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«Le bruit et l'odeur» et «nous avons saigné l'Afrique» : Chirac et son ambivalence

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«Le bruit et l'odeur» et «nous avons saigné l'Afrique» : Chirac et son ambivalence Empty «Le bruit et l'odeur» et «nous avons saigné l'Afrique» : Chirac et son ambivalence

Message par ledevois Sam 28 Sep - 10:41

La propagande fallacieuse omet de dire qu'une vraie politique de la famille avec aide financière aurai fait que les françaises de souche n"aurai eut aucun problème pour faire 3 enfants (moyenne) si l’Europe est moins peuplé c'est pas une question de stérilité ,ont attend pas après le sperme des africains.....



«Le bruit et l'odeur» et «nous avons saigné l'Afrique» : Chirac et son ambivalence
28 sept. 2019, 09:17
«Le bruit et l'odeur» et «nous avons saigné l'Afrique» : Chirac et son ambivalence 5d8dbe4e6f7ccc2c346883e8:copyright: François Mori Source: AFP

Jacques Chirac à Paris, le 26 avril 2007. (Image d'illustration)


Si Jacques Chirac a eu des mots durs sur l'immigration, aucune mesure concrète n'est à mettre à son actif. S'il a dénoncé le pillage de l'Afrique, tout laisse croire qu'il a contribué à la Françafrique. Retour sur une ambivalence politique.
De Jacques Chirac, décédé le 26 septembre, on se souviendra longtemps de la sortie fracassante sur «le bruit et l'odeur» dans un discours sur l'immigration et contre le regroupement familial. Cette violente charge n'aura eu d'égale que la dénonciation du pillage de l'Afrique par l'ancien président. Mais sur les deux sujets, on pourra constater que les mots – mêmes les plus forts – n'ont pas été suivi d'effets. Loin s'en faut.
D'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des noirs
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C'était le 19 juin 1991. Jacques Chirac, alors président du RPR, (très) lointain ancêtre des Républicains et maire de Paris, prend la parole à la fin d’un dîner-débat à Orléans devant 1 300 militants. Soudain, il lance : «Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. […] Il faut mettre un moratoire au regroupement familial.»

Tout en admettant qu'il n'y a alors pas plus d'étrangers en France qu'avant la guerre, Jacques Chirac explique que ce ne sont toutefois «pas les mêmes» et que «ça fait une différence».
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Le travailleur français il devient fou
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Se faisant plus précis, le futur président poursuit son storytelling : «Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or [...], qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. [...] Et il faut le comprendre. Si vous y étiez vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela. Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s'impose dans notre pays». C'est pourtant Jacques Chirac lui-même qui, lorsqu'il était Premier ministre, avait signé le décret du 29 avril 1976 sur le regroupement familial. Il ne reviendra jamais dessus.

Le Pen n'a pas le monopole de la critique de l'immigration

Ce discours sans langue de bois a fait rire l'assistance mais a aussi beaucoup fait grincer des dents. «Le bruit et l’odeur» provoque notamment un tollé à gauche. On accuse Chirac de labourer sur les terre du Front national (FN), en pleine ascension à l'époque. «Le langage de Monsieur Chirac ressemblait beaucoup à celui de Le Pen», commente notamment la Première ministre socialiste Edith Cresson. 

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Mais Jacques Chirac s’en défend : «Je ne suis pas suspect de sympathie à l’égard de monsieur Le Pen. Je ne vois pas en quoi il aurait le monopole de souligner les vrais problèmes.» Pendant ce temps-là, Jean-Marie Le Pen jubile, confiant sur le fait que les électeurs «préféreront l’original à la copie».
L'expression «le bruit et l'odeur» est en outre reprise abondamment parmi les personnalités issue de l'immigration et notamment par des artistes. Le groupe Zebda reprend l'extrait du discours de Jacques Chirac dans sa chanson «le bruit et l'odeur» de l'album éponyme paru en 1995. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) porte plainte contre le truculent homme politique pour incitation à la haine raciale, mais est débouté le 26 février 1992 par le tribunal de grande instance de Paris.
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Notre immigration est une immigration bas de gamme. On va vers de graves conflits raciaux qui seront la conséquence du refus des Français d'être envahis par d'autres cultures
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Preuve de son ancrage sur la thématique migratoire, Jacques Chirac tenait déjà un an plus tôt, en privé, un discours «musclé» sur l'immigration, comme le rapporte à l'époque Le Nouvel Observateur. Le futur président aurait ainsi déclaré : «Plus on aura d'immigration, plus on aura d'insécurité. Ce n'est pas une question ethnique, mais notre immigration est une immigration bas de gamme. On va vers de graves conflits raciaux qui seront la conséquence du refus des Français d'être envahis par d'autres cultures. Toute race a l'instinct de se préserver.»

«Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi»

Pour expliquer ce discours choc de Chirac sur l'immigration, «on peut plaider la "parenthèse raciste" par opportunisme électoral», analyse le politologue et ex-insoumis Thomas Guénolé, cité par Libération.
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On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique
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Une thèse qui peut être accréditée par le fait que durant sa présidence – qui aura duré 12 ans – Jacques Chirac a largement défendu l'Afrique, dénonçant ceux qui l'ont «saignée» pendant des siècles, selon ses mots, la France y compris. Mais là aussi, l'ambivalence entre discours et actes reste de mise.
En témoigne une interview accordée à la presse après son départ de l’Elysée en 2007. Jacques Chirac y déclare : «On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l'Afrique». L'ancien président appelle alors à avoir «un petit peu de bon sens, [...] de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris». 

Et l'ancien président, que l'on surnommait «l'Africain», savait sans doute de quoi il parlait. Car Jacques Chirac n'a pas fait cesser l'engrenage de clientélisme du système de la Françafrique. Des témoignages attestent même de l'exact contraire. Des soupçons pèsent notamment sur lui concernant des financements occultes venant de ses amis dirigeants africains.
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J’ai participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris
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«Pendant trente ans, Jacques Foccart [le "réseau" qui porte son nom est le symbole de la Françafrique] a été en charge, entre autres choses, des transferts de fonds entre les chefs d’Etat africains et Jacques Chirac. Moi-même, j’ai participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris», confiait l'avocat Robert Bourgi au JDD en 2011, dans un entretien surréaliste.

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Lors du sommet franco-africain de Yaoundé au Cameroun en janvier 2001, alors que l’épiscopat français avait publié une lettre qui invitait Jacques Chirac à prendre ses distances avec des «régimes africains qui pratiquent la fraude électorale, la confiscation des ressources, l’emprisonnement et parfois même l’élimination physique», l'ancien président avait formulé une réponse cinglante, emprunte d'anticolonialisme, rapportée par le journal Le Monde.
«Nous avons saigné l'Afrique pendant quatre siècles et demi», avait lancé Jacques Chirac. «Ensuite, nous avons pillé ses matières premières. Après, on a dit : "Ils [les Africains] ne sont bons à rien". Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d'élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses», a-t-il poursuivi avant de conclure : «Après s'être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons.»
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Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d'élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses
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La seule mesure notoire que Jacques Chirac ait entrepris au bénéfice de l'Afrique restera l'instauration d'une taxe sur les billets d'avion, qui porte son nom, au profit du développement et de la lutte contre le Sida. De son amour pour l'Afrique, Jacques Chirac laissera un dernier témoignage en inaugurant en 2006 «le musée du quai Branly» ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques situé dans le 7e arrondissement de Paris et au nom duquel a été ajoutée la mention «Jacques-Chirac». Certains considèrent que ce musée est – au moins en partie – le fruit du pillage du patrimoine culturel de... l’Afrique. 
Cette ambivalence de Jacques Chirac sur l'immigration et sur l'Afrique atteste des grands écarts dont était capable l'ancien président. A cet égard, l'expression d'«animal politique» dont l'ont affublé de nombreux médias, lui sied comme un gant.
Meriem Laribi
Lire aussi : Mort de Jacques Chirac : l'homme d'Etat que la France a perdu[/size][/size]
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