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Eric Hazan

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Message par Invité Mar 18 Déc - 11:56

Une personne antinomique à moi mais que je trouve intéressant .


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Eric Hazan, 20 ans de Fabrique et de pavés
Par  Sonya Faure  et  Quentin Girard, photo Olivier Metzger pour Libération   —  25 avril 2018 à 19:16

 Photo Olivier Metzger pour Libération
       
 

L’éditeur qui a commencé en 1998 à publier ses ouvrages politiques à la gauche de la gauche, avec des coups d’éclat comme «l’Insurrection qui vient» du Comité invisible et des titres controversés comme «les Blancs, les Juifs, et nous» de Houria Bouteldja, a su garder intactes ses ambitions d’indépendance et de subversion.



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    Eric Hazan, 20 ans de Fabrique et de pavés  

Est-ce qu’Eric Hazan voudrait bien nous montrer son «cul» ? Dans une interview qu’il a donnée en 2009 au fanzine libertaire Barricata, au journaliste qui lui demandait : «On peut évoquer ton parcours ?» Hazan répondait : «J’ai beaucoup montré mon cul ces temps derniers, dans des portraits. Je l’ai fait parce qu’il fallait le faire, mais là, entre camarades, je ne préfère pas, si ça ne t’ennuie pas.»
On en tirera la conclusion qu’on veut - sans doute qu’il ne nous compte pas totalement parmi ses camarades - mais presque dix ans plus tard, le vieil éditeur se prête encore à ce petit jeu. C’est qu’à nouveau il faut le faire : La Fabrique, sa maison d’édition politique, subversive, à gauches toutes, fête ses 20 ans. En deux décennies, Hazan et La Fabrique ont publié des textes d’Edward Said, grand humaniste et inspirateur des études postcoloniales, comme de Zygmunt Bauman, le théoricien de la «société liquide», ou de Daniel Bensaïd, l’intellectuel de la LCR. Les Luttes des putes (de Thierry Schaffauser), Féminismes islamiques (Zahra Ali) ou la Théorie du drone (Grégoire Chamayou). Delphy, Rancière, Lordon ou Badiou. Robespierre, Blanqui ou Walter Benjamin. Et beaucoup de Hazan, himself.

Des chemins de traverse

Il y a vingt ans, il s’était fixé deux objectifs. Le premier : ne publier que des textes «offensifs» qui «ne se limitent pas à décrire l’ordre existant» mais «proposent des pistes pour sa subversion» (1). Le second : ne pas devoir «un sou de dettes» aux banques. Il a tenu les deux. Une gestion en bon père de famille (deux salariés et un stagiaire, 10 à 12 sorties chaque année) lui a permis de faire vivre une maison totalement indépendante. Quand à la subversion, on est servi. C’est lui qui a publié l’Insurrection qui vient, du Comité invisible, en 2007, future «pièce à conviction» de l’affaire Tarnac qui vient de s’effondrer. Lui encore qui a édité en 2016 le brûlot de Houria Bouteldja les Blancs, les Juifs et nous, un livre qui divise jusqu’aux vieux compagnons de route de La Fabrique.
Dès l’interphone, à l’entrée du petit immeuble d’une rue très vieux Paris populaire où crèche La Fabrique, il tutoie. «Entre ! C’est au bout du jardin, en bas de l’escalier !» Affable, il répond poliment aux questions. Sans trop s’étendre non plus. Difficile de lui faire prendre des chemins de traverse. On repère vite les figures de style qu’il aime et qu’il a déjà répétées à l’envi, comme lorsqu’il évoque les cadres du capitalisme, «ces jeunes gens aux lèvres minces et costumes de flanelle». Il use en boucle de la notion de «vérité» - «c’est vrai», «c’est à peu près vrai» - et plutôt que «oui» répond, «à coup sûr».
A coup sûr, il connaît ses points faibles et répond à l’avance aux questions qu’on ne lui a pas posées. «J’ai préparé ma succession à la tête de la maison», assure-t-il d’emblée. Ce qui n’est sans doute qu’à peu près vrai. «Peu de petites maisons d’édition ont réussi à perdurer au-delà du fondateur, reconnaît Jean Morisot, l’un des deux salariés de La Fabrique. Mais, c’est son objectif. Il a fait tout ce qui fallait.»
Hazan sait aussi louvoyer : «Ah ! J’ai écrit que Libé ne parlait que des livres qui ne risquaient pas de froisser ses actionnaires ? Vous avez raison, c’est injuste.» C’est vrai, entre le Monde qui publie les bonnes feuilles du Comité invisible ou ses tribunes régulières dans Libération, la carte du petit éditeur mal compris et maltraité par les puissants ne fonctionne plus. Pas facile non plus de faire coïncider l’image de l’auteur de Chronique de la guerre civile (La Fabrique, 2004), pamphlétaire à qui le doute et la modestie semblent étrangers, et le corps frêle de cet homme au visage d’enfant ridé. Difficile de cerner Hazan.

Début de l’affaire Tarnac

On imagine sans peine le mal de tête des officiers de police judiciaire qui ont eu un jour la riche idée de l’interroger. C’était en avril 2009, six mois après les débuts de l’affaire Tarnac, des années avant que commencent les actes terroristes, les vrais, quand l’Etat fantasmait encore un ennemi intérieur venant de l’ultra-gauche. Entendu comme témoin pendant trois heures, on lui reproche d’avoir publié l’Insurrection qui vient, pamphlet anarchico-poético-révolutionnaire, et de ne pas vouloir en révéler les auteurs, cachés derrière l’appellation «Comité invisible». Il sourit encore de ce coup de pub offert par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur, qui a permis à ce texte de sortir de l’anonymat et de devenir la meilleure vente de La Fabrique. Plus de 80 000 exemplaires écoulés. Presque une rente. Depuis, l’histoire a continué avec A nos amis et Maintenant. L’éditeur dit publier les écrits du Comité invisible les yeux fermés, sans presque rien retoucher. Lui-même s’est essayé à la prose séditieuse avec Premières Mesures révolutionnaires (2013), une ébauche de programme insurrectionnel, dont la ligne et le style rappellent celui de ses camarades.
Il y a chez Hazan cette passion de la révolution qui se traduit par les auteurs publiés, par le pseudo qu’il adopte quand il traduit des textes («Michel Luxembourg», pour Louise et Rosa) et par son amour du XIXe, le «siècle des barricades».C’est aussi pour ça qu’il aime profondément les pavés parisiens et «les 70 journées solaires de la Commune». Lui-même s’inscrit dans cette lignée. Dans l’Invention de Paris (Seuil, 2002), une traversée érudite de la ville et son premier livre, publié à 66 ans, il juge que le pire moment de sa propre vie fut «la mort de Delescluze sur la barricade du Château-d’Eau» le 25 mai 1871… Au point de se souhaiter la même fin, tragico-romantique ? En tout cas, il estime l’éruption toujours possible. «Ceux qui pensent qu’à Paris, la partie est finie, ceux qui affirment n’avoir jamais vu d’explosion dans un musée, ceux qui, chaque jour, travaillent à ravaler la façade de la vieille caserne républicaine devraient réfléchir aux variations de cette grandeur qui n’a cessé, au fil des siècles, de surprendre tous leurs prédécesseurs : la force de rupture de Paris», écrit-il dans l’Invention de Paris.
A propos des nombreuses protestations actuelles, de la grève des cheminots à la commune libre de Tolbiac, il ne croit pas à «la convergence des luttes. En revanche, un mouvement comme celui qui est en cours crée des liens, suscite des rencontres, fait naître des idées, engendre une colère, tous des éléments qui, oui, sont importants et durables».

«Je n’ai pas profité de mon époque»

Hazan a 81 ans, et ce n’est pas trop pour toutes les vies qu’il a usées. Son grand-père fut libraire au Caire, son père a fondé deux maisons d’édition, où sa mère, apatride née en Palestine, travaillait aussi. Ses parents, «juifs, bourgeois, assimilés», forment un couple fusionnel. Avant guerre, Fernand Hazan fonde les Editions de Cluny. La guerre éclate, et la famille monte dans la traction pour rejoindre Marseille, en France libre. Les bonbons sauvent sans doute la vie d’Eric Hazan : son père a l’ingénieuse idée de se lancer dans la création d’une fabrique de sucreries au miel de Guinée, fait par des araignées. Succès. Il gagne assez d’argent pour acheter une maison à Antibes, sous contrôle italien, où la famille fuira de nouveau quand les Allemands occuperont la zone libre. «Raul Hilberg a bien montré dans la Destruction des Juifs d’Europe que les Juifs qui s’en sont sortis, c’est les riches», notait Hazan dans l’émission A voix nue qui lui était consacrée, sur France Culture, en mars.
A Antibes, les Hazan mangent les olives du jardin et font sécher des figues. Semi-cachés, ils vivent en quasi-autarcie. «Avec la guerre, j’ai eu une enfance plutôt agréable, dit-il. J’allais pas à l’école, j’ai jamais manqué de rien. J’étais caché, oui. Mais pour un gamin, c’était rigolo. Je jouais au gendarme et au voleur. Mes parents n’ont pas été mal cette fois-là. Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu peur.»
Retour à Paris, retour au lycée Montaigne, puis Janson-de-Sailly, dans le XVIe arrondissement. «Sans avoir été à l’école, j’en savais deux fois plus que tout le monde. On ne m’avait pas farci la tête. Je suis un pur résultat de la méthode Jacotot, que décrit Rancière dans le Maître ignorant.» Il lit beaucoup et se souvient aujourd’hui surtout de la Chartreuse de Parme. «Je suis resté stendahlien. C’est un mauvais Français : il n’aime pas la France, il n’aime pas Paris, il trouve que les gens sont arrogants et au fond si coincés qu’ils n’arrivent pas à libérer leur cœur. Il est vraiment sympathique, le gars.»
Après la guerre, son père a fondé une nouvelle maison, les Editions Hazan, consacrée au livre d’art. Il côtoie Matisse, Picasso, mais pousse son fils à faire médecine. «Moi, je voulais faire histoire, Normale Sup, comme mes copains : Marc Augé, Jean-Pierre Changeux…» Hazan devient chirurgien, spécialisé dans la cardiologie infantile. «C’est un beau métier mais, en même temps, c’est un métier qui crétinise. Le patient de la veille, le patient du lendemain… le vélo ne s’arrête jamais dans la tête. Je n’ai pas profité de mon époque. J’aurais pu aller au cours de Deleuze, j’aurais pu rencontrer Foucault - son frère faisait l’internat avec moi. Je suis complètement passé à côté de tout ça.»

Sur le ton du presque rien

Mais il ne passe pas à côté du militantisme de l’époque. Alors que ses parents sont des lecteurs du Monde bon teint, des copains de lycée lui ont fait découvrir le communisme (il quittera le Parti communiste en 1956 et ne sera plus jamais encarté nulle part). Au début des années 70, il est l’un des premiers médecins à assumer, à la télévision, pratiquer des avortements clandestins. «La loi Veil, c’est nous ! dit-il aujourd’hui sans ciller. Quand la loi est bafouée, l’Etat n’a pas d’autres choix que de mettre ceux qui désobéissent en prison ou de changer la loi.» Pendant la guerre d’Algérie, il aide aussi le FLN. «Des gens arrivaient chez moi avec une valise et on comptait les billets. Le lendemain matin, une autre personne arrivait chez moi, on recomptait les billets, et elle partait avec la valise.» Il se rend ensuite au Liban pour soutenir la coalition «palestino-progressiste». La question du sort des Palestiniens reste encore centrale pour lui et dans les publications de La Fabrique. «On a contribué à rendre public, par des livres, ce qu’il se passe là-bas, même si on a perdu de l’argent, et que les médias n’en ont pas parlé»,dit-il, soutenant comme Edward Said l’instauration d’un Etat unique et, en attendant, le BDS, le «boycott, désinvestissement et sanctions» contre Israël. «La grande richesse d’Israël, c’est pas les mandarines, c’est la culture, affirme-t-il. Une arme de propagande fondamentale.»
Ses positions lui valent régulièrement des accusations d’antisémitisme, malgré ses origines. Il s’en amuse : «Ça m’a toujours fait rire. Ça ne m’a jamais ébranlé ni touché.» On se rencontre quelques jours après l’assassinat de Mireille Knoll, en plein débat sur la montée des actes violents anti-Juifs, en France. Il hausse les épaules. Le sujet ne l’intéresse pas. «Autour de moi, personne n’a été si ému. Enfin si, de l’assassinat d’une vieille dame respectable, bien sûr. Mais pas au-delà.» Il dit ça sur le ton du presque rien. Il sait pourtant très bien ce que ses propos ont de provocant. «Tout l’homme [est] dans ses secondes suspendues, dans ses silences de sous-entendus, ou pas, dans ses points de suspension qu’il [faut] traduire, ou pas», notait impeccablement David Dufresne dans son livre Tarnac, magasin général (Calmann-Lévy, 2012).
En 1983, Hazan arrête médecine et reprend la librairie. Son père, déçu, lui lâche : «C’est comme si le général de Gaulle avait ouvert une mercerie à Colombey !» «J’ai pris conscience que je ne continuerai pas comme ça éternellement. J’en avais encore pour vingt-cinq ans de médecine, mon mariage n’allait pas très bien, tente de se souvenir Eric Hazan. Y avait cette maison d’édition… Ce n’était pas une vocation, plutôt un parachute.» L’ensemble vivote, il finit par le vendre à Hachette. Le mariage se passe mal, et l’ancien médecin claque la porte. Il a envie de se lancer dans une maison d’édition «vraiment politique».
Les ouvrages, titres en police Rockwell sur fonds unis colorés, sont aisément identifiables pour les lecteurs. Pour les journalistes, aussi, au point d’être de plus en plus lus et commentés malgré des ventes, somme toute, modestes. Et parfois de créer la polémique. L’historien Enzo Traverso faisait partie du petit groupe d’intellectuels, avec Sophie Wahnich, Olivier Le Cour Grandmaison ou Alain Brossat, réunis par Eric Hazan pour discuter des manuscrits. «Un groupe d’amis, au sens politique et intellectuel du terme», se souvient le professeur à l’université Cornell, aux Etats-Unis. Qui a depuis, comme beaucoup d’autres, fini par s’engueuler avec Hazan. «On s’amusait bien et on a fait du bon travail, raconte Traverso. Le projet était à la fois clair et ouvert : pas de frontières politiques, encore moins partisanes. A la fin des années 90, après la chute du mur de Berlin et la profonde crise idéologique de la gauche, un espace s’ouvrait, que les maisons d’édition avaient depuis longtemps déserté. Il s’agissait d’apporter de nouvelles idées à la jeune génération à la gauche de la gauche.»

Il n’édite que des amis

Comme d’habitude, Hazan s’entoure de jeunesse et de collectif… «Même si le collectif finit toujours par susciter un peu plus de débat qu’il ne l’aurait voulu», s’amuse l’historienne Wahnich, qui loue ses intuitions, sa capacité à dénicher les pensées novatrices. Enzo Traverso : «Eric est une personne très touchante mais il peut être cassant. Il ne ménage pas ses mots, ne prend pas de précautions. Ça va avec le courage et la fermeté de ses convictions.» Sophie Wahnich encore : «Il fait partie des gens qui ne supportent pas que les choses ne se fassent pas, c’est une force que j’admire.» Pour l’éditeur, quarante ans plus jeune, Nicolas Norrito, «c’est un monsieur élégant à tous les niveaux. J’ai un grand respect et une grande estime pour une personne qui fait partie de ceux qui nous ont clairement inspirés pour lancer Libertalia».
Enzo Traverso commence à prendre ses distances en 2000, lors de la publication du livre l’Industrie de l’Holocauste de Norman G. Finkelstein, qui entend démontrer la réification du génocide juif par l’industrie culturelle et son instrumentalisation politique, notamment par Israël et par la communauté juive américaine. «Il posait de vraies questions, mais des formulations étaient susceptibles d’êtres mal interprétées», estime-t-il. Le livre, accusé de favoriser l’antisémitisme, fait en effet scandale. Sophie Wahnich, spécialiste de la Révolution française, elle, quittera le collectif avec la parution, en 2006, de la République mise à nu par son immigration, un ouvrage collectif dirigé par la sociologue spécialiste des questions postcoloniales Nacira Guénif. «Tout mon travail autour de la Révolution est de valoriser la question de l’universel. Ce livre invalidait l’idée même de la République sans la questionner, c’était pour moi politiquement inconséquent.»
Plus récemment, le livre de Houria Bouteldja les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire a été vendu à plus de 5 000 exemplaires et a fait parler bien au-delà, accusé notamment de dérive identitaire en essentialisant les Blancs, les Juifs ou les homosexuels. «Un déferlement de haine, alors que trois fois sur quatre les gens ne l’ont pas lu, prévient Eric Hazan. Houria est éloquente, intelligente, belle, et c’est une femme, et c’est une Arabe. C’est un personnage qui n’est pas supportable pour beaucoup.» «Si on n’est parfois pas d’accord sur sa vision robespierriste de la Révolution ou sur un rapport un peu autoritaire à la politique, le vrai point de friction idéologique porte clairement sur la question des Indigènes de la République, témoigne Nicolas Norrito. Pour rien au monde on n’aurait publié le texte de Houria Bouteldja qui a provoqué énormément de fâcheries dans ce milieu.»
A La Fabrique, Hazan n’édite que des amis. «Houria Bouteldja est une partenaire de lutte, continue-t-il. Je ne suis pas d’accord avec l’ensemble de l’analyse politique des Indigènes de la République, mais à qui devons-nous aujourd’hui de pouvoir dire "les Blancs" ? Houria a réussi à faire comprendre que "blanc" n’était pas une couleur de peau, mais la détention de privilèges. Dire qu’il y a une situation néocoloniale dans l’Hexagone est une idée juste et fertile.» Jean Morisot tempère : «C’est notre rôle de représenter toutes les tendances avec des gens parfois pas d’accord entre eux. Quand on regarde le catalogue de La Fabrique, si tu mets tous les auteurs dans la même pièce et que tu leur demandes de se mettre d’accord, il va y avoir des morts.»
18 h 30, dans la petite cour calme, on oublierait l’après-midi qui passe. Eric Hazan nous fait comprendre qu’il faut s’arrêter. Il doit aller à la présentation d’un ouvrage dans une librairie. Défenseur de la chaîne du livre, il fait grand cas des libraires, leur consacre beaucoup de temps, et ils le lui rendent bien. Ce soir-là, pas de polémique en vue, simplement une discussion sur Proust, Baudelaire et Nerval. Mais il y va avec autant d’appétit. L’éditeur a encore un petit sourire au moment de dire au revoir. Dans le fond, tout cela l’amuse beaucoup.

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