est certainement pas avec un président 100% pour la finance que la France finira par trouver un vaccin --
Faire du fric sur le dos des citoyens c'est dans le normal des choses dans ce pays -
Le veut-elle?
Les Russes sont fier de l'être , patriotes avec les meilleurs physiciens et scientifiques du monde --
https://fr.rbth.com/éducation/80686-ecole-russie-france-difference
Espérance de vie en Russie 72,12 ans
Espérance de vie en France 82,52 ans
Là, c'est clair.
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Nadou a écrit:ledevois a écrit:
Les Russes sont fier de l'être , patriotes avec les meilleurs physiciens et scientifiques du monde --
https://fr.rbth.com/éducation/80686-ecole-russie-france-difference
Espérance de vie en Russie 72,12 ans
Espérance de vie en France 82,52 ans
Là, c'est clair.
Je connais des Russes qui dépassent les 100 ans -- pour moi tout ce qui se dit de l'occident n'est que mensonge -
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Les chinetoques auraient un vaccin "approuvé".
Compte tenu de cette merde qui vient de là bas, on peut se poser des questions.
Qui serait le grand gagnant d'un vaccin?
Compte tenu de cette merde qui vient de là bas, on peut se poser des questions.
Qui serait le grand gagnant d'un vaccin?
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Lili-Rose a écrit:Les chinetoques auraient un vaccin "approuvé".
Compte tenu de cette merde qui vient de là bas, on peut se poser des questions.
Qui serait le grand gagnant d'un vaccin?
Ce qui est certain c'est que l'occident préfèrera voir crever les citoyens plutot que de reconnaitre un vaccin asiatique ou Russe --
Même l'occident préfèrera reconnaitre le vaccin Chinois ,dont ils sont dépendant depuis des décennis que d'affaire au vaccin Russe --
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
Localisation : Cévennes France--Tarragone catalogne
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
ledevois a écrit:Lili-Rose a écrit:Les chinetoques auraient un vaccin "approuvé".
Compte tenu de cette merde qui vient de là bas, on peut se poser des questions.
Qui serait le grand gagnant d'un vaccin?
Ce qui est certain c'est que l'occident préfèrera voir crever les citoyens plutot que de reconnaitre un vaccin asiatique ou Russe --
Même l'occident préfèrera reconnaitre le vaccin Chinois ,dont ils sont dépendant depuis des décennis que d'affaire au vaccin Russe --
A la fois les chinetoques ont une longueur d'avance, ayant été infectés en premiers.
Pas convaincu que le monde occidental va foncer acheter leur vaccin.
Les allemands y bossent aussi, les amerlocs, les français....etc...
En tout cas, j'espère qu'on est sur la bonne piste.
Lili-Rose- Messages : 14751
Date d'inscription : 21/01/2018
Re: Coronavirus. La Russie teste deux vaccins sur des humains
Lili-Rose a écrit:ledevois a écrit:
Ce qui est certain c'est que l'occident préfèrera voir crever les citoyens plutot que de reconnaitre un vaccin asiatique ou Russe --
Même l'occident préfèrera reconnaitre le vaccin Chinois ,dont ils sont dépendant depuis des décennis que d'affaire au vaccin Russe --
A la fois les chinetoques ont une longueur d'avance, ayant été infectés en premiers.
Pas convaincu que le monde occidental va foncer acheter leur vaccin.
Les allemands y bossent aussi, les amerlocs, les français....etc...
En tout cas, j'espère qu'on est sur la bonne piste.
C'est à espérer parce qu'ils laisseront crever tout le monde --malgré cela ils préfèreront les asiatiques -
[size=65]Coronavirus : le sprint de la Chine dans la course au premier vaccin[/size]
Cinq vaccins différents sont actuellement en phase d'essai sur des patients en Chine. Le laboratoire Sinovac Biotech a annoncé récemment un partenariat avec l'institut Butantan de São Paulo pour mener son essai de phase III au Brésil.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/coronavirus-le-sprint-de-la-chine-dans-la-course-au-premier-vaccin-1215669
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.
ledevois- Messages : 21425
Date d'inscription : 03/07/2017
Age : 84
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