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Renationaliser les autoroutes n’est pas nécessairement coûteux

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Renationaliser les autoroutes n’est pas nécessairement coûteux Empty Renationaliser les autoroutes n’est pas nécessairement coûteux

Message par ledevois Ven 1 Fév - 11:37

la rente autoroutière est hors norme, hors de toute justification économique, d’autant qu’elle est sans risque. En 2017, selon les chiffres de l’Arafer, l’ensemble des sociétés autoroutières ont dégagé un Ebidta (excédent brut d’exploitation) de 7,3 milliards d’euros pour 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. 73 % de marge brute ! Aucun secteur, s’il n’est en situation de monopole, n’est capable de dégager de telles marges ».
Autrement dit, les sociétés concessionnaires se sont tellement gavées depuis les privatisations bradées en 2006 par l’Etat, qu’il n’est même pas certain qu’une fin anticipée des concessions leur occasionnerait le moindre préjudice. Si préjudice il y avait, il ne pourrait en aucun cas être d’un montant tel que celui évoqué jusqu'à présent dans les rapports officiels, qui omettent de tenir compte de l’interdiction constitutionnelle faite aux personnes publiques de consentir des libéralités. Au cas d'espèce, ce principe devrait faire obstacle à la mise en œuvre de la « juste et préalable indemnisation » que l’article 17 de la Déclaration de 1789 impose en principe en cas de privation de propriété.
Il serait très simple et totalement gratuit de connaître avec une grande précision si les concessionnaires « historiques » auraient ou non droit à une indemnisation en cas de privatisation, et son montant approximatif : il suffirait au gouvernement, ainsi qu’il l’a fait à la suite de la renonciation au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de saisir le Conseil d’Etat d’une demande d’avis sur cette question, en lui fournissant cette fois tous les documents utiles (ce que le gouvernement n’a pas fait pour Notre-Dame-des-Landes : v. le pt 25 de l’avis).
Commencer à préparer l’alternance
Toutefois, dans le « nouveau monde », on retrouve trois des quatre acteurs essentiels de « l’ancien » qui ont accentué le désastre des concessions autoroutières : Emmanuel Macron, ministre de l’Economie désormais président de la République ; son ancien directeur de cabinet Alexis Kohler désormais secrétaire général de l’Elysée ; Elisabeth Borne, ancienne directrice de cabinet de Mme Royal désormais ministre des Transports.
La manière dont le protocole d’accord du 9 avril 2015 a été conclu et caché aux parlementaires et à l’opinion publique montre qu’il est totalement exclu que les autoroutes soient renationalisées au cours de l’actuel quinquennat, alors au surplus que sont annoncées de nouvelles et tout aussi désastreuses privatisations de biens communs (en particulier des barrages hydrauliques et la société Aéroport de Paris : v. Halte à la privatisation d’Aéroports de Paris !, 8 janvier 2019).
C’est pourquoi il importe de commencer à préparer l’alternance dès maintenant. Un programme présidentiel et législatif pour 2022-2027 sera juridiquement fondé à proposer la renationalisation du réseau d’autoroutes géré par les concessionnaires « historiques », à coût zéro pour le contribuable.
https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/230119/renationaliser-les-autoroutes-n-est-pas-necessairement-couteux


Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. 
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Message par Diviciac Ven 1 Fév - 11:57

ledevo a écrit:: "Emmanuel Macron, ministre de l’Economie désormais président de la République ; son ancien directeur de cabinet Alexis Kohler désormais secrétaire général de l’Elysée ; Elisabeth Borne, ancienne directrice de cabinet de Mme Royal désormais ministre des Transports."



"Bon appétit, Messieurs! 
Ô ministres intègres! – Conseillers vertueux!
 Voilà votre façon – De servir, serviteurs qui pillez la maison." 
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Message par Invité Ven 1 Fév - 12:01

C'est vrai que Macron en 2006 avait tous les pouvoirs..........
Ce devient pénible!

La privatisation des autoroutes n'était pas un troc mal négocié
23h45 , le 7 avril 2018

  • Par
  • Arnaud Hary

TRIBUNE - Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute, considère que la privatisation des autoroutes en 2006 a eu beaucoup d'effets positifs.
Renationaliser les autoroutes n’est pas nécessairement coûteux La-privatisation-des-autoroutes-n-etait-pas-un-troc-mal-negocie
Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute. (ASFAR DR)

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"À l'heure de la cession attendue de la participation de l'Etat au capital d'ADP [Paris Aéroport] et de la FDJ [Française des jeux], on voit fleurir les éditoriaux qui font référence à la privatisation des sociétés d'autoroutes, survenue au cours des années 2000, comme un "précédent" qu'il ne faudrait pas reproduire. Mais ce refrain qui nourrit l'idée d'un troc mal négocié est fondé sur des informations parcellaires, voire fausses. Une analyse objective des privatisations menées en 2006 par le gouvernement Villepin – après les ouvertures de capital initiées par les gouvernements Jospin et Raffarin – montre pourtant que l'Etat a retenu les meilleures offres au terme d'une compétition ouverte et transparente entre pas moins de 19 candidats.
Cette opération a rapporté immédiatement 19 milliards d'euros de cash à l'Etat, auxquels s'ajoutent le transfert de 30 milliards d'euros de dette, que personne n'évoque! Le bénéfice immédiat de l'Etat, et in fine du contribuable, s'élève donc à près de 50 milliards d'euros ; et ce, quelques années avant que la crise économique ne vienne détériorer les hypothèses retenues dans l'estimation initiale de la valeur des concessions. A commencer par celle du trafic des poids lourds, qui ne rattrapera son niveau de 2007, à réseau constant, qu'en cette année 2018.
En outre, l'analyse reste incomplète si elle ne prend en compte que le prix d'achat et le transfert de la dette : la concession induit des investissements massifs, dans la durée, de la part des sociétés concessionnaires ; ils représentent près de 17 milliards d'euros ces dix dernières années. Et ce n'est pas tout. Côté fiscalité, cette dernière décennie a aussi été synonyme de revenus substantiels pour l'Etat, qui aura prélevé pas moins de 20 milliards d'euros en taxes et impôts venant abonder, entre autres, les comptes de l'AFITF [Agence de financement des infrastructures de transport de France] pour financer notamment les infrastructures ferroviaires et le réseau routier et autoroutier non concédé. Soyons clair : 40% de ce qui est payé au péage entre directement dans les caisses de l'Etat : cela aussi fait partie des contrats. L'Etat est le premier bénéficiaire des recettes de péage.
En France, les tarifs de péage autoroutiers ont moins augmenté depuis la privatisation qu'avant
La privatisation, en séparant le propriétaire – qui reste l'Etat – du concessionnaire, a permis une application rigoureuse des obligations contractuelles de ce dernier. C'est une bonne chose! Cette clarification permet un contrôle plus efficace des concessions par l'Etat. Car, contrairement à certaines idées reçues qui ont la vie dure – et contrairement à ce qui s'est produit au Royaume-Uni dans le ferroviaire – en France, les tarifs de péage autoroutiers ont moins augmenté depuis la privatisation qu'avant : + 1,6% en moyenne depuis 2007, alors que cette hausse était de 2% en moyenne entre 2000 et 2007, lorsque les concessions autoroutières étaient des sociétés à capitaux publics…
La maîtrise des tarifs et des coûts se conjugue à un haut niveau de qualité du réseau, considéré comme exemplaire par les clients et qui n'a cessé de progresser sous l'effet de la multiplication des services et des innovations mises en œuvre. Aujourd'hui, 94% de clients se déclarent satisfaits, comme le montrent les enquêtes menées chaque année sous le contrôle de l'Etat. La privatisation a également bénéficié aux salariés des sociétés concessionnaires. Pour leur sécurité tout d'abord, le taux de fréquence des accidents du travail a en effet été divisé par 2,5 depuis la privatisation. Leur rémunération a progressé, notamment par l'attribution de participation et d'intéressement, ainsi que par le développement de l'actionnariat salarié. Enfin, le secteur a fait face à la modernisation du péage sans licenciement ni mutation forcée.
Près de 90 milliards d'euros au bénéfice des finances publiques, une régulation plus saine du secteur, une gestion privée qui débouche sur un niveau de service et un réseau mondialement réputé pour sa qualité… Si cette situation a permis d'atteindre un tel résultat, peut-être l'analyse du "précédent" des autoroutes gagnerait-elle à en tenir compte.

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Message par ledevois Ven 1 Fév - 12:11

Zerbinette a écrit:C'est vrai que Macron en 2006 avait tous les pouvoirs..........
Ce devient pénible!

La privatisation des autoroutes n'était pas un troc mal négocié
23h45 , le 7 avril 2018

  • Par
  • Arnaud Hary

TRIBUNE - Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute, considère que la privatisation des autoroutes en 2006 a eu beaucoup d'effets positifs.
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Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute. (ASFAR DR)

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"À l'heure de la cession attendue de la participation de l'Etat au capital d'ADP [Paris Aéroport] et de la FDJ [Française des jeux], on voit fleurir les éditoriaux qui font référence à la privatisation des sociétés d'autoroutes, survenue au cours des années 2000, comme un "précédent" qu'il ne faudrait pas reproduire. Mais ce refrain qui nourrit l'idée d'un troc mal négocié est fondé sur des informations parcellaires, voire fausses. Une analyse objective des privatisations menées en 2006 par le gouvernement Villepin – après les ouvertures de capital initiées par les gouvernements Jospin et Raffarin – montre pourtant que l'Etat a retenu les meilleures offres au terme d'une compétition ouverte et transparente entre pas moins de 19 candidats.
Cette opération a rapporté immédiatement 19 milliards d'euros de cash à l'Etat, auxquels s'ajoutent le transfert de 30 milliards d'euros de dette, que personne n'évoque! Le bénéfice immédiat de l'Etat, et in fine du contribuable, s'élève donc à près de 50 milliards d'euros ; et ce, quelques années avant que la crise économique ne vienne détériorer les hypothèses retenues dans l'estimation initiale de la valeur des concessions. A commencer par celle du trafic des poids lourds, qui ne rattrapera son niveau de 2007, à réseau constant, qu'en cette année 2018.
En outre, l'analyse reste incomplète si elle ne prend en compte que le prix d'achat et le transfert de la dette : la concession induit des investissements massifs, dans la durée, de la part des sociétés concessionnaires ; ils représentent près de 17 milliards d'euros ces dix dernières années. Et ce n'est pas tout. Côté fiscalité, cette dernière décennie a aussi été synonyme de revenus substantiels pour l'Etat, qui aura prélevé pas moins de 20 milliards d'euros en taxes et impôts venant abonder, entre autres, les comptes de l'AFITF [Agence de financement des infrastructures de transport de France] pour financer notamment les infrastructures ferroviaires et le réseau routier et autoroutier non concédé. Soyons clair : 40% de ce qui est payé au péage entre directement dans les caisses de l'Etat : cela aussi fait partie des contrats. L'Etat est le premier bénéficiaire des recettes de péage.
En France, les tarifs de péage autoroutiers ont moins augmenté depuis la privatisation qu'avant
La privatisation, en séparant le propriétaire – qui reste l'Etat – du concessionnaire, a permis une application rigoureuse des obligations contractuelles de ce dernier. C'est une bonne chose! Cette clarification permet un contrôle plus efficace des concessions par l'Etat. Car, contrairement à certaines idées reçues qui ont la vie dure – et contrairement à ce qui s'est produit au Royaume-Uni dans le ferroviaire – en France, les tarifs de péage autoroutiers ont moins augmenté depuis la privatisation qu'avant : + 1,6% en moyenne depuis 2007, alors que cette hausse était de 2% en moyenne entre 2000 et 2007, lorsque les concessions autoroutières étaient des sociétés à capitaux publics…
La maîtrise des tarifs et des coûts se conjugue à un haut niveau de qualité du réseau, considéré comme exemplaire par les clients et qui n'a cessé de progresser sous l'effet de la multiplication des services et des innovations mises en œuvre. Aujourd'hui, 94% de clients se déclarent satisfaits, comme le montrent les enquêtes menées chaque année sous le contrôle de l'Etat. La privatisation a également bénéficié aux salariés des sociétés concessionnaires. Pour leur sécurité tout d'abord, le taux de fréquence des accidents du travail a en effet été divisé par 2,5 depuis la privatisation. Leur rémunération a progressé, notamment par l'attribution de participation et d'intéressement, ainsi que par le développement de l'actionnariat salarié. Enfin, le secteur a fait face à la modernisation du péage sans licenciement ni mutation forcée.
Près de 90 milliards d'euros au bénéfice des finances publiques, une régulation plus saine du secteur, une gestion privée qui débouche sur un niveau de service et un réseau mondialement réputé pour sa qualité… Si cette situation a permis d'atteindre un tel résultat, peut-être l'analyse du "précédent" des autoroutes gagnerait-elle à en tenir compte.


 On va vers une augmentation de 2% , alors que les autoroutes depuis  belle lurette sont amortis -- sachant que cela c'est construit avec l'argent du contribuable avec la promesse de la gratuité une fois amorti -- 


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Message par Diviciac Ven 1 Fév - 12:26

TRIBUNE - Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute, considère que la privatisation des autoroutes en 2006 a eu beaucoup d'effets positifs.

Tu m'étonnes ! 


73% de bénefs,  c'est vachement positif ! 




On nous a chanté que la privatisation des autoroutes servirait à rembourser la dette publique, ce qui n'a jamais été le cas mais fourguer un truc qui rapporte 73% pour rembourser une dette qui nous coûte 2% à tout casser , c'est vraiment de la gestion de glandus. 


Même si ça ne rapportait que 3% ça aurait été une connerie.    


«On est dans un régime autoritaire» avec «un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir». 
Ségolène Royal 
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Message par Tiote valisse Ven 1 Fév - 13:51

ledevois a écrit:
Zerbinette a écrit:C'est vrai que Macron en 2006 avait tous les pouvoirs..........
Ce devient pénible!

La privatisation des autoroutes n'était pas un troc mal négocié
23h45 , le 7 avril 2018

  • Par
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TRIBUNE - Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute, considère que la privatisation des autoroutes en 2006 a eu beaucoup d'effets positifs.
Renationaliser les autoroutes n’est pas nécessairement coûteux La-privatisation-des-autoroutes-n-etait-pas-un-troc-mal-negocie
Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute. (ASFAR DR)

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"À l'heure de la cession attendue de la participation de l'Etat au capital d'ADP [Paris Aéroport] et de la FDJ [Française des jeux], on voit fleurir les éditoriaux qui font référence à la privatisation des sociétés d'autoroutes, survenue au cours des années 2000, comme un "précédent" qu'il ne faudrait pas reproduire. Mais ce refrain qui nourrit l'idée d'un troc mal négocié est fondé sur des informations parcellaires, voire fausses. Une analyse objective des privatisations menées en 2006 par le gouvernement Villepin – après les ouvertures de capital initiées par les gouvernements Jospin et Raffarin – montre pourtant que l'Etat a retenu les meilleures offres au terme d'une compétition ouverte et transparente entre pas moins de 19 candidats.
Cette opération a rapporté immédiatement 19 milliards d'euros de cash à l'Etat, auxquels s'ajoutent le transfert de 30 milliards d'euros de dette, que personne n'évoque! Le bénéfice immédiat de l'Etat, et in fine du contribuable, s'élève donc à près de 50 milliards d'euros ; et ce, quelques années avant que la crise économique ne vienne détériorer les hypothèses retenues dans l'estimation initiale de la valeur des concessions. A commencer par celle du trafic des poids lourds, qui ne rattrapera son niveau de 2007, à réseau constant, qu'en cette année 2018.
En outre, l'analyse reste incomplète si elle ne prend en compte que le prix d'achat et le transfert de la dette : la concession induit des investissements massifs, dans la durée, de la part des sociétés concessionnaires ; ils représentent près de 17 milliards d'euros ces dix dernières années. Et ce n'est pas tout. Côté fiscalité, cette dernière décennie a aussi été synonyme de revenus substantiels pour l'Etat, qui aura prélevé pas moins de 20 milliards d'euros en taxes et impôts venant abonder, entre autres, les comptes de l'AFITF [Agence de financement des infrastructures de transport de France] pour financer notamment les infrastructures ferroviaires et le réseau routier et autoroutier non concédé. Soyons clair : 40% de ce qui est payé au péage entre directement dans les caisses de l'Etat : cela aussi fait partie des contrats. L'Etat est le premier bénéficiaire des recettes de péage.

La privatisation, en séparant le propriétaire – qui reste l'Etat – du concessionnaire, a permis une application rigoureuse des obligations contractuelles de ce dernier. C'est une bonne chose! Cette clarification permet un contrôle plus efficace des concessions par l'Etat. Car, contrairement à certaines idées reçues qui ont la vie dure – et contrairement à ce qui s'est produit au Royaume-Uni dans le ferroviaire – en France, les tarifs de péage autoroutiers ont moins augmenté depuis la privatisation qu'avant : + 1,6% en moyenne depuis 2007, alors que cette hausse était de 2% en moyenne entre 2000 et 2007, lorsque les concessions autoroutières étaient des sociétés à capitaux publics…
La maîtrise des tarifs et des coûts se conjugue à un haut niveau de qualité du réseau, considéré comme exemplaire par les clients et qui n'a cessé de progresser sous l'effet de la multiplication des services et des innovations mises en œuvre. Aujourd'hui, 94% de clients se déclarent satisfaits, comme le montrent les enquêtes menées chaque année sous le contrôle de l'Etat. La privatisation a également bénéficié aux salariés des sociétés concessionnaires. Pour leur sécurité tout d'abord, le taux de fréquence des accidents du travail a en effet été divisé par 2,5 depuis la privatisation. Leur rémunération a progressé, notamment par l'attribution de participation et d'intéressement, ainsi que par le développement de l'actionnariat salarié. Enfin, le secteur a fait face à la modernisation du péage sans licenciement ni mutation forcée.
Près de 90 milliards d'euros au bénéfice des finances publiques, une régulation plus saine du secteur, une gestion privée qui débouche sur un niveau de service et un réseau mondialement réputé pour sa qualité… Si cette situation a permis d'atteindre un tel résultat, peut-être l'analyse du "précédent" des autoroutes gagnerait-elle à en tenir compte.


 On va vers une augmentation de 2% , alors que les autoroutes depuis  belle lurette sont amortis -- sachant que cela c'est construit avec l'argent du contribuable avec la promesse de la gratuité une fois amorti -- 
... et si tu répondais à Zerbinette (puisque tu cites son post) ... tu n'crois pas que ce serait mieux ?


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Message par Diviciac Ven 1 Fév - 14:51

Tiote valisse a écrit:
ledevois a écrit:


 On va vers une augmentation de 2% , alors que les autoroutes depuis  belle lurette sont amortis -- sachant que cela c'est construit avec l'argent du contribuable avec la promesse de la gratuité une fois amorti -- 
... et si tu répondais à Zerbinette (puisque tu cites son post) ... tu n'crois pas que ce serait mieux ?


Ce n'est pas Zerbinette  qui écrit c'est le très objectif lobbyiste 
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Message par Tiote valisse Ven 1 Fév - 16:45

Diviciac a écrit:
Tiote valisse a écrit:
... et si tu répondais à Zerbinette (puisque tu cites son post) ... tu n'crois pas que ce serait mieux ?


Ce n'est pas Zerbinette  qui écrit c'est le très objectif lobbyiste 
Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute 
... et alors ? ... qu'il ne cite donc pas son post !


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Message par ledevois Sam 2 Fév - 9:32

Tiote valisse a écrit:
Diviciac a écrit:


Ce n'est pas Zerbinette  qui écrit c'est le très objectif lobbyiste 
Arnaud Hary, président de l'association des sociétés françaises d'autoroute 
... et alors ? ... qu'il ne cite donc pas son post !

 Que veux tu de plus , alors que j'ai répondu -- 


 Les autoroutes sont amortis , puis vendu au privé  -- une très bonne affaire très rentable de l'ordre de 70 % de marge brute --
 alors pourquoi continuer de prendre les Français pour des vaches à lait avec des augmentations de 2 % avec le consentement de l'Etat -- 


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