La vache et l´autobus
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La vache et l´autobus
ANCIENS BUS PARISIENS A PLATE FORME
Pourtant, on ne présente plus le fameux Renault TN, "MONUMENT INDUSTRIEL".
Sa longue carrière (1931-1971) a fait de cet imposant véhicule (9,50 mètres), reconnaissable entre tous avec sa face avant dite « nez de cochon », ses énormes roues, sa livrée vert et crème, mais aussi sa fameuse plate-forme arrière, incarne l’autobus parisien. Je l'ai utilisé quelquefois en 1962/65, (RENAULT TN disparus définitivement en 1971).Il n'y en avait déjà plus beaucoup, entre porte d'Orléans et Montrouge, c'était le bonheur ! Il y avait un Machiniste (chauffeur) avec des biceps d’athlète pour manipuler l’énorme volant et tous ces leviers sans assistance mécanique.
Mais le ''TOP'' c'était l'arrière avec sa plateforme en plein air, à la fois l’entrée, la sortie et le balcon du bus parisien. Grâce à elle, les plus hardis descendaient et montaient en marche.
Lorsque le temps est clément, il n’y a pas de lieu d’observation de Paris plus agréable. Sur cette terrasse, réservée aux seules lignes parcourant la capitale intra-muros, le Receveur règne en maître. Sur sa poitrine flotte la «moulinette», la petite machine qui oblitère (à l’époque, on ne parlait pas de composter) les tickets des voyageurs en émettant un petit bruit sec.
Lorsque tout le monde est monté, il actionne avec autorité la chaînette qui déclenche le signal du départ, une clochette à l’intention du machiniste. Relégué à l’extérieur, sous la «casquette» formée par l’avancée du toit, il transpire l’été et grelotte l’hiver. Elles en ont vu les plateformes remplies comme un œuf, avec des amoureux...
des engueulades...
Mais la meilleure anecdote, devait arriver en mars 1962, où un producteur de lait Breton de Kerbanel en ROSTRENEN, tomba en panne avec sa bétaillère porte Maillot, sur la route le menant au concours d'élevage agricole bovin ( CGA) de la ''semaine de l'agriculture à Paris'', ex Salon de l'agriculture créé en 1964, avec Marguerite à l'intérieur, magnifique pie noir de la lande, amoureusement étrillée.
Aucun Transporteur n'étant disponible, il rejoignit la Porte de Versailles en bus à plateforme Renault TN... Le chargement de Marguerite au bas des Champs-Elysées (on aperçoit l'Obélisque de la Concorde au loin)...
Une petite poussette au c.. et roule Marguerite... pas du tout impressionnée...
c'est pas maintenant qu'on ferait çà...
Pourtant, on ne présente plus le fameux Renault TN, "MONUMENT INDUSTRIEL".
Sa longue carrière (1931-1971) a fait de cet imposant véhicule (9,50 mètres), reconnaissable entre tous avec sa face avant dite « nez de cochon », ses énormes roues, sa livrée vert et crème, mais aussi sa fameuse plate-forme arrière, incarne l’autobus parisien. Je l'ai utilisé quelquefois en 1962/65, (RENAULT TN disparus définitivement en 1971).Il n'y en avait déjà plus beaucoup, entre porte d'Orléans et Montrouge, c'était le bonheur ! Il y avait un Machiniste (chauffeur) avec des biceps d’athlète pour manipuler l’énorme volant et tous ces leviers sans assistance mécanique.
Mais le ''TOP'' c'était l'arrière avec sa plateforme en plein air, à la fois l’entrée, la sortie et le balcon du bus parisien. Grâce à elle, les plus hardis descendaient et montaient en marche.
Lorsque le temps est clément, il n’y a pas de lieu d’observation de Paris plus agréable. Sur cette terrasse, réservée aux seules lignes parcourant la capitale intra-muros, le Receveur règne en maître. Sur sa poitrine flotte la «moulinette», la petite machine qui oblitère (à l’époque, on ne parlait pas de composter) les tickets des voyageurs en émettant un petit bruit sec.
Lorsque tout le monde est monté, il actionne avec autorité la chaînette qui déclenche le signal du départ, une clochette à l’intention du machiniste. Relégué à l’extérieur, sous la «casquette» formée par l’avancée du toit, il transpire l’été et grelotte l’hiver. Elles en ont vu les plateformes remplies comme un œuf, avec des amoureux...
des engueulades...
Mais la meilleure anecdote, devait arriver en mars 1962, où un producteur de lait Breton de Kerbanel en ROSTRENEN, tomba en panne avec sa bétaillère porte Maillot, sur la route le menant au concours d'élevage agricole bovin ( CGA) de la ''semaine de l'agriculture à Paris'', ex Salon de l'agriculture créé en 1964, avec Marguerite à l'intérieur, magnifique pie noir de la lande, amoureusement étrillée.
Aucun Transporteur n'étant disponible, il rejoignit la Porte de Versailles en bus à plateforme Renault TN... Le chargement de Marguerite au bas des Champs-Elysées (on aperçoit l'Obélisque de la Concorde au loin)...
Une petite poussette au c.. et roule Marguerite... pas du tout impressionnée...
c'est pas maintenant qu'on ferait çà...
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Cela me rappelle une autre anecdote qui déclencha à l'époque un énorme scandale connu sous le nom d'affaire des fuites et dont cette plateforme de bus fut l'origine parisienne.
A la fin des années 40, le Ministère de la Défense français envoya en Indochine un général, le général Revers, chargé d'une enquête sur le possible replis des forces françaises échelonnées dans des postes, le long de la frontière chinoise au nord du Tonkin.
Le brave général revint à Paris avec un rapport très détaillé sur la situation, et le plan d'évacuation de ces postes.
Quelques jours après son arrivée, une dispute éclata sur la plateforme d'un bus parisien entre un Indochinois et un sous-officier en civil. La bagarre dégénérant, les gardiens de la paix se saisirent du jeune Indochinois et du sous-off et les amenèrent au commissariat. Ils fouillèrent la serviette que portait de vietnamien et eurent la surprise d'y découvrir une copie intégrale du rapport "Très Secret" du général Revers !
Le quidam en question étant identifié comme Viet-Minh, on compris que ce document était tombé entre les mains de nos ennemis...
Que croyez vous que l'Etat-Major fit à cette annonce ? Changer les plans qui étaient prévus et connus du Viet-Minh ? Et bien non. On laissa tout en l'état, ce qui donna lieu à une sanglante défaite pour l'armée française, connue sous le nom de bataille de la RC4 !
A la fin des années 40, le Ministère de la Défense français envoya en Indochine un général, le général Revers, chargé d'une enquête sur le possible replis des forces françaises échelonnées dans des postes, le long de la frontière chinoise au nord du Tonkin.
Le brave général revint à Paris avec un rapport très détaillé sur la situation, et le plan d'évacuation de ces postes.
Quelques jours après son arrivée, une dispute éclata sur la plateforme d'un bus parisien entre un Indochinois et un sous-officier en civil. La bagarre dégénérant, les gardiens de la paix se saisirent du jeune Indochinois et du sous-off et les amenèrent au commissariat. Ils fouillèrent la serviette que portait de vietnamien et eurent la surprise d'y découvrir une copie intégrale du rapport "Très Secret" du général Revers !
Le quidam en question étant identifié comme Viet-Minh, on compris que ce document était tombé entre les mains de nos ennemis...
Que croyez vous que l'Etat-Major fit à cette annonce ? Changer les plans qui étaient prévus et connus du Viet-Minh ? Et bien non. On laissa tout en l'état, ce qui donna lieu à une sanglante défaite pour l'armée française, connue sous le nom de bataille de la RC4 !
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Je parle de cette bataille parce que j'en ai fait un sujet de conférence ! J'ai potassé le sujet dans les moindres détails, avec cartes, diaporama etc... etc...
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Ouai, mais moi je préfère la vache dans l´autobus. C´est plus drôle
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Ah bien sur ! On ne verrait pas çà aujourd'hui ! Pauvres vaches, elles ne savent pas ce qu'elles ont perdu !
Et puis, le TGV, il va trop vite ! Elles n'ont plus le temps de le regarder passer. Çà fait cailler leur lait !
Et puis, le TGV, il va trop vite ! Elles n'ont plus le temps de le regarder passer. Çà fait cailler leur lait !
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Ben, c'est qu'elle en a vu d'autres, Marguerite avec le Prisonnier..;-)...elaine a écrit:ANCIENS BUS PARISIENS A PLATE FORME
Pourtant, on ne présente plus le fameux Renault TN, "MONUMENT INDUSTRIEL".
Sa longue carrière (1931-1971) a fait de cet imposant véhicule (9,50 mètres), reconnaissable entre tous avec sa face avant dite « nez de cochon », ses énormes roues, sa livrée vert et crème, mais aussi sa fameuse plate-forme arrière, incarne l’autobus parisien. Je l'ai utilisé quelquefois en 1962/65, (RENAULT TN disparus définitivement en 1971).Il n'y en avait déjà plus beaucoup, entre porte d'Orléans et Montrouge, c'était le bonheur ! Il y avait un Machiniste (chauffeur) avec des biceps d’athlète pour manipuler l’énorme volant et tous ces leviers sans assistance mécanique.
Mais le ''TOP'' c'était l'arrière avec sa plateforme en plein air, à la fois l’entrée, la sortie et le balcon du bus parisien. Grâce à elle, les plus hardis descendaient et montaient en marche.
Lorsque le temps est clément, il n’y a pas de lieu d’observation de Paris plus agréable. Sur cette terrasse, réservée aux seules lignes parcourant la capitale intra-muros, le Receveur règne en maître. Sur sa poitrine flotte la «moulinette», la petite machine qui oblitère (à l’époque, on ne parlait pas de composter) les tickets des voyageurs en émettant un petit bruit sec.
Lorsque tout le monde est monté, il actionne avec autorité la chaînette qui déclenche le signal du départ, une clochette à l’intention du machiniste. Relégué à l’extérieur, sous la «casquette» formée par l’avancée du toit, il transpire l’été et grelotte l’hiver. Elles en ont vu les plateformes remplies comme un œuf, avec des amoureux...
des engueulades...
Mais la meilleure anecdote, devait arriver en mars 1962, où un producteur de lait Breton de Kerbanel en ROSTRENEN, tomba en panne avec sa bétaillère porte Maillot, sur la route le menant au concours d'élevage agricole bovin ( CGA) de la ''semaine de l'agriculture à Paris'', ex Salon de l'agriculture créé en 1964, avec Marguerite à l'intérieur, magnifique pie noir de la lande, amoureusement étrillée.
Aucun Transporteur n'étant disponible, il rejoignit la Porte de Versailles en bus à plateforme Renault TN... Le chargement de Marguerite au bas des Champs-Elysées (on aperçoit l'Obélisque de la Concorde au loin)...
Une petite poussette au c.. et roule Marguerite... pas du tout impressionnée...
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
elaine a écrit:ANCIENS BUS PARISIENS A PLATE FORME
Pourtant, on ne présente plus le fameux Renault TN, "MONUMENT INDUSTRIEL".
Sa longue carrière (1931-1971) a fait de cet imposant véhicule (9,50 mètres), reconnaissable entre tous avec sa face avant dite « nez de cochon », ses énormes roues, sa livrée vert et crème, mais aussi sa fameuse plate-forme arrière, incarne l’autobus parisien. Je l'ai utilisé quelquefois en 1962/65, (RENAULT TN disparus définitivement en 1971).Il n'y en avait déjà plus beaucoup, entre porte d'Orléans et Montrouge, c'était le bonheur ! Il y avait un Machiniste (chauffeur) avec des biceps d’athlète pour manipuler l’énorme volant et tous ces leviers sans assistance mécanique.
Mais le ''TOP'' c'était l'arrière avec sa plateforme en plein air, à la fois l’entrée, la sortie et le balcon du bus parisien. Grâce à elle, les plus hardis descendaient et montaient en marche.
Lorsque le temps est clément, il n’y a pas de lieu d’observation de Paris plus agréable. Sur cette terrasse, réservée aux seules lignes parcourant la capitale intra-muros, le Receveur règne en maître. Sur sa poitrine flotte la «moulinette», la petite machine qui oblitère (à l’époque, on ne parlait pas de composter) les tickets des voyageurs en émettant un petit bruit sec.
Lorsque tout le monde est monté, il actionne avec autorité la chaînette qui déclenche le signal du départ, une clochette à l’intention du machiniste. Relégué à l’extérieur, sous la «casquette» formée par l’avancée du toit, il transpire l’été et grelotte l’hiver. Elles en ont vu les plateformes remplies comme un œuf, avec des amoureux...
des engueulades...
Mais la meilleure anecdote, devait arriver en mars 1962, où un producteur de lait Breton de Kerbanel en ROSTRENEN, tomba en panne avec sa bétaillère porte Maillot, sur la route le menant au concours d'élevage agricole bovin ( CGA) de la ''semaine de l'agriculture à Paris'', ex Salon de l'agriculture créé en 1964, avec Marguerite à l'intérieur, magnifique pie noir de la lande, amoureusement étrillée.
Aucun Transporteur n'étant disponible, il rejoignit la Porte de Versailles en bus à plateforme Renault TN... Le chargement de Marguerite au bas des Champs-Elysées (on aperçoit l'Obélisque de la Concorde au loin)...
Une petite poussette au c.. et roule Marguerite... pas du tout impressionnée...
c'est pas maintenant qu'on ferait çà...
Surtout que le chauffeur du bus a été particulièrement sympa : passer par la porte de Versailles quand on vient de la Concorde et qu'on va à Levallois , ça fait un sacré détour !
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: La vache et l´autobus
Il se rendait à la Porte de Versaille ce brave homme avec sa vache, pas à levallois
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
elaine a écrit:Il se rendait à la Porte de Versaille ce brave homme avec sa vache, pas à levallois
Mais le bus si, sa destination est écrite dessus: Place de la Libération à Levallois.
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: La vache et l´autobus
OuiAthos30 a écrit:Au fond c'est la Place de la Concorde, non ?
Diviciac- Messages : 43162
Date d'inscription : 02/07/2017
Localisation : IdF et Morvan
Re: La vache et l´autobus
Athos30 a écrit:Cela me rappelle une autre anecdote qui déclencha à l'époque un énorme scandale connu sous le nom d'affaire des fuites et dont cette plateforme de bus fut l'origine parisienne.
A la fin des années 40, le Ministère de la Défense français envoya en Indochine un général, le général Revers, chargé d'une enquête sur le possible replis des forces françaises échelonnées dans des postes, le long de la frontière chinoise au nord du Tonkin.
Le brave général revint à Paris avec un rapport très détaillé sur la situation, et le plan d'évacuation de ces postes.
Quelques jours après son arrivée, une dispute éclata sur la plateforme d'un bus parisien entre un Indochinois et un sous-officier en civil. La bagarre dégénérant, les gardiens de la paix se saisirent du jeune Indochinois et du sous-off et les amenèrent au commissariat. Ils fouillèrent la serviette que portait de vietnamien et eurent la surprise d'y découvrir une copie intégrale du rapport "Très Secret" du général Revers !
Le quidam en question étant identifié comme Viet-Minh, on compris que ce document était tombé entre les mains de nos ennemis...
Que croyez vous que l'Etat-Major fit à cette annonce ? Changer les plans qui étaient prévus et connus du Viet-Minh ? Et bien non. On laissa tout en l'état, ce qui donna lieu à une sanglante défaite pour l'armée française, connue sous le nom de bataille de la RC4 !
Intéressant . Justement à propos de la guerre d'Indochine , je viens de signaler au Mémorial de Plougonvelin qui honore la mémoire de tous les marins morts pour la France , l'existence d'un fusilier marin suisse mort pour la France le 7 mars 1947 à Thoi Laï ( Cochinchine ) . Son nom et sa photo devraient bientôt apparaître au Mémorial .
sporthos- Messages : 1534
Date d'inscription : 11/07/2017
Re: La vache et l´autobus
Un fusiller-marin suisse ? J'ignorai que la Suisse ait envoyé des fusiller-marins en Indochine... Dans quelle unité était-il engagé, vu qu'en Indochine, il n'y avait que des engagés.
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
Athos30 a écrit:Un fusiller-marin suisse ? J'ignorai que la Suisse ait envoyé des fusiller-marins en Indochine... Dans quelle unité était-il engagé, vu qu'en Indochine, il n'y avait que des engagés.
Le RBFM : Régiment blindé de fusiliers marins .
Sans doute un suisse ( né à Nyon ) engagé volontaire dans les fusiliers marins français .
Je n'en sais pas plus .
sporthos- Messages : 1534
Date d'inscription : 11/07/2017
Re: La vache et l´autobus
Ne serait-il pas mieux d´ouvrir un post sur ce sujet pour échanger vos connaissances et laisser cette brave vache aller à la porte de Versaillessporthos a écrit:Le RBFM : Régiment blindé de fusiliers marins .
Sans doute un suisse ( né à Nyon ) engagé volontaire dans les fusiliers marins français .
Je n'en sais pas plus .
Invité- Invité
Re: La vache et l´autobus
elaine a écrit:Ne serait-il pas mieux d´ouvrir un post sur ce sujet pour échanger vos connaissances et laisser cette brave vache aller à la porte de Versaillessporthos a écrit:Le RBFM : Régiment blindé de fusiliers marins .
Sans doute un suisse ( né à Nyon ) engagé volontaire dans les fusiliers marins français .
Je n'en sais pas plus .
Si vous voulez ...
sporthos- Messages : 1534
Date d'inscription : 11/07/2017
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